Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

«Avec tous les principaux candidats démocrates sur la même scène pour la première fois cette année, l’ancien vice-président Joe Biden a offert jeudi le type de performance que ses supporteurs attendaient. Il a été combatif quand c’était nécessaire et au coeur de l’action tout au long de la soirée», a écrit le vétéran du Washington Post Dan Balz dans l’amorce de son analyse du troisième débat démocrate tenu hier soir à Houston. Vrai que l’ancien vice-président a paru plus énergique et mieux préparé dans la première heure d’un affrontement de près de trois heures, tenant tête à Bernie Sanders et Elizabeth Warren sur la question cruciale de la santé.

«La sénatrice dit qu’elle est pour Bernie. Eh bien, je suis pour Barack. Je pense que l’Obamacare a fonctionné», a-t-il dit en rejetant le système de santé à payeur unique prôné par ses deux rivaux dont le financement lui paraît irréaliste.

Mais je ne suis sans doute pas le seul à penser que Joe Biden a connu plusieurs moments moins rassurants pour ses supporteurs au fur et à mesure que le débat progressait.

L’un de ces moments est survenu lorsque la journaliste Linsey Davis lui a posé une question sur ses positions raciales remontant aux années 1970. Joe Biden a offert une réponse décousue et confuse au cours de laquelle il a notamment encouragé les parents à faire entendre des disques à leurs enfants pour les aider. Je traduis une partie de sa réponse avant de publier le clip en question.

«Allumez la radio, assurez-vous que la télévision – excusez-moi, assurez-vous que vous avez le tourne-disque en marche en soirée, le téléphone – assurez-vous que les enfants entendent des mots. Un enfant venant d’une école très pauvre, d’un milieu très pauvre, entendra quatre millions de mots de moins avant d’arriver là», a-t-il dit de façon confuse avant d’être interrompu par un des modérateurs.

Ce ne sont pas les seuls propos confus que Joe Biden a tenus au cours de la soirée. L’ancien bras droit de Barack Obama célébrera son 77e anniversaire en novembre et Julian Castro a soulevé la question de son âge de façon peu subtile en répétant à plusieurs reprises la même phrase brutale lors d’un échange sur la santé. «Avez-vous oublié ce que vous avez dit il y a deux minutes?»

L’attaque de l’ancien secrétaire au Logement et au Développement urbain a aussitôt été critiquée sur Twitter et plus tard à la télévision. D’autant plus que Castro avait tort sur le fond de l’affaire, selon les vérificateurs de faits des médias.

Qu’à cela ne tienne : après le débat, Cory Booker, qui venait de livrer une bonne performance, a défendu Castro sur CNN en affirmant qu’«il y a de nombreuses personnes qui sont inquiètes de la capacité de Joe Biden de franchir la ligne des buts avec le ballon sans l’échapper».

«Il y a certainement des moments où tu écoutes Joe Biden et tu te poses des questions», a-t-il ajouté.

Bernie Sanders et Elizabeth Warren ont été égaux à eux-mêmes mais aucun d’entre eux n’a été transcendent. Le sénateur du Vermont a des partisans indéfectibles mais il devrait apprendre à moduler sa voix, qui était éraillée hier à force sans doute de trop crier. Je sais, à 77 ans, il ne changera probablement pas.

Pete Buttigieg et Amy Klobuchar n’ont pas été mauvais non plus mais ils n’ont pas réussi à retenir l’attention comme Beto O’Rourke l’a fait avec des déclarations à l’emporte-pièce, notamment sur les armes à feu. 

«Oui, nous allons saisir votre AR-15, votre AR-47. Nous n’allons plus permettre qu’il soit utilisé  contre vos compatriotes américains», a-t-il notamment déclaré.

Plus tard, O’Rourke a accusé un élu local du Texas de l’avoir menacé de mort à la suite de cette déclaration.

Avec ses phrases préparées d’avance qu’elle a servies de façon plus ou moins efficace, Kamala Harris n’a pas vraiment aidé sa cause, même si elle a été la seule à concentrer ses critiques non pas sur ses rivaux démocrates mais sur l’occupant de la Maison-Blanche. Un exemple de ses lignes, au sujet de la tuerie d’El Paso perpétrée par un suprémaciste blanc. : «Trump n’a peut-être pas tiré sur la gâchette, mais il la tweeté les munitions.»

Vraiment?

(Photo Getty Images)

42 réflexions sur “Rassurant ou inquiétant, Biden?

  1. V-12 dit :

    Quand les leaders pour le leadership de ton parti seraient plus à leur places dans un centre pour retraités autonomes et semi-autonomes, ben, c’est cà qui arrive.

