Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Un lecteur m’écrit ce matin en soulevant une question que me posent plusieurs personnes qui vivent à l’extérieur des États-Unis : «Alors que partout sur la planète des peuples sortent dans la rue pour dénoncer la classe politique corrompue et incompétente de leur pays, que font ces Américains bien assis sur leurs sofas? On dirait qu’aux États-Unis, il n’y a qu’un contrepoids possible, soit celui des adversaires politiques. Mais le peuple, lui, que fait-il?» Au Liban, comme l’illustre la photo qui coiffe ce billet, le peuple descend dans la rue ces jours-ci pour dénoncer la corruption politique. À Hong Kong, en Catalogne et au Chili, il fait de même, pour ses propres raisons.

Ce lecteur a eu cette réaction à la lecture de l’article que je signe aujourd’hui dans La Presse sur les fissures qui apparaissent dans l’armure de Donald Trump. Le hasard veut que David Leonhardt, chroniqueur au New York Times, aborde justement aujourd’hui la question de la mobilisation des citoyens face à Donald Trump.

Leonhardt rappelle que la grande manifestation des femmes au lendemain de l’investiture de Donald Trump à la présidence avait joué un rôle important dans la campagne pour sauver l’Obamacare ainsi que celle pour ravir aux républicains leur majorité à la Chambre des représentants.

Il fait valoir aujourd’hui qu’une mobilisation des citoyens ordinaires est plus nécessaire que jamais pour sommer Donald Trump de partir et exercer des pressions auprès des élus du Congrès qui le soutiennent.

«Le pays est en crise», écrit Leonhardt en appelant ses concitoyens à descendre dans la rue. On verra si cet appel aura une suite.

(Photo AFP)

80 réflexions sur “Où sont les Américains?

  1. Marilyne dit :

    Trop occupé a regarder Fox news….

    1. Dekessey dit :

      ou le baseball…

    2. gl000001 dit :

      Les séries au Baseball. Le College Football le samedi. La NFL le dimanche, les lundi et jeudi soir. Le Golf. America’s got talent. Dancing with the stars. Etc.

      1. dzojean dit :

        Du pain et des jeux , on s’occupe du reste!! 😂😂

      2. franlabrecque dit :

        De la grande culture et connaissances de la politique…..la vase de Trumpet.

    3. Gina dit :

      Je ne dirai pas qu’ ils sont trop occupés à regarder fox news mais les gens qui sont touchés par les problèmes sociaux sont trop pris à la gorge avec des factures à payer . Ils ont 2 à 3 petits boulots pour joindre les deux . Ils sont incapables de s’indigner . Aux États-Unis , les loyers sont très chers . La ligne entre garder son loyer et devenir un SDF est mince . Ces gens ne font pas parti de la grande économie dont Donald Trump se vante . Ils travaillent fort pour des maigres salaires et les patrons se remplissent les poches. Relier la rentrée des classes et l ‘approche de l’ hiver coûtent énormément chères . Pas le temps de s’indigner .

      1. Gina dit :

        La seule manière de s’indigner c’est le jour du vote . Et là on verra

      2. gl000001 dit :

        Pour « bien voter », il faut être informé. Et quand on a 2-3 jobs comme vous dites, c’est difficile de trouver du temps pour le faire. C’est un cercle vicieux.

      3. chicpourtout dit :

        Très juste… avec de maigres salaires, des patrons qui leur donnent peu de marge de manoeuvre, je ne suis pas certaine que beaucoup sont près à manquer des journées de travail pour descendre dans la rue. Pas besoin d’être petit salariés, les pigistes vivent cette réalité aussi…
        (bien que je ne connaisse pas les statistiques de répartitions de la main-d’oeuvre).

        Je me faisait la même réflexion il y a peu de temps, comment

      4. chicpourtout dit :

        Juste analyse @ Gina
        Pas certaine que beaucoup peuvent (et ont les moyens) de se permettre des journées d’absence du travail. Dure réalité mais bien réelle…
        J’avais aussi cette réflexion récemment, que font les américains?? Partout ça bouge, les gens manifestent, etc. sauf là, incroyable cette inertie devant tant de dysfonctionnements, d’énormités que fait trompette.

        Il y a une telle léthargie… Est-ce qu’ils seraient résignés à ce point, prêts  »à se faire avoir de la sorte »?? ou en se disant qu’ils ne peuvent rien faire, que le pouvoir est  »aux mains des riches »…?
        La plus grande puissance mondiale commence à  »être déplumée et humiliée à la face du monde » avec aussi une perte de prestance et de leadership.

        Je suis toujours en mode réflexion, de questionnements….

      5. NStrider dit :

        Vous avez probablement raison, la situation économique des gens qui manifestent au Chili, au Liban, au Venezuela, à Hong Kong, en Algérie, à Haïti, etc. est probablement meilleure que celle de nos voisins du Sud, il sortent probablement dans la rue parce que leur gouvernement est corrompu, empiète sur leurs droits et est après tuer le concept de démocratie. 🤔 J’y pense tout à coup,mon doux que ça me fait penser à une situation connue.
        Il va falloir que je continue à réfléchir un peu pour trouver les raisons pour lesquelles nos voisins du sud sont si inertes. Peut-être pensent-ils que ça ne les concerne pas ,après tout le 45 et ses amis ne s’attaquent qu’aux noirs, aux latino-américains, aux LGBTQR, aux femmes,aux plus démunis, aux universitaires,aux environnementalistes, mais pas à eux.
        ( SVP considèrez ce texte comme de l’ironie)

  2. Madalton dit :

    C’est ce que j’allais mentionné pour la marche des femmes et celle des étudiants après la tuerie de Parkland en Floride. Depuis, plus rien.

    Il faut croire qu’ils sont trop biens dans leur salon et que ça ne les touchent pas directement que lel président soit corrompu. Les gens ne suivent plus l’actualité.

  3. lechatderuelle dit :

    pour se mobiliser, il faut avoir des rêves, des aspirations, une vision de la suite des choses….

