Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Tous les yeux étaient rivés cette semaine sur le sommet du G20 au Japon où chefs d’État et de gouvernement se réunissaient. Mais, c’est l’occasion d’un deuxième sommet, celui de l’OTAN, que la diplomatie trumpienne a essuyé un camouflet, si discret soit-il.

Bien loin de leurs patrons, les ministres de la Défense de l’OTAN se réunissaient jeudi dernier à Bruxelles. Pour Mark Esper, le nouveau secrétaire intérimaire à la Défense, nommé à ce poste il y a à peine une semaine après le départ précipité de son prédécesseur, c’était le premier test à l’étranger.

Et ce n’est pas un grand succès.

Esper espérait obtenir un engagement ferme de l’alliance transatlantique dans le dossier de l’Iran, notamment dans le cadre d’un accord de principe pour protéger la navigation dans le détroit d’Ormuz. Les États-Unis veulent créer une coalition. Les membres de l’OTAN ont noté leur « préoccupation », mais n’ont pas bougé sur le dossier. Esper a aussi dû jouer les pompiers sur le dossier iranien. Alors que le président Trump a multiplié les menaces envers l’Iran, il a tenté de présenter son administration comme voulant éviter un conflit.

En parallèle, les États-Unis ont essayé d’envoyer un ultimatum à la Turquie, qui se rapproche de plus en plus de la Russie et qui veut acquérir un système anti-missile de conception russe. Pas de progrès non plus dans ce dossier, même s’il semble que les réelles discussions sur ce sujet viendront de la rencontre entre les présidents turque et russe au sommet du G20. Mais on a l’impression que l’administration Trump est plus intéressée par un contrat d’armes que par une réelle menace au système de défense transatlantique.

Le sommet de l’OTAN est probablement un bel exemple des ennuis de l’administration Trump à faire passer ses messages. Si Trump se targue d’avoir mis de la pression sur l’alliance pour augmenter ses budgets militaires, la réalité est surtout que cette augmentation a été approuvée, dans plusieurs cas, avant l’élection de Trump.

Mais c’est surtout l’incapacité de saisir les préoccupations de ses alliés: le sujet principal pour eux restait les menaces russes. Les troupes de l’OTAN continuent d’augmenter le long de la frontière entre l’Europe de l’Ouest et les alliés de la Russie. Le conflit ukrainien semble avoir atteint un status quo, mais n’est toujours pas réglé. Même si les États-Unis participent à l’effort militaire, les blagues potaches de Trump avec Poutine ne rassurent pas. Alors que s’annonce une escalade dans l’armement nucléaire entre la Russie et les États-Unis, les Européens se retrouvent de plus en plus seuls. Un diplomate m’expliquait justement comment les Américains se retrouvaient isolés devant un bloc européen pour qui l’OTAN doit présentement s’occuper de son mandat principal: défendre la sécurité transatlantique. Mais surtout comment, malgré les franches discussions autour de la table, ils avaient l’impression que l’urgence de la situation étaient ignorée par le président américain. Esper n’a pas su rassurer.

Pour les Européens, le sommet de cette semaine ne fait que confirmer leurs soupçons, à savoir que les États-Unis ne sont plus un allié fiable. À court terme, l’alliance n’est pas en danger. Mais quand les objectifs ne sont pas clairs, il est difficile d’aller de l’avant pour une organisation basée sur le consensus. Et semer la division est la meilleure arme pour Poutine, comme il a réussi à le faire dans le dossier ukrainien.

(Photo Getty Images)

42 réflexions sur “Sommet de l’OTAN : pas un grand succès pour l’administration Trump

  1. Danielle Vallée dit :

    Excellente mise à jour, M. Boisvert

  2. Gilles Morissette dit :

    Beau texte de M. Boisvert qui décrit bien l’échec lamentable de la diplomatie américaine sous l’administration de Potus 45.

    Une phrase, à mon avis, résume bien la perception des Européens : Les Etats-Unis ne sont plus un allié fiable. »

    Comment peuvent-ils se fier à leur principal allié (USA) quand il voit le dirigeant de ce pays faire copain-copain avec celui qui représente le plus grand danger pour eux?

