Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Dès l’annonce jeudi des résultats des sondages de sortie des urnes au Royaume-Uni, de nombreux journalistes, commentateurs et mordus de politique américaine ont tenté de tirer les leçons de la victoire écrasante de Boris Johnson et de les appliquer à l’élection présidentielle de 2020. Auteur d’un livre sur le populisme, le politologue Yascha Mounk a martelé une leçon qui pourrait sans doute s’appliquer à Bernie Sanders ou à Elizabeth Warren. Je n’ai pas besoin de traduire le tweet qu’il a publié sur le sujet :

Il est évident que la défaite catastrophique du chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn n’est pas une bonne nouvelle pour Bernie Sanders, auquel il est parfois comparé aux États-Unis et au Royaume-Uni. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que le sénateur du Vermont épilogue sur les résultats des élections britanniques, ce dont un de ses rivaux, Joe Biden, ne s’est pas privé jeudi soir.

«Boris Johnson l’emporte haut la main», a déclaré l’ancien vice-président aux journalistes avant de prédire la façon dont les pontes de l’information allaient interpréter la victoire du chef du Parti conservateur : «Regardez ce qui arrive quand le Parti travailliste va trop loin à gauche. Il propose des idées qui ne peuvent se conjuguer avec la réalité.»

Pas besoin d’un dessin pour comprendre que, dans l’esprit de Joe Biden, le Parti démocrate connaîtrait le même sort s’il allait «trop loin à gauche».

L’ex-vp a également comparé Boris Johnson à Donald Trump : «Vous allez voir des gens dire, mon Dieu, Boris Johnson, qui est une sorte de clone physique et émotionnel du président, est capable de gagner.»

Autrement dit, si c’est arrivé au Royaume-Uni, cela peut arriver aux États-Unis.

Biden n’a cependant pas parlé de deux facteurs qui ont joué un rôle important dans le vote des Britanniques : le Brexit et l’antisémitisme dont Jeremy Corbin a été accusé.

(Photo Getty Images)

54 réflexions sur “Le triomphe de Boris Johnson vu par Joe Biden

  1. Réal Tremblay dit :

    Si ça peut arriver au Royaume-Uni, ça peut arriver aux États-Unis mais c’est déjà le cas avec l’extrême droite qui dirige et tous ces retraits de traités.

  2. Gaétan Julien dit :

    Dommage que les démocrates ne semble pas comprendre la leçon, et espérant que l’élection de Boris Johnson puisse enfin les réveiller….

  3. monsieur8 dit :

    Est-ce quelqu’un peut rappeler à Joe que, en 2016, Trump n’a pas gagné contre un candidat qui allait « trop loin à gauche ». Son raisonnement ne tient pas la route. On est en droit de se questionner sur la lucidité politique de Biden.

    1. Mouski dit :

      @monsieur8: Je suis complètement d’accord avec vous.

    2. Ziggy9361 dit :

      Monsieur 8….Les américains ne savaient pas non plus quel sorte de malade mental,sénile et moron était le candidat répugnant et qu’il serait l’objet d’une honte national.

      1. Achalante dit :

        Une grande part le savait. Les autres n’ont pas voulu écouter, ou s’en moquaient. Et puis il y a ceux à qui ça faisait leur affaire, parce qu’ils pensent de la même manière.

    3. el_kabong dit :

      @monsieur8

      Le minable orangé a gagné contre un candidat
      – qui a été abandonné par les partisans fru-fru de bernie (qui vont probablement faire pareil la prochaine fois que leur messie ne sera pas choisi), – qui a été enquiquiné par une enquête bidon du fbi jusqu’à la dernière journée (alors qu’on gardait secrète une enquête autrement plus sérieuse) et d’autres insinuations toutes plus fausses les unes que les autres et
      – qui a été victime de l’obsession de supposé objectivité des grands médias qui se sont épanchés dans les fausses équivalences tout au long de la campagne…

      1. Richard Hétu dit :

        … et qui a remporté le vote populaire par près de trois millions de voix…

      2. Pierre dit :

        Ce qui importe le plus aux usa présentement ce n’est pas ce que tu apporte comme solutions aux problèmes du pays mais où tu cible 🎯 le vote pour gagner le vote populaire et le collège électoral…un monkey 🐵 pourrait gagner!!! Oups c’est déjà fait…

      3. MarcoUBCQ dit :

        @ Pierre (09h56): Je m’objecte! Le « monkey » homo sapiens n’a aucun égal quand il s’agit de s’abaisser au niveau des égouts d’eaux usées de fabriques d’armes nucléaires, chimiques et biologiques.