    Et ne me parlez pas d’âgisme, c’est un faux débat. Parlez-moi de la logique d’avoir un septuagénaire ou octogénaire à la Maison Blanche.

    S’il y a un âge minimum pour être Président, il devrait y avoir un âge maximum. Dans un pays de 330 millions d’habitants, si les seuls choix sont entre pépé et papi, le problème est grave.

    Alors, se surprendre des dérapages, pas vraiment…

    1. Pierre dit :

      En politique ton passé n’est jamais plus loin que ton ombre… et Biden n’as pas la répartie d’un Trump c’est faux de croire qu’il gagneras l’an prochain, premièrement quel est l’état véritable de sa santé, un petit test sanguin prendre son poul, sa pression avant pendant et après les débats…

  2. quinlope dit :

    Monsieur Hétu, votre analyse du débat concorde avec ma perception.

    Madame Warren est la valeur la plus sûre de tous ces candidats. Corey Booker fait des interventions intelligentes.
    Amy Klobuchar et Mayor Pete ont peut-être le plus d’atout mais ils ne le font pas valoir. Il leur faudrait être plus interventionnistes.

    Quant à Kamala Harris, elle cherche trop à se mettre en valeur et n’est pas sympathique.

    Malgré ses bonnes interventionns sur les armes à feu, je doute que Beto ait l’envergure requise pour la présidence.

    Joe Biden et Bernie sont passés date, malheureusement.

    1. Steve3110 dit :

      D’accord avec vous.

    2. Pierre dit :

      Kamala Harris a connu ses meilleurs moments au premier débat, par la suite l’establishment du parti par en arrière ont commencé à la détruire, autant les démocrates que les républicains ne veulent pas d’une femme président et qui vient de la californie… un pays qui fait du sur place à reculons…

  3. PROBERT dit :

    Avant Trump, les thèmes et arguments de campagnes électorales faisaient appel au jugement des électeurs. Les politicians disaient essentiellement « Ma proposition est meilleure que celle de mon adversaire parce que … ». Trump a changé cela en faisant appel à la peur. Principalement la peur de l’immigrant. La peur, c’est une chose que Trump connait bien. As-t-on déjà vu un président américain plus peureux, plus « tigre de papier » que Trump ?

  4. Ce débat confirme ma pensée. Biden a des problèmes et il ne pourra pas se rendre jusqu’à la fin, il doit céder sa place.
    J’aimais bien Castro mais il m’a vraiment déçue en humiliant Biden.
    Harris me tape sur les nerfs depuis le 1er débat.
    Mon choix est toujours Buttigieg malgré une performance plutôt moyenne, il y a aussi Booker.

    Mais Yang, qu’est-ce qu’il fait là?

    Pour résumer ce débat, je dirais…
    décourageant!

  5. Louise dit :

    Je suis d’accord avec vous V-12. Il devrait y avoir un âge maximum pour se présenter aux élections présidentielles parce que la campagne est épuisante et ce n’est pas une job de tout repos. Mais le fait est que ce n’est pas le cas et il faut faire avec.

    Mais ça soulève la question suivante. Il y a plusieurs jeunes qui se présentent, comment se fait-ils qu’ils ne décollent pas dans les sondages ? Sont-ils vraiment incompétents ? Manquent-ils d’expérience ? Les Américains sont-ils incapables de faire confiance à quelqu’un de moins connu ?
    Je crois qu’il se passe un phénomène d’entraînement qui ressemble à la saucisse Hygrade. Plus de gens en mangent, plus on en redemande.
    Les gens vont continuer d’appuyer Biden jusqu’au bout parce que c’est le plus connu et le plus rassurant.
    Ça prendrait vraiment un gros problème de santé pour que ça change. Si c’est juste de la fatigue, les gens peuvent tolérer cela.
    Quoique la fatigue, ça use son homme !

  6. Lecteur-curieux dit :

    Je trouve que Biden se sauve de la question posée mais sa réponse va quasiment dans la pensée holiste.

    Et pour les conseils aux parents notamment de familles pauvres qui arrivent à l’école défavorisés il y a de cela. Des travailleurs sociaux peuvent faire cette recommandation.

    Mais la question partait de la ségrégation raciale ? Bien c’est un problème de société et donc systémique et lié aux autres problèmes dont la pauvreté et le manque d’éducation.

    Pour le passé, un jeune Biden ne pouvait pas être 100 fois meilleur que sa société. C’est un modéré plus qu’un progressiste mais il embarque dans le train lui aussi.