  3. treblig dit :

    Si on s’en tiens au nom d’origine , l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord est, pour l’essentiel, un rassemblement de pays ouest européen ( et américain et canadien) qui s’unissaient pour contrer la volonté expansionniste de l ‘ URSS à l’époque.

    La principale revendication des États-Unis enver l’Otan est d’amener les pays membres à hausser les dépenses militaires à 2% du PIB. Les USA sont à 4% de leur PIB, les Anglais et les Français y sont proche ou les dépassent légèrement. Le pays le plus visé est l’Allemagne qui dépensent à peine 1.2% de son PIB pour son armée. Puis le Canada qui consacre un maigre 1% de son PIB pour ses dépenses militaires.

    Le Canada, sous Justin Trudeau, a déjà fait savoir, dans ses prévisions budgétaires, qu’au mieux il dépenserait 1.5% d’ici 10 ans. Loin de l’objectif de 2% des États-Unis

  4. spritzer dit :

    « Mais c’est surtout l’incapacité de saisir les préoccupations de ses alliés: le sujet principal pour eux restait les menaces russes. »

    Tout de suite après on nous dit que les troupes de l’OTAN continuent d’augmenter aux portes de la Russie. Qui menace qui?

    Pour l’Iran, les Russes ont dit que si attaque il y avait, les Iraniens ne seraient pas seuls. C’est assez clair. Les Chinois et les Russes ont fait savoir qu’ils voulaient intégrer l’Iran dans le projet de la Nouvelle route de la soie, et que c’était non-négotiable. Il y a donc une protection au-dessus de l’Iran, parole de Vlad et Xi.

  5. Sjonka dit :

    ´´Le sommet de l’OTAN est probablement un bel exemple des ennuis de l’administration Trump à faire passer ses messages.´´

    mais, quels messages ??? Tout n’est qu’improvisation, incompétence, sabotage d’alliances.

  6. Danielle Vallée dit :

    Dans le fonds les États-Unis veulent vendre leur équipement militaire.
    On a toujours été là quand ça comptait, avec les Casques Bleus en Bosnie, en Afghanistan, en Lybie (malheureusement), en Syrie.
    Les États-Unis n’ont pas trop à se plaindre de nous…

    1. spritzer dit :

      On a juste à voir la jouissance de Trump quand il parle des achats d’armements par MbS

    2. treblig dit :

      @Danièle Vallée

      C’est effectivement l’argument ( caché) des Etats-Unis.

      Au Canada, l’actuel 1% du PIB en dépenses militaires représente tout de même 20 milliards par année. En doublant ce montant , il y a là un marché juteux pour les industries militaires américaines. L’industrie militaire canadienne est microscopique en comparaison.

      Faut pas oublier que l’armée et la garde nationale aux États-Unis c’est 2 millions de soldats en uniforme et 700 000 emplois civils ( l’armée canadienne est de 55 000 soldats en uniforme). Si on ajoute les emplois dans l’industrie militaire américaine, c’est de gros sous dont il s’agit .

      1. Normand Latour dit :

        J’en conviens, mais en bon français « what’s your fucking point »
        Les États-Unis on connus leur extraordinaire croissance à la production d’armes aux deux guerres, et principalement à la seconde et ce sans jamais avoir été attaqué en sol américain.
        Yo yo, wake-up friend, peut importe vos calcul du pib par pays, qu’un pays dépense seulement 005% de son pib, l’Inde par exemple, fait sauter les États-Unis demain matin

  7. Gabrielle Larocque dit :

    De par son comportement, Trump est l’antithèse de la diplomatie. Quand on dit qu’il n’est pas apte dans son rôle de président…

  8. papitibi dit :

    Ça fait quand même très sérieux, pour l’Amérique Néandertalienne, de déléguer à cette réunion un tit-coune qui n’a pas encore appris comment épeler NATO.