      4. Henriette Latour dit :

        el_kabong

        👍👏

      5. Serge Montpetit dit :

        Tellement vrai

      6. toutestcinema dit :

        Assez avec cet argument foireux ! Bernie à fait plus une trentaine de meeting en faveur d’Hillary en 2016. Si ses électeurs n’ont pas suivi, c’est tout simplement que les gens ne réagissent pas sur commande et vu que Clinton n’avait rien à leur proposer , ils ne se sont pas déplacé

    4. gl000001 dit :

      Raisonnement de républicain : Ils voient Sanders, Warren, Ocasio-Cortez et ils pensent que tous les démocrates sont des extrémistes gauchistes. Et enragés si ils écoutent trop leur pseudo-potus.
      Donc le raisonnement de Biden est légèrement alarmiste mais il ne faut pas oublier ce fait.

      1. MarcoUBCQ dit :

        Raisonnement de républicain: Activité devenue mythique aujourd’hui, autrefois rarement observée, mais ayant disparu et donc victime d’extinction. Les crocodiles qui ont faim, quand ils voient de la viande animée devant eux, et ça inclus un autre crocodile, ne raisonnent pas: Ils s’approchent de la dite viande animée, ouvrent grand la gueule et la ferment sur la proie désignée. N’attribuez aucune autre intention de la part de Mitch O’Connell et consort. Pas plus que Donald, qui ne pense pas mais réagis (« acting out »). Le talon d’Achille des crocodiles c’est qu’ils n’ont qu’un but, qu’un objectif, qu’une envie. Pour un être humain ça donne des gens d’une sottise sans nom. Il faut simplement les éviter. Mark Twain a dit: « Ne vous obstinez pas avec un imbécile (crocodile); il va vous battre par expérience, et ainsi vous abaisser à son niveau. » La fourberie d’un Mitch O’Connell ou un Vladimir Tipoune est imbattable pour qui veut se battre dans un lac de crocodiles. Gardez vos distances, et s’ils insistent, sortez votre fusil s’il vous faut défendre votre vie. C’est ce qu’une cohorte de personnes brillantes, rusées et sans pitié fait présentement aux États-Unis. La riposte va être terrible. Voir Albus Dumbledore dans Harry Potter; Hermione de dire: « Il est épeurant quand il est fâché »! J’ai entendu dire que Françoise Dolto faisait des colères noires. SI je parle de moi: Je suis très rarement en colère, mais je plains ceux qui sont alors devant moi!

    5. Claude dit :

      Désolé, mais la réalité politique américaine de 2020 et ça l’était tout autant en 2016 dicte de naviguer au centre. Sanders et ses idées (en rien extrême gauche en le regardant du Canada mais très très a gauche aux USA) de n’ont rien gagné en 2016. Pire, les luttes intestines qu’il a générées avec sa lutte tardive et vaine ont nuit de manière considérable à Clinton. On peut épiloguer sur tous les facteurs de la défaite malgré une pluralité de voix de Clinton, mais a mon avis le plus déterminant a été Sanders et son attitude bornée.

  4. Ziggy9361 dit :

    Le message ou plutôt la leçon qu’il défini assez bien est qu’une fois le dentifrice sorti du tube le remette à l’intérieur est impossible c’est bien beau d’avoir des politiques pour séduire tous et chacun mais faut avoir la capacité d’être capable de livrer la marchandise dans le temps qui lui est long longtemps.Prenons pour exemple la retraite en France,oui la retraite à 62ans c’est vendeur mais quand
    ça deviens un frein à la compétivité et par conséquence le chomage qui marginalisé une ou plusieurs générations ou encore cré des inégalités entre ces générations les clauses grand-père ne sont que des panacées qui servent temporairement à calmer là grogne.
    Aller vite lentement et en réfléchissant est une meilleur option qui évite des milliers de personnes dans là rue avec peu d’option de sortie de crise.