    Ah non il se défile ? Pour son ticket avec Obama c’est Barack qui était synonyme d’une avancée. Oncle Joe signifiait l’expérience.

    Biden jouant la pensée systémique ? C’est pas lui qui va l’incarner. Ayez une bonne équipe, il comprend les grandes lignes, il faut juste lui insuffler une dose de modernisme.

    Il rassure des modérés mais que perso je trouve plus traditionnels ou limite conservateurs ou encore nostalgiques. Mais pas des réactionnaires intolérants comme l’autre côté de la clôture.

    Ce sont les démocrates qui m’inquiètent de mettre favori Biden. Les républicains eux ? Inquiétants n’est pas suffisant. Cela fait vraiment peur cette intolérance, cette fermeture.

  7. Martin Cote dit :

    Bien hâte que les démocrates choisissent leur candidat ou candidate pour s’attaquer enfin au vrai adversaire…..le moron à la Maison Blanche………Quant à moi…nonobstant l’âge……le choix va se faire parmi les candidats les plus aptes à battre Trump et çe choix se fera la fin entre Biden et Warren……….

  8. karma278 dit :

    En ce qui me concerne, Uncle Joe est toujours inquiétant. 😱

  9. Lecteur-curieux dit :

    Oui Beto retient l’attention et sur un enjeu important mais fait perdre des points à son parti et donc favorise Trump avec cette approche. Si les détenteurs d’armes étaient vraiment minoritaires cela n’aurait que peu d’effet électoral ou même un positif go va les saisir!

    Mais la fille à McCain a parler sur ces armes il y a quoi une dizaine de jours ?

    Se faire remarquer pour plaire aux plus activistes supportant les démocrates plutôt qu’à monsieur et madame tout le monde votant pour le parti. Nan il ne marque pas de points.

  10. Apocalypse dit :

    On parle d’un débat de près de trois(3) heures, peut-être est-ce une certaine fatigue chez M. Biden. Il aurait dû voir venir la grande majorité des questions et se préparer en conséquence, il aurait mieux paru tout au long de la soirée.

    Si trois(3) heures de débat sont problématiques, alors imaginer les attaques (cheap) de Donald Trump à longueur de journée pendant des mois? Il suffirait que M. Biden montre un ou deux signes de faiblesses et nouveau mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche.

    Si on ne choisi pas M. Biden, alors qui? Il reste encore du temps pour que quelqu’un décide ‘to step up’.

  11. Apocalypse dit :

    Pour ce qui est de Julian Castro, peut-être inélégant envers M. Biden, mais aussi bien le tester maintenant, durant la campagne contre Donald Trump, il serait trop tard.

  12. Danielle Vallée dit :

    J’ai écouté au complet et mon intervention va porter sur un autre point un peu différent: la voix.
    Bernie est campé dans son rôle de l’angry old man et c’est fatiguant.
    Même chose pour Booker et sa rage du noir persécuté.
    Harris nasille avec une voix geignarde et un accent du sud profond qu’elle ne devrait pas avoir.
    Biden fait une demi-phrase, s’arrête et change d’idée puis part sur une autre idée.
    Beto réfléchit pendant qu’il parle et ça fait superficiel.

    Qui était plaisant à écouter (selon moi) : Buttigieg, Klobuchar, Warren, Biden par moments.
    J’aimerais voir un débat avec les candidats assis autour d’une table à discuter calmement de sujets importants.
    Les débats qu’ on voit en ce moment auraient dû se tenir en privé et le DNC aurait dû présenter des débats seulement après avoir choisi ses 5 meilleurs candidats.

    1. Lecteur-curieux dit :

      Autour d’une table ? J’enlèverais Sanders et Yang et bravo vous êtes tous au Cabinet !

      À vous de faire le programme ensemble et de choisir le POTUS. Go on fait une rotation chacun son tour ou bien certains un peu plus souvent mais tous seraient POTUS sur les 4 ans pour 2024 voir vraiment le candidat ou la candidate fortE.

      Biden serait parti. Et si c’est Klobuchar ou Castro qui prennent du gallon. Go for them.

      C’est vraiment l’équipe que je veux imaginer et réaliser des choses pour ce pays.

    2. Pour continuer avec la voix, celle de Klobuchar est tremblottante, elle me semble terrorisée et celle de Buttigieg n’est pas assez convaincante pour accrocher les américains malgré toute l’intelligence de ces propos.

  13. Dekessey dit :

    Il n’y a pas un de ces candidats qui se démarque comme un choix évident, mais n’importe lequel serait 100 fois mieux que Trump.