    Aux USA, ça semble envolé… diffus…. divisé…

    On dirait que tout est binaire là-bas… et chacun se cantonne dans son « camp » ….

    Les gens sont de plus en plus incapable de discuter… ce sont des dialogues de sourds et aussitôt les théories du complot partent en peur, exacerbant les positions… le niveau d’intolérance grimpe rapidement et la violence devient la seule issue d’exprimer, non pas ce que les gens pensent, mais pour faire taire ceux qui ne pensent pas comme eux….

    à un niveau moindre, cette tendance s’installe aussi au Canada. L’Alberta en est une preuve…

    Aux USA, les camps sont tranchés et irréconciliables… les pro-trump acceptent tout, même l’inconcevable car tout est maintenant un « tout » à prendre ou à laisser…..

    1. Marcel Lessard dit :

      Ils ont pourtant suffisamment d’énergie pour contester le pape François. De quel bord sont-ils vraiment ?

  4. Alain Moisan dit :

    La réponse se trouve dans les taux de chômage. Malgré la crise politique, les américains ont de quoi manger, ce qui n’est pas le cas du Liban, par exemple, avec un taux de chômage à 46%…

    1. Bidulen dit :

      Quand les Américains ont $$$$, ils zzzz!

    2. Gina dit :

      Les américains qui ont des maigres salaires arrivent à manger grâce aux timbres alimentaires et leur président les menace de les enlever . Le reste ils le comblent par la malbouffe Moi je n’appelle pas çà avoir de quoi à manger lorsque cela a un effet néfaste direct sur la santé des gens. Je suis allée par hasard dans un de ces quartiers pauvres à Albanie ; il fallait voir les gens qui habitent là . Ils ont l’air désoeuvré , sales , pas de dents ou dents cariées . De plus ces quartiers son enclavés par des autoroutes. Ils n’ont pas de moyens de transport Ce sont des gens qui se contentent de peu qu’ils ont .

      1. kintouai dit :

        Un peu plus et vous nous diriez que les USA sont un pays du Tiers-Monde pour justifier l’apathie de ces obèses qui se sont engraissés à même la misère du reste du monde.

        Moi aussi, j’ai passé par des quartiers correspondant à ce que vous décrivez — notamment, en plein coeur de Trenton, la capitale du New Jersey –, mais ces gens ne représentent tout de même pas 50% de la population américaine, bordel, sinon le pays aurait le PIB du Brésil.

        Ce ne sont pas non plus 50% des Amaricains qui ont deux ou trois boulots et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, sinon ça signifierait que la classe moyenne est disparue aux USA, ce qui n’est sûrement pas le cas.

        Le problème est avant tout un problème de culture.

        1- Les connards d’Amaricains ont tellement été endoctrinés — surtout ces vingt-cinq dernières années — par les discours des salopards de dretteux qu’ils associent manifestations et socialisme.

        2- Bien souvent, les deux ou trois boulots ne servent pas à joindre les deux bouts, mais à s’acheter des tas de bébelles, simplement pour essayer de combler leur vide intérieur et s’assurer qu’ils ne se laissent pas distancer, dans la course à la consommation, par leurs voisins gonflables.

        3- Les idiots d’Amaricains croient encore dur comme fer à leur stupide « rêve amaricain ». Comment ces gens qui vivent dans une réalité parallèle peuvent-ils avoir la moindre envie de descendre dans la rue et de contester ? Ce serait renier leurs illusions..

        4- Comme l’ont écrit certains ici même, ils trouvent que Trump donne un bon show. Donc, la corruption, les conflits d’intérêt, l’incompétence crasse de cette administration de pourritures ne sont pour eux que des ressorts bien huilés d’une téléréalité qu’ils suivent comme si c’était de la tivi.

        5- Enfin, il ne faut pas oublier qu’il y a dans ce pays 125 millions de zombis, complètement lobotomisés et prêts à licher le cul de leur idole n’importe quand. Ça fait quand même beaucoup de monde.

      2. Sueurs dit :

        C’est la base de Trump…

  5. polargene dit :

    Exactement ce que je disais la semaine dernière. Il y a ceux qui boivent les paroles de Trump et la majorité silencieuse qui ne dit rien et qui ne fait rien. Nous avons une expression ici qui dit, qui ne dit mot, consent. Y’a rien à rajouter, quand les américains ont auront assez, ils se bougeront le derrière et le feront savoir. En attendant, nous on regarde et on espère qu’ils allument un moment donné.

    1. Gina dit :

      Parlant de Trenton au New Jersey. , mais il y a aussi le quartier d’a côté Elisabeth ,c’est le vrai tiers monde et on entend tirer en plein jour à côté des magasins , ça fait peur quand on est confronté à cette réalité la première fois

  6. Réal Tremblay dit :

    Cette indifférence est peut-être le fait que les américains ont adopté la notion de corruption comme une partie intégrante de leur fonctionnement en société. Comme les russes d’ailleurs.

    1. Guy Pelletier dit :

      En effet, quand du shériff aux juges tous doivent se faire élire forcément devoir collecter des fonds pour tenir leur campagne électorale dispendieuses exige d’aller là où se trouve l’argent, chez les entrepreneurs, industriels, riches…..C’est comme cela qu’ils se retrouvent avec des prisons appartenant au privé qu’ils devront remplir adaptant les lois pour y arriver. C’est comme cela que des projets allant contre l’intérêt des citoyens voient le jour. C’est comme cela qu’ils s’écrasent devant les lobbys des assurances santé et hôpitaux privés. Le retour d’ascenseur de tous ces gens devant se faire élire. C’est de la corruption que personne ne veut voir.

      Aux USA c’est vu comme une normalité, ça fait parti des affaires ou quasiment tout est permis. Qu’ils aient élu un président venu de ce milieu ne gène nullement les Américains. Que le président favorise ses amis de la NRA, les industries des pétrolières, gazières, des assurances santé et hôpitaux privé, pharmaceutiques…….ne les gène nullement tant qu’ils auront du travail et la capacité de consommer…….tant que ça ne les touchent pas personnellement et directement………….