  5. Louise dit :

    J’ai lu ce matin que Joe Biden a récupéré dans son équipe le chef des opérations numériques et des publicités de Beto O’Rourque.
    Est-ce la raison de ses bonnes répliques ces dernières semaines ?

    J’ai toujours pensé que si Biden sait s’entourer de collaborateurs plus jeunes, intelligents et au fait des besoins de la population, il pourrait gagner. Avec un mandat de quatre ans, il pourrait être un président de transition donnant le temps aux plus jeunes de prendre de l’expérience. Je ne désespère pas qu’il soit élu.

    1. gl000001 dit :

      C’est un gros message à faire passer : les démocrates travaillent leurs stratégies en équipe versus trump qui improvise en étant influencé par des non-élus : Fox, Bannon, …

  6. arizonarc dit :

    Élection de Boris = Presque certitude du Brexit = Affaiblissement de l’Europe = Autre victoire pour Poutine.

  7. jcvirgil dit :

    Le populisme a le dos large… Maintenant aussitôt qu’un politicien prétend travailler pour les intérêts du peuple plutôt que ceux d’une oligarchie qui se paie actuellement les politiciens dans nos fausses démocraties , on l’affuble du terme de populiste. Il est beaucoup plus facile de corrompre une poignée de candidats que les centaines de milliers de personnes qu’ils représentent.

    Bernie Sanders tout comme Elizabeth Warren ne sont pas des populistes , ils veulent travailler pour l’ensemble du peuple américain et combler le fossé des inégalités sociales qui sont aujourd’hui au niveau des années 20 aux États-Unis, celles où le barons voleurs dictaient leur loi. Ce qu’ils proposent est en ligne avec ce qu’a fait FD Roosevelt dans les années 30 , mais probablement qu’il faudra que le peuple américain aille mendier sa pitace dans les soupes populaires avant de se réveiller.

    1. gagrich dit :

      Jcvirgil, bien d’accord avec vous! À une autre échelle, il se passe la même chose ici.

    2. gl000001 dit :

      Il y a bien des définitions de « populiste ».
      Pour moi « ils veulent travailler pour l’ensemble du peuple » c’est du vrai populisme.
      trump a dit qu’il travaillerait pour le peuple mais il a tout donné au 1%. Faux populisme mensonger sur toute la ligne !!

  8. MarcoUBCQ dit :

    Sur ce blogue, la haine et le mépris envers les fidèles de Donald montre bien où se trouve le problème. Tant que nous mépriserons ces gens nous passerons à côté de la track. Bien sûr que c’est frustrant comme situation. Mais voulons-nous faire comme Rush Limbaugh & co. et haïr et mépriser tout ce qui ne bouge pas comme nous? Un être humain c’t’un être humain, point. Ce n’est pas parce que vous aimez Donald que vous ne méritez pas d’être traité avec dignité. Ayant moi-même côtoyé des gens de tous les milieux toute ma vie, y compris des bandits, je suis en position pour affirmer que tous, 100 % des gens, s’ouvrent face à une attitude d’ouverture et de respect envers la dignité d’autrui. J’adore les animaux sauvages et domestiques, et ceux-ce sentent tous à mon contact qu’ils sont en confiance avec moi. Ils savent/sentent que je les respecterai, que je les forcerai pas, que je les laisserez venir à moi, autant que je les laisserai partir sans m’efforcer de les garder près de moi. Une telle attitude est empreinte d’amour pour soi, car ainsi l’autre ne vous fait plus peur. Vous ne faites pas peur à l’autre, et donc une relation peut commencer. Avec les animaux c’est facile: Ils sont tous tellement curieux, et parce que vous êtes manifestement innocent et inoffensif, ils vont vous investiguer. Avec les êtres humains il faut faire plus attention, car certains d’entre eux, devenus plus ou moins fous au cour de leur vie, doivent être approchés avec grande délicatesse. Comme écrivait Arno Gruen: « Il n’y a pas de technique, pas de méthode, il n’y a que l’amour et la compassion ». À voir à ce sujet: Le film « Powder », dans lequel jouent Mary Steenburgen et Jeff Goldblum.

    1. Pierre dit :

      @Marco
      Même Mike Ward???

