Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Ne cherchez pas dans votre dictionnaire le sens du mot démocrature. Ce mot-valise composé de démocratie et dictature est un oxymore qui n’a pas encore fait son entrée dans le Larousse ou le Petit Robert. Mais s’applique-t-il vraiment à une décision prise par les dirigeants républicains de quatre États américains?

Au Nevada, en Caroline du Sud, au Kansas et en Arizona, ceux-ci ont décidé ou sont en voie d’annuler leurs primaires ou caucus de 2020. Cela signifie que Donald Trump n’aura pas à se soucier de perdre des voix dans ces États contre les autres candidats à l’investiture républicaine pour la prochaine élection présidentielle, dont le nombre est passé de deux à trois ce matin.

Après l’ancien gouverneur du Massachusetts Bill Weld et l’ancien représentant d’Illinois Joe Walsh, l’ancien gouverneur et représentant de Caroline du Sud Mark Sanford a en effet annoncé à son tour sa décision de défier Donald Trump. Or, il ne pourra pas le faire dans son propre État à la suite de la décision des dirigeants du GOP de Caroline du Sud d’annuler la primaire républicaine de 2020.

Ceux-ci se livrent-ils à une manoeuvre digne d’une démocrature? Pas vraiment. Tant les démocrates que les républicains ont annulé par le passé des primaires et caucus lorsque le président sortant était l’un des leurs. Ils ont souvent attribué leur décision à un souci d’économiser de l’argent, ce que la plupart des dirigeants républicains des États mentionnés ci-dessus ont fait.

Le désir de protéger le président sortant peut également faire partie des calculs des dirigeants des partis. Désir qui est certainement partagé par l’équipe de réélection de Donald Trump. Et non sans raison. Chez les républicains et les démocrates, il a souvent suffi qu’un président sortant soit contesté par un des siens pour qu’il perde l’élection présidentielle. C’est arrivé à Jimmy Carter, qui a dû faire face à Ted Kennedy pendant les primaires, avant de perdre contre Ronald Reagan en 1980, et c’est également arrivé à George Bush père, qui a dû endurer les coups de Pat Buchanan, avant de s’incliner devant Bill Clinton.

Buchanan n’a pas remporté un seul État en 1992, et encore moins la Caroline du Sud, qui n’avait pas tenu de primaire républicaine cette année-là, à son grand dam.

Autrement dit, plus ça change…

(Photo Getty Images)

49 réflexions sur “Démocrature chez les républicains?

  1. Danielle Vallée dit :

    Lâche un jour, lâche toujours!

  2. treblig dit :

    En 2020, 46 représentants républicains ( et une douzaine de démocrates ) ne se représenteront pas lors de la prochaine élection à la chambre. Un record absolu. Si il y en a quelques uns dans ce groupe qu’ils le font pour des raisons personnelles, la plupart se doutent qu’ils ne seront pas réélus avec Trump à leur tête.

    Serait-ce qu’ils ont une meilleure lecture de la situation qu’un grand nombre de républicains qui appuient malgré tout Trump . « Do or die » semble la devise de ce groupe qui ont attachés leur wagons à la locomotive du président.

    1. Alexander dit :

      @ treblig

      Ou ils sentent la soupe chaude et craignent leur réélection, ou peut-être qu’ils ne sont pas d’accord avec les tangentes trumpistes et veulent s’en dissocier en douce, ou ils se font tasser par la clique qui a pris le contrôle du GOP.

  3. papitibi dit :

    We will build a big, big Swamp.
    We will drain the Wall…

    Coudonc, cé-tu bin ça qu’il avait dit?

    1. Michèle dit :

      🤣🤣 papitibi

  4. À mon avis, ils ont vraiment peur que 45 ne soit pas réélu, pas une question d’argent.
    La preuve que l’argent n’achète pas tout?

