Le blogue de Richard Hétu

«Une rage insatiable» : ces mots coiffaient un éditorial publié dans le New York Times lundi sous la signature du journaliste noir Charles Blow, qui tentait d’expliquer la colère des Afro-Américains après le meurtre de George Floyd. Cette colère devait également habiter Nina Simone, l’une des plus grandes chanteuses et musiciennes afro-américaines, lorsqu’elle composa, en moins d’une heure, Mississippi Goddam, sa réponse au meurtre de Medgar Evers, militant des droits civiques, par un membre du Ku Klux Klan le 12 juin 1963 au Mississippi, et à l’attentat à la bombe perpétré par des membres du KKK contre une église baptiste de Birmingham, en Alabama, qui tua quatre fillettes noires le 15 septembre 1963.

Alabama’s gotten me so upset 
Tennessee made me lose my rest 
And everybody knows about Mississippi goddam

Je ne peux prétendre à la même colère mais, ces jours-ci, je sublime les sentiments que m’inspirent les morts de George Floyd, Ahmaud Arbery et Breonna Taylor, pour ne nommer que celles-là, en écoutant beaucoup de musique afro-américaine, dont celle de Nina Simone, et en tenant assidûment ce blogue qui n’existerait pas sans votre soutien généreux et continu. Merci à tous ceux et celles qui ont déjà contribué à la deuxième et avant-dernière campagne de financement de ce site consacré à l’actualité américaine en 2020. Et merci à tous ceux et celles qui le feront aujourd’hui!