    2. gl000001 dit :

      Je n’haïs pas sa vase/base/fange … ils sont juste cons !!
      Les élus qui le supportent par-contre …

    3. Mariette Beaudoin dit :

      J’aimerais bien avoir votre sagesse, Marco. Merci infiniment de votre intervention. Vous nous faites évoluer spirituellement .

  9. Ziggy9361 dit :

    Je seconde.

    1. Ziggy9361 dit :

      C’Éric bien pour Louise 9hrs3.9

  10. jcvirgil dit :

    Quand à Jeremy Corbin , les médias de l’oligarchie lui ont* fait la job* avec de fausses accusations d’antisémitisme essentiellement parce qu’il remettait en cause les politiques d’Israel , le vol de territoires et les persécutions de l’état sioniste face au peuple palestinien.

  11. Ziggy9361 dit :

    @MARCOUBCQ. ..je ne veut pas vous paraître sarcastique parce que j’aime bien vos commentaires en général on ne peut pas toujours être d’accord ,c’est pour ça que je vous invite à relire votre commentaire de 17hrs dans le billet »Pourquoi crient-ils »et celui de
    22hrs10 dans le billet »un troisième mandat pour trump » .Et par la suite nous dire si votre dernier commentaire est en ligne avec les précédents

  12. Danielle Vallée dit :

    @MarcoUBCQ: Ce n’est pas détester quelqu’un que de désapprouver leur attitude.
    Personnellement j’ai pitié de ceux qui racontent à la télé qu’ils croient que Trump les aide vraiment car l’économie est bonne, et qui ne semblent même pas se rendre compte qu’il fait tout ça à crédit et qu’il mène le pays à la faillite. Je ne déteste pas ces gens là, j’en ai pitié.

    Par contre je ne perds pas ma dignité. Les Américains se vantaient aux nouvelles ce matin que le nouvel Alena était absolument merveilleux parce qu’ils allaient pouvoir vendre des produits laitiers dans le marché canadien. Ils ne parlaient que de ça. Ce qui prouve que les journalistes sont mal informés et qu’ils informent mal la population. Les produits laitiers sont une infime partie de l’entente,

    Mais je vous jure qu’il n’y a pas un américain qui va me forcer à acheter du lait en provenance des États-Unis. Et ce n’est pas parce que je les déteste. C’est parce que je me respecte.
    Je dirais que les américains sont libres d’élire qui ils veulent et de penser ce qu’ils veulent, et que je revendique les mêmes droits.
    Et ce n’est pas de la haine,

  13. onbo dit :

    Au premier degré, le ‘commentaire’ de Biden a comme pas d’allure. Il profiterait d’une élection étrangère pour s’immiscer dans la politique américaine dont il est un candidat très visible! Et pour quoi faire? Comparer Sanders et Warren à Jeremy Corbin? Se comparer à Johnson? Nah! Ça tient pas la route.

    Parce que le populiste de droite, ici, c’est Donald Trump, pas l’ultra modéré Joe Biden depuis toujours, celui que Obama a choisi comme co-listier précisément parce qu’il est mi-chair, mi-poisson, a good guy with no gun, a very good guy with some gust, a very very good guy with some guts. C’est pour cela qu’il dure dans les antichambres du pouvoir. Biden n’est ni Corbyn ni Johnson.

    Mais gageons qu’il le sait. Gageons qu’il sait aussi que Corbyn n’est pas Warren, encore moins Sanders. Et gageons qu’il est assez brillant pour tendre ce piège à papillons pour Donald Trump qui devrait se lancer tête baissée en contre-attaque de cette sortie à rendre perplexe plus d’un. À suire!

    Le second degré de sa déclaration me semble être un encouragement « coup de poing » à Sanders et Warren de redoubler d’efforts auprès des électeurs, d’envisager tous les scénarios de jumelages de leurs forces, d’accorder encore moins de temps et d’efforts au bully d’en haut et de continuer à toucher le coeur des électeurs, pendant que lui s’amuse par ses escarmouches à lui faire tourner la tête et l’humeur.

    note h/s: Matt Gaetz devrait faire l’objet d’une mesure disciplinaire pour son tweet d’intimidation contre Michael Cohen. Et probablement d’une motion de censure pour sa prestation indécente du 12 décembre présentée sous la forme d’une prétérition dont l’intention manifeste était « to throw dirt on the Bidens ».

