Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

À une époque où la colère est le sentiment le plus répandu chez les démocrates, Cory Booker se proposait d’être le candidat de l’amour, capable de recoller les morceaux d’un pays déchiré. Parmi la pléthore de candidats démocrates qui briguent la présidence, Joe Biden voulait de son côté s’élever au dessus de la mêlée, préférant concentrer ses critiques sur l’occupant de la Maison-Blanche.

Au cours des 48 dernières heures, et à une semaine de la deuxième ronde des débats démocrates, les deux hommes ont laissé tomber leur posture initiale pour se colleter.

Le sénateur du New Jersey a parti le bal après le dévoilement du projet ambitieux de Joe Biden pour réformer le système de justice pénal. Un projet ayant pour objectifs la lutte à l’incarcération de masse et la réduction des «disparités raciales, économiques et de sexe» du système.

«Cela ne suffit pas de dire ce que vous allez faire pour nos communautés, montrez-nous ce que vous avez fait au cours des 40 dernières années. Vous avez créé ce système. Nous le démantèlerons», a tweeté Booker en faisant allusion au rôle de l’ancien sénateur du Delaware dans l’adoption de la loi de 1994 sur la criminalité qui a contribué à l’incarcération de masse contre laquelle il veut aujourd’hui lutter.

Biden a répliqué à cette attaque en critiquant le travail de Cory Booker en tant que maire de Newark, poste qu’il a occupé avant de se faire élire au Sénat.

«Son service de police arrêtait et fouillait les gens, des hommes afro-américains pour la plupart», a-t-il déclaré en précisant que le département de la Justice, sous Barack Obama, avait enquêté sur les méthodes controversées de la police de la plus grande ville du New Jersey à l’époque où Cory Booker la dirigeait.

Les deux hommes se retrouveront sur la même scène à Detroit lors de la deuxième ronde des débats démocrates. Il ne fait pas de doute que Cory Booker veut gruger des appuis à Joe Biden au sein des électeurs afro-américains du Parti démocrate, qui préfèrent pour le moment l’ancien bras droit d’Obama. Kamala Harris, qui renouera avec l’ancien vie-président, poursuit le même objectif.

À une semaine de l’affrontement, Joe Biden annonce qu’il se défendra avec plus de vigueur qu’il ne l’a fait il y a un mois à Miami. «Je ne serai pas aussi poli cette fois-ci», a-t-il dit mercredi.

En attendant, Cory Booker multiplie les attaques contre Joe Biden, mettant également en doute l’idée que ce dernier est le candidat le plus susceptible de vaincre Donald Trump. Il laisse notamment entendre que la feuille de route de l’ancien vice-président en matière de justice pénale pourrait servir à démobiliser une partie de l’électorat noir.

«C’est facile de traiter Donald Trump de raciste», a-t-il dit. «La question est de savoir ce que vous avez fait pour combattre l’inégalité structurelle et le racisme institutionnalisé pendant toute votre vie? Ne me dites pas seulement ce que vous allez faire. Dites-moi ce que vous avez fait.»

Préparez votre maïs soufflé, mesdames, messieurs.

(Photos AP)

34 réflexions sur “Booker vs Biden : pif ! paf !

  1. gl000001 dit :

    « À une époque où la colère est le sentiment le plus répandu chez les démocrates, »
    Mr Hétu. Stend-up comic, ça vous tente comme deuxième carrière. 😉

    1. Pierre dit :

      Chassé le naturel il revient au galop!!! Ils sont de plus en plus ridicule, ils vont redonner la Maison Blanche au toupet orange cette bande d’idiots…

  2. fallaitquejteuldise dit :

    Trump a réservé sa soirée : Big Mac, chips et boissons gazeuses: pendant qu’il va se bidonner à les voir s’entre tuer, nous allons désespérer…

  3. NStrider dit :

    On dirait bien que la “ Reagan rule : Thou shalt not speak ill of any fellow Republican ( Democrat dans ce cas ci)” ne fera pas long feu chez les démocrates. Et c’est tant mieux parce qu’après le primaires, faut pas s’attendre à du jeu propre de la part des républicains. Au moins, on aura commencé à parler des vrais problèmes et on ne fera pas semblant que l’éléphant du racisme et de la vision du suprémacisme blanc n’est pas dans la pièces delà vision du

    1. NStrider dit :

      Dans la pièce. ( oublié ce qui suit j’ai de trop gros doigts pour mon clavier)

  4. gl000001 dit :

    Les Repus en 2016 ont fait aussi pire. Trump en tête !!

