Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

En remportant la primaire démocrate de Caroline du Sud par 28 points de pourcentage, Joe Biden a changé samedi l’allure de la course à l’investiture démocrate, qui se jouera désormais entre lui et Bernie Sanders. D’autres candidats s’accrocheront peut-être après les primaires du «super mardi», mais les deux hommes devanceront tous leurs concurrents à Milwaukee dans la course qui compte, celle des délégués, à moins d’une grande surprise.

Course qui a fait passer l’ancien vice-président au deuxième rang après son tout premier triomphe dans une primaire ou un caucus en trois campagnes présidentielles :

Sanders: 60 (+15 après CdS)
Biden: 54 (+39 après CdS)
Buttigieg: 26
Warren: 8
Klobuchar: 7

À en juger par les probabilités établies par le site FiveThirtyEight la course Sanders-Biden sera encore plus évidente après les résultats du «super mardi», où 14 États et un territoire tiendront des primaires, et ce, en dépit de l’entrée en piste de Mike Bloomberg.

Fort de sa victoire remportée avec l’appui massif de l’électorat afro-américain et après l’abandon de Tom Steyer, Biden pourrait remporter le Texas, la Caroline du Nord, l’Arkansas, le Tennessee, l’Alabama et l’Oklahoma, selon ces probabilités (ici et ici). Je suis personnellement surpris de voir le Texas dans ce groupe plutôt que la Virginie, par exemple, mais suffit de dire que l’ancien vice-président pourrait remporter un nombre appréciable de victoires mardi soir.

Le hic, c’est que son rival risque de gagner très gros dans l’État qui met en jeu le plus grand nombre de délégués, la Californie (415), en plus d’avoir de bonnes ou excellentes chances de remporter la Virginie, le Massachusetts, le Colorado, l’Utah le Maine et le Vermont. Le Minnesota, État natal d’Amy Klobuchar, est le seul qui pourrait échapper à Sanders ou Biden.

Avec sa sa victoire en Californie, Sanders pourrait prendre une avance insurmontable dans la course à l’investiture démocrate. Mais Biden pourrait gagner sa bonne part de délégués dans les primaires subséquentes et arriver à Milwaukee avec 1268 délégués, selon les projections de FiveThirthyEight, contre 1691 pour Bernie Sanders et 597 pour Mike Bloomberg si ce dernier n’abandonne pas en cours de route.

Il faut 1991 délégués pour obtenir l’investiture démocrate. Le scénario d’une convention contestée se profile donc toujours à l’horizon. En attendant, je propose à ceux qui ne l’ont pas déjà fait d’écouter le discours de Joe Biden après sa victoire, discours bien senti au cours duquel l’ancien vice-président a attaqué sans le nommer Bernie Sanders à quelques reprises.

«Si les démocrates veulent un candidat qui soit un démocrate, un démocrate à vie, un fier démocrate, un Obama-Biden démocrate, joignez-vous à nous», a-t-il dit. «Nous avons le choix de gagner gros ou de perdre gros. Tel est le choix.»

(Photo Getty Images)

71 réflexions sur “Investiture démocrate : une course à deux

  1. Absalon dit :

    Est-ce qu’un candidat a déjà remporté l’investiture démocrate en ne gagnant pas un seul délégué en Californie ? Ce qui risque d’arriver à Biden. La primaire de New York est encore lointaine mais risque d’être aussi catastrophique pour lui. D’autre sondages donnent une nette avance à Sander au Texas. Bref ça s’annonce mal.

    1. Absalon dit :

      Sanders à 29% contre 20% pour Biden au Texas ici :
      https://edition.cnn.com/2020/02/28/politics/super-tuesday-2020-polls/index.html

    2. stemplar dit :

      « (…) 597 pour Mike Bloomberg si ce dernier n’abandonne pas en cours de route. (…) »

      Il est là, le hic.

    3. Achalante dit :

      Pour moi, la vraie question est : combien de délégués dans les états où les démocrates ont une chance de l’emporter? Se ce que ceux des états très rouges n’ont peut-être pas « l’heure juste » au niveau de qui peut remporter les élections au niveau national… Le collège électoral vient mêler les cartes de l’élection.

      1. Richard Hétu dit :

        Cela n’a absolument aucune incidence au final. Regardez les résultats des primaires démocrates de 2008.

    4. Absalon dit :

      J’essaie de comprendre comment sont élus / répartis les 415 délégués en Californie mais c’est une usine à gaz.

  2. Françoise Labrecque dit :

    J’ai toujours pensé que Biden reviendrait en tête mais ça demeure un ? Pour la suite……

  3. treblig dit :

    Je vois difficilement Bloomberg se désister en faveur de Sanders. Biden est un choix plus logique.

    Et Sanders à le don de se mettre à dos les autres candidats démocrates.

  4. Qu’arrive-t-il si un des deux candidats doit cesser cette course pour raisons de santé?

    1. spritzer dit :

      @marie4poches

      Le pire c’est que ça pourrait arriver aux deux.

  5. Gilles Morissette dit :

    Biden est mainternant dans une position de force. Sa victoire décisive en Caroline-Du-Sud pourrauit lui avoir donné le momentum dont il avait bespoin pour relancer sa campagne après un début plutôt cahotique.