  14. Claude dit :

    Je vais citer Borowitz dans The NewYorker ce matin…

    « British voters have done irreparable damage to the “most enjoyable sport this nation has ever known: namely, treating Americans like idiots.”

  15. Pierre S. dit :

    ————————-

    certains américains ont refusé de voter en 2016

  16. Guy Pelletier dit :

     »Pas besoin d’un dessin pour comprendre que, dans l’esprit de Joe Biden, le Parti démocrate connaîtrait le même sort s’il allait «trop loin à gauche». »

    Il a oublié de mentionner que les Démocrates connaîtraient le même sort et redonneraient la Maison Blanche à Donald Trump si c’est lui qui les représenterait pour l’élection présidentielle de 2020 tellement les Républicains sont préparer avec l’histoire Ukrainienne de quoi le salir et le sortir de la couse à la présidence des USA. Ne sous estimer surtout pas la capacité des Républicains de ce qu’est devenu ce parti depuis que Trump en a pris la direction a user de tactiques déloyales pour gagner à tout prix. Ils sont a préparer de quoi salir Biden au point ou personne pas même les Démocrates les plus convaincus ne voudront voter pour lui.

  17. citoyen dit :

    quitter l’union européenne pour aller vers l’union chinoise.

  18. el_kabong dit :

    On est à une ère du clown actuellement dans les dirigeants mondiaux : Johnson, Bolsonaro, Duterte, le minable orangé et d’autres que j’oublie sûrement… Poutine ne s’en peux plus de rire…

  19. Gilles Morissette dit :

    Biden a raison. Les Démocrates foncent tout droit dans le Mur et se dirigent vers une défaite historique s’ils persistent à se positionner trop à « Gauche ». Le peuple ne les suivra JAMAIS dans ce virage.

    Autant,vil se méfie du populisme du Gros Taré, autant il se méfie des « petits gauchistes » qui croient avoir toutes les solutions mais qui sont déconnectés des réalités et des préoccupations de l’américain moyen.

    On en a un bel exemple au Québec avec les « illuminatis » de Québec Solidaire.Ce n’est pas sans raison que ce parti ait perdu (selon les derniers sondages) le tiers de ses appuis depuis la dernière élection.

    Biden a compris que pour beaucoup d’électeurs dont ceux qu’il veut conquérir, l’expression « Gauche » est associé à « socialisme » et « communisme ». C’est bien plate mais c’est comme ça. Biden et dans un certaine mesure Bloomberg, comprennent mieux l’âme et le coeur des électeurs que tous les Warren et Sanders de ce monde.

    Ils représentent la meilleure chance des Démocrates pour sortir de la MB la Fripouille-En-Chef qui y squatte.

    La victoire de Johnson n’est pas le fruit du hasard. La campagne électorale de Corbyn a été pourri et oui l’antisémitisme a peut-être joué un rôle mais ce ne sont pas cependant les seules raisons de ce balayage. La réalité est que les Britanniques ont voté en faveur du Brexit en 2016 et durant les trois années qui ont suivi, ont assisté à un festival d’improvisations, de tergiversations, de compromis avortés, de mensonges, etc.

    Ils en ont eu marre et ont décidé qu’il était temps de passer à l’acte. Johnson a maintenant toute la légitimité voulue pour sortir la GB de l’UE le 31 janvier prochain, sur la base de l’accord de « sortie » négocié avec l’UE.

    C’est une très bonne chose car les Britanniques vont maintenant pouvoir envisager l’avenir avec un peu plus d’optimisme. Il reste encore des étapes à franchir. Johnson devra maintenant négocier un accord de libre-échange avec l’UE qui tienne compte des frontières avec l’Irlande et des velléités d’indépendance de l’Écosse qui risque de ressurgir.

    En 2016, les Britanniques ont fait leur choix en toute connaissance de cause. Il faut respecter ça car en démocratie, le peuple a toujours raison même si certains, du haut de leur piedestal et de leur arrogance, pensent le contraire. Les Britanniques devront assumer leur choix pour le meilleur et pour le pire car après le 31 janvier 2020, il n’y aura pas de retour en arrière.