  5. Yolande C. dit :

    J’ai lu hier que c’était une pratique courante que d’annuler des caucus et des primaires lorsque l’incumbent se représentait.

    Ce que je recherche, c’est lorsqu’il y a eu de sérieuses contestations (Ford-Reagan en 1976) et Carter-Kennedy en 1980) s’il y a eu de telles annulations.

    1968 est probablement le pire cas. Le vice-président Hubert Humphrey a remporté l’investiture démocrate sans avoir remporté une seule primaire ou un seul caucus.

    2016 est aussi une cuvée exceptionnelle: Hillary Clinton s’est littéralement acheté un parti et a paqueté le DNC pour exclure toute autre candidature démocrate.

    Face au sénateur indépendant du Vermont et avec l’aide de Debbie Wasserman Schultz et de Donna Brazile (maintenant chez Fox News), elle a limité les débats et placé ceux-ci à des heures de faible écoute.

    J’espère qu’au moins la présidence de Donald Trump qui, je l’espère va se terminer le 20 janvier 2021 à midi, aura eu comme résultat de purifier les mœurs démocrates un tant soit peu.

  6. Superlulu dit :

    De la poliprostitution.
    Ne cherchez pas ce mot non plus.

    1. fallaitquejteuldise dit :

      Je dirais même plus: démo-crass-ture…

      1. Haïku dit :

        Mon pėre anglophone appelait les politiciens des « Poluticians ».

      2. gl000001 dit :

        J’adore.

  7. Louise dit :

    Les politiciens américains pratiquent une démocratie à géométrie variable. C’est pourquoi il faut inventer un nouveau mot pour les décrire.
    Ce qui revient à dire qu’ils ne sont pas vraiment guidés par des principes démocratiques mais plutôt par des intérêts personnels.
    Malheureusement, contourner les lois ou les règles établies ça se fait dans plusieurs pays mais c’est encore plus navrant aux États-Unis puisqu’ils prétendent être la plus grande démocratie au monde.

  8. kintouai dit :

    Nous allons «imposer» la démocratie partout dans le monde…comme avec Pinochet au Chili et ailleurs. » USA (Un Sti d’Amaricain).

  9. Pierre S. dit :

    —————————–

    Cette démocratie se désintègre à vue d’oeil …
    Et si part malheur Trump devait être élu pour un autre mandat ….
    Et bien il passerait la totalité de son mandat a faire tomber la règle
    des deux mandats maximums pour la présidence pour tenter de se garder à l’abris de
    la justice jusqu’à sa mort comme dans toute les dictatures.

    1. Pierre S. Se désintègre ??? Non se dévoile….

      1. gl000001 dit :

        Ou se voile. Se talibanise 😉

  10. ça représente es USA…. mensonges, tordage de réalité… manipulation …. pouvoir à tout prix…. tout est permis pour gagner….

    ce qui laisse la démocratie sur le bas-côté de la route….

  11. Henriette Latour dit :

    Notre amertume face à la supposée démocratie américaine vient du fait que comme beaucoup de gens, nous nous sommes laissés berner par les apparences.

    Apparence de richesse lorsqu’une grande portion de la population doit détenir deux ou trois emplois pour subvenir à ses besoins.

    Apparence de connaissances puisque les grandes universités ne sont accessibles qu’à une minorité fortunée alors que les écoles primaires et secondaires de beaucoup trop d’états sont négligées.

    Apparence de bien-être alors que les soins de santé ne sont pas accessibles à tous.

    Apparence de démocratie quand on s’aperçoit que les lobbys détiennent le pouvoir et décident des lois pouvant être adoptées.

    Comme je l’ai déjà exprimé dans un de mes premiers commentaires sur ce blogue, je voyais à travers mes lunettes roses.

    J’ai récupéré une vision normale et je n’aime pas ce que je vois.

