Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Ce n’est sans doute pas seulement la déception d’avoir été corrigé au Michigan, l’État où se tenait la plus importante primaire mardi, qui a poussé Bernie Sanders à rester silencieux après l’annonce des résultats. Pour la première fois de sa vie, le sénateur du Vermont devait se demander ce qu’il pourrait bien dire. D’où la question qui coiffe ce billet : que dira-t-il lorsqu’il s’adressera de nouveau au public?

Le candidat de 78 ans avait annoncé une révolution propulsée par une participation record d’électeurs qui boudent souvent les urnes, et notamment des jeunes. Ce mouvement populaire ne s’est pas matérialisé. En revanche, la participation des électeurs issus de la communauté afro-américain et de la banlieue, et notamment des femmes, a connu une forte augmentation par rapport à 2016. Et elle a profité à Joe Biden au Michigan, où il a également battu son rival dans plusieurs comtés auprès des électeurs blancs de la classe ouvrière, qui voient également en lui le meilleur candidat pour battre Donald Trump.

Et les choses ne devraient pas s’améliorer pour Bernie Sanders mardi prochain quand quatre États importants où il a subi la défaite en 2016 – Floride, Ohio, Illinois et Arizona – tiendront des primaires.

Il se peut que le candidat socialiste démocrate voudra participer à au moins un débat contre Joe Biden. CNN en diffusera dimanche en direct de Phoenix. Mais que dira-t-il alors qu’il n’a pas déjà un million de fois? Et quel sera son but?

«Cette course est finie», a déclaré James Carville, ancien stratège de Bill Clinton, sur MSNBC mardi soir, des propos qu’a répétés à sa façon le représentant de Caroline du Sud James Clyburn, soutien clé de l’ancien vice-président, sur NPR. Sanders l’admettra-t-il?

Au moment d’écrire ces lignes, Joe Biden avait été déclaré vainqueur dans quatre des six États qui tenaient des scrutins hier – Michigan, Missouri, Mississippi et Idaho. Il semble que le Dakota du Nord, qui tenait des caucus, la force de Sanders, ira à ce dernier. Pour ce qui concerne l’État de Washington, l’autre grand État de ce «super mardi II», les deux candidats y s ont quasiment à égalité avec encore plusieurs jours de dépouillement.

Sur un ton calme et présidentiel, Joe Biden s’est montré magnanime après sa victoire, qui fait désormais de lui le favori presque inévitable pour affronter Donald Trump en novembre dernier. «Je veux remercier Bernie Sanders et ses supporteurs pour leur énergie et leur passion inextinguibles. Nous partageons un objectif commun. Et ensemble, nous battrons Donald Trump», a-t-il dit au cours d’une excellente intervention à Philadelphie.

Biden a besoin de l’aide de Sanders pour gagner la confiance de ses électeurs, et notamment des jeunes qui ne jurent que par lui. Ça dépendra notamment de ce qu’il dira. Chose certaine, une répétition de 2016 n’aiderait pas.

(Photo AP)

54 réflexions sur “Que dira Sanders ?

  1. Réal Tremblay dit :

    Si Sanders met son orgueil en veille et s’il veut le bien de son pays, un soutien convaincant pour Biden sera nécessaire. Mais en est-il capable? J’ai un gros doute.

    1. Madalton dit :

      Lui, peut-être. Ses partisants, eux ?

  2. ghislain1957 dit :

    Sanders l’admettra-t-il?

    C’est LA question du moment. Si Sanders et ses supporteurs on la même attitude qu’ils ont eu après avoir perdu aux mains de Clinton, bye bye la présidence et un nouveau quatre ans avec le gros Corona Clown à la maison brune.

  3. titejasette dit :

    QUE DIRA SANDERS ?

    Il dira ce qu’il voudra. C’est son moment de « gloire » à lui. Oui car c’est un grand combattant.