  14. Apocalypse dit :

    @marie4poches – 08:03

    ‘Harris me tape sur les nerfs depuis le 1er débat.’

    Nous sommes au moins deux! Plus le temps passe et moins je la trouve supportable.

    Pour le débat, peut-être pas décourageant, mais rien pour écrire à sa mère. Au plus vite, cinq ou six candidat(e)s, des questions plus difficiles, plus de temps pour répondre, alors là, peut-être serons-nous un peu plus avancé.

  15. Lecteur-curieux dit :

    Pour madame Harris je crois avoir la perception contraire voyez dans le lien suivant :

    https://youtu.be/peucx8H-x1Q

    Se dit non protectionniste mais des phrases après confirment qu’elle l’est en partie.

    Pour sa bottom line ou même punch line en humour, elle est excellente. Juste un peu trop longue à venir.

    Bon mais…

    Il faut attaquer Trump avec de l’humour et notamment dans sa fausse image de virilité. Une liaison avec une playmate et Stormy en 2006? Il y a tellement de femmes plus intéressantes. Sexisme encore? Si l’homme a des maîtresses go la femme avec des amants aussi… Si cela lui chante. Perso c’est pas de mes affaires mais cela fait parler et au contraire de vous nuire cela augmente votre popularité du moins temporairement. Par la suite, si la personne mène une vie dissolue cela risque de lui nuire tôt ou tard.

    Il faut être un peu canaille mais pas trop. Un parfait ou plus que parfait à moins d’avoir un acolyte comme un capitaine Haddock pour Tintin cela ne fait pas l’affaire.

  16. kelvinator dit :

    Les démocrates sont si peu capable d’attaquer Biden sur ses positions qu’ils l’accusent d’être sénile… Pas fort, même pas mal amateur. Je gage que c’est leur plan pour attaquer Trump, le traiter d’imbécile? Les imbéciles ne sont pas ceux qu’ils pensent…

  17. Lecteur-curieux dit :

    L’échange Castro vs Biden me démontre plus qu’ils sont tous narcissiques peut-être pas comme Trump mais des gros égos aussi.  » My plan ». Et Biden ne semble pas forcément confus ici plus Castro de mauvaise foi.

    Et anyway ce sont des politiciens je ne fais confiance à aucun de leurs plans. Confiance que les choses vont se passer comme ils le disent. Ce n’est pas seulement le plan choisi qui importe, c’est comme on va l’appliquer et s’y adapter ou l’inverse l’adapter par la suite. Le monde est en constant changement.

  18. papitibi dit :

    N’ai pas tout vu.
    Mais la portion HEALTH CARE, ça, j’ai vu…. et à mon sens, personne n’a été capable de défendre son point comme j’aurais souhaité qu’ils y parviennent.

    Coexistence d’un régime d’État et des régimes privés que les électeurs aiment et qui leur promettent des p’tits extras…? Convainquez-moi, joualvert! Avancez des VRAIS arguments!

    Résumons l’évolution d’un dividu moyen:

    ▪ à 25 ans, célibataire et sans enfants, avec-pas-de-maladies-chroniques, si tu as le choix entre NO INSURANCE, ASSUREUR PRIVÉ et régime d’État condamné à assuree TOUS les cas lourds, tu vas choisir de ne PAS t’assurer. Trois aspirines et deux Advil par année, c’est moins cher de les payer que de payer un assureur dont la prime inclut un profit…

    ▪ à 40 ans, avec conjoint(e) et enfants, il devient probablement rentable de souscrire à un régime privé, ne serait-ce que pour minimiser le risque d’une catastrophe financière (enfant malade, invalidité d’un parent résultant en une perte d’emploi, etc. Mais sauf exception, tu préfères encore un régime privé à un régime d’État, parce que même avec le profit qu’il empoche, l’assureur privé coûte moins cher qu’un régime d’État appelé à couvrir peu de risques minimes et TOUS les cas lourds.

    ▪ À 70 ans, là, tu risques de consommer services médicaux et médicaments souvent très coûteux. Je le sais, c’est là que j’en suis. Mais j’ai déjà eu 25 ans et à cet âge là, il n’aurait pas été rentable (!) de m’assurer puisque j’étais full-santé! Et confiant de demeurer en santé jusqu’à 103 ans…

    = = =

    La coexistence de régimes privés détourne une partie des primes perçues vers la poche des actionnaires; cet argent-là n’est PAS réinvesti dans les soins. Il ne sert pas à amortir les coûts des soins exigés par les cas lourds ou… moins légers.
    Bref, à 25 ans tu contribues aux frais générés par pépé et mémé, alors qu’à 70 ou 80…

    En d’autres mots, privé des cotisants qui seraient les plus rentables, un régime public qui ne collectionne que des cas lourds qui n’ont plus les moyens de payer des primes en proportion de leurs besoins, ça finit par imploser.