    1. Carl Poulin dit :

      @ Henriette Latour
      Très beau résumé de ce que je ressens face à la politique américaine et pour tout parti confondu.
      Que des opportunistes assoiffés de pouvoir et des avantages qu’ils reçoivent en s’amalgament aux plus nantis afin de faire ou d’enrichir leurs propres fortunes. TOUS DES MERCENAIRES, qu’ils soient républicains ou démocrates. La vraie démocratie n’à plus de place parmi tous ses assoiffés de pouvoir pour leurs propres enrichissements personnels. Ils sont tous aussi pires que des membres du crime organisé et j’inclu Obama et sa pseudo-sainte-suite dans ce cadrage maléfique.
      C’est pourquoi je n’interviens plus aussi souvent sur l’actualité politique américaine de ce blogue.
      Je suis écoeuré de toute cette mascarade qui n’à que pour objectif l’enrichissement des déjà plus nantis ou de ceux qui rêvent à le devenir au détriment de la survie de l’humanité en général, cele qui les élisent en écoutant leurs fausses et frauduleuses promesses.
      Je m’en porte personnellement beaucoup mieux depuis et surtout je vis aux diapasons de la vraie vie, la mienne.

    2. Layla dit :

      @Henriette Latour
      💯excellent💯.Layla.

    3. gl000001 dit :

      Un pays-Potemkine !!
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Village_Potemkine

      1. Haïku dit :

        gl000001
        Merci pour le lien. Je croyais que « Potemkin » était un vieux film Russe.😉

    4. Alexander dit :

      @ Henriette Latour

      Le rêve américain, ben c’est ça: le rêve.

      Le mot Fake restera collé à Trump, mais il représente aussi toute cette image qu’on entretient comme de la propagande dans tous les médias et les communications et cinéma que viennent des EU.

      La réalité, c’est un immense pays de 300M d’habitants aux intérêts hyper divergents qui a une misère folle à faire cohabiter autant de monde dans un minimum de cohésion.

      La pseudo classe moyenne s’effrite et un fossé se creuse entre les plus riches et les moins bien nantis.

      Et ça nous fait comprendre qu’une société plus égalitaire comme le Canada fonctionne au final bien mieux même si ça coûte plus cher de taxes. Pas parfait, mais vraiment pas si mal.

  12. Carl Poulin dit :

    TRÈS HORS SUJET…
    La tornade D’Orian a fait beaucoup de dégâts aux Îles de la Madeleine et ce n’est ni la première ni la dernière fois que ses insulaires ont subit et subiront ce genre de cataclysme naturel. À chaques fois le coût des réparations est énorme et est en grosse parti refiler aux Québécois des autres régions. Ce havre de bonheur pour les plus nantis de notre société est devenu un gouffre sans fond pour les contribuables. Ajoutez à cela que ces îles sont le fruit d’une formation saline et sableuse et que de par ces faits elles sont condamnées à disparaître dans un avenir très rapproché, je ne vois pas pourquoi tout les québécois doivent payer pour leur survie. Juste en capital environnemental cet endroit est aux antipodes de nos objectifs environnementaux actuels. Juste pour y aller, les coûts sont prohibitifs et pour tout les services sociaux-santé pour ses habitants c’est encore plus dispendieux.
    Je crois qu’il est temps de mettre fin à cette mascarade touristique qui ne sert que les plus nantis en recherche d’exotisme à tout prix et que d’une minorité de ses insulaires qui en profitent vraiment.
    J’ajoute,
    Madelinots!
    Vous êtes aussi en parti responsables d’une certaine surpêche qui défavorise vos voisins pêcheurs québécois pour certaines espèces qui ont pourtant fait leur renommée ancestrale à ce chapitre.
    Madelinots!
    Vous êtes devenus un AirBnb sans conscience écologique de votre si fragile milieu environnemental.

    Ça suffit! C’est bien beau l’histoire et le folklore, mais vient un temps pour lequel il faut dénoncer et remédier à certaines injustices sociales.

