Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

«Si le sénateur Sanders est le candidat du parti, chaque démocrate aux États-Unis, de haut en bas du bulletin de vote, dans les États bleus, rouges ou mauves, dans les circonscriptions faciles ou plus compétitives, chaque démocrate devra porter l’étiquette que le sénateur Sanders a choisie pour se décrire. Je ne le critique pas, il se présente lui-même comme un socialiste démocrate.»

Après avoir admis que sa quatrième place aux caucus d’Iowa était pour lui l’équivalent d’«un coup de poing dans le ventre», Joe Biden s’est ainsi porté à l’attaque contre deux de ses principaux rivaux, Bernie Sanders et Pete Buttigieg, ce mercredi lors d’un discours au New Hampshire, État qui tiendra mardi une primaire démocrate.

Dans l’éventualité d’une victoire de Sanders dans la course à l’investiture démocrate, on peut dès aujourd’hui prédire que les républicains utiliseraient le clip ci-dessous pour rappeler aux électeurs que même l’ancien bras droit de Barack Obama estime que l’étiquette «socialiste» est toxique en politique américaine, surtout si elle s’applique à un candidat qui s’identifie comme tel.

Joe Biden a également reproché à Pete Buttigieg ses critiques à l’endroit de l’administration Obama.

(Photo AP)

28 réflexions sur “Biden lâche le mot : «socialiste»

  1. Achalante dit :

    Ce qui laisse Mme Warren et M. Bloomberg comme candidats crédibles, selon M. Biden…

  2. Les couteaux volent bas….si au moins ils étaient dirigés vers 45…

    HS
    Bravo Romney! il y en aura au moins un qui aura su garder sa colonne..

    1. Madalton dit :

      …et qui aura de la difficulté à garder son poste.

  3. Léo Mico dit :

    Donc « socialiste » est devenu une insulte même chez les démocrates…

    1. Achalante dit :

      C’est ce qui arrive à force de vouloir faire de compromis : on finit par adopter le langage (et parfois le point de vue) de l’autre… Ne vous demandez pas pourquoi les républicains refusent tout compromis, et répondent à une ouverture des Démocrates en devenant de plus en plus extrêmes vers la droit. Plus ils tirent fort, plus les compromis sont en leur faveur.

  4. kelvinator dit :

    Biden n’aurait pas du dire cela. Il ne devrait pas voir le mot socialiste comme mauvais, même si nous savons tous que les républicains tenteront de dépeindre ce mot comme mauvais.

    Certainement, un parti devient l’image de son dirigeant, le GOP est extrémiste depuis qu’il laisse Trump faire ce qu’il veut, radicalisant leur parti.
    Dans le même sens, un candidat Sanders donnerait une étiquette plus extrémiste au parti.

    Par contre je ne crois pas qu’il faille jouer sur cette peur du socialisme entretenu par les républicain. C’est en grande partie ce qui a mené à la division de 2016, jouer sur les peurs mise de l’avant par la droite. Sanders avait repris les attaques républicaines contre Crooked Hillary, Biden ne devrait pas renouveler cet erreur.

  5. gl000001 dit :

    Un remake du documentaire sur Robert Charlebois « A soir, on fait peur au monde » !!
    La peur de devenir « socialiste » par association maintenant ! C’est le début du « Sanders derangement syndrome » ?

  6. Léo Mico dit :

    «Selon la Constitution des États-Unis, si quelqu’un est reconnu coupable d’être socialiste, soit il va en prison, soit il est tué.»
    Rep. Rodney Garcia, Montana.
    https://billingsgazette.com/news/local/billings-legislator-insists-constitution-says-it-s-ok-to-shoot/article_99c1947f-977d-501d-9396-b91db203fb8a.html

    1. gl000001 dit :

      Sanders ne doit pas aller se promener sur la 5e avenue à New York !!w

  7. sorel49 dit :

    Avant, aux États-Unis le mot COMMUNISTE fut une tare. Sur les formulaires de visa d’entrée, les autorités consulaires demandaient si le requérant était membre d’un parti ou d’une organisation communiste. Bien fou, celui qui répondît par l’affirmatif.

    Revenons au temps présent, Le président Trump dans ses discours de rallye a monté l’aversion à la gauche politique d’une coche en englobant le mot socialisme aux gens et aux programmes qu’il faut combattre. Je suis vraiment surpris que Mr Biden y adhère. Serait-il vraiment dans le trouble après les résultats du caucus d’un tout petit état l’Iowa ?

  8. lechatderuelle dit :

    Pauvre vieux monsieur….

    il est ennuyant comme la pluie…
    son « projet » d’avenir est de ramener ça comme avant… avant trump veut-il dire, mais ça peut porter à confusion….

    sa seule capacité pour éveiller les gens à lui, à son programme est de sortir le mot honni « socialiste »???
    Vraiment??

    et il croit pouvoir tenir tête aux autres Chefs d’état???
    Vraiment??

    c’est ça le « tigre » ???…..
    eh ben….

    plutôt un matou castré …..