    Il a sû faire preuve de résilience après les attaques vicieuses du Gros Enfoiré et de sa bande de sbires (Giuliani et cie).

    Le Super Tuesday nous donnera une meilleure idée de l’allure que prendra cette course dont les contours commencent à se préciser.

    Il faudra voir l’impact qu’aura l’arrivée de Bloomberg dans cette course. Des alliances sont à prévoir avec les candidats dont les chancers sont nulles (Warren, Buttigieg) ou qui ont abandonnés (Steyer).

    Brefr, on risque de veiller tard Mardi prochain !!

  6. spritzer dit :

    Ça risque d’être laid à la convention, et pas besoin de l’ingérence étrangère dans le portrait pour imaginer ce qui s’en vient.

  7. Emalion dit :

    2 questions:

    Qu’arriveras-t’il des délégués de Bloomberg si il abandonne la course. est-ce que Bloomberg peux se rallier a Biden et ajouter ses 597 délégués au décompte de Biden?

    Est-ce que l’a Californie c’est tous ou rien? ou il y a partage des délégués selon le %?

    1. Partage des délégués pour ceux qui auront obtenu plus de 15%

  8. titejasette dit :

    Suite aux résultats des votes en Caroline du Sud, les partisans de la campagne de Joe Biden ont déclaré à CNBC qu’ils constatent une augmentation des engagements financiers.

    Les partisans de Biden ont attiré des donateurs qui avaient soutenu la sénatrice Amy Klobuchar et l’ancien maire de South Bend, Pete Buttigieg. Ils ont également obtenu le soutien de donateurs qui n’avaient pas été engagés.

    https://www.cnbc.com/2020/02/29/biden-bundlers-see-surge-of-donor-pledges-as-he-wins-south-carolina-primary.html

    ———————————————————————————————————————–

    La campagne présidentielle de Bernie Sanders a permis de récolter la somme colossale de 46,5 millions de dollars en février, a-t-on appris dimanche.

    https://www.cnbc.com/2020/03/01/bernie-sanders-announces-february-fundraising-and-2020-primary-ad-buys.html

  9. Apocalypse dit :

    Ca risque vraiment de prendre une intervention divine pour empêcher Donald Trump de faire un autre quatre(4) ans. Bernie Sanders ou Joe Biden, deux(2) options, l’une aussi mauvaise que l’autre.

    Le parti démocrate va pousser pour Joe Biden parce qu’on ne peut supporter de voir Bernie Sanders affronter Donald Trump, mais ça va changer quoi?

    Avec M. Sanders, le bonhomme sept heures va s’introduire dans la course pour faire peur aux américain(e)s avec le socialisme de ce dernier et avec M. Biden, on va entendre marteler pendant des mois sa corruption en Ukraine avec son fils Hunter Biden et là aussi, Donald Trump va marquer des points. 😢

    Tant qu’à perdre, choississez Pete Buttigieg ou Amy Klobuchar, au moins, les deux(2) sont inspirants et rafraîchissants 😊.

    1. chrstianb dit :

      Ah, pensez-vous que l’équipe de salissage de trump va être plus gentil avec Pete Buttigieg ou Amy Klobuchar?

  10. Toile dit :

    Peut on se réjouir d’une course Biden / Sanders ? Les 2 candidats prêteront flan aux acerbes et divaguantes élucubrations du zombie orange. Anyway, il semble que tous gouteront à sa médecine et qu’au final ce sont des octogénaires divaguants qui gouverneront. Pas pire pour du renouveau !

    1. A.Talon dit :

      «et qu’au final ce sont des octogénaires divaguants qui gouverneront.»

      On ne peut pas mettre tout les candidats présidentiels dans le même sac, voyons! Même le radical Bernie Sanders serait nettement supérieur à la Créature du Marais, advenant qu’il s’installe dans le Bureau Ovale. Le problème est qu’il serait aussi divisif que l’autre et pas plus regardant sur les dépenses. Quant à Mr Biden, tout dépendra de sa capacité à savoir bien s’entourer et à rassembler ce que son pays a de meilleur à offrir: des gens sensés et de bonne volonté croyant encore fermement aux valeurs fondamentales de la nation américaine.

  11. kelvinator dit :

    Cet article du New York Times montre bien à quel point la gauche radicale, alimenté par Bernie, distille la haine exactement de la même manière que les pro-Trump de l’alt-right font sur les médias sociaux. Les deux groupes cultive la haine, la frustration, la colère, dans le seul but de vendre des billets pour leur podcast et se faire de l’Argent, sans jamais se soucier de l’aspect auto-destructeur de leur discours haineux.

    C’est pour cette raison que Sanders est dangereux pour l’unité du pays. Il entretient cette frustration avec ses messages haineux contre l’establishment, démocrate et républicain, contre les riches, contre les compagnies, contre les médias…
    Ils sont eux aussi déplorable, autant que l’alt right, même si la « dirtbag left » le fait pour des motif noble, elle le fait d’une manière destructrice, tout comme Bernie.