    Pourquoi ni Sanders ni Warren ne parviennent à l’expliquer?
    Pourquoi Biden ne parvient-il pas à justifier la coexistence des régimes privés?

    Moi, le privé, j’aimerais lui laisser les extras. Comme des prothèses en alliages de carbone, des canines de remplacement serties de diamants, des marchettes ultra-légères et des services de manucure…

    1. Danielle Vallée dit :

      Le privé c’est aussi l’assurance collective payée à moitié par l’employeur et ça couvre 150 millions d’américains.
      L’argument des modérés c’est comment tu changes la vie de ces gens là subitement, comment tu les enrôles en même temps dans un plan gouvernemental quand on connait l’habileté de l’état dans de telles circonstances.
      En plus Sanders dit que les employeurs vont donner au gouvernement le montant qu’ils payaient avant.
      Vous voulez parier que les avocats vont s’enrichir avec celle-là?

      1. papitibi dit :

        Argument de poids. Et tout à fait rationnel.

        Le problème, c’est que l’argumentaire entendu au débat d’hier soir était plutôt primaire. Socialiste! Capitaliste!

        Mais encore? Moi, j’aurais souhaité avoir un peu de viande, ou du moins la photo d’une tranche de steak, mais la portion HEALTH CARE a porté sur l’héritage Obama. Et sur des mots – SOCIALISTE, par exemple. C’est mince…

        BTW, la contribution de l’employeur au paiement de la prime, ça n’est qu’une autre façon de verser un salaire. Si l’employeur cesse de contribuer en l’absence de régime privé, il peut augmenter le salaire horaire, la contribution patronale à un fonds de retraite ou toute autre forme de bénéfices sociaux.

        Moi, je m’inquiète des conséquences d’une fin d’emploi; si le salarié se voit offrir la possibilité de maintenir sa protection d’assurance en assumant l’intégralité de la prime, souvent il doit y renoncer faute de revenus. , Warren – il me semble – a d’ailleurs abordé la question.

    2. Lecteur-curieux dit :

      Une manière bien québécoise de penser et je suis bien d’accord en plus.

      Les augmentations mammaires aussi pour les actrices toute chirurgie esthétique purement esthétique.

      Sanders veut une couverture dentaire comme Québec Solidaire. Et cela a de l’allure. Et c’est une de base qu’ils demandent.

      Les Américains ont le meilleur système au monde pour ce qui est appelé la réactivité par l’OMS. C’est un de leurs critères sur celui-là, ils sont numéro 1. L’OMS va plutôt regarder l’ensemble des critères.

      Mais les Américains peuvent trouver que ce critère est le plus important.

      Et même certains voulant plus de privé. La satisfaction comme consommateur du service et non les résultats globaux sur la santé publique.

      La rationalité? Elle est toujours limitée. Et vos valeurs viennent jouer beaucoup. N’empêche que les Américains dans leur ensemble ne poussent pas ces valeurs autant qu’une part des partisans républicains.

      La réactivité de l’OMS.

      Et la souveraineté du consommateur de l’économie néoclassique dans le modèle de l’homo oeconomicus. Et là-dessus, les Américains battent de beaucoup le Québec à la condition d’avoir l’argent ou d’être bien assurés. La justice sociale est valorisée aux États-Unis mais bien moins fortement. C’est l’efficacité économique d’abord et c’est le PIB par habitant et non la redistribution de la richesse.

      On parle de valeurs différentes et non de rationalité. N’empêche quand on pousse trop loin ce n’est pas raisonnable ni rationnel. Un anarchiste libertaire peut être rationnel pour sa vie à lui mais pas pour l’ensemble de la société et pareil pour les libertariens à l’autre bout du spectre. Pour l’économie néoclassique, leur modèle est très rationnel, il l’est même trop. Il est par contre réductionniste. Comme humains nous sommes réellement ainsi mêmes les individus à gauche mais nous sommes beaucoup plus que cela.

      C’est le consommateur qui décide. Telle voiture dans l’édition de luxe n’offrait pas vraiment beaucoup plus et Jacques Duval disait à vous de juger si cela vaut vraiment le prix chargé en plus lui ne semblant pas y croire. C’est le client qui décide. Alors les coûts moyens par habitant ne sont pas pertinents dans cette pensée. Pareil comme des chambres d’hôtel dites supérieures. Ils avaient quasiment rien de plus. Une planche à repasser, un séchoir à cheveux, un déjeuner minimal à la chambre et la chambre située en avant avec vue sur leur voiture.