    1. Louise dit :

      Carl Poulin

      « Ce havre de bonheur pour les plus nantis de notre société .est devenu un gouffre sans fond »
      Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère aujourd’hui.

      C’est la première fois que j’entends dire que les Madelinots sont les plus nantis de notre société et qu’ils habitent un havre de bonheur.
      Ces gens sont nés dans ce coin de pays et ils font ce qu’ils peuvent pour gagner leur vie. À ce que je sache ils ne sont pas reconnus pour être riches.
      Quant au havre de bonheur, c’est un fantasme de touristes qui vont y passer quelques jours et qui s’émerveillent avec raison devant les beautés de la nature. Quand on y habite à l’année c’est plutôt un pays rude et isolé où il faut beaucoup de solidarité pour y survivre.

      Je suis d’accord avec Henriette quand on fait partie d’un pays on doit être responsables de tous ses habitants.

      1. Henriette Latour dit :

        Louise

        Quand monsieur Poulin parlait des plus nantis, il parlait des touristes.

    2. Alexander dit :

      @ Carl Poulin

      À ce compte-là, on pourrait vider les régions qui ont de la misère à subsister par ce qu’elles coûtent trop cher à la société.

      Pas d’accord avec vous.

      Les gens ont droit à leur fierté d’appartenance à leur coin de pays et faut respecter ça. Ça s’appelle partager.

      Si on veut juste penser en terme de rentabilité, on a juste à regarder nos voisins du sud et les copier.

      Pas sûr que ça m’intéresse de vivre comme eux. Une belle gang d’égoïstes qui ne pensent qu’à leur intérêt. Très peu pour moi.

      Par contre, innover pour développer les régions et les rendre plus autonomes et moins dépendantes , tout à fait d’accord.

  13. Henriette Latour dit :

    Carl Poulin

    Quand on fait partie d’un pays ou d’une province, on est responsable de tous ses habitants, que ce soit ceux qui vivent sur les rives susceptibles d’inondations, les villages perdus sans industrie pour les faire vivre et même les gens qui habitent ce havre de bonheur pour ce que vous appelez les bien nantis. Sur ce blogue, on prône l’entraide aux États-Unis et on devrait rapatrier tous les Madelinots parce qu’ils nous coûtent trop cher. C’est le deux poids, deux mesures qu’on reproche aux Américains.

    1. Carl Poulin dit :

      @ Henriette Latour
      Desolé mais nous ne sommes vraiment pas sur la même longueur d’onde sur ce sujet. Relisez-moi attentivement svp.

      1. gl000001 dit :

        Non. Henriette est pile-poil dessus.
        C’est à vous de préciser votre pensée même si ça me semble assez clair.
        Analogie : j’habite Laval et je ne veux pas payer pour le troisième lien de Québec. Qu’ils y renoncent.
        Ca ne serait pas fort si je pensais réellement ça !!

      2. kintouai dit :

        @gI000001 Pas d’accord avec votre comparaison entre le sort des Madelinots et le troisième lien.

        Je vis à Québec et je trouve que le troisième lien est une pure connerie pour faire plaisir aux débiles endoctrinés par la radio-poubelle et qui tiennent à tout prix à encombrer le parc automobile (l’un des plus denses en Amérique du Nord, soit dit en passant) avec leurs gros VUS, F150 et autres véhicules dont la cylindrée est inversement proportionnelle au QI du conducteur !

        En banlieue, à Québec, il n’est pas rare de voir trois ou quatre véhicules dans les entrées.

        Une belle grosse taxe sur la cylindrée (sauf, bien entendu, pour ceux qui se servent d’un F150 pour leur travail), comme ils ont fait pour les motos, et le parc automobile diminuerait comme par magie et la nécessité d’un troisième lien disparaîtrait.