    1. gl000001 dit :

      Ha oui ! C’est vrai … il n’est pas républicain. He just looks that way !!!

      1. Haïku dit :

        Brochets nordiques?
        Excellent rappel.😉

  5. Martin cote dit :

    Vite la fin des primaires pour que les dems choisissent leur candidat et que l’on passe aux choses sérieuses…..

  6. Lecteur_curieux dit :

    Oui c’est vrai que le bilan de Biden semble mince mais Booker dit NOUS le démantèlerons. Qui NOUS ? Les gens de la communauté noire ? Tous les démocrates un coup rendus au pouvoir?

    Booker met en doute le leadership possible de Biden ? Joe n’était pas le POTUS et il n’est pas responsable du pays à lui seul.

    Un vrai leader c’est l’orchestre qui mène et non le cher. Ce n’est pas à la tête qu’on reconnaît le leadership c’est au corps.

    Les POTUS passés l’ont pas fait ? Peut-être que le peuple ne l’a pas fait.

    Pareil pour le service de police sous Booker. Nous aimons-mieux des gens proactifs que réactifs mais comment a-t-il réagi à cette problématique? C’est une tendance des policiers à agir ainsi. Le directeur de service de police est encore plus responsable que le maire. Chacun des policiers doit aussi être conscientisé à ces abus de pouvoir. Ils auront toujours une autorité et une fonction en partie répressive bien plus que les enseignants dont plusieurs nous disaient qu’ils détestaient devoir jouer à la police. Les policiers ne seront jamais tous aimés mais doivent se comporter de manière à être respectés. Et cela veut dire une autorité respectueuse de l’humain. Pas d’abus de force, pas de violence inutile respecter les droits et la dignité de chacun. Servir la loi et l’ordre cela devrait être cela aussi. Et y compris tolérer un certain bruit, un certain désordre même en étant flics. Normal qu’ils soient un peu freak control c’est leur profession. Sans être hypocrites quand ils arrivent la.population devrait comprendre de suivre plus fidèlement les règles. Aussitôt qu’ils sont partis on revient à la normalité. Quand les chats sont partis les souris dansent mais pas au point que cela tourne mal et que les flics fassent des arrestations.

    La population et même certaines communautés devraient s’interroger de leur rapport avec l’autorité. Et écouter aussi les Noirs conservateurs parlant des pères absents ou pas assez présents. Pas tous mais c’est aussi cela.

    Et il y a aussi des Noirs qui sont policiers et il y a des préjugés envers les policiers et des groupes de pression contribuent à les entretenir mais cela peut se comprendre car ils sont au service de leur cause et non de l’ensemble de la société. Les candidats démocrates sont-ils capables de s’élever au-dessus de la mêlée? Trump lui démontre le contraire il met le feu aux poudres et est au centre de la mêlée ou même se sauve comme image du hockey on aurait dit un Ken Linseman ( un rat disait-on de lui ) ou un jaune. Donald Trump le jaune. Il ne jettera pas les gants métaphoriquement parlant et anyway cette image macho du hockey on souhaite qu’elle disparaisse.