    C’est le moment de prouver qu’il est aussi un grand patriote

  4. MarcoUBCQ dit :

    Monsieur Sanders a eu un effet monstre sur son pays dans la mesure où il a entretenu la flamme d’idées autrefois honnies par le peuple presque tout entier. Pour ça il peut se sentir satisfait et même fier. Mais l’échec de sa canditature présidentielle va peut-être faire sortir en lui le pire que son esprit et son coeur contiennent. À suivre.

    1. Achalante dit :

      Eet pourtant… Si il se bat réellement pour ses idées, ce serait le temps de négocier: « Ok, on arrête les frais ici, mais en échange, tu adopte tel, tel, tel points dans ta campagne. »

      1. Rachel Taillon dit :

        Sanders n’a aucun levier face à Biden et même s’il se rallie à lui les jeunes qui le suivent sont des idéalistes inconditionnels à la cause que défend Sanders , ils feront ce qu’ils ont fait en 2016 même si Sanders s’est rallié , ils sont restés chez eux. Ils ont tout le temps devant eux contrairement à Sanders et sont satisfaits que le mouvement vers la gauche aux États-Unis est bien entamé.
        Ce n’est que partie remise pour eux.

  5. Apocalypse dit :

    Que dira Bernie Sanders:

    ‘Les carottes sont cuites, je me retire et j’appuie sans réserve Hillary Clinton … oups … Joe Biden! 🤣

  6. Danielle Vallée dit :

    Il va essayer de démolir Biden devant tout le pays dimanche et foutre le border comme il l’a fait en 2016.
    La seule chose qui pourrait changer la donne ce matin c’est que Warren se rapproche de Biden et que Biden ouvre la porte à certaines des idées de gauche poussées lors de la campagne.
    Warren en serait capable et ce serait la meilleure et peut-être la seule façon de consolider le vote.

  7. Gilles Morissette dit :

    Biden commence à s’exprimer comme un candidat présidentiel.

    Il réalise l’importance de refaire l’unité du parti après cette course âprement disputé.

    Il est conscient que Sanders représentera un atout précieux lors de la prochaine campagne électorale. Il pourrait lui apporter l’enthousiasme et le soutien des Jeunes, chose qui a cruelement fait défaut à Clinton en 2016.

    Sanders devra « piler sur son orgueil » et JB devra se montrer magnanime envers celui qui fut son ennemi juré durant cette course.

    JB a montré une grande résilience en effectuant une remontée improbable et spectaculaire après un début désastreux.

    Le Parti Démocrate devra maintenant se concentrer sur le véritable ennemi, celui qu’il faut sortir de la MB pour le bien du pays et il se nomme Tiny Brain.

    4 ans de turbulence,d’instabilité, de mensonges, de coups-fourrés, de magouilles, de non-respect de la Loi et de la Constitution: C’est assez. Il est temps que ce pays retrouve un peu de stabilité et que quelqu’un nettoie, cette fois pour le vrai, la « swamp » qu’est devenu la MB.

    Dehors la racaille, la pourriture, les fripouilles, les crapules. Place au changement.

  8. POLITCON dit :

    Un homme et son péché!

    Sanders avait un programme que souhaiterait la population de plusieurs pays à tendance libérale avec programmes sociaux nettement à gauche et ciblant principalement le gousset des riches. Malheureusement, au pays des millionaires, du profit, du crédit et surtout de l’abandon des pauvres en santé et services de toutes sortes, le programme de Sanders étaient trop ambitieux pour les moins nantis et une bombe dans le cercle privilégié et égoïste des riches. Son seul péché est un programme trop à gauche. S’il avait visé le compromis au centre/gauche étape par étape, un pas à la fois sans promettre un investissement de 1 500 milliards sur 10 ans par exemple, peut-être aurait-il survécu plus longtemps.