      3. Igreck dit :

        @kintouai
        Le 3e lien est aussi le 3e projet stupide de notre gouvernement après les maternelles 4 ans alors que nous manquons cruellement de personnel enseignant et l’augmentation de l’âge légal de consommation de cannabis à 21 ans, ce qui va dans le sens contraire de l’élimination des effets néfastes qu’il veut corriger.
        Le ministre Bonnardel nous a fait le « trick » du crayon feutre à la Trump élargissant les zones pour augmenter artificiellement les achalandage et présenter, à SA manière, des données justifiant la construction d’un lien supplémentaire inter-rives à l’Est alors qu’aucune étude n’appuie ses prétentions.
        À quoi nous sert d’avoir un gouvernement qui agit si c’est pour aller dans la mauvaise direction !?

  14. Legault Daniel dit :

    Il faudras peut être un jour rapatrier les Madelinots mais il faudra le faire avec dignité pas à la trump.

    1. Louise dit :

      Legault Daniel

      Rapatrier les Madelinots équivaudrait à la déportation des Acadiens à mon avis.
      Après eux il faudrait rapatrier les habitants de la Côte nord parce que leurs berges s’effritent ?
      Et après ce sera au tour des Gaspésiens parce qu’ìls vivent en région éloignée et qu’il faut leur envoyer des subventions ?
      Et où on va envoyer tout ce beau monde ? Elle est où la région qui nous coûte le moins cher au Québec ?
      Votre position ne tient pas la route et je ne parle même pas de tous les déchirements que cela causerait aux familles.

      1. gl000001 dit :

        A un moment donné, l’érosion aura raison des Iles. Quand ? On sait pas. Les gens devront quitter. C’est ce que Louise disait.

      2. Daniel Legault dit :

        L’Ile du Prince-Édouard va perdre plus de 50% de sa surface et c’est une ile plus haute et beaucoup plus grosse que les Iles de la Madeleine.

        Un jour, il ne restera plus grand chose des Iles de la Madeleine. On va faire quoi, organiser un apport permanent de pierre, de sable et de terre du continent.

        Tous les gens qui vivent proche de la mer vont souffrir. On ne pourra tout maintenir en état.

        Ce n’est pas qu’une question de subvention mais on va faire quoi avec les gens lorsqu’il n’y aura plus d’ile. Il faut y penser.

        Cela n’arrivera pas demain, mais ça va arriver avec les imbéciles comme trump et Sheer. Il faut y penser pour réagir correctement.

        C’est votre position qui ne tient pas la route.

      3. Louise dit :

        Daniel Legault

        Je tiens à préciser ma pensée. Si un jour la situation devient intenable aux Iles-de-la Madeleine, c’est certain qu’il faudra penser à une solution à long terme mais je crois que ce sont les Madelinots eux-mêmes qui devront décider de leur avenir.
        J’ai réagi au mot rapatrier parce que pour moi ça veut dire qu’on les oblige à changer de territoire.
        C’est à se parler qu’on se comprend comme disait mon père !

  15. Carl Poulin dit :

    @ Legault Daniel
    Tout à fait d’accord avec vous.

  16. Sjonka dit :

    @M.Hétu, merci pour ce billet qui a répondu à mes questions

  17. Danielle Vallee dit :

    @Henriette Latour
    L’industrie de la pêche de tous les pays se situe le long de côtes exposées aux éléments.
    C’est la Nouvelle Écosse qui souffre le plus des changements climatiques depuis quelques années, été comme hiver, et tous les Canadiens paient.
    Le revenu disponible annuel des Madelinots est
    de $27 000 par année. Pas riche.

  18. Futile dit :

    Comme le disait le regretté George Carlin : »On l’appelle le rêve américain car il faut vraiment être endormi pour y croire ».

    1. Henriette Latour dit :

      Futile

      👍

  19. Yolande C. dit :

    @Louise

    Je partage votre point de vue; forcer directement ou indirectement les Madelinots à venir sur le continent serait l’équivalent de la déportation des Acadiens.