    La joueuse de basketball Rachel Banham son grand-père noir était policier au temps de MLK. Ses deux parents noir et blanche sont des policiers. Le slogan est Burn it down. Alors chacune s’implique à défaire les préjugés. Rien qu’une jeune et prêche pour sa famille mais fait plus et mieux que l’ensemble des politiciens américains de l’ensemble des 40 ans dernières années et probablement pour les 40 prochaines aussi à moins que la population américaine se réveille et leur botte solidement le derrière. Et voyez aussi PK Subban dans l’implication faite à Nashville. En plus c’est un Canadien. Le vrai leadership c’est cela et non les protestataires de la NFL qui n’ont pas obtenu de résultats probants. Cela n’interdit pas de manifester il faut juste avoir d’autres stratégies quand on avance pas…

  7. Layla3553 dit :

    Cet après-midi je pensais à cette nouvelle sur la peine de mort et je me disais…des munitions pour DT en mettant au défi les démocrates du genre… les méchants démocrates protègent ceux qui tuent nos enfants.

    Bingo les méchants démocrates lui offrent un super de beau discours sur un plateau d’argent.

    Bande d’imbéciles.

    1. Lecteur_curieux dit :

      Pour la peine de mort c’est un sujet délicat et de réflexion et de conscience.

      Un débat vraiment pas à se décider par référendum car à plusieurs reprises dans l’Histoire la foule peut être en faveur.

      Le rôle des élus est alors de s’élever au-dessus de la masse et d’être très majoritairement contre. Mais ils peuvent en débattre et écouter encore ceux en faveur mais sans les laisser gagner. Enlever les tentations de démagogues et flatteurs des sentiments de vengeance.

      M. Trump encore une fois vous vous comportez comme un esti de lâche, un irresponsable qui laisse sa colère et celle des autres le gouverner plutôt que la canaliser. Incapable de se diriger lui-même et c’est lui le POTUS. Hey gang si j’étais Américain… On passe pour des méchants cave d’avoir cela comme POTUS. Un mauvais coach au hockey, un mauvais gérant au baseball… Des très mauvais… Les joueurs s’ils se lèvent peuvent les sacrer dehors. S’ils ne le font pas soient ils approuvent soient ils manquent de courage bien qu’ils endurent leur sort.

  8. Lecteur_curieux dit :

    Dans le texte je ne « vois » pas deux hommes virils ou courageux se bagarrant. Je vois deux couillons de politiciens qui se relancent la balle plutôt que chacun prendre leurs responsabilités et démontrer qu’ils seraient bons pour travailler ensemble dans un éventuel cabinet démocrate.

    Pour Booker il est où dans les sondages il n’a pas l’air de lever bien fort. Va-t-il se ranger derrière madame Harris ? Il est presque le temps mais en même temps il est tôt et on ne l’a pas encore vraiment remarqué. Biden est juste un vieil oncle sympa. Mais alors pourquoi il n’est pas loin derrière dans la brume dans les sondages ? Un vieux politicien démocrate incarnant mieux les années’70 ou ’80 démocrates et donc avec une dose de progressisme mais bien insuffisante qui reste pas mal dans les candidats de tête.

    Donald Trump POTUS alors qu’il n’a aucune qualification pour exercer le rôle sauf s’il se contenterait d’être une mascotte. Il a par contre les techniques de vente et de persuasion pour gagner ou avoir des chances de gagner les élections. Des trucs vieux comme le monde très efficaces mais il en fait une utilisation déloyale. Il manipule consciemment et inconsciemment ses auditoires donc il est malhonnête. Malhonnête mais efficace à gagner ou garder des votes. Il faut être honnête ou dans le cercle vertueux et aller lui enlever ses parts de marché. Là où cela est possible, il faut toujours regarder son positionnement marketing qui est ici électoral et son image de marque. Trump en a peut-être une fake mais qui pogne encore beaucoup trop pour espérer le vaincre d’une manière réellement convaincante.

  9. InfoPhile dit :

    Je n’ai aucun problème avec ce type d’affrontement même s’il constitue intrinsèquement du grain à moudre pour les adversaires des démocrates. Car les reproches exprimés s’adressent encore davantage aux républicains en ce qu’en l’occurrence ils leur vont comme un chapeau taillé sur mesure.

    En temps et lieu, dans de nombreux mois, celui ou celle qui aura remporté l’investiture du parti démocrate aura à faire un travail de réconciliation et de rassembleur. D’ici là, il est important que toutes les tendances, de ce qui après tout une coalition, s’expriment.