    Aux USA, ce sont les riches les plus forts. Ce sont eux qui financent les campagnes, qui paient les lobbys à Washington et qui contrôle l’opinion publique à coup de millions en publicité et en fake news. Ce sont des cartels puissants comme les pharmaceutiques, les armes, le pétrole qui sont les descendants de l’oncle Sam. Vouloir renverser la vapeur sur l’accès à la santé et à l’éducation gratuits au pays du libre marché, de l’économie sauvage et des opportunistes fortunés, c’est comme demander aux riches de tendre la main aux pauvres. Tu ne peux pas être riche et altruiste en même temps. Tu es riche parce qu’il y a des pauvres, des malades et des gens sans éducation pour qu’ils se ferment la gueule et travaillent à petit salaire pour remplir ta bourse. Les USA sont riches en monnaie oui, mais extrêmement pauvres en empathie et sympathie pour les petites gens. Des égoïstes finis quoi!

    1. Igreck dit :

      @POLITICON
      Je n’aurais su mieux dire ! Au pays du « chacun pour soi » le Sanders’s program de partage de la richesse ne peut réussir à s’imposer. Il faut être aussi « filou » que ceux qui dirigent le pays. Ne pas dire ouvertement ce que l’on souhaite mettre en place …. GRADUELLEMENT… pour ne pas ameuter la gang de hyènes qui se nourrissent du sang de leurs semblables !

  9. Bidulen dit :

    Va-t-il se présenter comme indépendant?

    1. Henriette Latour dit :

      Bidulen

      De toute façon, c’est ce qu’il est depuis toujours. On ne peut squatter impunément un parti sans que celui-ci réagisse.

  10. Toile dit :

    Donc à la croisée des chemins. Je souhaite à tous une grâce présidentielle car l’objectif ultime est de dé squatter le gros enfoiré. Une grosse commande pour certains d’être illuminer de cette grâce.

  11. papitibi dit :

    Que dira Tonton? Il va citer Bobby Vinton, voyons!

    I’ve been forgotten, yes, forgotten
    Oh how I wonder, how is it I failed
    Now I’m a soldier, a lonely soldier
    Away from home through no wish of my own
    That’s why I’m lonely, I’m Mr. Lonely
    I wish that I could go back home

    T’en fais pas, Tonton qui tonne, Burlinguetonne t’attend.

    https://www.youtube.com/watch?v=djU4Lq_5EaM

    = = =

    C’était en ’64. Ma tite blonde avait trouvé un meilleur danseur. Elle m’avait flushé, la p’tite Jocelyne du Boulevard St-Joseph.

    PS: Alternate pick pour tonton Bernie:
    All I have to Do is Dream -the Everly Brothers

    1. papitibi dit :

      Tant qu’à rester dans le ‘vintage’ , je pense que Bernie aurait pu fredonner celle-là itou, All Alone Am I, par Brenda Lee. Entéka, c’était de sa génération.

      Ou encore celle-ci, de Skeeter Davis: The End of the World

  12. jcvirgil dit :

    Si j’ai bien compris vous me dites à la prochaine fois .. Sérieusement quoique dise Sanders , ça va être un gros travail de transférer l’enthousiasme d’une jeunesse avide de changements vers un Joe Biden.

    On va voir maintenant ce que fera ce dernier pourra les convaincre . En espérant qu’il ne croit pas que ça ce fera automatiquement par la seule force de ce qu’est censé représenter le parti démocrate .

    1. Guy Pelletier dit :

      @jcvirgil

      Comment voulez vous que Biden les convaincre à part de partager TOUS leurs idéaux inconditionnellement sans conditions? Ce sera au contraire à eux de prendre compte de la situation de leur pays comme elle est réellement de faire avec faire ce qu’il faut pour chasser du pouvoir celui qui squatte la Maison Blanche pour que l’élection suivante soit celle du vrai changement aux USA. A défaut de quoi qui sait ce que sera l’avenir de ce pays. Quels changements profonds quatre autres années de Trump et sa gang de réactionnaires feront prendre pour très longtemps aux USA.

      1. jcvirgil dit :

        @Guy Pelletier

        C’est évident qu’il ne peut pas reprendre TOUT le programme de Bernie Sanders mais s’il veut les amener aux urnes il devra les convaincre qu’il entend bien réformer en partie le système de santé et d’éducation américain et couper dans l’astronomique budget militaire américain et réaffecter cet argent aux autres missions de l’État. .