      1. Réal Tremblay dit :

        Merci. Je n’aurais pu mieux résumer cette insidieuse mentalité que nos voisins du sud subissent au quotidien.

      2. Haïku dit :

        @Guy Pelletier
        Très bonne réflexion !👌

  7. Boileau dit :

    « Du pain et des jeux! »

    Le pain = taux emploi.

    Les jeux = The trump show!

  8. fallaitquejteuldise dit :

    Les gouvernements de droite de part le monde, ont poussés par leur hargne, les populations vers des manifestations violentes qui vont au delà d’exprimer leurs désaccords. Quand on regarde le Chili, avec une population dépendante du transport en commun qui se rebelle pour une augmentation de tarif et répond en détruisant son réseau de transport en lui affligeant 300 millions de dommage, est-ce souhaitable de manifester de la sorte? On est loin de la marche pour l’environnement à Montréal…

    1. gl000001 dit :

      « est-ce souhaitable de manifester de la sorte? »
      Qui a demandé de manifester de la sorte ? Les USA ont souvent eu des marches pacifiques. Martin Luther King, la marche des femmes, la marche après Parkland, …

      1. fallaitquejteuldise dit :

        Le problème, c’est le discours haineux et revanchard des gouvernements qui polarise la population: attendez qu’une étincelle allume les extrémistes au sud de la frontière; c’est bien plus qu’un manifestant de Charleston qui va se faire écraser.

    2. Benton Fraser dit :

      Je me souviens qu’au milieu des années 1990, le taux de chômage venait de descendre sous le 5% et la droite chilienne disait alors qu’ils avaient eu raison de renverser Allende 20 ans plus tôt.

      Par contre, ils se gardaient de dire que sous Allende, le taux de chômage était moins de 5%!

  9. ghislain1957 dit :

    La seul fois où je me rappelle que les américains soient descendus dans la rue massivement et sans relâche a été pour manifester contre la guerre du Vietnam. Ont-ils faits la même chose lors de la crise du Watergate? En tout cas, s’ils l’ont fait, je ne m’en rappelle pas. Y a t’il eu d’autres mobilisations depuis?

    On dort au gaz au sud de notre frontière!

    1. Daniel Legault dit :

      La guerre du Vietnam a duré très longtemps. Tout le monde avait quelqu’un de mort ou de blessé dans sa famille.

      On pourrait penser, que le peuple n’a pas atteint le niveau de souffrance du Vietnam avec Trump.

  10. Warren dit :

    Le peuple américain il regarde les sports à la Télé

  11. Mariette Beaudoin dit :

    Il faudrait leur demander à eux. Que disent les sondages là-dessus ?

  12. lechatderuelle dit :

    ghislain1957 y’a pas qu’au sud de la frontière que ça dort…

    le Canada n’est pas un exemple de solidarité et de revendications sociales, non plus…

    Quand a-t-on vu une grande manifestation au Canada??
    Au Québec, on en a eu quelques unes, mais au CanadA ??

    c’est une constance dans les pays industrialisés d’être amorphes….

    Sauf la France, quel pays du G7 a vu des manifestations sociales de grandes envergures lors des dernières années??

  13. ProMap dit :

    Au Liban, les protestions ont commencé à cause d’une décision augmentant le coût du transport en commun. La fameuse goutte, maintenant le vase déborde de revendications supplémentaires : meilleur système d’éducation, meilleur système de santé, etc. Pourtant, la colère des Libanais s’est manifesté pour une question d’argent. L’argent, la seule dimension sociale pouvant forcer un dialogue entre factions sourdes. Les autorités libanaises ont immédiatement appelé au dialogue. Pourquoi pas avant de décider? On pense toujours s’en sortir.

    Aux USA, tant que l’économie voguera couci-couça, .n’attendons pas de mouvement de masse. Malgré ce que trump en dit, il n’y a pas de guerre du Vietnam, les tueries sont devenues la normalité, la situation des gens de couleurs enterrée par une propagande bien financée, etc. Le vase se remplit, mais personne ne veut le voir. trump est chanceux. L’économie ne l’embête pas pour l’instant. C’est pourtant la goutte à surveiller. Une crise économique, même moindre que celle de 2008, survenant durant ce premier mandat, le ras-le-bol pourrait bien sortir dans la rue.

    1. ProMap dit :

      Oups, je réfère au Chili et non au Liban, évidemment.

  14. Alexander dit :

    On ne parle plus du rêve américain, mais du gel américain.

    Cerveaux et conscience. Gelés ben raide. Le dégel va faire fondre tout ça. Surtout avec le réchauffement.

    Ce pays ne vit plus d’espoir, il monte des murs et se cache derrière.

    Merci Trump.

    1. Haïku dit :

      « On ne parle plus du rêve américain, mais du gel américain…. »

      Merci Alexander.👌

  15. Marilyne dit :

    Je rajouterais au commentaire de Gina qu’un des facteurs de coûts important est leur assurance santé qui dans bien des cas bouffe de 20 a 30% du revenu. Et ceux qui ont la chance d’être couvert par leur employeurs vont tout faire pour ne pas brasser ça trop fort de peur de perdre ce lien d’emploi et cette couverture.

    Ils sont en quelques sorte otage de cela.

  16. Lecteur-curieux dit :

    Henry Mintzberg parle de l’équilibre à retrouver entre trois secteurs.

    Le plural sector n’est pas assez fort aux États-Unis.

    http://www.mintzberg.org/blog/three-sectors

    Voyez aussi le cercle que les trois secteurs forment ensemble quand vous avez le bon équilibre là le cercle va dans le bon sens.

    Les protestations dans les rues? Mais cela vient du secteur pluriel bien que les gens peuvent appartenir à plusieurs secteurs et aussi ce n’est pas la seule façon de s’exprimer.

    Sur certains plans ils sont plus forts qu’au Canada les Américains dans ce secteur mais au global leur société est beaucoup plus débalancée.