    Aucun partisan de Bernie ne pourra dire le contraire. Une frange importante de l’électorat de Sanders est le nouveau tea party, des gens animé par l’intransigeance, la rage et la haine. Reste juste à savoir quel proportion! Même des gens éduqués et posé peuvent sombrer dans l’extrémisme du populisme. Ça n’arrive pas qu’à la droite vous savez!
    https://www.nytimes.com/2020/02/29/us/politics/bernie-sanders-chapo-trap-house.html

    1. Achalante dit :

      Considérant à quel point les États-Unis sont loins dans le corporatisme, un retour de balancier vers la gauche est plus que nécessaire. Ce sont tous les laissés pour compte de la société qui supportent M.Sanders et Mme Warren…

      1. Serge Montpetit dit :

        Merci Achalante, le retour du balancier doit ce faire maintenant et plus ont attend et plus la correction va fraire mal a tous..

      2. kelvinator dit :

        « Considérant à quel point les États-Unis sont loins dans le corporatisme »

        C’est le pays le plus riche au monde, c’Est donc un peu normal que les compagnies y soit plus grosse et importante qu’ailleurs, d’autant que les USA furent des pionniers dans le hightech, là ou se regroupe beaucoup de compagnies multi-milliardaires!

        C’est surtout la compétitivité internationale maintenant, du à une baisse des couts de transport, couplé à la diminution du secteur de transformation secondaire et la monté du tertiaire, qui donne une pression à la baisse pour les salaires. C’est impossible qu’un américain avec son secondaire ait un emploi à 50-70k$/année comme c’était le cas il y a 20-40 ans dans les industries.

        Le monde change.

    2. Aube 2005 dit :

      À choisir entre un sénile de 72 ans ou un octagénaire, il me semble que le choix est très facile à faire.
      De plus, celui qui divise les States depuis bientôt 5 ans c’est le résident pré-sident de la MB.
      EVERY BODDY BUT TOUPET JAUNE!
      Je préfère Biden à Sanders, mais ce dernier pourrait porter coup pour coup au sénile de Toupet Jaune et peut-être le K-O.

  12. Apocalypse dit :

    HS – Pour ceux et celles qui se chercher une autre raison d’haïr Mike Pence, écouter cette vidéo à partir de 5min. 39sec. pour entendre la réponse de ce dernier à la question de Jake Tapper:

    https://www.youtube.com/watch?v=5S8XuGmK4zo

    Tapper presses Pence: Do you think Democrats want people to get coronavirus?

    Au lieu de simplement dire catégoriquement non, regarder aller Mike Pence 👎👎😢😢.

    1. Michèle dit :

      Quel patineur!

      1. Apocalypse dit :

        En effet, du patinage de pro 😢.

      2. Haïku dit :

        Effectivement, du patinage de fantaisie.😨

    2. A.Talon dit :

      «Au lieu de simplement dire catégoriquement non, regarder aller Mike Pence.»

      Une belle petite merde que cette grenouille de bénitiers orangée…

  13. Apocalypse dit :

    @chrstianb – 09:57

    ‘Ah, pensez-vous que l’équipe de salissage de trump va être plus gentil avec Pete Buttigieg ou Amy Klobuchar?’

    Donald Trump aurait certainement moins de prise!

    En fait, il a déjà commençé avec M. Buttegieg. Il n’a pu s’empêcher de dire qu’il voterait pour un candidat homosexuel, mais qu’il comprenait que ça causerait des problèmes à d’autres. Avec tout ce qu’on a vu de Donald Trump, on ne serait nullement surpris qu’il soit homophobe, Mike Pence l’est bien, alors…

  14. Absalon dit :

    46% des électeurs de mardi auraient déjà voté par anticipation. C’est nettement moins qu’aux primaires de 2008 et 2016 mais tout de même de nature à atténuer l’effet de la victoire de Biden en Caroline du Sud.
    https://www.politico.com/news/2020/03/01/joe-biden-california-primary-118371

  15. Alexander dit :

    Il faut ramener le débat à ce qu’il doit être: centriste vs progressif.

    Warren, Buttegieg et Klobuchar doivent suivre Steyer et se retirer.

    Oui, la Californie pourrait trancher le débat mardi.

    Sanders, c’est l’idéalisme. Plus sexy, moins réalisable.

    Biden le réalisme. Moins sexy, plus réalisable.

    Bloomberg verra rapidement s’il interfère pour diviser les centristes et devra piler sur son orgueil au besoin, s’il veut éviter de donner la victoire à Trump par anticipation.

    Le défi de Sanders, s’il gagne, sera de regrouper ses troupes et de rassurer les indécis. Et rien n’est moins sûr.

    Celui de Biden? Tenir le coup physiquement et calmer le jeu: unir les EU déchirés.

    Il n’est pas parfait, mais s’il fait juste calmer le jeu pour un mandat avec un fort co-listier ( une femme j’espère), il aurait déjà donné beaucoup à son pays.

    Sinon, les méfaits de Trump se poursuivront autrement.

    1. marcandreki dit :

      La rumeur court que Biden choisirait Kamala Harris comme co-listière. Oh que j’aimerais la voir partir à la chasse à Bill Barr, celle-là.