    Le nouveau et bientôt ancien Secrétaire à la Défense, a été surpris d’apprendre sur place qu’il ne pourrait pas s’entretenir avec son homologue russe: comment ça, la Russie est PAS membre? It’s a joke?

    C’est donc à un anglais d’Angleterre qu’il a posé la question qui lui brûlait les lèvres: NATO, ça a-tu kek chose à voir avec la Nativité, ça?

    1. Danielle Vallée dit :

      You made my day

    2. papitibi dit :

      The real Donald a lu mon commentaire de 16h15.

      Voyons, monsieur Papoutibia, qu’il m’écrit, on a pas envoyé Asper les mains vides! On lui a fourni un assistant Google (great, Great Company!) et si tu connais pas la réponse à une question de l’Australie ou du Brésil, pose la question à Google. Google sait tout.

      Sinon, que je lui ai dit, appelle au Kremlin et demande pour Monsieur Vladimir.

      1. Haïku dit :

        🤣🤣🤣 !

    3. larouetourne dit :

      @ papitibi
      Hahahahaha! Quel sens de l’humour! Oups! C’est pourtant la réalité…une vraie joke!

  9. Pocotte dit :

    Ben oui ben oui, si c’était un succès on ne le saurait pas de ce blogue, comme tous les succès de Trump, ils sont ignorés ici pour et par les ignorants

    1. Danielle Vallée dit :

      Vous avez mal épelé votre nom d’utilisateur.

      1. papitibi dit :

        Pas de sa faute, c’est un ANAL fait bête!

    2. larouetourne dit :

      Hahahahaha! De quels succès parlez-vous??

    3. Lecteur_curieux dit :

      Attendez le livre de Trump celui qu’il fera publier après sa présidence.

      The Art of the Fail.

      Oups…

      The Art of the Jail.

      Non cela ne serait pas lui…

      Un livre avec un beau titre et tous ses huge success comme Président.

  10. Pierre S. dit :

    ——————————–

    Bilan du G20 pour les américains.

    La grosse andouille a fraternisé avec la crapule MBS, invité K.Y UN a faire des mamours
    et il en a profité pour écoeurer Magan Rapinoe sur twitter.

    Bref n’importe quoi sauf faire sa job de président …. ce dont il est lamentablement incapable.
    Manque d’intelligence, de compétence et de savoir vivre.

  11. Daniel Legault dit :

    J’espère une chose que le Canada achète rien de Boing et le moins possible d’armement américain. J’ai sur le coeur la démolition de Bombardier par Boing.

  12. « Les EU ne sont plus un allié stable. »

    Probablement le plus gros dommage de l’ère Trump.

    Ce type n’a aucune parole, aucune éthique, ment comme il respire et est une fichue girouette, et achetable pas cher. La totale quoi en terme de médiocrité diplomatique.

    Trump est le symbole de ce que sont devenus les EU à son image: pas fiables.

    La confiance est perdue. On les regarde venir de loin, on redoute la calomnie et on ne prend plus leur parole pour acquis.

    Jamais l’Iran, la Corée du nord, la Turquie, le Canada, l’Europe, la Russie, l’OTAN, l’ONU ou tout autre intervenant va accepter la parole ou la signature du président américain pour du cash.

    Perte absolue de confiance.

    Comment voulez-vous négocier avec un vire-capot pareil?

    On le garde à distance et on s’en méfie.

  13. 430a dit :

    Les poules auront des dents lors d’un succès diplomatique de sa sérénissime trumpette…

  14. xnicden dit :

    Pour l’OTAN la Turquie me semble un gigantesque mal de tête. Je me demande si la politique étrangère de Erdogan va être influencée par la perte spectaculaire de son parti aux élections de la mairie d’Istamboul.

    Par ailleurs, Mark MacKinnon du Globe and Mail fait remarquer que les journalistes qui veulent couvrir le prochain G20 auront le privilège de faire leur demande de visa à un consulat de l’Arabie Saoudite.

    1. papitibi dit :

      Mark MacKinnon serait-il lui-même réticent à demander son accréditation?
      Tu parles d’une poule mouillée!