  9. Apocalypse dit :

    Je ne comprends toujours pas pourquoi cet homme, Joe Biden, a pensé que c’était une bonne idée de se présenter comme candidat à l’investiture chez les démocrates. Lorsqu’on dit que quelqu’un ne l’a pas, Joe Biden fait parti de la liste des gens auxquels on pense.

    Ce n’est sûrement pas Barack Obama qui lui a conseillé de se présenter.

  10. Louise dit :

    J’aime bien Joe Biden, je trouve que c’est un homme sympathique mais est-il l’homme de la situation pour autant ?
    Je ne crois pas. Avec son habitude de faire des bourdes, il donne l’image de quelqu’un qui ne maîtrise pas la situation et je pense que ce n’est pas seulement une image.
    Si jamais il remporte l’investiture, Trump va le manipuler et le secouer comme une poupée de chiffon. Je n’aimerais pas voir cela, ça me ferait mal au coeur. J’aimerais mieux que les électeurs lui indiquent clairement dès le départ qu’ils ne lui font pas confiance.
    Dans son cas, son âge joue contre lui parce qu’il a l’air fatigué et dépassé, il faut dire que la vie ne l’a pas ménagé.
    Il mérite d’être à la retraite pour se reposer et prendre du bon temps.
    Bloomberg a un an de plus que lui et pourtant il a l’air plus vigoureux.
    Comme quoi ce n’est pas toujours une question d’âge, ça dépend de l’état physique et psychique de la personne.

  11. karma278 dit :

    Dans notre propre système socialiste de santé, j’avais rendez-vous avec une spécialiste,
    une ORL qui fait office dermato localement, mais seulement au-dessus des épaules. Pour le reste du body,
    il faut que je me rende en Beauce, but that’s another story…

    Bref, rendez-vous à 11:00, je traverse la guérite du stationnement à 10:54.
    Après une attente de 5-6 minutes à l’acceuil de la clinique externe, je m’assoies.

    Vu par la spécialiste, quelques traitements à l’azote liquide pour quelques lésions de type CBC. 7-8 mins max.

    Je quitte, laisse sortir mon pitou au cas où l’envie lui prendrait, retour en auto.

    Je me présente à la guérite de sortie à 11:22.
    28 minutes après mon arrivée en auto, je suis ressorti.
    Coût du stationnement: 0$.

    Yup! Gratis si moins de 30 minutes.

    Y’a pas à dire, les soins de santé socialissssssssses, cé d’la m*rde…

  12. Danielle Vallée dit :

    @Kelvinator:  » Sanders avait repris les attaques républicaines contre Crooked Hillary »
    Non, Kelvinator vous l’avez à l’envers celle-là. C’est Sanders qui a insinué que Hillary était crooked, avec ses discours à $250 000 pour Goldman Sachs. Trump a répété beaucoup des arguments et du style de Sanders. J’ai suivi tous les débats républicains à l’époque et j’ai vu Trump reprendre les arguments de Sanders.
    Trump est entré dans la course sans aucune idée originale, aucun plan, aucun désir, sauf faire reconnaître son nom encore davantage.
    Et il a glané des idées ici et là quand il voyait les gens applaudir.

    1. kelvinator dit :

      C’est vrai que Trump a repris des attaques de Sanders, mais l’inverse est aussi vrai. On a qu’à repenser à ses attaques en regles contre les élections du DNC truqués, relayant les complots construits par les russes et les républicains, qui perdurent encore aujourd’hui.

  13. Gilles Morissette dit :

    Les Démocrates s’entredéchirent. Ils pratiquent leur sport préféré; L’auto-destruction.

    Il faut être déconnecté de la réalité pour adopter une telle attitude surtout après le fiasco de la primaire en Iowa. L’incompétence des » ticounes en informatique » pourrait coûter cher aux Démocrates et ruiner leurs maigres chances de victoire.

    « Faire peur asu monde » Ça c’est « winner ». L’âge mental moyen d’un électeur américain se situe (selon certaines études) au niveau d’un étudiant de niveau secondaire.

    Ce genre de discours et d’étiquette pourrait avoir certains effets sur plusieurs d’entre eux mais Biden devrait se rappeler que les électeurs démocrates sont généralement pluus instruis et évolués que ceux qui votent pour les Républicains. Ils sont donc capable de faire les nuances qui s’imposent.

    Donc, VOS YEULES bande d’abrutis. On resserre les rangs et on frappe sur la vrai cible: Tiny Brain.

    Sinon, ce sera: » 4 more years » !! et ce sera « too bad »pour vous et le pays. Cependant, mais vous avez l’air de vous en ficher comme votre dernière chemise.

    Comme quoi, les connards ne sont pas seulement chez les Républicains. Les Démocrates en ont également quelques uns qui n’ont rien à envier à leurs homologues d’en face.