      1. Haïku dit :

        Je seconde. 👌👌

  16. treblig dit :

    HS

    « That’s why they are libs.
    Like vermin, they need to be exterminated »

    Commentaire paru sur Mediaite. C’est exactement dans ces termes que Hitler parlait des juifs. Vermines, exterminées..

    Incroyable que Mediaite laisse passer ce genre de commentaire.

  17. A.Talon dit :

    «Joe Biden a changé samedi l’allure de la course à l’investiture démocrate, qui se jouera désormais entre lui et Bernie Sanders.»

    Souhaitons alors que Mr Biden recevra très tôt l’appui inconditionnel de Mr Bloomberg, dont les ressources financières et tactiques pourraient lui être d’un grand secours pour la suite des choses. Souhaitons également que Mr Biden aura le gros bon sens de s’adjoindre au plus vite une personnalité publique progressiste allumée et charismatique pour équilibrer le ticket qu’il souhaite présenter à l’électeur américain. Kamala Harris (CA) ou Julián Castro (TX) me semblent être de bons choix à titre de vice-présidents.

    1. xnicden dit :

      Madame Harris serait fantastique mais M. Castro serait probablement plus vendeur. Mais j’ai l’impression qu’il s’enligne vers un gouverneur du mid west pour séduire l’électorat republicain.

      1. Alexander dit :

        @ xnicden

        Mme Klobuchar peut-être?

    2. Constella1 dit :

      A.Talon
      👏👏👏👌

  18. Apocalypse dit :

    HS – mais ça parle de Bernie Sanders et de sa vision du socialisme. Une autre intéressante vidéo de Fareed Zakaria (CNN) qui parle de M. Sanders et de sa vision pour les Etats-Unis:

    *https://www.youtube.com/watch?v=5P4ubDTpjhI

    Fareed Zakaria: I want to talk about Bernie Sanders

    1. constella1 dit :

      jcvirgil
      Virus
      à ce propos j’ai lu un article intéressant et encourageant sur un site certes de voyage mais qui est tenu par deux québécois fort informé et qui vérifie deux fois plutôt qu’une leurs sources avant de publier un truc
      On y apprend par contre que le Canada a plus de cas que 177 pays relies à l’ONU
      Mais dans l’ensemble je dirais que c’est encourageant https://flytrippers.com/fr/chiffres-sur-le-coronavirus

  19. citoyen dit :

    plutôt que de faire de la politique une course à obstacles, il faudrait essayer de la rendre plus lisse, plus logique et plus large.

  20. chrstianb dit :

    HS: un lien avec la rubrique de M. Hétu «Tout ça pour ça»

    Le chef de l’État, dont le gouvernement a toujours été tenu à l’écart de ces négociations bilatérales par les talibans, s’est opposé à la libération de 5000 prisonniers en échange de celle de 1000 membres des forces afghanes détenus par les rebelles.
    Cet « objectif » que Washington s’est « engagé à atteindre » dans l’accord avec les talibans, non ratifié par Kaboul, devrait intervenir d’ici au 10 mars, quand doivent commencer des négociations inter-afghanes, et devait servir à « renforcer la confiance » entre les deux parties, d’après ce texte.
    De telles demandes « ne relèvent pas de l’autorité des États-Unis », a objecté M. Ghani. Il n’y a donc « pas d’engagement à libérer 5000 prisonniers », a-t-il insisté, ajoutant que si une telle mesure « fait partie de l’ordre du jour des discussions intra-afghanes », elle ne peut « être un prérequis pour des discussions ».

    https://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/202003/01/01-5262945-afghanistan-premiers-desaccords-entre-talibans-et-kaboul.php

    C’est ça quand t’es incapable de négocier en tenant compte des intérêts de plusieurs parties:
    «Deal» au Moyen-Orient sans les Palestiniens,
    Nouvel ALENA qui ne change rien et qui réduit le PIB des 3 pays,
    L’accord préliminaire avec la Chine qui exclut tous les partenaires historiques des États-Unis et qui va à l’encontre des règles de commerces internationales,

    1. onbo dit :

      Avec Trump, c’est la routine habituelle!

      Grosse vitrine – Ti Maga-sin !

      Présenter les choses comme un fait accompli pour faire bonne impression.
      Se cacher comme un ver de terre le temps que dure la supercherie.
      Mettre la faute de l’échec sur une ou l’autre des parties, jamais sur lui.
      Maintenir qu’il avait fait …a perfect deal, a perfect call, a pefect wall!

      Et recommence l’incestueuse campagne de charme auprès de ses victimes.
      Puisqu’il faut bien faire de nouveau bonne impression.
      Puis se cacher le temps que dure l’effet de charme.
      Puis faire une colère monstre d’indignation pour cacher sa forfanterie!

      Quand est-ce qu’un patient se rend compte que c’est son docteur qui le rend de plus en plus malade?
      Quand le patient se rend compte que la personne qui dit le soigner est tout sauf médecin.

      1. Alexander dit :

        @ onbo

        C’est un pattern, et même pas subtil en plus.

        Trump a quand même uni son parti parce qu’il livre la marchandise à ses groupes de soutien.