      Mais l’information n’est pas parfaite du tout en santé alors on est loin du modèle de la concurrence pure et parfaite. Un autre argument en faveur d´un régime surtout public plutôt que l’appeler à payeur unique.

      La santé ce n’est pas comme aller voir un match de baseball dans le temps à 8$ ou encore trouver que du hockey junior en donne vraiment plus pour notre argent que celui de la LNH, 9 fois sur 10 et plus.

      Pas besoin de boire ta bière là hors de prix, tu vas en boire une vraie bonne ailleurs avant ou après la game. Si le client en veut une pendant la game ? Cela désaltère. À lui de décider si cela vaut le coût.

      On peut pas décider à sa place si c’est trop cher. On peut juste décider pour soi-même. Ce sont des décisions bien moins importantes que celles pour la santé. L’Américain c’est cela qu’il veut, la liberté de choisir lui comme client/patient. Sauf que plus tu es pauvre moins tu as de choix ou tu risques de te ruiner.

  19. quinlope dit :

    Ce qu’explique mal, c’est que renoncer à son assurance privée ça ne veut pas dire renoncer à tous les avantages qu’elle procure.
    Les mêmes soins sont fournis à meilleur coût car on déduit les profits exorbitants des assureurs.
    On conserve les mêmes médecins, hôpitaux et soins.
    CQFD

  20. quinlope dit :

    Ce qu’ON explique…

  21. arizonarc dit :

    J’ai suivi le débat avec intérêt mais je commence à trouver qu’il y a des redondances.
    On perd un temps précieux sur les détails des différences des préférences des candidats sur le système de santé, sur les armes, sur l’immigration. On connaît déjà très bien leurs positions sur ces sujets.De plus on identifie aussi lesquels seront embourbés dans le micromanagement et ceux qui ont une vision plus globale.
    Dans les prochains débats il faudrait aussi aborder des sujets nouveaux mais encore plus importants pour le futur à long terme. La démocratie américaine mérite d’être analysée. Par exemple, pourquoi le District de Washington n’est pas représenté au collège électoral? Pourquoi Porto-Rico a un statut de deuxième classe? Les relations entre le fédéral, les états et les villes? Le gerrymandering? La Cour Supreme est devenue risible tant la partisanerie l’a défigurée. Jusqu,à présent le seul que j’ai entendu se soucier de ces sujets fondamentaux est Mayor Pete.
    Contrairement à plusieurs observateurs je trouve que Biden a démontré encore une fois qu’il ne devrait pas être de la course. De même pour Bernie qui est trop idéologue mais certainement plus alerte que Biden.
    Mes préférés sont encore Mayor Pete de loin et Amy K.

  22. Cubbies dit :

    Bien que j’aime bien la personne, mais Joe Biden a fait son temps. Il y a lieu de s’inquiéter de voir Uncle Joe face au Bully déchaîné, hors de contrôle et en mode attaque. Trump vit pour ces moments-là: c’est son mode d’opération.

    Madame Warren a beaucoup d’idées. Sont-elles toutes applicables? C’est la question. À côté d’elle Bernie Sanders a l’air un peu dépassé par la gauche 🙂

    Les plus articulés sont probablement Mayor Pete et Amy Klobuchar. J’aimerais les voir prendre plus de place. Castro et Booker font du bruit mais demeurent encore loin du but. Madame Harris? Je n’arrive pas à la situer dans tout ça.

  23. quinlope dit :

    Vous avez raison. Major Pete est le plus brillant de tous ces candidats. Mais je préfère Warren à Klobuchar. Elle serait plus en mesure de mettre Trump à sa place dans le débat final.

  24. FlorentNaldeau dit :

    L’important ce n’est pas de savoir si tel ou tel candidat est « inquiétant » aux yeux de M. Hétu, des miens ou de ceux des autres participants à ce blogue. C’est de savoir qui parmi ce groupe de candidats n’inquiétera pas l’électorat aux ÉU; ce sont ces électeurs qui décideront et leurs critères de jugement ne sont pas nécessairement en accord avec les nôtres en tant que citoyens du Canada, dont les valeurs et la culture politique diffèrent de celles qui prévalent aux ÉU.

    Et pour ma part, je crois encore que les positions de EW et BS vont rebuter à une bonne part de l’électorat, parmi les Démocrates ou les électeurs en général, car elles leur paraîtront trop radicales. JB reste encore celui qui rassure dans l’absolu et qui semble offrir le meilleur potentiel pour défaire DT, un objectif essentiel des Démocrates.