    Par ailleurs, ils sont plus individualistes et aussi orientés vers l’action plutôt que de demander au gouvernement d’agir à leur place et c’est là que je vois la force de plusieurs OSBL américains mais est-ce que cela couvre tout le pays ?

    Le secteur pluriel doit faire des pressions pour que celui public s’occupe de ses responsabilités.

    Je vois un organisme comme Cycling Savvy et je les compare à Vélo Québec, la mentalité n’est pas la même du tout.

    Pour des défenseurs des Pitbulls ils ne font pas du tout la même chose avec American Pitbulls Foundation, ils éduquent les propriétaires de chiens plutôt que toujours revendiquer au gouvernement.

    Alors les Américains des patates de sofa ? Pas si sûr. Ils s’impliquent au contraire mais cela reste insuffisant. Du moins c’est l’image que j’ai. Ainsi des personnes aidées aux États-Unis peuvent avoir accès à mieux que des Québécois mais ils ne sont pas tous pris en charge ou recevant plus que les miettes.

    Leurs programmes sociaux sont lacunaires. On revient à s’impliquer mais à ne pas assez revendiquer ?

    1. Lecteur-curieux dit :

      https://www.amazon.com/Rebalancing-Society-Radical-Renewal-Beyond/dp/1626563179

      Avec Trump le secteur privé fait encore plus main mise sur le gouvernement, le secteur pluriel a un mot à dire mais les organisations qui prêchent la droite économique et religieuse. Mintzberg n’est pas contre cela ces organisations à la condition qu’il y en ait de gauche pour les contrebalancer et on devine son penchant à gauche mais son livre parle de trouver le bon équilibre.

      Au Canada c’est presqu’un bon équilibre ou du moins un acceptable du moins comparé aux États-Unis.

      Ensuite il faudrait d’autres analystes. La psyché, la culture américaine, leur histoire n’est pas la même. Et en plus il y a beaucoup de contrastes d’un État à l’autre.

      Bon ressortir l’encyclopédie sur les plus beaux pays du monde écrite dans les années peut-être ’70 ne dirait pas tout sur leur mentalité politique mais culturellement plusieurs choses sont toujours présentes. Je ne sens pas qu’on connaît les Américains.

      Et même les Québécois sont résumés dans les médias en fonction des visions des chroniqueurs. Regardez Bock-Côté et ses analyses et il a peut-être en partie raison mais ce ne sont pas ceux que je fréquente le plus qui ressemblent à cela.

      Faire le portrait objectif d’un peuple ce n’est pas facile.

      Être toujours dans la rue ? Très peu pour des gens disons diplômés de la même université que moi mais oui s’il va en politique même le conservateur y va un peu.

      Par contre les syndicalistes et gens du milieu communautaire c’est ou c’était manif après manif. L’autre qui est en affaires ou dans la direction c’est voyage après voyage et sortie dans les restaurants, matchs au Centre Bell.

      C’est pas un militant de carrière.

      En tous les cas chacun sa vie…

  17. onbo dit :

    Bien sûr le confort engendre l’indifférence.
    Bien sûr le manque de presque tout engendre le désabusement.

    Bien sûr aussi, il y a cette impression agréable qu’en ayant vidé chacun leur sac à malice sur les médias sociaux, les Américains ont l’impression d’avoir fait leur devoir de citoyens.

    N’est-ce pas Zuckerberg, héros auto-proclammé du dernier billet de monsieur Boisvert, qui clamait, tel un évêque en chaire devant des auditeurs médusés, que la première mission de Facebook était de « TO GIVE PEOPLE VOICE » et sa seconde, de « BRIGING PEOPLE TOGETHER ».

    Et que son objectif à lui était de concilier ces deux volets antinomiques de l’entreprise.

    Ce que Zuckerberg n’a pas dit, c’est que ‘to give people voice’ est la fonction POLITIQUE par excellence, c’est à dire l’essence du pouvoir citoyen dans une société, et que ‘bringing people together’ est par définition la fonction ‘RELIGIEUSE’ dans toute société, soit, les valeurs qui nous unissent.

    Ce que Zuckeberg n’a pas surtout pas mentionné, c’est que le rôle qu’il s’est donné à lui, c’est de faire des affaires en or sous le couvert des deux missions précitées.
    ____________________

    Dans les faits aux USA, le niveau de langage n’a cessé de diminuer sur les médias sociaux tel Facebook, par le constat évident que soit privilégiée la rente monétaire de ses possédants sur l’organisation décente et respectueuse des échanges.

    Dans les faits, la nation américaine n’a jamais été aussi divisée en elle-même, livrée à la merci de la première orange pourrie du panier.
    ____________

    Où sont les Américains? En train de se vider les tripes sur les médias sociaux pour le profit du Patron de FB, qui lui-même offre les fruits de ses algorithmes aux plus offrants, donc les plus riches, qui eux-mêmes concoctent les publicités et messages politiques destinés à mettre au pouvoir l’lu de leur choix pourrie de leur choix. Quand Z défend l’idée de ne pas modérer les pubs politiques, il se trouve à valider ses propres intérêts politiques, c’est à dire l’éloge du capital comme vecteur principal du pouvoir.

    Pour comprendre la perfidie de la 1e mission de FB?… to give people choice.

    … Aujourd’hui même au Canada, il y a des élections générales. Plus de mille candidats s’engagent à renoncer à tout autre revenu que le modeste salaire de député afin de servir une seule cause:

    « TO GIVE PEOPLE VOICE ».

    Je tiens cette expression de plusieurs sources depuis 40 ans. La dernière source, c’était hier soir sur le bulletin de nouvelles-radio de la SRC, de la bouche du chef du NPD, Jagmeet Singh:

    « TO GIVE PEOPLE VOICE ».

    Zuckeberg, sous le couvert du libertarien, serait un simple anarcho-capitaliste qui écrase volontiers toute séparation du religieux et du civique afin de simplifier par la confusion des genres sa conquête du pouvoir sur les personnes et des institutions.