        Baisses d’impôts, déréglementation, conservatisme à la Cour Suprême avec deux nouveaux juges, pas de contrôle des armes, appui aux pro-vie, contrôle serré de l’immigration, réduction des programmes sociaux etc.

        Le reste c’est de l’escroquerie.

        Et le plus curieux, c’est que sa propre base est en partie représentée par une couche de la population qui sera directement affectée par une réduction des programmes sociaux.

        Et ils en redemandent pareil.

      2. Michèle dit :

        « Et ils en redemandent pareil »
        Ça montre à quel point il y en a qui ne sont pas éduqués…

      3. karma278 dit :

        +1

        Et un beau papillon dans la marge pour « forfanterie »

        « nom féminin
        1.Vantardise impudente (de qqn).
        2.Action, parole de vantard. »

        Si je comprend bien, Tiny ne fait que ça, forfanter (ou fort vanter/fort venter?)

  21. titejasette dit :

    HS

    S’cusez si je suis une rabat-joie. Un ti rappel à la réalité

    https://www.tvanouvelles.ca/2020/03/01/les-americains-sans-assurance-maladie-facteur-aggravant-la-crise-du-coronavirus

    Pence devrait nous dire comment il gère les cas mentionnés dans cet article

    1. gl000001 dit :

      Il va prier pour eux !

  22. MarcoUBCQ dit :

    Joe Biden c’est le Ronald Reagan démocrate: Grand, beau, rassurant, homme, cheveux blancs, etc. Bernie, comme Biden, est un politicien de carrière, donc comme Joe son but premier est de rester au pouvoir. Ces deux-là ne changeront rien au final: Biden c’est de l’archi-connu, et Sanders c’est tellement extrême que le congrès et le sénat vont lui lier les mains. Pass!

  23. xnicden dit :

    « Sanders c’est tellement extrême que le congrès et le sénat vont lui lier les mains ».

    Ce n’est pas faux, mais laisser entendre comme le fait M. Biden qu’avec lui les républicains vont négocier joyeusement c’est de la fausse représentation. Le GOP n’est pas la même bête aujourd’hui que durant les belles années où M. Biden était un élu au Congrès. Et le réseau d’amis républicains de M. Biden était où pour le dernier mandat de M. Obama? Le juge Merrick Garland aimerait bien entendre la réponse.

  24. Stéphane dit :

    Les EU se polarisent pensais-je,
    allant même jusqu’à suggérer qu’ils vivent une véritable implosion. Et voilà que je tombe par hasard hier sur une analyse de l’expert en politique américaine Donald Cuccioletta, qui disait que les américains seraient en train de se « socialiser ». Ses propos, vraiment intéressants, nourrissent ma réflexion, que je partage ici avec vous.

    Les jeunes en témoignent ; la popularité de Sanders le confirme, lui qui se définit clairement « socialiste » dans tous ses discours. Et Trump, trop à droite, alimente ce « mouvement », mot employé par Sanders lui-même.

    On assiste à une transformation des EU. Une véritable prise de « conscience sociale » si j’ose dire (ce qui n’est pas une mauvaise chose en soit).

    Trump d’un côté qui, dans son individualisme, alimente cette transformation sociale, et les candidats démocrates qui, de leur côté, se déchirent en ne sachant sur quel pied danser, ne sachant comment « dealer » avec cette nouvelle réalité au sein même de leur parti; Sanders qui demeure en bonne position et Pelosi, (pour qui j’ai beaucoup de respect), qui brandit la menace du pouvoir de leurs quelques 770 super délégués.

    Le parti démocrate, un parti de gauche? Non, bien sûr. De centre-gauche? Même pas. Un parti de centre-droite. Juste un peu moins à droite que l’autre.

    On sait déjà que le parti républicain n’est pas (n’est plus) républicain.

    Du côté démocrate, on s’entend que Biden est plus représentatif du parti que Sanders. Mais LA question s’imposera : si la convention décide de « tasser » Sanders en juillet prochain (même s’il est premier mais faute d’une majorité de délégués), le parti démocrate ne sera plus démocrate. Et perdra ses jeunes « sociaux-démocrates », qui n’auront plus de parti à qui s’identifier… et pourraient ne pas aller voter.

    Alors, contre Trump, Biden? à qui les jeunes progressistes ne s’identifient pas? ou Sanders, à qui les moins jeunes modérés ne s’identifient guerre davantage?

    Est-ce que les jeunes iront quand même voter pour Biden afin de débarquer Trump? Est-ce que les vieux iront quand même voter pour Sanders afin de débarquer Trump?

    Qui ? LA question.

    Et c’est le « Grand Old Party » qui pourrait en sortir gagnant.

    1. jcvirgil dit :

      Très bonne analyse et beaucoup de questions. Il en oublie une cependant qui aura un impact majeur .

      Est-ce que le coronavirus disparaîtra avec la chaleur comme le souhaite Trump ou au contraire se répandra t-il, empêchant la tenue de ces élections?

      1. Pierre S. dit :

        ———————-

        Le COVID-19 a besoin de pas trop tuer des gens qui ont perdu leur couverture
        de soins de santé parce que les républicains vont se ramasser le cul sur un rond
        de poèle à ce sujet.