      1. xnicden dit :

        Laisser une allergie aux scies interférer avec sa job, loserrrr! Il devrait prendre exemple sur le pussy grabber qui sacrifie sa diète de junk food pour représenter son pays.

      2. Haïku dit :

        @xnicden 17:31
        D’accord.👍
        Mais la Campbell’s/Trump soupe n’est pas du junk food.
        Même si la facture est salée.
        Lire sarcasme.SVP.😉

      3. Guy LB dit :

        @xnicden : 😃😅👌
        « allergie aux scies »
        Oui, un mal terrible, surtout pour les bricoleurs, parce que — ô paradoxe ! —, ça leur coupe leurs moyens en leur sciant les jambes.

  15. et pendant ce temps, trump assouplit la position des USA face à Huawei….

    un autre dossier qui ne mènera nulle part….

    1. papitibi dit :

      Coudon! Peut-être que mon fiston et mon moi-même, on va pouvoir bénéficier de la mise à jour vers Android 10 sur nos Huawei respectifs? Dans son cas, si la mise à jour vers Android 10 est impossible à brève échéance, il va devoir le changer rapidement. Because a bogue!

  16. Henriette Latour dit :

    xnicden

    Si j’étais journaliste, j’éviterais de me rendre dans un consulat de l’Arabie saoudite!

    Combien d’années faudra-t’il aux EU pour retrouver la confiance des pays qui ne sont pas des dictatures?

  17. cotenord07 dit :

    En ce qui concerne l’orientation politique future de la Turquie et son alignement géopolitique, l’élection récente d’Ekrem Imamoglu à la mairie d’Istanbul laisse à penser que le président Recep Tayyip Erdogan et son parti, l’AKP, ne jouissent peut-être plus du soutien populaire inébranlable qu’on leur accordait jusqu’à récemment…

    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1196336/turquie-istanbul-election-municipale-mairie-erdogan-opposition-kurdes

    1. Benton Fraser dit :

      Comme Erdogan a implanté une dictature suite au coup d’état voilà quelques années, Ekrem Imamoglu va bientôt se retrouver en prison….

  18. Maïs1988 dit :

    On peut blâmer Trump pour tout, jusqu’à plus soif. C’est le leitmotiv de ce blogue. Que ce soit la couleur de ses cheveux, la forme de son toupet, son surpoids, ses poignées de mains, trop fermes, pas assez fermes, trop longues, trop courtes, son comportement grotesque, ses aventures extra-conjugales. Au départ, tout est vrai, mais ce genre de couverture ad nauseam est risible et occulte les véritables enjeux : Trump est un électron libre, imprévisible pour ceux qui contrôlent réellement les USA, trop copain-copain avec la Russie, pas assez pro-guerres au goût du complexe militaro-industriel et de ceux qui contrôlent la politique américaine. Avec Hillary Clinton on n’en serait pas là.

    L’OTAN maintenant.

    L’OTAN a été créé en 1949 pour empêcher les « méchants communistes » d’étendre leurs emprises en Europe occidentale. Passons sous silence que l’URSS était exsangue à la fin de la IIième guerre mondiale. La guerre en Europe avait opposé essentiellement l’Allemagne à l’URSS, sur le front Est. Oublions les films Hollywoodiens qui tentent de nous faire croire que les USA, la Grande-Bretagne, le Canada ont gagné cette guerre. Quand ils ont débarqué sur les plages de Normandie, l’Allemagne était déjà vaincue. Ça devenait une course à savoir qui arriverait le premier à Berlin et si les USA pourrait se tailler une quote-part du butin de guerre : l’Allemagne, l’or dans ses voûtes, ses ressources, ses travailleurs, son labeur, son « know-how », ses ingénieurs, le territoire, etc. ou devrait tout laisser à l’URSS.

    L’allié du moment, l’URSS, est tout de suite devenu l’ennemi du lendemain qui déchante.