    Évidemment, la combativité de chacun ne doit pas se transformer en animosité pure ou bêtement ad hominem tel que Trump en a donné le plus sordide exemple.

    Jusqu’à un certain point, Biden est un « old timer » comme Trump. Et cela n’est pas une question d’années mais plutôt de mentalité. Il est normal qu’on l’attaque sur ce qu’il n’a pas fait parmi tout ce qu’il pouvait faire.

    On a ici affaire à un homme probablement intègre, sans grande inspiration et hautement séduit par les perspectives du pouvoir. Trop pour ne pas s’adonner aux ajustements requis par l’air du temps. En cela, il est Hillary Clinton II. Exit la vision mobilisatrice et franche des côtes supposément trop abruptes.

    À mon humble avis, la présence de l’extrémiste passéiste en poste favorisera l’élection d’un candidat audacieux et de son temps.

    Car les Américains étant sous-alimentés en matière de progressisme, et Trump ne les ayant affamés que davantage, les astres sont bien alignés pour que triomphe ce à quoi les Américains ont droit, quoique tentent de leur faire croire ceux dont les intérêts ne recoupent les leurs :

    Soit une authentique prospérité nationale qui n’adviendra que par un élargissement de l’accès aux soins de santé et à l’éducation supérieure, et par une lutte aux changements climatiques qui reflètera le sens des responsabilités de ce qui reste encore le plus grand peuple de la terre.

  10. Alexander dit :

    D’une certaine façon, les candidats démocrates doivent fourbir leurs armes et ne pas la jouer trop soft entre eux.

    Que Biden se fasse brasser par Harris ou Booker, c’est de bonne guerre. Oncle Joe doit montrer ce qu’il a dans le ventre. Ou pas.

    Les primaires, ça sert à ça. Débat d’idées et brassage des aspirants.

    Il y a bien sûr une façon d’amener ses idées avec rigueur et vigueur sans insulter l’adversaire toutefois, car il faudra en fin de course rallier les troupes démocrates.

    Celles de Trump sont déjà bien cachées sous la jupette de Monocle Donald.l

  11. Le Vigilant dit :

    Joe va avoir du fil à retordre!
    Coalition Sanders- Warren- Booker- Harris?
    Le mon oncle n’est pas sorti de l’auberge…Ira-t-il plus à gauche qu’Hillary en 2016?
    Qui saura le mieux défendre ses idées avec rigueur et vigueur tout en restant maître de ses émotions pour faire figure de rassembleur aussi largement que possible?

  12. Jay112 dit :

    C’est simple: jusqu’à récemment, les Démocrates auraient pour la plupart été à l’aise au sein du Parti Conservateur Canadien.

    Oui, Joe Biden était « tough on crime » avec des politiques visant surtout les jeunes hommes noires… et Kamala Harris riait récemment à gorge déployée lors d’une élocution en parlant des parents qu’elle a envoyé en prison parce que leur enfant manquait l’école (quand elle était attorney general).

    Même Bernie Sanders a voté pour le fameux « crime bill ».

    En somme, les candidats se livrent une guerre de la vertu alors que, sur cet enjeux, ils se sont tous convertis hier matin.

    Un peu pathétique!

    1. kintouai dit :

      Pathétique, en effet !

      Mais il faudra bien se débarrasser du cancrelat qui squatte la MB.

      Et comme il n’y a, dans le shithole USA, que deux partis qui, jadis, se ressemblaient comme deux gouttes d’eau mais qui, depuis l’arrivée de l’ordure orangée, se sont nettement distanciés l’un de l’autre, le temps n’est plus à se demander si tel ou tel a déjà été plus conservateur que progressiste. Il importe avant tout, coûte que coûte, de restaurer un semblant de démocratie dans ce pays de merde, qui se dirige tout droit vers la dictature.

      Et, pour ce faire, Biden fait à mon avis très bien l’affaire.

      1. Lecteur_curieux dit :

        Le problème avec cela c’est que ce n’est pas le même marché et donc pas le même mapping politique.