        Et ca va prendre pas mal plus que des prière pour régler le problème.

    2. Alexander dit :

      @ Stéphane

      Vos questions sont fort pertinentes.

      Deux objectifs devraient ressortir:

      Un, sortir Trump et stopper l’hémorragie.

      Deux, se définir un projet de société plus égalitaire, mais avec une bonne dose de réalisme.

      1. Pierre S. dit :

        ———————

        la seule et unique raison pour laquelle Trump est la et qu’il y sera 4 ans de plus ….
        Les américains et particulièrement les jeunes ne s’intéressent pas suffisamment
        à la politique …. ils vont manifester et hurler contre Trump mais ils vont négliger
        de voter …..

        Alors que la base de droite Catho et intolérante elle … va remplir les urnes.
        Et avec un taux de participation de 55-57% …. si le GOP fait sortir moindrement
        le vot, il peuvent faire élire n’importe quel taré.

        Exemple … l’élection 2016
        trump a été élu même si la majorité du parti républicain le détestait à mort.

    3. MarcoUBCQ dit :

      Comme cet analyste, je partage l’idée, déjà exprimée ici, que Donald va servir la cause des citoyens états-uniens en brassant la baraque et en forçant les endormis de s’intéresser à « leur » politique. Le GOP va peut-être gagner, mais les forces sociales sont impossibles à contrôler, et ce ne sera que partie remise pour jeter cette ordure (le GOP) aux poubelles. En fait l’envoyer dans le Soleil serait une meilleure idée, car une telle horreur toxique dans un dépotoir ou dans un incinérateur, ce serait bien trop dangereux.

    4. Dekessey dit :

      @Stephane
      Voilà.
      On assiste à une transformation majeure aux USA.
      Les républicains typiques sont en phase terminale, Trump c’est leur chant du cygne. Les démocrates quant à eux ont intérêt à prendre des notes sur le mouvement qui est en marche. Plusieurs refusent de voir le phénomène, ils préfèrent diaboliser Sanders et ses idées « radicales ».

  25. xnicden dit :

    « Je suis personnellement surpris de voir le Texas dans ce groupe plutôt que la Virginie, par exemple, mais suffit de dire que l’ancien vice-président pourrait remporter un nombre appréciable de victoires mardi soir. »

    Est-ce que les latinos du Texas ont une réaction aussi épidermique que ceux de la Floride s’ils entendent dire du bien de Castro et Cuba? Il s’agit de la plus importante minorité au Texas si je ne m’abuse.

    1. Dégénération Nation dit :

      @xnicden les latinos ne sont pas un groupe homogène…il y a beaucoup de cubains qui ont fui le régime castriste en floride mais les latinos du texas et de la californie sont plutot mexicains…

  26. FlorentNaldeau dit :

    @kelvinator, 09h31
    Merci pour cette intéressante lecture. Les comportements rapportés sont exactement ceux auxquels je pensais quand je comparais BS à Savonarole hier soir et les BernieBros à des gardiens de la morale avec pour mission de punir les hérétiques. Peut-être devrait-on les qualifier de « hot cocoa party », une boisson plus adaptée à la tranche d’âge de BS selon un stéréotype répandu. 😉

    À moins d’autres désistements (ou même des ralliements) d’ici à mardi, la course restera à peu près certainement en suspens après la flopée de primaires de cette semaine. BS devrait récolter le plus grand total de délégués, mais en n’étant absolument pas assuré d’obtenir une majorité. Ce qui le pousse, ainsi que ses porte-voix, à sortir une fois de plus l’argument voulant que le candidat qui aura le plus de délégués au début de la convention soit choisi, même s’il est loin du seuil requis et si le total des autres personnes en lice dépassent le sien. Cet argument me paraît totalement fallacieux.

    D’une part quand on s’engage dans un tel processus, dont les règles sont établies et connues de tous dès le départ, on s’engage de facto à s’y conformer jusqu’au bout. Si elles ne conviennent pas, on doit travailler à les faire modifier pour la prochaine fois, avant le début de la course et non pendant celle-ci. Les règles sont effectivement modifiables; les délégués d’office n’auront pas le droit de vote au premier tour, contrairement à la convention de 2016. Je trouve moralement répugnant cet opportunisme par lequel il n’accepte les règles que tant qu’elles fonctionnent en sa faveur mais dès que l’issue semble moins certaine, alors là on crie au scandale et à la perversion de démocratie BS a d’ailleurs une opinion changeante sur ce sujet; en 2016, il était très insistant à demander aux délégués d’office de voter pour lui au premier tour. Le jeu des alliances est un phénomène inhérent aux courses à la chefferie d’un parti; la mécanique en est connue d’avance et chacun doit être conscient qu’il peut y avoir des retournements de situation.

    BS a implicitement accepté les règles, alors qu’il vive avec leurs modalités au lieu de geindre comme un enfant qui n’est plus certain d’obtenir tout le sac de friandises qu’il convoite.

