Le blogue de Richard Hétu

Les républicains semblent avoir adopté une ligne de communication commune pour dénoncer la réaction critique des démocrates à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani et à ses conséquences. Le représentant républicain de Georgie Doug Collins a donné un exemple de cette approche mercredi lors d’une interview accordée à Lou Dobbs.

«Ils sont en amour avec les terroristes, nous voyons qu’ils pleurent davantage Soleimani qu’ils pleurent pour nos familles [qui ont perdu des enfants au combat]», a-t-il déclaré.

Doug Collins: Democrats are "in love with terrorists, we see that they mourn Soleimani more than they mourn our gold star families." pic.twitter.com/hUIZVl2t3h

— nikki mccann ramírez (@NikkiMcR) January 9, 2020

L’ancienne ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU Nikki Haley a tenu des propos semblables au début de la semaine, ce qui a étonné ceux qui la voient encore comme une républicaine susceptible de rompre avec le trumpisme rampant.

“The only ones mourning the loss of Soleimani are our Democrat leadership and Democrat Presidential candidates.” pic.twitter.com/IZJJqpxkBE

— Nikki Haley (@NikkiHaley) January 7, 2020

Dans la même veine, le représentant républicain de Floride Jim Rutherford a accusé la représentante démocrate de l’État de Washington Pramila Jayapal de sympathiser avec le régime des ayatollahs après qu’elle a mis en doute l’imminence alléguée des attaques préparées par le général Qassem Soleimani contre le personnel militaire et diplomatique des États-Unis.

I was in the same briefing as you, @RepJayapal, and this is absolutely false. You and your squad of Ayatollah sympathizers are spreading propaganda that divides our nation and strengthens our enemies. #Iran https://t.co/iJJfZAtOTp

— Rep. John Rutherford (@RepRutherfordFL) January 8, 2020

Donald Trump n’a pas encore adopté cette ligne de communication, mais ce n’est peut-être qu’une question de temps. Cela dit, il n’a pas hésité mercredi à attribuer à Barack Obama les problèmes des États-Unis avec l’Iran. Il a affirmé que son prédécesseur avait fourni à l’Iran les fonds nécessaires à la fabrication des missiles utilisés dans sa riposte à l’assassinat de Soleimani.

Et il a prétendu que les actions déstabilisatrices de l’Iran et de ses alliés au Moyen-Orient avaient augmenté en nombre auprès la signature de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien en 2015. Selon les experts, le nombre de ces actions a plutôt augmenté APRÈS le retrait des États-Unis de cet accord et l’imposition des sanctions économiques à l’encontre du régime iranien.

Le New York Times publie ici un article faisant le point sur les dizaines de milliards de dollars auxquels l’Iran a pu rapatrier après l’entente de Vienne. Le journal précise qu’il est pour le moins tendancieux d’accuser Obama d’avoir fourni à l’Iran des fonds qui ont servi à l’acquisition de missiles balistiques.

L’article du Times rappelle par ailleurs que le retrait américain de l’accord de Vienne et la récente attaque contre le numéro deux du régime iranien auront contribué à rapprocher Téhéran de l’arme nucléaire dont Donald Trump dit vouloir les priver.

(Photo capture d’écran)