Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

CNN a procédé hier au tirage pour répartir les 20 candidats à la présidence qui participeront la semaine prochaine à Detroit au deuxième tour des débats démocrates. Comme à Miami, la deuxième soirée promet davantage que la première, mettant en scène le meneur dans les sondages, Joe Biden, et celle qui l’avait ébranlé en Floride, Kamala Harris. Cela ne veut pas dire que les deux vont croiser le fer à nouveau. En fait, les deux devraient peut-être se méfier davantage de ce que leur réservent les huit autres, dont plusieurs devront jouer leur va-tout pour survivre.

La première soirée ne sera évidemment pas inintéressante, notamment avec ce premier affrontement entre les deux candidats les plus progressistes en lice, Bernie Sanders et Elizabeth Warren. Il sera intéressant de voir si les deux sénateurs respecteront l’entente privée qu’ils ont conclue avant le début de leurs campagnes de ne pas s’attaquer mutuellement. Ils pourraient avoir à défendre leurs positions face aux candidats plus modérés du plateau.

On peut déjà prévoir que la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar tentera pour sa part de déstabiliser l’autre candidat du Midwest, Pete Buttigieg, n’ayant jamais caché son irritation face au succès de cet homme sans grande expérience qui piétine ses plates-bandes.

Et pour Beto O’Rourke, qui a fait piètre figure à Miami, ce pourrait être le débat de la dernière chance.

(Photo CNN)

29 réflexions sur “Débats démocrates : la table est mise

  1. Claude Rosiere dit :

    Au moins ça nous aura permis de découvrir des personnalités attachantes. En espérant que ce débat ne débouche pas sur le fossé qui sépare les progressistes et la jeunesse (d’esprit)vis à vis de l’experience et de la sagesse. Calmer l’impétuosité rafraîchissante de certaines ne sera pas chose facile et d’autre part réveiller les vieilles badernes du parti encore moins. Ça va être un débat très intéressant pourvu qu’ils ne donnent pas d’autre armes au connard en chef.

  2. treblig dit :

    Si je ne me trompe pas, la première primaire démocrate sera en Iowa en janvier prochain. D’ici là, on devra avoir élagué une quinzaine de candidature pour que cet affrontement ne dégénère en cirque. Probable que dans une petite ville de l’Iowa, il y aura plus de candidats que de personnes dans la salle

  3. Pierre dit :

    Et pour Beto O’Rourke, qui a fait piètre figure à Miami, ce pourrait être le débat de la dernière chance.

    Plutôt le chant du signe 🥴🥴🥴

  4. noirod dit :

    Quelle belle perte de temps que cet exercice de cannibalisme ! Oui oui je sais , ainsi veut le processus électoral…Mais alors que le pays sombre dans la dictature, a quoi sert une hypothétique démocratie si ce n’ est que de donner accès a certains de ces individus a l’ assiette au beurre ? Et puisque jusqu’ a maintenant ils n’ont pas OSÉ faire partie de la solution…

    Triste. Meunier tu dors, ton moulin va trop vite…

    1. gl000001 dit :

      « Meunier tu dors, ton moulin va trop vite… »
      Moi, ça me fait penser au Joueur de flute de Hamelin. Le conte des frères Grimm.
      Sauf qu’il y a plusieurs joueurs de pipeau et les gens ne savent plus qui suivre. Et surtout, ne savent pas pourquoi 🙁

  5. papitibi dit :

    Pour ma part, l’intérêt sera plus grand au premier des deux débats,

    Dans le deuxième, Harris va devoir faire patte de velours à l’endroit de Biden; si elle pousse le bouchon encore une fois, des Dems pourraient le lui reprocher, au point où Biden pourrait en retirer des dividendes. Et les points qu’elle pouvait marquer contre Biden, elle les a déjà en poche; Biden ne PEUT PAS faire pire et je ne vois pas l’intérêt de Harris à lui donner l’occasion de mieux paraître.

    Ce qui ne veut pas dire que d’autres candidats n’essaieront pas d’exploiter le filon – surtout s’il n’y a pour eux aucune chance réelle d’apparaître comme co-listier de Biden (if ever).