    1. jcvirgil dit :

      @Gilles Morrissette

      Sérieux ? Sanders et Warren seraient déconnectés des préoccupations de l’Américain moyen ? Je crois qu’ils sont plutôt au coeur de leurs préoccupations, avec leurs propositions pour mettre en place un système d’assurance santé incluant toute la population américaine.
      Mettre en place des lois pour établir les bases d’un état providence et des enjeux aussi basiques que des congés de maternité rémunérées ou des congés parentaux qui n’existent pa aux États-Unis devrait parler à la population malgré ce qu’en dise des médias propriétés de l’oligarchie .

      D’ailleurs Sanders était en train de le prouver lors de la dernière course à l’investissure démocrate , jusqu’à ce que la DNC en décide autrement et ouvre la voie à Trump .

      1. Gilles Morissette dit :

        @jcvirgil (13/12/2019 à 11:54)

        Les Américains sont peut-être en faveur de tout ce que vous dites quoique je n’en sois pas certain, mais ils ont une sainte horreur de tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’État-Providence ou si vous préférez à l’État Interventionniste.

        Or, c’est exactement pourquoi ils se méfient de tout ce que Warren, Sanders et les autres politiciens du même acabit proposent. Ils ont l’impression, à tort ou à raison, que l’État veut s’ingérer dans leur vie privée et leurs dire quoi faire.

        Leurs propositions sur l’assurance-santé (Medicare-for-all) ne tiennent pas la route car les Américains ont l’impression qu’on ne leurs dit pas toute la vérité notamment sur les coûts et les impacts de cette mesure. On ne peut certainement pas leurs donner tort à voir les tergiversations auxquelles se livrent Warren et Sanders sur la question.

        Pourquoi croyez-vous que le président Obama n’a pas réussi à faire passer un système d’assurance-santé comme nous avons au Canada même au sein de son propre caucus et qu’il a dû se rabattre sur l’Obamacare que l’on connaît, même s’il savait que ce système connaîtrait à moyen terme, des ratés.

        Biden a bien compris la popularité de l’Obamacare auprès des électeurs plus conservateurs (les sondages le démontrent). C’est pour cette raison qu’il s’est engagé à le réformer afin de faire disparaître les irritants tout en permettant aux travailleurs bénéficiant d’une couverture médicale de leurs employeurs de la conserver s’ils le souhaitent.

        Il leurs laissera le CHOIX, ce que Warren et Sanders ne leurs permettent pas de faire (à moins qu’ils changent encore d’idée sur la question !!)

        Cette proposition a beaucoup plus de chance de passer auprès d’un électorat plus conservateur que le système « mur-à-mur » proposé par Warren et Sanders qui risque de résulter en des coûts incontrôlables et une bureaucratie cauchemardesque.

        En matière de santé aux USA, il faut cesser de penser comme un Canadien et penser plutôt comme un Américain. Ça donne une perspective différente.

      2. jcvirgil dit :

        @Gilles Morissette

        Les Américains ne forment pas un bloc monolithique .Même si une partie de l’électorat américain est comme vous le décrivez franchement conservatrice , une grande partie ne l’est pas , Parmi eux il y a un fort pourcentage d’abstentionniste désabusé de ce qu’il voient de la politique américaine.

        Proposez leur de vrais changements et ils feront comme ils on fait quand ils ont cru qu’Obama allait les apporter.Ce n’est pas avec toujours la même poutine indigeste qu’on les convaincra d’aller voter.

        L’inégalité sociale profonde, la corruption et un système politique totalement indifférent aux intérêts des masses de travailleurs, c’est ça le système capitaliste américain , où 1 pour cent de la population accumule environ 40 pour cent de la richesse totale.

        Le coefficient de Gini, la mesure statistique la plus utilisée pour évaluer l’inégalité des revenus, place les États-Unis, le pays le plus riche au monde à 41,5 à peine moins inégaux que le Chili à 47,7%. Ce n’est pas viable. Un jour la population se réveillera.

  20. Igreck dit :

    Avec les électorats (démocratiques) qui élisent des « leaders » comme Boris, le Donald, Bolsonaro et cie notre Monde choisit de foncer tête baissée dans un mur, pas seulement le mur environnemental mais aussi celui de l’autoritarisme !