    Je remercie monsieur Boisvert pour son billet d’hier. La fatigue m’empêchait de réagir en direct.

    https://www.wsj.com/articles/mark-zuckerberg-speech-draws-ire-as-he-attempts-to-burnish-facebooks-image-11571432830

    1. Haïku dit :

      onbo
      Diantre, que c’est bien dit !👌

  18. François dit :

    Non nous les américains ont se gèlent aux opiacés puis les tarés de Trump au moonshine.Hi!Ha!

  19. Maïs1988 dit :

    « que font ces Américains bien assis sur leurs sofas? »

    Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte :

    1) L’offre loisir (l’abrutissement du peuple):

    D’abord « ces américains » regardent le sport professionnel à la télé; l’offre est très large (football, baseball, basketball, le sport collégial, accessoirement le hockey, mais aussi NASCAR, UFC, les tirs de tracteurs, le poker, le billard, etc.), aussi, beaucoup les Kardashians, les jeux vidéos, et autres effets spéciaux.

    Au Québec, on a le Canadien de Montréal et Occupation Double.

    On dira ce que l’on voudra, mais ça meuble le temps « loisirs » (notez les guillemets).

    2 ) Métro-boulot-dodo (abrutissement du peuple – Prise 2)

    Ensuite, hors-loisirs, le métro-boulot-dodo occupe beaucoup de temps, pas loin de 18-20 heures par jour.

    Plusieurs américains occupent 2-3 petits boulots pour joindre les deux bouts.

    Le taux de chômage est quand même beaucoup plus bas aux USA (ou au Québec) qu’en Tunisie, Algérie, Turquie, etc. Une fois que l’américain (ou le québécois) a été bien abruti par le métro-boulot-dodo, et son créneau « loisir », lui reste-t-il du temps pour manifester, descendre dans la rue?

    Même les causes nobles : non à la guerre, non aux bombardements d’hôpitaux, d’écoles, non aux bombardements au napalm, ne rencontrent aucun écho dans la population. Une exception au Québec, non à la guerre en Iraq.

    3) Ingérence étrangère

    Aux USA, aucune puissance étrangère ne se risquerait à fomenter des troubles sociaux dans le pays, payer des manifestants professionnels, comme les USA l’ont fait en Ukraine lors de la « révolution de Maidan », ou comme les USA l’ont fait avec ses multiples révolutions colorées ou de fleurs un peu partout sur la planète, comme a bien tenté de le faire le Canada de Chrystia Freeland et « son » Groupe de Lima créé spécifiquement pour renverser le gouvernement du Vénézuela, ou comme le fait présentement la Grande-Bretagne à Hong-Kong, etc.

    Ce serait suicidaire pour une autre nation de faire ainsi aux USA.

    4) Soutien ou diabolisation des mouvements sociaux

    Les mouvements sociaux sont facilement diabolisés lorsqu’ils se produisent en Occident, dans nos « grandes démocraties ». Au Québec, lors de la grève des étudiants, un certain quotidien francophone avait un chroniqueur attitré qui chaque jour venait déchirer sa chemise, brailler « la rue a gagné », « on ne peut pas laisser la rue gagner », bla bla bla. En France lors des manifestations des gilets jaunes, la répression de l’État a été d’une violence inouïe. Des milliers d’arrestations, plus de 600 blessés, une centaine de « gueules cassées », commotions cérébrales, 5 (oui 5!) mains arrachées par les bombes des policiers, 20 yeux crevés, etc. Ça finit par casser un mouvement social aussi légitime soit-il. À Barcelone, en quelques jours à peine, les arrestations se comptent déjà par milliers, les blessés par centaines, sans que les « grandes démocraties » ne soient particulièrement émues. À titre comparatif, quand la Russie de Vladimir Poutine a arrêté les « Pussy Riots » qui se masturbaient nues avec un crucifix et des objets religieux dans une cathédrale orthodoxe de Moscou, en pleine messe, devant des vieilles babouchkas horrifiées, elles ont été transformées en héroïnes par la presse occidentale. Allez savoir.

    5) Bref, ce qui nous ramène aux USA.

    Les gens sortiront-ils dans la rue pour réclamer la destitution de Trump? Les médias y travaillent, fort, très fort, les médias y mettent tout leur poids, les médias préparent les gens, les formattent, depuis plusieurs mois déjà … Cette destitution programmée, planifiée, recevrait le soutien silencieux des « grandes démocraties libérales », mais ça ne lève pas… Les gens n’ont pas le temps, sont abrutis, aiment leur confort, etc. On dirait aussi que les gens s’abreuvent de moins en moins aux médias de masse (NY Times, WSJ, WaPo, CNN) qui pourtant les incitent à sortir, tentent le tout pour le tout. Il faut quand même remettre en place un gouvernement « guerre perpétuelle » dans la lignée de ceux des Clinton-Bush-Obama et Hillary si seulement elle avait été élue… Peut-être l’establishment devrait-il plutôt s’adapter, se moderniser, et essayer via des médias sociaux, (e.g. Facebook, pendant que ça existe encore), voire même une publicité dans Fortnite…

  20. Donald Trump a toujours un taux d’approbation au-dessus de 90% dans son propre parti et je lisais il y a une semaine ou deux que son taux d’approbation global était supérieur à celui d’Obama au même stade de sa présidence.

    Cette sensation de crise est artificielle est supportée uniquement par les médias.

    1. Claude Dallaire dit :

      Oh, Pâquerette n’essayez pas de nous faire croire que vous lisez un journal. Hehe.

    2. Pierre S. dit :

      ——————-

      Vrai que les taux d’approbation définissent les leaders exceptionnels.

      Kim Yong UN est a 100 % Donc selon votre raisonnement de troll, le meilleur de la planète.