    L’intervention de Castro était assez mesquine; il disait ce matin en entrevue qu’il n’y avait rien de personnel là-dedans. Depuis quand attaquer quelqu’un sur ses capacités intellectuelles n’est pas personnel? De toute évidence il voulait se démarquer et sortir du troisième sous-groupe dans lequel il se situe encore dans cette course, mais il n’a probablement pas choisi le bon moyen compte tenu des réactions négatives; il est quand même significatif qu’une autre personne dont la campagne ne décolle pas, Booker, ait appuyé sa démarche. Stratégie du désespoir ou rancune personnelle à l’endroit de JB de leur part?

    Beto pour sa part a fait sa marque par une déclaration de fond audacieuse, qui sera certainement exploitée par les enragés du port d’armes (« il commencera par vous enlever vos AR et AK, puis ensuite il passera à vos fusils de chasse et vos armes de poing!!! »). Tactique risquée mais qui pourrait lui assurer un rôle crucial sur cette question au sein du parti, peut-être même comme vice-président potentiel (bien qu’il me paraisse souvent donner l’image d’un adolescent hyperactif plutôt que celle d’un politicien adulte). À moins que le témoignage très personnel de Buttigieg résonne plus dans le cœur des électeurs.

    PROBERT, 08h00
    DT n’a pas inventé les appels à la peur en politique. Rappelons-nous la célèbre publicité « Daisy » de LBJ, qui intégrait l’image d’une explosion nucléaire, ainsi les évocations récurrentes du danger communiste par des candidats comme Nixon ou Reagan.

  25. Danielle Vallée dit :

    @quinlope: En réalité Klobuchar a un meilleur parcours.
    Elle est considérée comme le sénateur le plus vaillant, impliquée dans le plus de projets de loi, et avec succès.
    Elle est élue dans un état républicain avec au dessus de 60% des voix.
    Warren est élue dans un état bleu.

  26. noirod dit :

    Relativement hors sujet bien qu’ ayant rapport au débat d’hier.

    Alors que Beto O’rourke osait toucher le point sensible, particulièrement au Texas, du contrôle des armes a feu et de son intention de faire disparaitre les AR15 et les AK47, un brillant représentant républicain voulant copier son héros le gros épais y est allé de cette non moins brillante réplique sur Twitter : GOP Texas state Rep. Briscoe Cain tweeted at Beto O’Rourke saying, “My AR is ready for you Robert Francis…

    Dans un monde parfait on s’ entend que ce crétin se retrouve subito derriere les barreaux ou banni de la scene politique… Mais bon, mon monde d’ arc-en-ciel et de licornes est très très loin…

  27. citoyen dit :

    dans un parti uni il ne devrait pas y avoir autant de voix divergentes ou de personnes qui tentent d’apporter son grain de sel.

  28. Pizzaguy dit :

    Plus je vois Biden dans ces débats et plus je comprends pourquoi il est le favori de la course. Si j’étais Américain, Warren serait ma candidate de choix sans même l’ombre d’un doute. Cette femme transcende tous les autres candidats sans exception et de très loin. Malheureusement, dans un contexte où il faut absolument sortir ce narcissique psychopathe et ignorant, elle est une femme beaucoup trop progressiste (socialiste) pour convaincre ceux qui sont encore sur la proverbiale clôture. La bigoterie endémique qui identifie l’Américain moyen ne permettrait certainement pas, à ce moment-ci, de voir une femme de race noire (Harris), un gai de n’importe quelle race (Buttigieg), un latino ou un asiatique prétendre à la présidence. Biden est effectivement, ne vous en déplaise, le seul choix raisonnable pour éviter que ce macabre bouffon soit réélu.

  29. Yolande C. dit :

    Biden est très centriste et n’est pas mon premier choix, mais force est de réaliser qu’actuellement, il est celui qui est en meilleure position pour l’emporter en 2020.

    Pour une Canadienne comme moi, son approche quant à l’assurance-santé ne tient pas debout et laisse trop de gens non assurés, mais dans une perspective américaine, elle est «vendable».

    Julian Castro, par ses remarques mesquines à l’endroit de Biden, lui a donné un bon coup de main.

    Par ailleurs, je suis estomaquées de lire que certains voudraient qu’il y ait un âge limite pour être candidat.

    Les séniors conserveraient-ils le droit de voter ?

    Ensuite, on enlève le droit de vote aux prestataires d’aide sociale ou d’assurance-chômage ?