        Avec leurs questions de leur bousole américaine… Trump, Clinton et Sanders étaient tous les trois dans le même quadrant de mémoire avec deux axes. Mais bien sûr Trump était en haut à droite et l’axe verticale était celui d’être autoritaire. Clinton était plus bas mais vers le centre-gauche de ce quadrant. Sanders en bas à gauche du quadrant. Political Compass.

        J’étais dans celui en bas à gauche avec Jill Stein et plus bas qu’elle donc pour plus de liberté personnelle. L’autre axe est probablement celui de la liberté économique mais plus vu dans la redistribution de la richesse donc là je suis à gauche.

        Ce n’est pas pareil comme être taxeur nuisant à l’entrepreneuriat. C’est de donner à tous une dignité.

        Par contre leurs boussoles ou mapping sont faits à partir des programmes politiques alors que la réalité c’est que ce sont les marchés, les segments de marché qui définissent les axes et il faut faire les cartes perceptuelles avec cela.

        Deux axes ? Parti jeune ou vieux pour un axe.

        Parti disons avec de la drive, de la détermination ou même de la virilité pour l’autre.

        Et avec deux focus group.

        Jeune les démocrates feraient plus jeunes.

        Viril ce serait les républicains malgré Pence et plusieurs autres.

        C’est un positionnement et chaque parti comme chaque type de voiture a sa ou ses clientèles.

        Le char démocrate est vu comme un char de femmes ? Plusieurs hommes ne voudront jamais l’acheter pour cette raison. Une New Beetle cela était le cas pour plusieurs. Une femme s’achetant une Corvette il y en avait beaucoup ?

        Il faut assumer la marque et l’image de marque qu’on vend. Trump est un char qui pue. Un char de show de boucane et de bruit ? Il y a plein de fans de cela.

        Plusieurs segments de marché plusieurs cartes perceptuelles, plusieurs positionnements.

        Et c’est le public qui décide. Le marché.

    2. Lecteur_curieux dit :

      Possible sur certains enjeux de société car ce sont des Américains.

      Mais au final je ne les perçois absolument pas du tout comme les conservateurs actuels venant en parti du reform party.

      Ils sont beaucoup plus diversifiés. Et au surplus ils sont politically correct et bureaucrates. Alors que Harper n’était pas ainsi rappelant même des républicains mais en moins pire tellement il est coincé, austère et stiff. Pas les démocrates. Mais cela reste des politiciens c’étaient plus les artistes les appuyant qui leur donnaient un aura de coolitude.

      Où est Private Benjamin ? C’est bien une partisane démocrate?

      Le GOP et ici aussi les radios de Québec voient cela comme une tare d’avoir le soutien des artistes. Cela en devient une quand ils sont tous du même bord et pas assez connectés sur la population. Michel Morin l’avait déjà constaté en 1980 après le référendum. Si vous voulez être pertinents ne vous comportez pas en troupeau.

      1. Lecteur_curieux dit :

        https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Goldie_Hawn

        Plus vieille que Donald Trump mais toujours vivante.

  13. Haïku dit :

    « Prolixe par essence, la littérature vit de la pléthore des vocables,
    du cancer du mot »(Cioran).

  14. Haïku dit :

    RE:Pif ! Paf !
    « Hitler arguait de ne pas avoir le pif crochu, mais le Néron »(lol de Godwin).

  15. Lecteur_curieux dit :

    Pour le texte sur Booker je lis qu’il veut augmenter le income tax credit de 25% pour rejoindre les gens gagnant de 50 000$ à 90 000$. Il nous faudrait tous les chiffres pour voir si cela est juste.

    Réduire les impôts de la classe moyenne. Bon mais même la classe moyenne n’en paye pas assez aux États-Unis.

    Il parle du racisme non combattu par Biden mais ne semble pas voir la pauvreté affectant la communauté noire.

    Le candidat du revenu universel serait presqu’alors le plus intéressant mais avec 12 000$ on va pas skier loin…. Ce serait un début et avec d’autres mesures les gens seraient plus nombreux à mieux se débrouiller.