    1. Igreck dit :

      Vous avez raison… misère !!!

  14. onbo dit :

    Biden se sort-il tranquillement de la course? Il ne ferait pas mieux.

    Le vote d’aujourd’hui porte sur le piège que Trump s’est lui-même tendu, en réagissant puis sur-réagissant à la candidature de Joe Biden, lorsqu’il a fait une fixation sur une éventuelle affaire ukrainienne qui devait lui permettre de terrasser Biden…. Biden a agi trop vite et de façon inappropriée.

    En sortant de la course, Biden chercherait à diriger le vent.

    Je crois que son attaque « social-démocrat » contre Bernie et Warren particulièrement est aussi mesquine que le fut il y a des lunes sa position de chef du Sénat cherchant à protéger une nomination à la Scotus et à discréditer une dame victime des avances de ce nominee. Indigne d’un VP de 8 ans sous Obama. Désolé Joe, je décroche.

    Je constate que cette sortie survient au même moment où Bloomberg, son remplaçant on le pressent, commence à monter dans les sondages.

    Je vois ça comme un double coup de cravache qui pourrait au contraire justement fouetter les progressistes à s’écarter net de tout ce que Biden va appuyer, y compris Bloomberg et peut-être aussi Buttigeeg.

    La seule qui pourrait survivre à cette sortie de Biden est Klobuchar.

  15. Danielle Vallée dit :

    Il existe effectivement un parti socialiste démocrate aux États-Unis depuis 1982
    Le fondateur suivait les préceptes de Karl Marx, sans vouloir adhérer au communisme de Russie ou de Chine.
    Le parti est divisé est divisé en trois factions: communisme, marxisme, socialisme libertaire.
    Le parti a appuyé au fil des années: Walter Mondale, Jesse Jackson, John Kerry, Barack Obama, Bernie Sanders et Ralph Nader.
    En date de 2018 il y avait 50,000 membres à ce parti.
    AOC et Rashida Tlaib sont des membres en règle.

    Donc pour nous socialisme c’est un mot. Mais aux États c’est quelque chose de concret qui leur fait peur et qu’ils ne comprennent pas tellement. D’après eux ça mène presque toujours au communisme.

  16. Alexander dit :

    « Socialiste » aux EU à la même connotation que « Séparatisse » durant les référendums au Québec.

    Ça fait peur aux modérés.

    1. Achalante dit :

      Excellente comparaison, mais je dirais plutôt pour les élections provinciales que pour un référendum.

  17. spritzer dit :

    Il y a tellement d’embuches sur la route de Sanders vers la présidence que c’est presque inimaginable qu’il arrive au but. Il a tout le système contre lui!: le DNC, les médias, la finance, les corporations…

  18. Igreck dit :

    Socialisme, communisme, marxisme… des mots qui ont alimenté le McCartysme dans les années d’après-guerre. Et comme les Amers évoluent très très lentement (au plan social) because la Religion d’État (des ta…) ces mots résonnent fortement dans leur imaginaire comme un grave danger pour leur pays démocratique. Or, ce qui menace le plus leur de plus en plus fragile démocratie ce sont ceuses qui diabolisent les progressistes traités de socialistes.

  19. Ouch!! «Talk is cheap» dit l’aphorisme. But Donald Trump always finds a way to sqeeze something out of it.

    Aucun doute que Donald Trump va se balader un peu partout avec cette citation si jamais Bernie Sanders devient son adversaire en novembre.
    Je me demande même si, in petto, il ne s’est pas déjà mis à souhaiter que ses amis Russes travaillent pour que ce soit justement Bernie Sanders qui soit choisi comme candidat.
    Mais, comme le dit si bien la sénatrice Collins, Ayant appris de ses «errements», cette fois il ne va pas faire comme il a déjà fait dans le dossier des courriels de Mme Clinton,et dire publiquement quelque chose comme «Russia, if you are listening….». Il va procéder, ou mieux encore, faire procéder avec discrétion.

  20. leonard1625 dit :

    Hey, les supporteurs de Sanders, réveillez-vous sapristi. Il n’a aucune chance de battre Trump. Je déteste Trump comme je n’ai jamais détesté un politicien et pourtant, si j’étais américain, ce n’est clair que je voterais Sanders. Le type est sympathique, mais son radicalisme me ferait hésiter.

    1. Allan Tremblay dit :

      Sympathique? Pas sûr. Je trouve qu’il a l’air hargneux et irascible. Parfois ses tactiques ressemblent à des coups bas, surtout contre les femmes. Et il fait peur aux modérés. Je pense qu’il a les mêmes défauts qui ont coulé Tom Mulcair chez-nous. S’il gagne les primaires, Trump est assuré d’être réélu.

  21. Igreck dit :

    @Allan
    Depuis que les NPD-NDP ont remercié Tom ils sont calés dans la chenoutte jusqu’aux portes !

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