        C’est maintenant à lui de le faire. Un vote pour débarquer Trump ne suffira pas à es motiver s’ils croient que dans le fond Biden ne propose qu’un changement cosmétique et que les deux travaillent pour les mêmes intérêts

    2. kelvinator dit :

      « En espérant qu’il ne croit pas que ça ce fera automatiquement par la seule force de ce qu’est censé représenter le parti démocrate . »

      C’est drôle!
      Je me disais exactement la même chose pour Sanders il y a 2 semaines.

    3. el_kabong dit :

      @jcvirgil
      « …ça va être un gros travail de transférer l’enthousiasme d’une jeunesse avide de changements vers un Joe Biden. »

      Encore dans votre monde imaginaire : cette « jeunesse avide de changement » ne se déplace même pas pour voter pour son messie; je ne vois pas comment on pourrait les inciter à se déplacer pour voter pour quelqu’un d’autre…

  13. Martin cote dit :

    Sanders sait que la primaire est terminée et je suis convaincu que contrairement a 2016…il va se rallier à Biden et encourager tous ses partisans à le suivre pour battre Trump…

    1. Rachel Taillon dit :

      @Martin Coté
      En 2016 il s’est rallié à Hillary et a demandé à ses partisans de voter pour elle, mais une bonne partie de ses partisans surtout les jeunes sont restés chez eux.

  14. titejasette dit :

    QUE DIRA SANDERS ? On s’en fout car

    – les jeux sont faits. Que Biden ait ou non son appui (ou celui de Warren), la population a parlé. Sanders et Warren font maintenant partie du passé !

    – le pays et la planète traversent une période cahoteuse. Il faut que qq’un s’en occupe. La politique de fiscalité promise par Trump est incertaine (je me demande si le Congrès à majorité démocrate ne joue pas le jeu de cette incertitude ?) Le prix du pétrole fait du yoyo ainsi que la bourse. Trump a les deux mains liés et regarde passer la foule de plus en plus parsemée (attendez de voir les restrictions de rassemblement dans les prochaines semaines)

    1. titejasette dit :

      J’aimerais clarifier ma phrase ci-dessus « je me demande si le Congrès à majorité démocrate ne joue pas le jeu de cette incertitude ? »

      Hier Trump a demandé au Congrès d’accorder au peuple de payer 0% de taxe sur le salaire. On lui a demandé d’expliquer comment il croit pouvoir financer ce 0% ? Il n’a pas été capable de répondre à cette question. CASE CLOSED !

      Mais quel BROUILLON de prézi !

  15. Alexander dit :

    Le premier grand test de leadership de Biden sera de rallier Sanders.

    S’il réussit ce coup et qu’il peut unir les troupes démocrates pour le dernier droit, il y a de l’espoir, beaucoup d’espoir.

    United.

    Le premier mandat de Biden est d’unir un parti fracturé.

    Le deuxième mandat de Biden, s’il réussit le premier, sera d’unir un pays fracturé.

    Sleepy Joe se réveille. Et il peut réveiller une Amérique anesthésiée par Trump.

    Juste lui redonner un minimum de valeurs démocratiques, ce serait déjà un exploit avec le massacre fait par Trump dans les institutions.

    1. jcvirgil dit :

      @Alexander

      Refaire le système démocratique américain pour qu’il soit vraiment démocratique et représente les intérêts de l’ensemble de la population américaine serait un défi digne d’Hercule nettoyant les écuries d’Augias !

      Dans un pays où un Il faudrait commencer par réformer la constitution américaine un document passé date qui permet à l’argent d’acheter les élections et à un président d’être élu sans obtenir la majorité , grâce aux mystérieux *grands électeurs*. Elle permet aussi le gerrymandering et autres arnaques *créatives* qui font que le tiers des électeurs ne sont pas enregistrés sur les listes électorales et que le président soit élu avec autour de 55% de participation.