    3. danielm dit :

      En vous lisant ainsi que votre alter ego Benjen, j’ai acquis la conviction que vous n’êtes pas de vrais supporters de Donald Trump. Vous le défendez mal et faites preuve de provocation par ancrer la conviction de ses opposants (dont ceux et celles de ce forum).
      Je crois même comme dirait le petit procureur dans le film Z que vous êtes des socialistes et communistes infiltrés qui cherchent à discréditer encore plus l’administration de Donal Trump: « Nom, prénom, profession…. »

  21. treblig dit :

    Dans son classement mondial sur la corruption, Transparency internationnal classe les États-Unis au 22e rang mondial de cet indice ( le Canada est 7e). Si on fait exception de Singapour et du Japon, ce classement est, pour l’essentiel, celui de la trentaine de pays occidentaux industrialisés de l’OCDE.

    Alors pourquoi a t-on l’impression, après les comissions et Charbonneau, et l’Upac que le Canada est corrompu ? Parce que, justement, le Canada mène des enquêtes publiques sur ses dysfonctionnements. Ce qui est rarement le cas aux États-Unis.

  22. le_furote dit :

    La moitié de la population a été lobotomisé chimiquement parce qu’ils (?) mettent dans l’eau (?). Ça donne un désabusement total de la politique suite à l’injection massive de théories de complots.

    Ciao

  23. leonard1625 dit :

    Trop occupés les Américains, même le week-end? Je n’y crois pas.

    Curieux, depuis quelques temps, cela me démangeait de demander à une connaissance américaine qu’attendait la masse des grandes villes pour descendre dans la rue et protester. Ce qui me retenait est que je sens chez cette personne une réticence à parler politique.

    Peut-être que les Américains ne sont pas assez en colère. Il y a aussi que les protestations populaires sont mal perçues aux États-Unis. Elles ont été trop souvent associées à l’anarchie ou au marxisme.

    1. leonard1625 dit :

      J’aurais du écrire « trop souvent FAUSSEMENT associées »

  24. monsieur8 dit :

    Si on veut que les Américains sortent manifester, il faudrait augmenter le prix des Doritos. Là, ça va brasser.

    1. Haïku dit :

      Et comme les Américains disent: »Someone has got a chip on your soldier ».

  25. MarcoUBCQ dit :

    Les citoyens de ce pays croient pour plusieurs que leur sort est uniquement lié à eux-mêmes, et que s’ils ont de la difficulté ce n’est que de leur propre faute. Dans un tel contexte ils ne peuvent s’en prendre aux autres, ceux qui profitent bien d’eux. Après la deuxième guerre mondiale le citoyen moyen s’est rapidement enrichi et son sort était de plus en plus enviable. Ce temps est révolu. Un jour les gens vont craquer. Lincoln disait que tu ne peux pas mentir éternellement au peuple.

  26. Lecteur-curieux dit :

    Dans le sujet et hors-sujet.

    Pour bien répondre à la question du lecteur cela nous prendrait des sociologues, des ethnologues et anthropologues américains en plus des politologues. Des gens aussi des d’autres disciplines mais y allant en commun avec d’autres universitaires.

    Un lien en sociologie :

    https://www.asanet.org

    La liberté comme la plus grande valeur des Américains mais dont le sens fluctue. Tiens le patron de Facebook était pas mal incomplet. Il faut donner la parole à ceux qui ont une vision plus large.

  27. Danny Pelletier dit :

    Également à Kinshasa en RDC, aujourd’hui grande manifestation pour protester contre la corruption de la classe dirigeante..

  28. RICK42 dit :

    Alors, contrairement à tous les pessimistes ici présents, je pense que la population est capable de se manifester, comme elle l’a fait ua lendemain de l’investiture de tromp. La population réalise maintenant l’incommensurable nullité du schtroumpf orangé et va réagir d’ici le prochain scrutin .

    1. Guy Pelletier dit :

      @RICK42 dit :
      21/10/2019 à 11:46
      En effet si les Américains veulent le mettre dehors ils en auront l’occasion à l’automne 2020 en attendant s’ils ne manifestent ou dans les sondages ne le désaprouvent pas c’est qu’il jugent qu’il fait un travail potable. Ce sera aux Démocrates aussitôt qu’ils auront un chef de les convaincre qu’ils peuvent faire mieux que lui. Chose certaine si les médias veulent jouer ce jeux de vouloir destituer le président à la place des citoyens ils vont frapper un noeud. Les américains ayant en horreur qu’on se mêle de leurs affaires et leur disent quoi faire……

      1. Benton Fraser dit :

        Ce qui fait que Trump fait un « travail potable », c’est que justement il ne travaille pas trop, ce qui sauve en quelque sorte l’économie américaine, du moins, ralenti les politiques économique désastreuses de Trump.

        Qu’il continue a twitter, jouer au golf, écouter Fox News et faire ses rallyes électoraux, (puisqu’il est en campagne permanente…. au frias de l’État!) cela limite le nombres de décisions désastreuses de Trump!

  29. À défaut de savoir où ils sont, est-il possible de savoir ce qu’ils pensent, ce qu’ils disent?

  30. Danielle Vallée dit :

    Et pourtant les américains produisent des rassemblements. Hier les Kurdes se sont rassemblés pour leur jeter des légumes pourris et des roches. (lol)
    Blague à part il y avait 7 000 personnes la semaine dernière au rassemblement de Beto contre la peur, et il y en avait 20 000 en fin de semaine pour entendre Bernie.
    Les américains croient beaucoup dans leur système politique. C’est sûr que si les immondes trumpiens faisaient quoi que ce soit pour dérailler le résultat des élections encore une fois, les gens se rassembleraient à la Maison Blanche ou au Capitol pour reprendre ce qui leur appartient.
    Enfin peut-être….j’espère….on verra….

  31. Lecteur-curieux dit :

    Leur plus grande valeur est la liberté et plus ils gagnent d’argent plus ils se sentent libres. Au surplus ai-je lu ailleurs leur travail est leur identité et très fortement.