    Le candidat de l’amour versus la colère?

    Pour incarner l’amour et l’unité et être rassembleur. Il faut un charisme très exceptionnel, être un orateur extraordinaire aussi et faire appel à de l’art et tout.

    Il faudrait sans faire une comparaison politique étre Raoul Duguay avec son panache d’orignal sur la tête. Avoir le même effet sur l’électorat que Duguay sur la foule. Ou encore Maurice Richard, Guy Lafleur ou Gary Carter. Alors que Booker est au maximum un Herm Winningham. Même pas Hubie Brooks. Il a sa place dans l’équipe mais n’est pas de taille pour être la super vedette ou l’idole d’un peuple.

    Pour la colère? Cela semble une colère de victimaires qui vont rester victimes. Michael Moore lui est plus.musclé. Sauf que l’équivalent du syndicalisme de combat c’est bon pour le contre-pouvoir. La même chose les militants dans les rues. Les patrons peuvent parfois aller leur parler ou même les rejoindre mais si tu veux être boss tu te comportes en boss.

    À moins de faire de l’auto-organisation, une coopérative de travail, de la gestion participative. Encore là comme métaphore. Là aussi vous seriez à gauche mais la gauche qui bâtit plutôt que celle qui ne fait que dénoncer. Les réactionnaires ne changeront pas juste parce qu’on leur dit qu’ils sont une gang de pas beaux. Le syndicalisme musclé peut les obliger à certaines concessions. Mais les remplacer par des vrais patrons ouverts, proactifs, modernes, écolos, pro-avancement des femmes, bienvenue aux LBGTQ ici on engage que les meilleurs donc vous inclusivement, etc.

  16. Lecteur_curieux dit :

    Claude Cossette en collaboration écrivait un livre en 1987…

    Toujours très pertinent en 2019 il faut juste faire varier certains éléments et cela s’applique tout autant à des politiciens et encore plus pour gagner des élections.

    Là on des compare à des vendeurs mais ils le sont quasi en permanence, ventes, pr et tout ce qui relève du marketing.

    Pourtant les vraies valeurs relèvent plus du management. Vivre et appliquer ses valeurs mais constamment sous la loupe des médias et qui s’adressent au grand public ? Le marketing est encore plus important pour prendre le pouvoir et le garder.

    Alors que le management avec des vraies bonnes valeurs montrerait la compétence. Quand ce sont des gens honnêtes il n’y a pas de contradiction fondamentale entre les deux et le marketing aide à la transparence tout en ajoutant de la persuasion sans que ce soit une manipulation malhonnête.

    Allez le livre co-écrit par Cossette dont des extraits nous sont offerts :

    https://www.persee.fr/doc/colan_0336-1500_1987_num_73_1_996

    Booker et Biden auraient grand intérêt à maîtriser cela. J’ai encore espoir en madame Harris mais pas grâce à son positionnement dans le débat quoiqu’elle a grimpé mais il faut être plus forte et du type rassembleuse et non … Ok laissons faire le qualificatif. Si on veut supporter un peu et y croire.

  17. Louy dit :

    Avec cette dispute, ils viennent d’ouvrir la porte toute grande à Kamala…
    Plus rien ne pourra l’arrêter, à présent.
    (Ceux qui sont trop à gauche ne passerons pas Go)

  18. Apocalypse dit :

    @Alexander – 22:46

    ‘D’une certaine façon, les candidats démocrates doivent fourbir leurs armes et ne pas la jouer trop soft entre eux.’

    Tout à fait d’accord! Aussi bien se pratiquer à se brasser entre eux tout de suite, car contre Donald Trump, pas de doute, ça va brasser.

  19. Danielle Vallée dit :

    La communauté noire était d’accord avec le Crime Bill à l’époque parce que c’était la communauté noire qui souffrait des crimes visés.
    Après toutes ces années je me souviens de l’histoire d’un bébé qui dormait dans son lit et qui a été tué par une balle perdue venant de la rue qui a traversé un mur.
    L’abus qu’en ont fait les policiers ne relevait pas du gouvernement fédéral mais des gouvernements municipaux.