      Enfin, elle permet à ce président comme on le voit avec Trump d’empiler ses amis dans l’appareil judiciaire, pour interpréter toutes les lois selon sa vision partisane tout en faisant croire à la séparation du législatif et du judiciaire.

      Toutes des choses auxquelles Biden ne s’attaquera pas .

      1. Alexander dit :

        @ jcvirgil

        Deux mandats pour huit ans, c’est trop court pour nettoyer les écuries d’Augias.

        Biden peut au mieux limiter les dégâts. Ça prendrait une volonté politique bipartisane pour modifier la Constitution.

        Et ça ne se fera pas parce que les électeurs républicains perdraient leur poids décisionnel.

        Les petits états conservateurs ont un poids démesuré par rapport aux grands centres. L’immigration massive change le profil des électeurs.

        Les bases de la Constitution ont 200 ans. Le pays a bougrement évolué depuis ce temps. Quand les juges de la Cour Suprême ont une lecture restrictive des termes de la Constitution, c’est qu’ils refusent de progresser et d’évoluer parce qu’ils perdent des acquis.

        Le carcan de la Constitution sera très difficile à rompre.

        Il faudrait analyser comment dans l’Histoire les américains ont réussi à l’amender. Ça prend un immense leadership pour ce faire.

        Trump est un réactionnaire qui a détruit bien des avancées dans ce pays. Juste stabiliser les choses serait un exploit en soi.

  16. NStrider dit :

    Maintenant, Sanders à trois choix devant lui
    * Il peut abandonner.
    * Il peut continuer à mener une campagne pour gagner, ce qui signifie attaquer Biden et se faire attaquer par “l’establishment” démocrate et se faire dire qu’il aide Trump.
    * Il continue, mais n’attaque pas Biden et essaie d’obtenir 35 à 40 pour cent du vote partout où il le peut. Ce serait une campagne pour dire que la frange progressiste est une partie réelle du parti, qui mérite le respect et des concessions de la coalition centriste qui a gagné la primaire.

    Biden à deux choix:
    * Continuer à faire comme si Sanders avait déjà abandonné, je prends pour exemple son discours d’hier soir – “Je veux remercier Bernie Sanders et ses supporteurs pour leur énergie et leur passion inextinguibles” – et s’aliéner ses partisans qui pourraient faire comme en 2016, ne pas se rallier et ne pas aller voter en novembre.
    * Tendre sincèrement la main, offrir certaines concessions aux partisans de Sanders et espérer qu’ils se rallieront.

    1. Rachel Taillon dit :

      NStrider
      Déjà deux mandats pour un président de 79 ans est quasi impossible, il faudra voir qui sera le ou la co-listier(ère). J’ai entendu Hillary Clinton je ne sais pas si c’était sérieux.

      1. NStrider dit :

        Je pencherais plutôt pour Ayanna Pressley ou Kamala Harris,histoire d’être certain d’aller chercher l’adhésion de la communauté afro-américaine et de rajeunir le ticket

  17. Jean-Louis Charrette dit :

    @M. Hétu
    « …qui fait désormais de lui le favori presque inévitable pour affronter Donald Trump en novembre dernier. »
    Je crois que vous vouliez dire en novembre prochain.

  18. kelvinator dit :

    C’est ce que je me suis dit hier.
    Son retour à Burlington plutôt que son rally à Cleveland lui épargna un humiliant discours.

  19. Emmanuel Colizza dit :

    La question pour Biden est la suivante: Quel colistier lui permettra de rejoindre l’aile progressiste ?
    Je vous laisse sur les bonnes paroles de Kim Iversen que j’aime bien.

    1. kelvinator dit :

      HAHAHAHA
      9:14 !!!