    De plus, je ne crois pas que la notion de délégués d’office soit si anti-démocratique que BS aime le proclamer. Tout d’abord, ce ne sont pas des zozos recrutés au hasard dans la rue; ce sont des élus ou des agents du parti, qui sont très au fait de la situation interne du parti et du portrait politique national au moment de la convention. Ils ont un avantage sur les gens qui ont voté aux primaires: ils poseront leur choix tous au même moment, à la lumière de la conjoncture en vigueur lors de la convention et de la séquence commune et complète des événements qui ont mené jusqu’à cette étape Les gens qui ont voté au NH ou au Nevada auraient peut-être choisi différemment deux semaines plus tard. Les nombreux électeurs qui ont déjà voté par anticipation (un phénomène en croissance aux ÉU, comme ici d’ailleurs) dans les États du super-mardi souhaiteraient peut-être revoir leur vote à la lumière du résultat d’hier soir, dans un sens ou dans l’autre. Pendant la convention, tous les esprits sont au même stade de la chronologie et observent la même situation.

    Les délégués d’office peuvent donc permettre de corriger le tir collectif, et ce de manière plus rapide et efficace qu’une succession de tours de scrutin à répétition. Leur intervention pourrait permettre de trancher rapidement dans une course divisée; ça fera quand même mal, mais ça durera moins longtemps, comme lorsqu’on doit enlever un pansement adhésif.

    Rappelons-nous la dernière course au Parti conservateur du Canada; combien de longs tours de décompte pour en arriver à un choix? 13 si ma mémoire est exacte, ce qui a certainement contribué aux amères divisions à l’issue de cette sélection. Peut-être que ce parti aurait souhaité un mécanisme semblable aux délégués d’office pour éviter l’interminable suspense auquel il a dû se soumettre, avec les conséquences négatives associées.

    Somme toute, les délégués d’office peuvent servir à mettre de l’ordre dans une situation qui manque de netteté ou à s’assurer que le choix final soit en phase avec la situation telle qu’elle se présente à quelques semaines du vote de novembre, et ce dans le meilleur intérêt du parti et du pays, pas d’un seul candidat.

  27. Dégénération Nation dit :

    si sanders fait le plein de votes au « super tuesday »…(il va gagner le Texas et la Californie) je m’attends à ce qu’aucun des candidats se retire…ils vont tous s’accrocher jusqu’au bout dans l’espoir de gagner le magot par des manigances et magouilles à une convention contestée…

    la campagne de warren a deja annoncée qu’elle est s’arrêtera à milwaukee…

    1. Richard Hétu dit :

      Les règles mises en place ont été adoptées pour faire plaisir à Bernie Sanders et ses supporteurs. Jouer selon les règles n’égale pas manigances et magouilles.

      1. Frederic Jobin dit :

        @Richard_Hétu

        La position de Sanders a toujours été de se débarasser complètement des supers délégués… Elle n’a jamais été et n’est toujours pas d’avoir des supers délégués au 2e tour… Établir des règles non-démocratiques et en même temps prétendre qu’on aspire à plus de démocratie c’est plutôt hypocrite non?

        Plusieurs commentateurs en parlent comme si Sanders avait écrit ces règles, qu’il les a approuvés, comme s’il avait eu le choix, ce qui est faux…

        Juste à entendre Anton Gunn (D) de la Caroline du Sud qu’on pourrait résumer à « We Don’t Care What Voters Want » est éloquente…
        https://twitter.com/davidsirota/status/1233083238337384449

  28. noirod dit :

    A mon sens c’ est ( et le jeu de mot est très a propos) blanc bonnet, bonnet blanc. Prévisible résultat qui ne renouvelle en rien le parti démocrate . De plus ,deux candidats septuagénaires c’ est tellement pas de cela dont l’ Amérique a et aura besoin pour se sortir du retour aux années 50 et du patriarcat.

    Ne reste qu’ un seul et unique scénario possible pour expulser le gluant de la maison brune c’est que tous ceux qui se sont abstenus au dernier scrutin sortent voter cette fois, que les nouveaux électeurs votent en masse et que tous ceux qui se sont fait insulter et dénigrer par le gros épais lui fassent payer la note. En théorie, si ce scénario se concrétise, ca va être facile facile mais si malgré ces évidences le gros imbécile l’ emporte ,alors la merde va frapper le ventilo…et l’ Amérique récoltera ce qu’ elle aura méritée.

  29. constella1 dit :

    Apocalypse
    Je ne pense pas pouvoir haïr ou mépriser davantage 😣Pence mais bon merci quand -même pour le lien 😐

  30. InfoPhile dit :

    @kelvinator à 14:08

    Vous semblez justifier le corporatisme américain par la richesse de ce pays:

    « C’est le pays le plus riche au monde »

    Mais parmi les plus inégalitaires, faut-il ajouter. Les pauvres y abondent. D’où une frustration croissante et à mon avis justifiée. Faudrait peut-être penser à blâmer ceux par qui l’accentuation des écarts de richesse s’est accélérée.

  31. InfoPhile dit :

    « Partage des délégués pour ceux qui auront obtenu plus de 15% » marie4poches à 12:19 (merci!)

    S’il y a un bât qui blesse, il frappe indéniablement là. Trois ou quatre candidats pourraient totaliser 40 % des voix sans qu’au final elles soient représentées. Sachant qu’elles seraient très probablement en soutien à n’importe qui sauf à Bernie. Il y a là clairement une grosse entorse aux principes démocratiques.