  21. Jean dit :

    Il faudrait savoir ce qu’il veut dire par « trop loin à gauche ». Est-ce que l’obamacame était selon lui, vice-président, trop loin à gauche ? pour plusieurs américains, une protection médicale universelle est une mesure socialisme trop à gauche. Alors tout ce qui n’est pas privé est trop à gauche.
    Également, hâte de voir comment les Britanniques vont réagir lorsqu’ils vont constater les conséquences du Brexit.

  22. Alexander dit :

    La victoire de Johnson est un sérieux message.

    Et Biden a raison. Même si le Brexit va brasser la cage au Royaume-Uni. Les gens préfèrent ça à des mesures sociales. C’est tout dire.

    Le peuple a parlé. Et advienne que pourra.

  23. chrstianb dit :

    Toute la «splendeur» du système parlementaire britannique.
    En pourcentage de votes:
    Parti conservateur: 43,5%
    Parti travailliste: 32,4%
    Libéraux-démocrates: 11,4%
    Parti national-écossais: 3.9%
    Parti vert: 2,7%
    Parti du Brexit: 2,0%
    Taux de participation: 67%
    Pas sûr que le Brexit aurait passé lors d’un nouveau référendum. Mais il faut dire que pour les partisans du système parlementaire britannique, le mot référendum fait peur…
    https://www.wikiwand.com/fr/%C3%89lections_g%C3%A9n%C3%A9rales_britanniques_de_2019

  24. Gilles Morissette dit :

    Un point de vue intéressant qui rejoint celui de nombreux démocrates modérés au regard de la prochaine élection présidentielle et qui donne raison à Biden.

    Il est espérer que Warren et Sanders prendront des notes car s’ils continuent à tirer le parti « A gauche toute », ils vont le précipiter directement dans le Mur et ce ne sera pas celui existant déjà entre les USA et le Mexique.

    Le choc risque de causer des dommages dont le parti en traînera les séquelles pendant longtemps.

    https://www.cnn.com/2019/12/13/politics/boris-johnson-corbyn-2020/index.html

  25. Gilles Morissette dit :

    @jcvirgil (13/12/2019 à 15:35)

    Tout ce que vous dites a du sens. Le phénomène Obama est un cas unique qui n’arrive que lorsque les planètes sont bien alignés.

    Rappelons-nous 2008. Les USA étaient embourbés dans deux guerres qui avaient pratiquement mis le pays en faillitte sans compter les pertes en vies humaines. L’économie était frappé par une crise économique de magnitude 10 aussi pire que celle de 1929.

    Les gens perdaient leur « job », leurs économies personnelles partaient en fumée,, les infrastructures tombaient en ruines, le système bancaire était à la dérive, l’industrie automobile en déroute et il a fallu que l’État investisse des milliards pour sauver le pays de l’effondrement total, ce qui a augmenté la dette qui atteignait déjà des proportions stratosphériques.

    Obama avec son message d’espoir de jours meilleurs a redonné courage aux Américains qui ont décidé de lui faire confiance. Il était au bon endroit au bon moment, comme Potus 45 l’était en 2016.

    Qu’en est-il en 2019? Pouvez-vous dire que le contexte socio-politique est similaire à 2008. NON. Pour de nombreux Américains, l’économie se porte relativement bien (selon les données sur l’emploi), même si on sait vous et moi que ce n’est qu’un mirage. La réalité est que la dette publique a explosé. Les Américains sont plus endettés que jamais. Le pire est qu’is n’en n’ont même pas conscience. Tout est une question de perception.

    Or en politique la perception est souvent plus importante que la réalité. On préfère un mensonge qui vous réconforte dans vos perceptions que la vérité qui dérange. Ainsi va l’être humain.

    Malgré toutes ses mensonges, ses conneries et ses magouilles, ce président bénéfice d’un taux d’approbation entre 42 et 44% (dépendant des sondages), ce qui lui donne une base très solide alors qu’à l’époque (2008), celui de Bush Jr. dépassait à peine 30%.

    Les possibilités que ce président soit réélu en novembre prochain sont réelles. Le défi des Démocrates sera de montrer aux Américains qu’ils peuvent faire mieux que l’actuel administration et ce ne sera pas facile. Ils devront mobiliser les électeurs et les inciter à aller voter, ce qui, encore là, ne sera pas facile.