  20. FlorentNaldeau dit :

    BS n’est nullement obligé de se retirer, ni moralement ni selon les règlements ou procédures. La convention n’est pas seulement l’occasion de choisir le candidat à la présidence. S’y déroulent aussi des discussions et votes en matière de programme et de politiques internes. Si BS souhaite que lui et son « mouvement » aient une influence sur cette partie des débats, il est évidemment plus facile de le faire avec un fort contingent de délégués. Ce serait tout à fait légitime pour BS de procéder ainsi.

    Reste à voir quels seront l’attitude et le ton adoptés par BS, quelle que soit sa décision. Il semble évident qu’il ne sera pas le candidat Démocrate à la Présidence; continuera-t-il sa campagne en entretenant le mirage de décrocher l’investiture, au mépris des résultats des primaires? Ou alors recentrera-t-il sa campagne sur le programme électoral du parti? Il serait malheureux qu’il choisisse de poursuivre ses attaques hargneuses contre ce qu’il voit comme un complot de l’establishment du parti, explication passe-partout (et au final peu convaincante) pour expliquer chacun de ses insuccès. Cela ne ferait qu’entretenir la division et irait à l’encontre d’un ralliement de la part de ses troupes.

    Il sera intéressant de voir s’il s’en tiendra à l’argument que lui et ses porte-voix exprimaient il y a peu encore que la personne qui se présente à la convention avec le plus de délégués devrait être le choix du parti (opinion injustifiable à mes yeux). S’il trouve un moyen de défaire son argument et de le retourner pour affirmer maintenant autre chose, ce sera intellectuellement pitoyable.

    Somme toute, BS peut faire des choix rationnels et altruistes. Ou alors choisir l’option « business as usual » et procéder comme il a fait jusqu’à présent. Il devra assumer les conséquences de son choix, qu’elles soient positives ou négatives.

  21. Superlulu dit :

    Le site 538 donne Biden à 99% pour l’investiture et moins de 1% À Sanders.

    1. Superlulu dit :

      Évidemment 583.
      Five eighty three.

      1. NStrider dit :

        538 : nombre de grands électeurs du collège électoral et inspiration pour le nom du site

  22. Alexander dit :

    Biden a besoin de Sanders pour gagner la présidence.

    Biden doit s’asseoir avec Sanders pour intégrer le maximum d’idées réalistes à son programme électoral.

    Sanders ne sera pas président, mais il peut faire passer beaucoup de ses idées sur la plate-forme démocrate.

    Et Biden l’aidera à demeurer réaliste dans un contexte américain.

    Si Sanders se braque et ne comprend pas cette réalité, les démocrates peuvent échapper la présidence et aucune politique progressiste ne pourra être faite sans l’accès au pouvoir comme préalable.

  23. spritzer dit :

    « Cette course est finie», a déclaré James Carville, ancien stratège de Bill Clinton, sur MSNBC mardi soir »

    Quand j’écoute les experts en politique je me dis souvent que je pourrais en faire autant, il suffit de dire des évidences et on est célébré.

    « Biden a besoin de l’aide de Sanders pour gagner la confiance de ses électeurs, et notamment des jeunes qui ne jurent que par lui. Ça dépendra notamment de ce qu’il dira. Chose certaine, une répétition de 2016 n’aiderait pas. »

    L’animosité n’est pas la même qu’avec Hillary, mais quoi que Sanders fasse ça pourrait être difficile de motiver les jeunes en masse pour Biden. Sanders ne fera pas les majorettes et il n’a pas à le faire non plus, et de toute façon ça ne donnerait rien. Un bonne partie de ceux qui l’appuient ne serait pas dupe, ce sera à Biden de les motiver.

  24. Jean-Philippe LeBlanc dit :

    Je ne sais pas ce qu’il dira, mais une petite réflexion « à l’interne » sur son incapacité à faire « sortir son vote » serait pertinente.

    Les résultats d’hier me font aussi réaliser à quel point on sous-estimait les sentiments négatifs envers HC.

  25. Maïs1988 dit :

    Oui, Sanders a perdu.

    C’est dommage pour les États-Unis, je parle des citoyens ici, pas des possédants. Ces derniers se frottent les mains.