    J’ai déjà entendu des gens dire qu’il faudrait « relocaliser » les Gaspésiens et faire de la Gaspésie un grand parc national tout en fermant la route à Sainte-Flavie et forcer les gens en emprunter la vallée de la Matapédia jusqu’à Campbelton au Nouveau-Brunswick !

    À celles et ceux qui nous parlent des « bien nantis »: Pourriez-vous nous donner une définition de ce qu’est un bien nantis ?

    1. onbo dit :

      @Yolande C. 18h31

      « J’ai déjà entendu des gens dire »..

      Vous êtes bien modeste, madame C. Le projet de fermeture de la Gaspésie ‘intérieure’ a fait l’objet de nombreux ‘plans et devis’ dans les années 60 et 70. Je suis né comme citoyen québécois grâce à la ferveur des Opérations dignité I et II. Des rassemblements de citoyens, que leur propre gouvernement provincial du temps tentait de convaincre, vainement, de quitter leurs terres, leurs boisés, leurs maisons, afin de n’être plus des « citoyens à charge » pour le reste du pays, ont décidé de questionner cette étrange politique de type  » grand dérangement », pour une bonne partie de la Gaspésie. Un monsieur Roy en était l’âme.

      Au plus fort de la confrontation des idées et alors que le gouvernement du Québec du temps était convaincu que le petit peuple allait céder, étant politiquement ‘vaincu’, une caravane de camions de prospection depuis l’ouest du Canada, s’était déjà mise en route vers la Gaspésie… Des prospecteurs de pétrole et de bien d’autres choses.

      La seule parution de cette nouvelle propre à même scandaliser un pape a suffi pour que le Gouvernement du Québec d’alors rebrousse chemin, ainsi que les prospecteurs, et s’engage résolument, sa peau en dépendait, à écouter la population et à mettre au point une stratégie commune de développement collectif et communautaire.

      Le JAL coopératif est né de cette confrontation titanesque avec un opposant aussi invisible… qu’imprévisible…

      Merci, ‘mademoiselle C.’, pour cette porte que vous avez ouverte sur la petite histoire de la lutte contre le mal développement de la péninsule acadienne qui ressemble à s’y méprendre à celle de la péninsule gaspésienne.

      1. chrstianb dit :

        La Gigue à Mitchounano
        St-Scholastique ou parc Forillon
        Fallait partir de bon matin
        Pour les touristes ou leurs avions
        On est toujours dans l’chemin
        Les gens ont perdu leurs maisons
        Leurs terre et pis leur pays
        Tout ce que j’ai pu faire
        C’t’une p’tite chanson
        Qu’ira pas plus loin qu’ici

      2. Gilbert Duquette dit :

        @ Onbo

        Il n’y a pas juste la Gaspésie qui a eu son plan de relocalisation, le Bas du Fleuve aussi, l’abitibi itou (quoique plus sournoisement). Ici de l’autre côté du lac Témiscouata il y a le JAL. UN  »regroupement de trois municipalité qui étaient dans les plans de fermeture du gouvernement du temps. Aujourd’hui le JAL (LeJeune, Auclair et Lot-Renversé en plus de St-Juste sur le Lac) sont toujours vivant ce grâce à la résistance des premiers colons et de leurs progéniture et aussi grâce au retour à la terre de gens d’ailleurs qui dnas les années 70 et encore aujourd’hui viennent s’établir dans ce coin de Pays de Montagnes et lacs.

  20. Haïku dit :

    HS.anecdote.
    -Du coté maternel, mes ancètres sont arrivés à « Porc-au-Pinces » vers 1662.
    « The rest is history ».
    -Du coté paternel, mon grand-père nouvellement installé à Toronto(adolescent 1914)
    a été enrôlé dans l’armée contre son gré. Étant un simple messager dans les tranches, les Allemands se sont empressés de lui « shooter » un balle dans le genou.
    -2ième anecdote.
    Les parents de mon grand-père avaient des billets pour le Titanic.
    Un cousin aurait averti qu’il y avait une épidémie au Canada.
    Mes ancètres ont eu un remboursement.
    Ils sont venus quelques mois plus tard. « The rest is history ». Non?