    Tout est possible en politique mais si on regarde froidement la réalité, les Démocrates devront ramer fort pour déloger la Fripouille-En-Chef de la MB. Tout dépendra du candidat qu’ils choisiront.

    Les Mid-Terms et les élections de novembre dernier ont démontré que leur succès électoraux étaient dû au fait qu’ils avaient choisi des candidats modérés et qu’ils avaient axé leur campagne électorale sur des sujets terre-à-terre comme la santé l’éducation, l’environnement, etc.

    La destitution ne faisait pas partie de leur discours et c’est le Gros Taré lui-même qui l’abordait durant ses discours.

    Ma perception et je n’ai pas changé d’avis est qu’un candidat modéré avec une certaine expérience, centriste, modéré comme Biden ou même Bloomberg a plus de chance de remporter l’élection présidentielle que Warren ou Sanders. Ces deux derniers mèneront le parti à l’abattoir.

    Les Américains n’achèteront jamais leurs programmes car les planètes ne sont présentement pas alignés pour un candidat trop progressiste (À Gauche) comme cela l’était en 2008.

    1. jcvirgil dit :

      @Gilles Morisette

      C’est votre analyse et elle a du sens.Sauf que personnellement crois qu’il faut faire rêver les gens, comme à réussi à le faire Obama .

      Si on leur propose quelque chose d’enlevant qui saura rallier la jeunesse, créer de l’enthousiasme et mettre Trump face à ce qu’il est réellement , un milliardaire désabusé qui joue au president pour flatter son ego, les électeurs vont suivre.

  26. jcvirgil dit :

    Pour ce qui est de la destitution c’est clair que si elle visait a détruire Trump, elle n’a pas rempli son objectif et n’aura somme toute réussie qu’a renforcer le clivage et les divisions dans la population.

  27. Nefer111 dit :

    Sauf que l’antisémitisme de Corbyn est une invention des sionistes de l’extrême droite et ils y travaillent fort depuis longtemps …
    M. Corbyn est un antisioniste et critiquer les lois racistes de l’apartheid israélien n’a absolument rien à voir avec l’antisémitisme !!!
    Exceptés pour le parti criminel qu’est le Likoud et ses disciples de colons assassins qui aiment allez écraser ou brûler vif des enfants palestiniens dans leurs temps libres …

    L’antisémitisme est un crime et l’antisionisme un DEVOIR !

  28. spritzer dit :

    Si la position de Corbyn sur le Brexit explique en partie l’ampleur de sa défaite, il avait au départ des ennemis puissant au point que je me demande si une victoire du Labour était possible. Non seulement le lobby israélien, très agité et acharné, mais aussi le grand capital, les militaires et l’establishment en général.

    J’avais lu il y a quelques mois la déclaration surprenante d’un général.anglais qui avertissait que les militaires étaient farouchement contre l’élection de Corbyn et qu’ils prendraient les moyens pour l’empêcher. Un peu de bravade sans doute mais quand même.

    1. jcvirgil dit :

      C’est la stratégie des détenteurs de pouvoir et de leurs médias partout dans le monde. Il n’y a plus de parti de gauche , seulement des partis d »extrême gauche même s’ils n’ont que des visées pour assurer la défense des plus démunis et des travailleurs en voulant resserrer l’écart dans la répartition de la richesse générée par le travail.

      Des exemples: Melanchon en France, Sanders aux États-unis, Tsipras en Grèce, Corbyn en Grande-Bretagne, etc etc .Quand on ne les accuse pas tout simplement de dicatature si les résultats de l’élection ne vont pas dans le sens qu’ils veulent comme , Allende au Chili, Chavez au Vénézuéla , Morales en Bolivie ou Zelaya au Honduras et qu’on ne leur organise pas un gentil coup d’état avec laide de la CIA pour replacer les choses.

  29. Mariette Beaudoin dit :

    J’ai hâte que des êtres remplis de sagesse et vraiment convaincants approchent les grands de ce monde pour les faire évoluer et leur expliquer sans se fâcher ce que vivent vraiment les gens qu’on dit ordinaires. Obnubilés par l’argent et le pouvoir, certains oublient d’ouvrir leur cœur aux autres et il faut que ça change, en douceur pour ne pas mettre d’huile sur le feu.

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