    De la même façon ce sont les hispaniques qui soiffrent le plus de la violence des gangs hispaniques. Et les asiatiques qui souffrent le plus de la violence des gangs asiatiques, et en silence parce qu’ils ont trop peur pour dénoncer.

    Alors Booker est plus à risque que Biden dans ce dossier.

  20. Madalton dit :

    Voici le dernier sondage de Fox News. Biden et Sanders sont les seuls à pouvoir battre Trump.

    https://www.politicususa.com/2019/07/25/trumps-support-is-stuck-in-the-30s-as-biden-leads-by-10-in-new-fox-poll.html

  21. kelvinator dit :

    On dirait qu’essayer de trouver des squelettes est devenu une seconde nature pour les politiciens démocrates, car évidemment, c’est plus facile réécrire le passé à la lumière de ses propres biais, et surtout en sachant que très peu de gens iront voir les détails de ce qui s’est passé avant. On tente ainsi de réécrire le « narrative » à son avantage, avec quelques mensonges bien ficelés…

    Le pire, c’est qu’on essaie de nous faire croire que la totalité des problèmes de la société incombent aux politiciens.

  22. kelvinator dit :

    Mais Booker est vraiment mauvais, et divisif en ressasant le racisme et laissant planer de tels accusations… Il l’avait déjà fait avant en dénaturant les propos de Biden sur ses rapports avec les ségrégationnistes. J’espère qu’il n’ira pas loin et laissera aux vrais politiciens la possibilité d’élever le jeu politique chez les démocrates…

  23. FlorentNaldeau dit :

    La candidature de CB ne décollait pas, alors il lui a fallu trouver quelque chose pour attirer l’attention. Dommage, car c’était un candidat dont la personnalité autant que les idées me semblaient intéressantes. Je me rappelle encore l’excellent discours qu’il a prononcé lors de la dernière convention Démocrate. Triste qu’il marque ses coups en écornant un peu les faits historiques et en simplifiant les enjeux. Il doit évidemment faire attention en attaquant JB de ne pas frapper la cible collatérale que constitue BO, figure sacrée dans le parti et avec qui JB a tout de même travaillé pendant 8 ans.

    JB se rend compte qu’il est inutile de tenter de tenir l’approche polie et civile qu’il avait prévue. Bien, cela permettra aux électeurs de se faire une tête quant à sa capacité de défendre avec vigueur ses positions et ses décisions antérieures, y compris contre des attaques mesquines semblables à celles dont il a été la cible récemment.

    Ces affrontements ne sont pas nécessairement une mauvaise chose, dans la mesure où ils ne tombent ni dans la facilité, ni dans le mensonge ni dans les attaques personnelles. Remarquez que toutes ces pratiques ont été observées lors de la dernière primaire Républicaine et ça ne les a pas empêchés de décrocher la Maison-Blanche, pour une combinaison de divers facteurs.

    Quelques débats vigoureux, qui traitent des questions de fond, ça permet aux candidats de fourbir leurs arguments, de développer (ou retrouver) certains réflexes et de se constituer une armure. L’épreuve du feu politique finalement.

    L’essentiel c’est qu’à l’issue de la sélection, les aspirants non retenus et les diverses factions du parti travaillent tous à l’unité du parti dans l’affrontement avec DT. Ce qui ne vient pas naturellement aux Démocrates; on se souvient de BS et ses « bros » qui ont fait la baboune pendant toute la convention qui a confirmé la nomination de HRC. On peut se demander aussi comment les soi-disant progressistes du « squad » réagiront si le candidat retenu ne satisfait pas à leurs normes exaltées de pureté idéologique.

  24. igreck dit :

    Trompe se retrouve donc avec UN adversaire au sein du parti démocrate, Biden, et une BROCHETTE de « collabos » à sa réélection dans son propre parti : tous les autres candides candidat-e-s qui fournissent bêtement des munitions à la Bête à abattre.

    1. darrylfzanuck dit :

      Tout a fait

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