    Imaginez, il y a des Québécois qui disent cela de manifestants qu’ils ne doivent pas avoir de travail pour être toujours à manifester. Donc imaginez la perception de bien des Américains très à l’opposé de celle du lecteur.

    https://www.asanet.org/news-events/asa-news/stability-and-change-americans-perception-freedom

    Cela ne veut pas dire qu’ils appuient Trump mais on a vu les garagistes latinos l’été passé. Il appuie Trump mais parce qu’il est républicain et conservateur mais voulait aussi rencontrer Trump pas complètement satisfait.

    Ils peuvent pour certains être du matin au soir dans leur garage, ils suivent un peu la politique mais n’ont pas le temps ils travaillent et travaillent. C’est loin du sofa cela.

    Ils connaissent leur famille et leurs clients, leurs amis mais leur sens de la communauté et de la société peut-il avoir des manques ?

    L’immigrant voulant réaliser le rêve américain et ici au Québec certains font pareil dans le rêve canadien. Pour devenir des professionnels de la santé ou pour bâtir leur entreprise ils travaillent beaucoup.

    Les Américains sont plus entrepreneurs que les Québécois. Il y a du bon et du moins bon dans tout.

    1. Benton Fraser dit :

      Disons plutôt que les américains « ont plus » d’entrepreneurs qu’au Québec…. la force du nombre!

      Par contre, ils sont moins productif par heure travaillée.

      P.S.: Paradoxalement, l’administration américaine peut être plus lourd pour les entrepreneurs…. s’ils ne contribuent pas aux divers élections et aux États-Unis, il y a beaucoup d’élections!

  32. onbo dit :

    J’ajouterais: surtout ce qu’ils font.

    Et je crois qu’une des choses les plus importantes, sinon la plus cruciale, c’est de faire en sorte qu’il soit possible à tous de s’inscrire dûment pour les élections de 2020 sur les listes électorales, à tous de pouvoir voter sans interférence ni menace, à tous que leurs votes soient correctement comptabilisés, pour tous que les preuves des résultats de la votation soient obligatoirement conservés trois ans plus un jour, sous peine d’amendes très sévères ET d’incarcération pour méfait public. Pourquoi pas exiger partout un vote papier? Les Américains savent compter.

    C’est ‘basic’, je sais, mais n’est-ce pas ce que les propres agences d’aide au développement des USA dans le monde préconisent, la démocratie électorale!

    C’est ce travail pré-électoral qui peut assurer une élection générale dont le résultat sera accepté et qui permettra d’obtenir le respect de la population.

    C’est jour de scrutin au Canada aujourd’hui. J’ai confiance dans mon système électoral. Pourquoi une nation aussi riche et avancée technologiquement que nos voisins et qui compte probablement 100,000 personnes et plus d’experts et expertes dans le processus électoral tolérerait de continuer à échapper le ballon aux yeux du monde?

    Quand est-ce que le gerrymandering sera-t-il déclaré illégal et illégitime?
    Quand est-ce que les astuces de restriction du vote seront-elles sévèrement punies?
    Quand est-ce que la discrimination électorale sur la base de la condition sociale sera-t-elle éliminée?

    Pourquoi les Américains semblent-ils aussi silencieux? Peut-être sont-ils au travail dans leurs circonscriptions de rendre possible une élection simplement démocratique.

  33. Jean dit :

    Quelqu’un m’a devancé, mais Au Canada et au Québec, nous ne sommes pas trop friands de descendre dans la rue. Dans les années ’70, on a vécu plusieurs grosses manifestations contre la loi 22 par exemple, ou autres. Comme le disait Obélix, on est las, las, las.

  34. papitibi dit :

    Où sont les z’Amerloques?
    L’heure est au recueillement et à l’Action de Grâce.
    Pas à la colère, voyons!

    Le premier jour, le Sérénissime Génie Stable a créé Dieu, et il vit que cela était bon.
    Le second jour, le Sérénissime adopta pour lui-même le nom de Almighty God, et il vit que… bla bla.
    Quelques jours ont passé, au cours desquels le Sérénissime Almighty Zouf a joué et triché au golf, canonné des tweets incendiaires et remplacé ses collaborateurs à un rythme accéléré…

    Le on-sait-pu-trop-quel-ième-Jour, le Sérénissime Mafieux (1) a décrété de sa voie sulfureuse la fin officielle de l’État Islamique. Y en a pu! Pfffftttt! Fini. Hin. Faque les tits soldats, ouste!

    Le on-sait-pu-trop-quel-ième-Jour PLUSSE UN DE PLUSSE, le Sérénissime Fu Manchu a invité les Têtes de Turcs à décapiter les Kurdes et, avec l’aide du bon Mossieu Putin, à hisser leur drapeau dans les anciennes bases US et à ramasser les champs pétrolifères. Cadeau.

    Le jour suivant le on-sait-pu-trop-quel-ième-Jour PLUSSE UN DE PLUSSE, Richard Hétu publie:
    pour combattre le groupe armé État islamique et bloquer la progression des forces du gouvernement syrien et de la Russie vers les champs de pétrole de la région qui suscitent la convoitise de tous. (extrait du billet précédent)

    Bin… Almighty AssHole a décrété la fin du monde.
    C’est pas le temps de sortir manifester dans les rues pour des broutilles. Y a mieux à faire!

    Prions plutôt pour le salut des âmes perdues.

    __________
    (1) Loin de moi l’intention de ternir ici la réputation des mafieux de bonne foi

    1. Haïku dit :

      Fort bien résumé ! Merci. 😉👌

  35. jeanfrancoiscouture dit :

    Les célèbres «Maximes» du duc De La Rochefoucauld sont fondées sur le fait que l’intérêt, « l’amour-propre », comme on disait alors, serait le mobile de toutes les actions humaines; le Code français de procédure comporte même un article déclarant que «l’intérêt est la mesure de l’action.»

    Si l’on accepte ce postulat employé par le Duc, face au «cas» Donald Trump il y aurait grosso modo trois sortes «d »intérêt» dont deux seraient la cause de l’absence de manifestations de la part des Américains. Il y a ceux qui ne sortent pas parce qu’ils sont d’avis que Donald Trump sert leur intérêt. Il y a ceux qui croient que Donald Trump ne dessert pas leur intérêt. Dans les deux cas, pourquoi descendre dans la rue?