    Retour au premier des deux débats. La dynamique entre Warren et Sanders a beaucoup évolué depuis les débats de CNN. Sanders a perdu des appuis, Warren l’a rattrapé, et il sera intéressant de voir la réaction de Sanders. ui, on peut pas dire qu’il sait perdre avec élégance… mais ça, c’est un euphémisme! Se montrera-t-il beau joueur? sera-t-il odieux? Dans l’autre débat, il ressemblait à un ballon dégonflé…

    Quant à la gué-guerre du Mid-West (Buttigieg-Klobuchar), ça aussi, c’est lors du débat du 30 que ça va se passer!

  6. kelvinator dit :

    Si ça peut nous faire fuir les insultes répétitives venant des deux cotés, (Omar traite Trump de fasciste, AOC traite Pelosi de raciste), ça serait bien de voir des démocrates qui sont prudent et qui ne lancent pas des insultes gratuitement pour faire plaisir à leur base twitter…

    Je n’ai pas cet espoir pour les républicains par contre.
    Le GOP s’indigne des partisans scandant « Renvoyez-là », pour la simple raison qu’ils peuvent accuser quelqu’un d’autres que Trump. (mais le parti est toujours aussi raciste)

    1. Claude Rosiere dit :

      Oú est l’insulte pour fasciste? Trump et fascisme sont indissociables alors que le slogan lancé par les tarés qui applaudissent l’agent orange est une honte .

      1. kelvinator dit :

        Tout dépend comment vous définissez fasciste. Si c’est un synonyme de dictateur, c’est une mauvaise utilisation du terme, qui fait davantage référence au régime politique fascisme.

    2. gl000001 dit :

      « gratuitement pour faire plaisir à leur base twitter »
      Tellement réducteur votre commentaire !!

      1. Claude Rosiere dit :

        Le troll de service s’essaie

      2. kelvinator dit :

        Il n’y a aucune autre raison que pour faire appel à sa base, qui est sur twitter, qu’AOC utilise des insultes gratuite de racisme… Comparer leur traitement avec Pelosi aux propos racistes de Trump, c’est mesquin et gratuit.

        La seule autre alternative, est qu’elle croit réellement être victime de racisme, alors là le problème est bien plus grave que je pensais…

        Trump utilise le racisme pour attiser sa base, AOC joue la victime pour les mêmes raisons.

      3. gl000001 dit :

        « AOC joue la victime pour les mêmes raisons. »
        Attiser sa base ? Franchement !!!
        Elle veut juste faire bouger les choses. Elle s’y prend peut-être mal mais c’est juste ça son but.

      4. kelvinator dit :

        Qu’est-ce qu’elle croit changer en traitant Pelosi de raciste? La faire démissionner?
        C’est la pire perte de temps possible pour es politiciens, un drama complètement inutile à l’intérieur du parti à la veille d’élection présidentielle…
        Ce n’est pas juste mal, c’est délétère.

      5. gl000001 dit :

         » La faire démissionner? »
        Pourquoi toujours trouver l’exemple extrême ? Drama queen vous-même !
        Et en ce moment, on en parle encore de cet épisode ? Non. Merci à trump pour avoir aidé à se rallier.

  7. jcvirgil dit :

    Tiens une longue citation à méditer par rapport aux débat de ce soir et des forces qui s’y affrontent..

    « Le monde connaît deux systèmes : l’un, dont les objectifs, pour être atteints, demandent l’accroissement de la proportion de personnes et de capital engagés dans le commerce, ainsi que le transport et la diminution consécutive des retours vers les travailleurs ; l’autre, qui vise à accroître la proportion engagée dans la production, à diminuer celle engagée dans le commerce et le transport, et entraîne des retours pour tous, assurant de bons salaires aux travailleurs et de bons profits à l’investisseur. L’un tend vers la guerre universelle, l’autre vers la paix universelle. L’un est le système anglais, et nous pouvons être fiers d’appeler l’autre système « américain », car il est le seul jamais conçu dont la tendance est d’élever la condition de l’homme tout en l’équilibrant à travers le monde. »