    Bref, l’OTAN a été créé en 1949 pour faire face à une URSS et à l’Europe de l’Est épuisées, ravagées par la guerre, avec la malnutrition, les ressources limitées, les maladies, une génération perdue. Le pacte de Varsovie bancal a été créé en 1955 pour tenter de contrer l’OTAN.
    Le mur de Berlin a été construit en 1961. Il est finalement tombé en 1989. Le Pacte de Varsovie a donc été dissous en 1991. Logique.

    L’OTAN perdait alors sa raison d’être. La « guerre froide » venait de prendre fin. Les dividendes de la paix devraient se faire sentir rapidement : entraide internationale, reconversion de l’industrie de la guerre en industrie civile, prospérité, filet social, éducation à moindre coût, hôpitaux qui traitent tous, routes carrossables, paix sociale, paix mondiale, etc.

    Francis Fukuyama parlait même de « La Fin de l’Histoire » publié en 1992.

    Il n’en fut rien.

    L’OTAN loin de disparaître s’est métastasé comme un cancer, a englobé des pays autrefois membres du Pacte de Varsovie, pour repousser la Russie dans ses steppes.

    L’OTAN est devenu un autre bras militaire des USA. Aujourd’hui, non seulement la France et la Grande-Bretagne disposent de l’arme nucléaire, les leurs, celles qu’elles ont fabriquées, mais des pays pourtant signataires du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires abritent de telles armes nucléaires Made in USA : la Belgique (base de Kleine Brogel), l’Allemagne (Büchel et 2-3 autres bases), Pays-Bas (Volkel), Italie (Aviano, Ghedi), Turquie (Incirlik). Ici, je n’ai pas inclus sciemment celles stockées par les USA au Japon ou en Corée du Sud car ces pays, bien que signataires du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ne sont pas membres de l’OTAN.

    L’OTAN a fait la guerre à la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, la Syrie, et à plusieurs autres pays… « Il faut bien faire rouler l’économie ». « Ce sont de bons emplois, bien rémunérés »! Peut-être l’Iran est-il le prochain sur la liste comme le suggère monsieur Boisvert dans son texte? C’est effectivement ce qui était déjà dans les cartons du Pentagone sous GW Bush il y a plus de 15 ans. Mais, honnêtement, je ne sais pas. Trump souffle le froid et le chaud, mais ultimement il a relativement peu de pouvoir. Ce sont les militaires et leurs patrons qui décideront. Certains sont pro-guerres, d’autres non. C’est un jeu de pouvoir qui se poursuit en coulisses. Non, ce n’est pas couvert par le NY Times. Le président est un « facilitateur », une façade », un « miroir aux alouettes ». Pour le président, c’est difficile de dire non quand la pression est forte. C’est vrai qu’avec Hillary « Wall Street » Clinton, ou à une autre époque John « Bomb, bomb, bomb » McCain on ne se poserait pas ces questions. Y a-t-il des guerres que ces deux tristes individus n’ont pas aimées?

    Pour ce qui est de la Turquie, elle a fait son choix sous Erdogan. Pendant deux décennies, les USA ont mis une pression énorme sur l’Europe pour que la Turquie soit admise dans l’Union Européenne. L’Europe a toujours dit NON! Avec raison. Erdogan en a finalement fait son deuil. Il a fait ses choix, et ils sont hors-Europe. Il s’est tourné vers le monde musulman, se voyant « calife », et s’allie de plus en plus à la Russie et à la Chine, pour des raisons militaires et économiques, au plus grand déplaisir des USA. Bien sûr, si le nouveau maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu devenait un jour président, « calife » de la Turquie, les cartes seraient rebrassées. Nous verrons.

    Certains éléments diaboliques aux USA aimeraient bien un conflit avec Russie, certains de l’emporter rapidement : virus informatiques, brouillages, utilisation d’armes nucléaires miniatures pour ne pas tout dévaster, mais tout pour empêcher la Russie encerclée, acculée de se défendre, etc. En fait, « les menaces russes » (les mots de monsieur Boisvert), ne viennent pas de la Russie mais des USA. Par contre, en Occident, par une étrange dialectique entretenue savamment par les médias de masse, l’agresseur est considéré comme « le phare de la démocratie », et l’agressé, la victime, est présenté comme l’agresseur. Allez savoir.