  21. onbo dit :

    @gilbert duquette

    Je ne suis pas du Témis, mais de coeur j’en suis. Si je dis: TÉ- MIS-COUA-TA- QU’TÉ-BELLE!, ça signifie 10 années de voyages tous les étés dans ce coin de pays qui m’a remis au monde. De la poésie aux feux de camps, des Rainbows aux promenades autour du lac Témiscouata. C’est là que j’ai appris par des amis qui étaient des maîtres le sens de la serendipity, que je prononçais ‘sérépendity’ jusqu’à hier soir…. Bianca m’a reconnecté à cette magie de l’attention aux possibles.

    Je pense au Témis chaque fois que je vous lis. Et je pensais à vous qui êtes du coin dans le bout de Cabano quand je lisais sur l’exode que semblait proposer un commentateur plus tôt à propos des Iles, « dans un but d’équilibre budgétaire » des gouvernements. Toujours le même scénario  » à soir on fait peur au monde »! Les Iles et le Témis, c’est loin mais si proche. Un détour par Edmonston et nous voilà dans la Matapédia.
    ….

    Pour revenir dans la ligne du billet, je me questionne sur l’étrange contraste entre d’une part l’ancien gouverneur Weld, qui manifestement est un homme politique, et les deux autres numéros. Wiki me confirme l’insoutenable légèreté de Joe Walch et l’étrange persistance en politique d’un Mark Sandford aussi vide que louvoyant.

    Se pourrait-il que les derniers soient là comme repoussoir pour mieux faire paraître Donald Trump? Car dans les faits, Sandford a une fiche d’appui à Trump parmi les plus hautes et Walch dans la même journée est bien capable de tenir 4 propos contraires, deux pour Trump et deux contre.

    De fait, Trump n’a pas manqué de parler de l’Argentine de Sandford… Et demain, Trump parlera sans doute des toddlers de Walch avec des fusils camouflés dans des toutous. Avec le résultat de repousser dans l’ombre le troisième candidat, Weld, par association: Weld / Walch. J’attends d’y voir plus clair…

    bonne soirée à vous!

  22. Yolande C. dit :

    Merci à ceux qui ont pris le temps d’écrire sur le Témiscouata.

    Cela m’a permis de lire sur le Bureau d’aménagement de l’Est du Québec et l’opération Solidarité rurale.

    Une intéressance interview avec Jacques Proulx:

    https://www.youtube.com/watch?v=qy6KfilUVZc

    Si je comprends bien, Solidarité rurale a fait échec au BAEQ, mais on s’y est pris autrement pour faire sécher le petites municipalités.

    On parle beaucoup de gerrymandering aux États-Unis, mais le cas du Témiscouata en est un chez-nous.

    Tout d’abord, le Témicouata perd son député.

    Il est successivement rattaché à la circonscription de Kamouraska, puis à celle de Rivière-du-Loup et à celle de Rimouski !

    Au niveau religieux, le Témiscouata est rattaché au diocèse de Rimouski alors qu’il est à la porte du diocèse de Sainte-Anne-de-La-Pocatière.

    Pour compléter le bordel, le Témiscouata est dans le district judiciaire de Kamouraska.

    Et puis, ke bureau de la publicité des droits de Témiscouata est…à Rivière-du-Loup.

    Il semble bien que Témiscouata soit la seule circonscription foncière du Québec dont le bureau de la publicité des droits ne soit pas situé sur son territoire.

    Comment peut-on, en de telles circonstances, conserver
    un sentiment d’appartenance et d’identité tout en maintenant ses centres de décision ?

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