    Henry C. Carey, Conseiller de Lincoln, Harmony of Interests, 1856

    Warren et Sanders représentent le véritable rêve de justice et d’égalité sociale à l’origine des États-Unis , Jo Bidon , pas sûr…

    1. Marc dit :

      Jo Bidon, des célèbres enquêtes? 😉

    2. Bidulen dit :

      @jcvirgil
      Que vous avez raison. Biden, ne reçoit-il pas des bidons des grands corporatistes? Même Harris… Et ces gens n’attendent-ils pas un retour d’ascenseur?

    3. Henriette Latour dit :

      jcvirgil

      Mais ils sont arrivés 60 ans trop tard ou 60 ans trop tôt!

      1. jcvirgil dit :

        Si vous faites référence à leur âge , bien entourés leur expérience est un atout. Autrement il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour bien faire 🙂

      2. Henriette Latour dit :

        jcvirgil

        Je ne parlais pas de leur âge mais de leur option politique.
        Je ne suis pas sûre qu’on pourrait se doter aujourd’hui de l’assurance-maladie, de la Régie des rentes, de l’assurance-automobile, en cette période de chacun pour soi, comme on l’a fait au moment de notre sortie des ténèbres.
        Pour ce qui est des EU, ils ne seront pas prêts avant les 50 prochaines années.

      3. monsieur8 dit :

        @Henriette Latour : « 60 ans trop tôt, ou trop tard » (pour la gauche)

        Pas d’accord. Il y a 60 ans, les effets néfastes de la mondialisation à outrance ne se faisaient pas encore ressentir. La classe moyenne était prospère, et heureuse. Un Trump n’aura pas pu se faire élire il y a 60 ans. Mais ça a pas mal changé en un demi-siècle…

        Faut pas se le cacher, il y a beaucoup de gens que le système libéral décomplexé effraient (j’en suis). On comprend maintenant que les bébelles qu’on achète à prix dérisoires, et qui font 2 fois le tour du monde avant de se retrouver dans nos mains, ce n’est pas forcément une bonne chose. On comprend que tout sacrifier pour que le consommateur puisse avoir accès à tout ce qu’il veut au prix le plus bas possible, ce n’est pas un modèle viable. On comprend que la surconsommation, vers laquelle on nous pousse, c’est pas ben ben bon pour l’environnement, et on commence à en ressentir les conséquences concrètes. Le libre-échange intégral, sans limite : non merci.

        Dans 60 ans, il sera trop tard. C’est aujourd’hui qu’il faut donner un coup de barre au système. À droite, avec Trump, ou à gauche, avec Sanders/Warren (et le Squad). Je suis quelqu’un d’altruiste et charitable, je préfère la gauche.

  8. Apocalypse dit :

    HS – Donald Trump n’a pas pu (ou voulu) dire à la foule d’arrêter de dire ‘Send her back’, mais écouter John McCain à part de 3min. 54sec de cette vidéo de Lawrence O’Donnell. On voit que John McCain était dans une autre ligue lorsqu’il a répliqué à une dame disant ne pas avoir confiance en Barack Obama:

    https://www.youtube.com/watch?v=c-24JJN5jSc&t=1s

    Ilhan Omar Greeted With Cheers, Trump Flip Flops On ‘Send Her Back’ | The Last Word | MSNBC

    1. jcvirgil dit :

      @Henriette Latour

      Je crois au contraire que la majorité des américains, les sondages le prouvent, sont en faveur d’un système universel d’assurance-santé .
      C’est certain que si on compare la société d’aujourd’hui autant au Québec qu’aux États-unis, suite à la révolution néo-conservatrice des années 80 par les intérêts derrière le duo Reagan et Tatcher aux États-Unis et en Grande-Bretagne ,Mulroney, Harper, Charest,Couillard , au Canada et au Québec , tous de grands tenants de l’austérité pour le peuple et les programmes sociaux avec en contre partie , les paradis fiscaux pour les riches et leurs entreprises,les grands programmes égalitaires mis en place dans les années 70 peuvent sembler dépassés

      On devra cependant y revenir car quiconque observe la société aujourd’hui à l’aune des pénuries de main-d’oeuvre est à même de constater que s’ils veulent continuer à avoir du personnel , les grandes et petites entreprises et même les organismes gouvernementaux comme les CHSLD devront délier les cordons de la bourses et hausser le salaire minimum.