    C’est dommage pour le Monde. Ici également, je parle des habitants du Monde, pas des possédants.

    Avec Joe Biden, ce sera la continuité. Plus de mondialisation, un euphémisme pour désindustrialisation du pays, transfert de technologie, de know-how, de richesse, des USA, et accessoirement de l’Occident, vers la Chine, destruction de la classe moyenne, toujours plus pour Wall Street, encore plus pour les ultra-riches, plus pour la financiarisation de l’économie, plus de guerres perpétuelles, plus de morts, plus de destruction, plus de chaos, ailleurs bien sûr, mais aux USA également. Il reste un peu moins de pays à détruire au Moyen-Orient, mais en cherchant bien, les USA devraient bien trouver : Arabie Saoudite, Turquie, Iran?

    Bernie Sanders représentait un changement de paradigme. Les américains n’en ont pas voulu. Ils préfèrent la continuité. Il faut dire que Biden avait toute une machine derrière lui : l’establishment du parti, des $ milliards de publicités gratuites déguisées en information de la part de l’ensemble des médias, etc.

    Ce n’est pas la première fois que les USA ratent le rendez-vous avec l’Histoire, sont du mauvais côté.

    L’élection de Woodrow Wilson en 1913 rapidement suivie de la création de la Réserve Fédérale en 1913 et de l’entrée en guerre des USA en 1917.

    Les assassinats de JFK, RFK, Malcolm X, MLK, tous des gens qui ont voulu « changer le système ».

    JFK voulait faire éclater la CIA en mille morceaux, transformer le complexe militaro-industriel en industrie de création et non de destruction : envoyer un homme sur la lune, trouver une cure contre le cancer…

    Imaginez tout le bien qui aurait pu être fait avec les $trillions perdus dans l’industrie de la guerre.

    La candidature rejetée de Ralph Nader à de multiple reprises

    La candidature rejetée de Bernie Sanders, deux fois plutôt qu’une.

    Ça avait mal commencé pour Sanders dès l’Iowa avec les magouilles de l’application de Shadow Inc., une création de l’équipe de campagne d’H. Clinton. Ça ne s’invente pas.

    Pour Sanders, c’est le jour de la marmotte. Également, pour tous ceux qui espéraient du changement, et qui sont déçus… Avec raison.

    Trump ou Biden? Là aussi c’est le jour de la marmotte. En 2016 c’était Trump ou H. Clinton. La peste ou le choléra?

  26. Michigan dit :

    Aller petite consolation pour Sanders qui remporte le Dakota du Nord! …
    Dire que mardi prochain il risque de se prendre une raclée en Floride , Ohio Arizona et l’ Illinois

  27. Si au tout début il n’y avait eu que 2 candidats ça me donne l’impression que c’est un peu le pattern qu’on aurait vu,dans le sens que les autres délégués ont lâchés et que visiblement leurs supporteurs ne sont pas des fans de Bernie.

    Qu’il se retire ou pas n’a plus d’importance. Et c’est une bonne chose qu’il soit hors course, c’est peut-être le gars avec les meilleurs idées pour nous, canadiens, on est un petit peu le pays qu’il décrit, mais ce n’est pas le meilleur pour battre Trump et je pense bien qu’à peu près partout sur la planète on espère qu’il quitte la politique.Il faut que ce soit l’objectif partagé, Trump est tellement polarisant,

  28. Mona dit :

    Et Bernie Sanders vice-président c’est une idée folle ?
    Avec un accord pris en amont entre les deux équipes. Non ?

  29. Louise dit :

    Il faut reconnaître à Sanders de s’être battu jusqu’au bout pour ses idées. Même s’il n’est pas le gagnant, je crois qu’il a fait évoluer la pensée des américains même s’ils ne sont pas prêts maintenant à mettre ses idées en application.
    Il n’y a pas si longtemps on ne parlait même pas de toutes les mesures sociales qu’il propose. Il a réussit à influencer les jeunes et ce sont eux qui vont prendre la relève dans quelques années.
    Maintenant il devrait se comporter comme un grand patriote et dire à ses supporteurs « ce n’est que partie remise et ce sera à vous de vous battre pour apporter des changements. »
    S’il fait cela il va mériter notre respect et pourra se retirer la tête haute.