    Le suffrage est universel ou il ne l’est pas.

    Il n’est pas sans intérêt de souligner que ce sont souvent les mêmes qui veulent fixer un âge limite pour être candidat qui ne veulent pas que la juge Ruth Bader Ginsburg, 86 ans et à la santé plus que fragile se retire.

    Une logique à géométrie variable.

    1. Lecteur-curieux dit :

      Il y a un âge pour nos sénateurs au Canada.

      Les associés dans des cabinets comptables doivent aussi se retirer à un âge donné.

      Les enseignants au public, j’en connais pas de très âgé. Un de mes anciens profs au secondaire enseignait encore dans une autre école privée et avait 77 ans et est mort cette année là je crois avait un cancer mais il continuait à enseigner.

      Et sur des sites d’évaluation des profs il semblait apprécier. On le trouvait un peu vieux déjà à notre époque mais ceux s’en souvenant trouvait qu’il donnait des bonnes leçons pour réussir et pareil pour un prof de physique perçu comme sévère. Sévère ou rigoureux mais en fait gentil si on va lui parler.

      Celui de maths rendu à 77 ans devait adorer cela enseigner et même au privé c’est pas forcément facile.

      D’après les évaluations je le vois un peu plus cool qu’à notre époque.

      Il était plus alors une figure de grand-père que de père.

      Il y en qui sont capables comme à l’université on avait des profs plus âgés mais quel âge avaient-ils ? Et un chargé d’enseignement le surnommait le légendaire. Un étudiant africain lui était honoré de l’avoir comme prof, l’homme ayant fait avancé l’enseignement de la comptabilité dans de nombreux pays dont en Afrique.

      Personne ne se plaignait de lui.

    2. Lecteur-curieux dit :

      Ce n’est pas question d’âge mais de compatibilité avec les exigences du poste.

      C’est à l’électorat de décider? Cela a donné Donald Trump.

      Mais comment faire autrement ?

      Si un vieux de 57 ans pour le hockey venait faire le camp du CH et marquait 45 buts si cela était possible…

      Ahhh c’est un sport physique. La politique est moins exigeante ? Pas nécessaire d’être un athlète mais il faut quoi?

      Il faudrait leur faire passer des vraies épreuves sinon je vote pour les beaux yeux ou belles mains de madame Harris.

      Biden c’est un peu lié à son âge mais c’est aussi sa culture et semble ne pas fitter tant avec les autres démocrates mieux que Sanders bien sûr mais qui sera son équipe?

      Bien oui le vote… Encore Trump comme exemple qui fitte bien plus avec son électorat qu’avec son Cabinet.

  30. citoyen dit :

    tant qu’on va rester dans une politique de maux à mots, on n’avancera pas.

  31. Lecteur-curieux dit :

    Biden a aussi fait dans la pensée dite en arborescence que des parents croient un indicateur de la surdouance de leurs enfants ce que beaucoup remettent en question.

    Les surdoués ont peut-être tendance à le faire un peu plus que la moyenne ou être bons là-dedans mais tout le monde peut faire cela.

    Mais ouvrir autant de tiroirs il y a un manque de focus. Pour Biden cela sentait une forme de fuite pour éviter de répondre à la question. Et non un intellectuel qui veut réfléchir sur le système dans sa globalité. Il a quand même une ouverture vers cela.

    La question était aussi pour le coincer. Le débat focusse bien trop sur les individus. Rien à voir avec le leadership réel et cela ne prouve pas que les candidats seront des bons ou mauvais POTUS. Les épreuves à traverser reflètent un mauvais processus de sélection et ensuite on se demande pourquoi Trump a été élu.

    1. Lecteur-curieux dit :

      Article intéressant :

      https://www.rayuresetratures.fr/pensee-divergente/

      Par contre, pour monter un meuble perso je suivais le mode d’emploi à la lettre dans le temps où ils étaient mieux rédigés en étant plus spécifiques contrairement à beaucoup d’hommes ne voulant surtout pas y avoir recours.

      Il manque certains éléments à l’analyse dont la typologie de Holland.Monter des meubles ou faire des tâches manuelles ou physiques ce sont les personnes du type Réaliste qui adorent cela.

      Le RIASEC. Et non juste pour choisir une profession sinon on risque d’avoir des gens tous pareil dans la profession. On peut avoir le type investigateur mais aussi celui artistique. On peut aussi passer de conventionnel à artistique avec l’âge ou encore ce n’était qu’une perception. Nous avons anyway tous toutes les lettres mais personne avec le même dosage pour chacune.

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