      Ce qui passe par une révision de la fiscalité, chemin sur lequel s’est engagé la France dernièrement en imposant les grandes entreprises *internet* pour les profits faits sur leur territoire , en de nouvelles règles pour tous les États pour réglementer les paradis fiscaux et permettre aux gouvernements de remplir leurs rôles dans l’élaboration des infrastructures physiques et sociales nécessaires à une société attractive et moderne qui peut attirer les investissements

      Oups s’cusez j’ai fait un peu long, Lecteur-curieux sort de ce corps 🙂

      1. vieil'art dit :

        Lecteur-curieux sort de ce corps. 🤣

  9. Sage 2010 dit :

    HS Juste pour annoncer la couleur pour les 50 ans d’Apollo 11.

    https://www.youtube.com/watch?v=vvQpaSKJaZA

    https://apolloinrealtime.org/11/

  10. jeanfrancoiscouture dit :

    @monsieur8, 9:48. «Un Trump n’aura pas pu se faire élire il y a 60 ans»

    À cet égard, vous avez absolument raison.

    Cependant, ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il y a des interrogations sur les candidats à la présidence des USA. Il y aura justement 60 ans en septembre prochain, «l’Amérique» très majoritairement protestante, s’inquiétait de la possible élection à la présidence d’un premier président catholique, John F. Kenendy. Cela faisait débat au point où, dans un discours mémorable prononcé le 12 septembre 1960 à Houston, le candidat Kennedy sentit le besoin de préciser officiellement sa pensée. Le discours original en anglais est ici: https://www.americanrhetoric.com/speeches/jfkhoustonministers.html

    Voici une courte traduction d’un extrait extrait livré par Kenendy, juste avant qu’il ne conclue.

    «Quelle que soit la question qui me sera présentée dans l’exercice de mes fonctions de président si je suis élu – contrôle des naissances, divorce, censure, jeux d’argent et de hasard, ou tout autre sujet- je prendrai ma décision selon mon jugement, conformément à ce que ma conscience me dicte comme étant de l’intérêt national, sans tenir compte des pressions ou contraintes externes d’ordre religieux. Et aucun pouvoir ni menace de sanction ne saurait me faire changer d’avis ».

    On imagine mal un Donald Trump capable de s’élever à semblable niveau aujourd’hui, nous qui l’avons vu (et surtout entendu) creuser à la pelle mécanique un canyon de plus en plus infranchissable.

  11. Yolande C. dit :

    @jeanfrancoiscouture

    Vous écrivez: «je prendrai ma décision selon mon jugement, conformément à ce que ma conscience me dicte comme étant de l’intérêt national, sans tenir compte des pressions ou contraintes externes d’ordre religieux. Et aucun pouvoir ni menace de sanction ne saurait me faire changer d’avis ».

    Je ne crois pas qu’un candidat au poste de premier ministre du Canada pourrait dire la même chose aujourd’hui tant la gueule de bois, le politically correct et la dictature de certaines minorités est omniprésente.

    Et si d’aventure c’était dit, il ne manquerait pas de journalistes au Devoir (sauf Michel David) pour le ou la dénoncer.

    Je suis parfaitement d’accord avec monsieur8 à l’effet qu’un candidat comme Donald Trump n’aurait pas pu se faire élire à l’époque.

    La réciproque est aussi vraie: Justin Trudeau ne serais jamais devenu PM à une autre époque.

    Other days, other ways !

    «

  12. Haïku dit :

    « Qui parle beaucoup à table a encore faim en se levant »(proverbe anonyme).

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