  30. el_kabong dit :

    Il semble qu’on le saura à 13h…

    Et pour ceux qui croient que la video montrant Biden envoyant promener un travailleur d’usine, allez-voir sur le fil twitter de notre hôte la réaction d’un collègue de ce type…

    1. el_kabong dit :

      « ceux qu croient que la vidéo … » pourrait lui nuire (petit oubli)…

  31. Benton Fraser dit :

    Cela ressemble a 2016… un Sanders qui boude!

  32. FlorentNaldeau dit :

    La sélection des délégués devra suivre son cours même si BS se retirait; les primaires auront donc lieu jusqu’à la fin, le suspense étant évidemment inexistant quand une seule personne est en lice.

    Pourquoi BS et JB ne se concerteraient-ils pas afin de transformer le reste de ce processus de manière que les débats qui restent ne soient plus l’occasion de s’attaquer et s’accuser mutuellement, mais plutôt de faire étalage raisonné de leurs divergences et leurs propositions respectives. Un débat d’idées au lieu d’un combat hostile en quelque sorte.

    Évidemment ils pourraient ainsi courir le risque d’entretenir de faux espoirs chez les partisans de BS et de susciter encore plus de manifestations hargneuses de la part des BernieBros; plutôt que de s’engager dans une démarche de réconciliation et d’unité, ceux-ci pourraient s’enfermer dans leur logique de persécution et hausser encore leur niveau d’hostilité d’un cran.

    BS doit aussi trouver une issue qui lui permette de sauver la face; s’il reste formellement dans la course, JB profitera quand même de l’effet psychologique de ses victoires ce qui encouragera probablement plus d’électeurs à le choisir au cours des prochaines semaines, augmentant le risque pour BS de subir une dégelée encore plus humiliante. Le comportement post-primaires de ses partisans est un facteur que BS ne devrait pas négliger dans son analyse des options dont il dispose.

  33. citoyen dit :

    les démocrates devraient cibler exclusivement les jeunes, les femmes et les politiciens qui ne sont pas exclusivement de carrière et laisser l’homme blanc, le pouvoir économique et le militaire aux républicains.

  34. Dekessey dit :

    J’ai beaucoup apprécié les commentaires. Même des intervenants anti-Sanders qui en parlent sans mépris! 😉 Bravo et merci.

    Je suis un peu déçu de la tournure des événements car je croyais en ses chances, et je suis toujours convaincu qu’il aurait torché Trump. Mais bon, faut croire que je suis trop optimiste (ou naïf?) envers le peuple américain. Et comme d’autres l’ont dit, ce n’est que partie remise. Ses idées « révolutionnaires » sont maintenant discutées avec sérieux dans ce pays, c’est déjà une grosse victoire pour Bernie.

    Pour la suite des choses, Sanders n’est pas fou, il voit bien qu’il n’a aucune chance. Ce ne sera pas facile pour lui de laisser tomber alors qu’il s’est battu toute sa vie pour la justice sociale et qu’il est arrivé si près de pouvoir mettre ses idées en action, mais il doit se rallier à Biden, avec le reste du peuple américain.

    Par contre, comme les démocrates ne peuvent se permettre d’ignorer Sanders et son mouvement, ce dernier peut apporter une influence plus progressiste dans le programme du parti. Comme d’autres l’ont suggéré, l’idéal serait de voir Biden et Sanders continuer la campagne ensemble. Plus besoin de débats où Biden n’est pas à son meilleur.
    Ce serait le meilleur scénario, en espérant que les jeunes embarquent… et que Biden ne fasse pas trop de gaffes d’ici l’élection.

    Texte intéressant de Luc Laliberté:

    https://www.journaldemontreal.com/2020/03/11/bernie-saura-t-il-abandonner

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