    1. Benton Fraser dit :

      On blâme surtout Trump pour ses mensonges, sa bull-shit, son racisme, sa xénophobie, sa misogynie, etc… la couleur de son toupet n’est qu’accessoire!

    2. P.L. dit :

      @Maïs1988

      Votre commentaire pourrait être très intéressant, mais vous prenez des raccourcis qui me semblent dangereux.

      Par exemple, il est déraisonnable de mettre les guerres d’Irak et de Yougoslavie sur le même pied. Elles ont eu des motifs très différents et l’implication des occidentaux y était aussi incomparable. De même pour la guerre en Syrie qui n’était pas du tout une invasion bête comme celle de l’Irak.

      Et ce n’est pas parce qu’il y a des vilains d’un côté qu’il n’y a que de gentilles victimes de l’autre. Les Russes sont aussi, sinon plus, bellicistes que les USA. Demandez donc aux Géorgiens et aux Ukrainiens ce qu’ils pensent de leur pauvre petit voisin victimisé par les méchants USA… (sarcasme). Et que dire des Tatars de Crimée qui se retrouvent de nouveaux persécutés par ceux qui ont déporté, et en grande partie décimé, leur peuple il y a moins d’un siècle !

      Les instances russes aujourd’hui au pouvoir sont assoiffés de sang, de richesse et de pouvoir, tout comme les Lockheed Martin, Blackwater (maintenant Academi) et autres Boeing d’Amérique. Et une bonne partie du monde se trouve devenir, périodiquement, leur terrain de jeu, les lieux où ils s’affrontent par l’intermédiaire de leurs alliés respectifs.

      Je vous accorde qu’on oublie trop souvent de dire que les États-Unis sont responsables d’un paquet d’atrocités qu’ils ont commises toujours pour le bénéfice du porte-feuille de grands actionnaires. Mais ajouter qu’on faute également en diabolisant la Russie est ridicule. La Russie n’est pas le diable que l’on prétend, elle est bien pire ! Il n’y a rien à sauver des hautes sphères de ce pays maudit. Pauvres Russes, ils auront survécu à un Charybde communiste uniquement pour se retrouver devant un Scylla capitaliste affamé !

  19. Danielle Vallée dit :

    Il manque l’entrée de la Russie en Géorgie et en Ukraine dans votre histoire.
    Tant que Poutine sera au pouvoir avec son rêve de rétablir la grandeur de URSS, l’Otan aura son utilité.

    Il suffit de quelques despotes pour changer l’histoire du monde.

  20. Pierre S. dit :

    ———————————-

    Pour l ensemble de la planète ….

    Les USA sont pas fiable.

  21. gl000001 dit :

    « Allié stable » ou « fou à lier stable ». Car tout le monde sait que le génie est près de la folie !!

    1. Haïku dit :

      gl000001
      Excellent !👌

  22. Mariette Beaudoin dit :

    Tous ces milliards pour s’entretuer et détruire les infrastructures qui ont pris des siècles à installer, sans compter toute l’instruction qui part en fumée avec la mort d’experts. Alors que cette fortune colossale pourrait servir à nourrir des gens et à plein de projets humanitaires…

    Excusez-moi, j’ai un côté Mère Térésa très fort et tout ça m’écoeure au plus haut point.

    À quoi sert tout cet argent amassé avec la vente d’armement si la plupart des gens meurent lors d’un conflit, surtout nucléaire ?

    Le jour où tout le monde va faire quelque chose de bénéfique pour la société, ça va être mille fois mieux : un avant-goût du paradis, quoi ! Ce qui nous coûte une véritable fortune, ce sont les pots cassés. Pour aboutir à quoi ? À la ruine de pays entiers. On est aux antipodes du paradis !

    On peut faire autant d’argent en mettant sur le marché des choses bonnes et utiles pour les autres, en autant qu’on s’occupe adéquatement de l’environnement. Mais certains politiciens manquent cruellement d’imagination, c’est le moins qu’on puisse dire.

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