    Et il y a ceux qui sont convaincus que Donald Trump nuit à leur intérêt ou à l’intérêt de la Nation dont ils se font les défenseurs. Mais même dans ce dernier cas, La Rochefoucauld n’est pas dupe. Il est tellement convaincu que c’est «l’intérêt» (qu’il appelle «amour-propre») qui mène toute action qu’il écrit ceci: «Quelque soin que l’on prenne de couvrir ses passions par des apparences de piété et d’honneur, elles paraissent toujours au travers de ces voiles.

    Quant à des personnages comme Donald Trump, il est encore plus clair: « L’amour-propre est l’amour de soi-même et de toutes choses pour soi. Il rend les hommes idolâtres d’eux-mêmes, et les rendrait les tyrans des autres si la fortune leur en donnait les moyens…»

    Bref, tout le monde, ou presque, ne s’ébranle que si son propre et immédiat intérêt est en jeu. Cela rend même l’altruisme suspect. C’est un peu triste, non?

    http://www.cosmovisions.com/Rochefoucauld.htm

    1. Haïku dit :

      @jeanfrancoiscouture
      👌 !!!
      Ajout à votre commentaire:
      « L’altruisme est souvent un alibi »(J. Rostand).

  36. Pierre S. dit :

    ————————

    Pays riche hi jacké par une bande de crapules
    Ils sont dans la marde mais ils ne le savent pas …

  37. Toile dit :

    @Papitibi

    J’admire vos paroles si divines quant aux prières pour les âmes perdues. Je vous serez éternellement reconnaissant d’avoir reconnu que prier est la seule chose à faire, les manifestations étant ostentatoires et foncièrement inutiles.
    Votre tout dévoué « pot de fleur » Pence

    1. Haïku dit :

      Toile
      Savoureux en tab***k !😉😉👌

  38. _cameleon_ dit :

    Moi je crois savoir ce qui les ferait se lever.

    Une pénurie d’essence ou une hausse brutale des prix de l’essence.

    Je vous jure que là, on en verrait quelques uns dans les rues.

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      @_cameleon_ «Une pénurie d’essence ou une hausse brutale des prix de l’essence.»

      Voilà une hypothèse qui validerait la maxime qui veut que «L’Intérêt est la mesure de l’action».
      Mais descendrait-ils dans la rue pour signifier la rage face à la situation ou pour planter celui qui en serait jugé responsable?

  39. FlorentNaldeau dit :

    Votre correspondant M. Hétu demande « On dirait qu’aux États-Unis, il n’y a qu’un contrepoids possible, soit celui des adversaires politiques. Mais le peuple, lui, que fait-il? ».

    Cette différence entre comportements nationaux ne comporte évidemment pas une explication unique. Comme souvent, il y a plusieurs facteurs en cause. En plus de ceux qui ont été évoqués ici comme les situations économiques différentes, je dirais qu’il y a entre, d’une part, les ÉU (ainsi que le Canada d’ailleurs) et, d’autre part, les autres pays mentionnés en exemple, de profondes différences en matière de cultures et de traditions sociales. Dans bien d’autres pays, en Europe par exemple, la population a souvent l’habitude de sortir plus facilement dans la rue pour des manifestations spontanées de masse; en Amérique du Nord, on est plus réservés. Cette différence se manifeste aussi dans le cas des conflits de travail. En France par exemple, on a parfois l’impression que les syndicats peuvent débrayer au simple motif qu’ils n’aiment pas la couleur de la cravate du patron. Ici, les syndiqués sont plus réticents à faire la grève, même pendant les périodes autorisées par la loi (le processus des relations de travail est encadré beaucoup plus strictement au Canada qu’à bien d’autres endroits) et si les motifs sont pourtant justifiés.

    La géographie peut aussi intervenir. Nos populations sont réparties sur de vastes distances au Canada et aux ÉU; la mobilisation sociale est plus difficile que dans des pays ou la population est fréquemment concentrée dans quelques grands centres urbains importants proches l’un de l’autre.

    D’ailleurs, lorsque le bouchon finit par sauter aux ÉU, les mouvements de population sont souvent confinées à certaines régions ou villes précises; les émeutes de Watts, de Chicago ou de Stonewall par exemple. Ces soulèvements limités réussissent quand même parfois à marquer l’imaginaire et la conscience du reste du pays. La violence de ces événements s’explique peut-être en partie par le fait que la frustration de certains segments de la population aux ÉU couve parfois très longtemps.

    Il arrive quand même que certaines causes soient suffisamment importantes pour mobiliser les foules un peu partout au pays, la guerre du Vietnam par exemple ou les droits civiques, et ce de manière généralement pacifique malgré les cas de répression policière.

    Il est vrai aussi que les citoyens des ÉU et du Canada ont certainement plus confiance en leurs institutions pour régler les problèmes de moralité publique et politique que ceux de bien d’autres pays. C’est probablement pourquoi même les excès de DT ne génèrent pas le type de manifestations qui s’observent ailleurs pour dénoncer ce type de situations.

  40. Igreck dit :

    L’esprit des Étatsuniens est tellement obtus que des millions d’entre eux croient que la Terre est plate !?! Ils se fichent tellement de ce qui se passe ailleurs qu’ils ne mesurent pas à quel point le Moron à la tête de leur gouvernement est la risée du Monde. L’école du Dimanche leur apprend que l’histoire humaine a 6 000 ans et qu’il est inutile de protéger l’environnement car « Jesus » va revenir faire le ménage et leur donner une Terre Nouvelle. Et surtout, je crois qu’une majorité d’entre eux envie la famille Trompe (ou d’appartenir au 1% de dominants) et que dans ce cas, ils feraient exactement la MÊME chose qu’eux. Alors, comment peuvent-ils manifester contre l’American dream qu’il poursuivent eux-mêmes !?!

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