    Le gars joue en fonction des règles, mais dans son for intérieur il ne doit pas les endosser sans réserve. M. Sanders gagnerait énormément en estime s’il dénonçait cette entorse. D’un autre côté, on le lui reprocherait amèrement.

    Une chance qu’une SOLIDE majorité de la population américaine endosse son « Des soins de santé pour tous ». Ça demeure la plus puissante de ses justifications.

    Une majorité qui, incidemment, croît au fur et à mesure où on lui parle de cette option appliquée avec succès partout ailleurs depuis des décennies !

  32. FlorentNaldeau dit :

    À moins d’autres désistements, la course restera certainement en suspens après toutes les primaires de mardi. BS devrait récolter le plus grand total de délégués, tout en n’étant absolument pas assuré d’obtenir une majorité. Sa campagne sort donc une fois de plus l’argument selon lequel le candidat qui aura le plus de délégués au début de la convention doit être choisi, même s’il est loin du seuil requis et si le total des autres personnes en lice dépassent le sien. Cet argument me paraît très discutable.

    Quand on se lance dans un tel processus, dont les règles sont établies et connues de tous dès le départ, on s’engage de facto à s’y conformer jusqu’au bout. Si elles ne conviennent pas, on doit travailler à les faire modifier pour la prochaine fois, avant le début de la course et non pendant celle-ci. Les règles sont effectivement modifiables; les délégués d’office n’auront pas le droit de vote au premier tour, contrairement à la convention de 2016. Je réprouve cet opportunisme par lequel BS n’accepte les règles que tant qu’elles fonctionnent en sa faveur mais dès que l’issue semble moins certaine, alors là on crie au scandale et à la perversion de démocratie BS a d’ailleurs une opinion changeante sur ce sujet; en 2016, il était très insistant à demander aux délégués d’office de voter pour lui au premier tour (HRC avait plus de délégués que lui). Le jeu des alliances est un phénomène pourtant inhérent aux courses à la chefferie d’un parti; la mécanique en est connue d’avance et chacun doit être conscient qu’il peut y avoir des retournements de situation. BS a implicitement accepté les règles, alors qu’il vive avec leurs modalités au lieu de geindre comme un enfant qui n’est plus certain d’obtenir tout le sac de friandises qu’il convoite.

    De plus, je ne crois pas que le principe des délégués d’office soit aussi anti-démocratique que BS aime le proclamer. Ils ne sont pas recrutés au hasard dans la rue; ce sont des élus ou des agents du parti, très au fait de la situation interne du parti et du portrait politique national au moment de la convention. Ils ont un avantage sur les gens qui ont voté aux primaires: ils poseront leur choix tous au même moment, à la lumière de la conjoncture en vigueur lors de la convention et de la séquence commune et complète des événements qui ont mené jusqu’à cette étape Les gens qui ont voté au NH ou au Nevada auraient peut-être choisi différemment deux semaines plus tard. Les nombreux électeurs qui ont déjà voté par anticipation dans les États du super-mardi souhaiteraient peut-être revoir leur vote à la lumière du résultat d’hier soir, dans un sens ou dans l’autre.

    Les délégués d’office peuvent donc permettre de corriger le tir collectif, et ce de manière plus rapide et efficace qu’une succession de tours de scrutin à répétition. Leur intervention pourrait permettre de trancher rapidement une course divisée; ça fera quand même mal, mais ça durera moins longtemps, comme lorsqu’on doit arracher un pansement adhésif. Si le Parti conservateur du Canada avait eu un mécanisme similaire aux délégués d’office lors de la dernière sélection de son chef, il aurait pu s’éviter l’interminable suspense de 13 longs tours de décompte pour en arriver à un choix et les cicatrices résultantes.

    Somme toute, les délégués d’office peuvent servir à mettre de l’ordre dans une situation qui manque de netteté ou à s’assurer que le choix final soit en phase avec la situation telle qu’elle se présente à quelques semaines du vote de novembre, et ce dans le meilleur intérêt du parti et du pays, pas d’un seul candidat.

    1. Madalton dit :

      Major Pete vient de se retirer.

  33. FlorentNaldeau dit :

    PB « suspend » sa campagne, selon l’expression consacrée. Si je me rappelle bien, « suspendre » plutôt qu’un retrait complet permet à un candidat de continuer à recueillir des fonds qui se qualifient au titre des lois fédérales, ne serait-ce que pour éponger quelques dettes, mais il est évident que ses donateurs devraient maintenant se rediriger pour la plupart vers JB. PB fera une annonce officielle vers 20h30. À noter qu’il était présent aujourd’hui à Selma; puisqu’il savait qu’il n’avait plus besoin de solliciter des votes, il faut croire qu’il était profondément convaincu du bien-fondé de marquer l’événement et de continuer à se rapprocher de la communauté noire, pour l’avenir (quelles que soient les fonctions qu’il occupera, au parti ou ailleurs)

Répondre à xnicdenAnnuler la réponse.

En savoir plus sur Le blogue de Richard Hétu

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading