Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Vingt candidats démocrates, divisés en deux groupes de dix, participeront ce soir (à partir de 21 h sur NBC) et demain soir (même heure, même poste) aux premiers débats télévisés du marathon présidentiel qui prendra fin le 3 novembre 2020. L’auditoire ne sera qu’une fraction de celui qui suivra les débats présidentiels entre les candidats des deux grands partis. Mais il y a lieu de croire que l’importance des affrontements de cette semaine à Miami aura une plus grande influence sur la suite des choses.

Selon une étude réalisée par l’Université du Missouri dont fait état le USA Today dans cet article, seulement 40% de ceux qui ont regardé un débat tenu lors des primaires ont appuyé le même candidat à la fin de l’affrontement qu’ils appuyaient au début. Un tiers des téléspectateurs ont donné leur appui à un autre candidat, et un sur quatre est passé d’indécis à partisan d’un candidat.

Autrement dit, les participants d’un débat entre candidats d’un même parti ont une chance unique de changer la donne et de gagner de nouveaux appuis, ce qui est rarement le cas lorsque vient le temps des débats présidentiels entre les représentants des deux grands partis.

Voici un rappel des formations qui s’affronteront ce soir et demain soir à Miami :

Ce soir :

  • Cory Booker
  •  Elizabeth Warren
  • Beto O’Rourke
  • Amy Klobuchar
  • John Delaney
  • Tulsi Gabbard
  • Julián Castro
  • Tim Ryan
  • Bill de Blasio
  • Jay Inslee

Demain soir :

  • Bernie Sanders
  • Kamala Harris
  • Joe Biden
  • Pete Buttigieg
  • Michael Bennet
  • Marianne Williamson
  • Eric Swalwell
  • Kirsten Gillibrand
  • Andrew Yang
  • John Hickenlooper

Vous pourrez suivre et commenter le débat ce soir sur ce blogue. Je devrais pour ma parti être actif sur Twitter. À plus tard!

(Photo Getty Images)

24 réflexions sur “De l’importance du premier débat démocrate

  1. Emalion dit :

    Petite soirée ce soir ca va etre en Betty et Beto, Demain 2 vieillards contre Pete et Kamala

  2. L’important est de dégraisser rapidement le nombre de prétendants pour avoir un focus sur les 5-6 plus forts pour les primaires.

    Que les meilleurs ressortent du lot rapidement, SVP.

    Trop diluer les candidatures ne peut qu’avantager Trump, déjà en mode élections.

    J’aimerais qu’un solide candidat se démarque par la force de ses arguments et sa capacité de leadership..

    Mais qui?

  3. Pierre dit :

    Comme dans un club de sport professionnel… demain c’est un club “paqueté” versus ce soir ou ça ressemble plus à la ligue américaine, ce qui va permettre à Liz et Beto de passer au prochain tour… un p’tit $2 sur Liz…

  4. on devine qu’ils seront 6 plutôt rapidement et 4 pour la fin….

    Warren, O’Rouke, Biden. Sanders, Harris, Buttigieg ….

    ensuite les ancêtres seront mis sur la voie d’évitement……

    Restera 2 femmes et 2 hommes….

    on verra les alliances possibles….

    1. kintouai dit :

      Pas sûr pour les ancêtres. Je favorise toujours un ticket Biden-Warren. Mais un ticket O’Rourke-Harris me semblerait pas mal non plus.

      Malheureusement, je ne suis pas dans la tête des Amaricains…surtout qu’ils n’ont pas de tête !

  5. el_kabong dit :

    Et Bernie qui retombe dans les mêmes ornières qu’en 2016 : système « truqué » (les fameuses « magouille » du dnc) pour l’empêcher de gagner, va probablement encore s’accrocher jusqu’à la dernière minute… il serait un agent ripoux-liban qu’il ne ferait pas plus de dommage…

    1. ProMap dit :

      el_kabon – « système « truqué » (les fameuses « magouille » du dnc) pour l’empêcher de gagner, ».Me semble que trump a déjà utillisé ce genre d’argument pour justifier une éventuelle contestation des résultats qui ne lui seraient pas favorables. D’où votre conclusion, une hypothèse pas si flyée que ça. Entéka, Sanders a déjà l’air (et les paroles) de vouloir élire trump

  6. Lecteur_curieux dit :

    Booker doit absolument marquer des points s’il ne veut pas être évincé.

    de Blasio sa candidature sonne opportuniste ou égocentrique un peu.

    Klobuchar je la perçois comme un actif chez les démocrates. Sa présence va alimenter les débats mais elle va se retirer au bon moment sans nuire à son parti.

    Ah les perceptions… On verra si elles changent.

  7. Samati dit :

    Le type de discours d’Elizabeth devrait la favoriser lors de ce débat :

  8. Guy LB dit :

    ***********************
    Il y a un abus de langage qui revient souvent chez les journalistes américains, et qui m’agace terriblement.

    Ils sont nombreux à dire/écrire “democratic” au lieu de “democrat” pour décrire ou qualifier ce qui est associé au parti Democrat. Par exemple, ce soir, le débat est démocrate, et non pas démocratique, n’en déplaise aux rédacteurs de la grande affiche représentée dans la photo qui accompagne le billet.

    Bien sûr, ill est clair que de tenir un débat démocrate ou républicain est un exercice démocratique, mais il ne faut pas continuellement tout mélanger. Les mots ont quand même un sens qu’il faut respecter, surtout en cette ère Trump, où les mots et les idées sont malmenés quotidiennement.

    1. Lecteur_curieux dit :

      Les mots ont plusieurs sens et en anglais aussi c’est différent.

      Mais prenons le mot démocrate en français. Être un grand démocrate cela peut être un ancien chef du PQ.

      Prenez aussi democratic en anglais. Donc le NPD , NDP en anglais.

      Ou revenons au PQ ou au Bloc québécois. Hey vous êtes Québécois et nationalistes mais les autres partis au Québec ou nos députés fédéraux sont aussi des Québécois.

      1. Lecteur_curieux dit :

        https://en.m.wikipedia.org/wiki/New_Democratic_Party

        C’est comme le PLQ qui peut être plus conservateur par moments, bourgeois, opportuniste, affairiste, toujours fédéraliste, parfois nationaliste à certains moments de son histoire alors que certains ont déjà mis le libéralisme et le nationalisme en opposition.

        Il ne faut juste pas confondre les mots et savoir qu’on parle du parti. Un républicain peut être démocrate comme adjectif sans être démocrate l’adjectif ou le nom accolé au parti. Democratic c’est un adjectif aussi et les médias parlent du parti.

        Le parti conservateur du Québec s’il se dit non conservateur sur le plan social devrait se nommer le parti libertarien et en fait la droite économique dans le sens de moins d’intervention de l’État c’est du libéralisme économique et non du conservatisme. Sauf que le social et l’économie sont liés. Il y a les échecs du marché admettant des interventions dans l’école néoclassique mais libéralisme moderne va plus loin. À quel moment on devient social-libéral ou plutôt social-démocrate si on part du collectif d’abord. Et socialisme aussi veut dire quoi ? Les définitions et perceptions varient.

        La première fois que j’ai vu le mot dope dans un contexte récent il y a quelques années je le prenais pour une insulte alors que c’est un compliment.

        Même chose au Québec non pas dans ma perception. Dire c’est écoeurant compliment. Le même mot qui peut avoir le sens opposé.

        Les journalistes américains ne commettent donc pas d’erreur sauf que les noms font de l’appropriation sémantique? Les rouges versus les bleus. La gauche versus la droite. Débit ou crédit? C’est par convention.

        Les mots ne sont pas figés et les frontières sont floues. Il faut être ouvert, flexible, progressiste quoi!

        Imaginez des conservateurs qui s’approprient la notion de liberté. L’université Liberty en plus. Ou le mouvement pro-Vie. Des prédicateurs de la mort qui se disent pour la vie. Gang de momies! Ceux contre qui ont lutte autant avec Nietzsche qu’avec une série avec Michael Landon. Un des imbéciles de droite c’est Miller? Il ose se réclamer de Nietzsche. Ne donnez jamais la mais à cela. Juste la patte et une patte qui a des griffes pour paraphraser Nietzsche mais qui ne nous appartient pas plus. C’est juste que de tels abrutis c’est une honte.

        Pareil pour le gros moron de la ligue catholique. Encore une fois le même mot n’a pas le même sens pour tous.

  9. FlorentNaldeau dit :

    @Guy LB, 18h47

    Ce qui vous paraît un abus de langage est depuis belle lurette passé dans l’usage aux ÉU pour désigner les événements ou processus liés au parti Démocrate. Il aurait fallu que la correction soit apportée il y a des années, mais maintenant c’est l’usage qui fait foi. C’est loin d’être le seul cas d’homonymie qui n’est confuse qu’en apparence et il est facile de départager les emplois relatifs au parti et ceux relatifs à la démocratie dans son ensemble.

    1. kintouai dit :

      Tout comme l’abus de langage qui fait que les États-Uniens se décrivent comme Américains et désignent leur shithole country comme étant l’Amérique !

      1. Lecteur_curieux dit :

        C’est vrai mais d’accepter d’employer le mot c’est aussi reconnaître qu’ils forment un empire même si en déclin.

        God is an American c’est bien d’eux dont on parle.

        USA. Les États-Unis d’Amérique. Et auparavant il y avait l’empire britannique.

        Une mentalité de conquérants et de dominateurs.

        Shithole ? Pas vraiment. C’est un pays riche mais être aussi inégalitaire avec cette richesse c’est une honte.

        Pour le mot qui aurait été employé par Trump c’est du mépris pour la pauvreté plutôt que de les aider. Hey faire leurs besoins en plein air car ils n’ont même pas de latrines. Loin de l’eau courante et de l’électricité. C’est vivre dans l’extrême-pauvreté et ce sont des humains vivant sur la même planète que nous.

        Il faut faire plus sans demander l’impossible. Faire ce qu’on peut pour aider sinon se fermer la gueule ne surtout pas mépriser ceux qui n’ont pas la même chance. Ne pas juger sans connaître.

        L’obsession d’être riche ? Les ressources sont limitées. Alors la création de richesse est souvent une illusion c’est une appropriation et une destruction de l’environnement trop souvent.

  10. Carl Poulin dit :

    Tiken Jah Fakoly chante une toune qui s’intitule 《Mangécratie》aux USA aucun artiste n’à osé en composer une à l’étendard de la 《Démoncratie》que subissent les américains depuis l’érection du POGO-MOUTARDE.

  11. Loïc Duplantis dit :

    Le débat est certainement important, mais il faut faire attention de ne pas trop sur-estimer l’importance du débat. Le fait que beaucoup d’électeurs changent d’idée est probablement dû au fait que beaucoup de candidats se retirent de la course entre le moment du débat et le moment qu’une bonne partie de ces électeurs votent. Également le débat de ce soir est vraiment moins important que celui de demain, car la plupart des gros calibres participent au débat de demain. Le seul impact d’importance que le débat d’aujourd’hui pourrait avoir serait de stopper la montée de Warren en cas d’une mauvaise performance de cette dernière.

  12. Danielle Vallee dit :

    Je vous invite à aller sur Politico lire un article époustouflant sur le fonds de la défaite de 2016 et le chemin pour 2020.
    Ça s’appelle conseil d’un zillionnaire…
    C’est brillant.
    Voici un extrait, l’article complet vaut la peine.

    Clinton was by far the more qualified candidate, but she lacked a coherent explanation of how and why her policies would grow the economy. Instead, economically precarious voters went with the populist demagogue promising to “make American great again.”

    I believe that Clinton could not bring herself to embrace inclusive proposals like a $15 minimum wage, student-debt forgiveness, and Medicare for All, because deep down, she honestly believed the trickle-down mantra that America could not afford the costs: that raising wages kills jobs, while cutting taxes creates them. Economically—and most tragically, politically—she was dead wrong.

    Over the past 30 years, the richest 1 percent of Americans has grown $21 trillion richer, while the bottom 50 percent have grown $900 billion poorer. This has made rising inequality the central economic issue of the 2020 election. By using these debates to give voters a clear choice between the failed trickle-down theories of the past and a modern and inclusive theory of growth that makes everybody richer, Democrats are uniquely positioned to reframe the economic debate—not just for a single election cycle, but for generations to come.

    1. ProMap dit :

      Danielle Vallee – Il serait grand temps en effet que les politicien des USA changent le paradigme. Le trickle down n’est dans les faits que du trickle up : baissez mes impôts et je vous créerai des jobs. Nah, depuis 50 ans, ça n’arrive pas et c’est encore moins probable avec la mondialisation de l’économie. Si le trickle down ne foncitionne pas, en revanche le trickle up, lui marche à plein : on a coupé mes impôts donc vous, petits prolétaires, payez pour tous les services que nous avons besoin pour faire tourner nos entreprises : infrastructures..La santé et l’éducation% bof si vous y tenez payez aussi.

      Le zillionnaire a raison. Cette rhétorique du trickle down doit être cassée. Le problème : aux USA ça sonne socialissse et ce sont ceux qui bénéficieraient le plus de ce socialisssme qui gueulent le plus fort pour éradiquer toute mesure socialisante. Brainswashés par ce foutu rêve américain qui maintenant n’est plus vraiment qu’un rêve.qu’ils ne réaliseront jamais.

    2. Lecteur_curieux dit :

      Well cette citation je ne suis pas d’accord. Ou en partie.

      Si on veut plus d’égalité à un certain point il faut accepter d’être moins riches.

      Mon point de vue est celui de l’ouvrage de Baumol et associés celui consacré à la micro-économie. Les 3 auteurs sont centre-gauche à mon sens. Notre prof donnant le cours était peut-être centre ou centre-droite mais on était dans un cours d’économie.

      Deux indicateurs traditionnels le PIB et le coefficient de Gini.

      Avec la théorie de l’offre vous booster vraiment le PIB mais peut-être juste à court terme.

      Le coefficient de Gini mesure les inégalités. Trop c’est mauvais. Parfaitement égalitaire c’est utopique.

      Être vraiment social comme les pays scandinaves l’ont été et peuvent l’être encore. Le Québec a déjà voulu cela mais nous sommes dans la confrontation. Les Français eux sont d’éternels rouspèteurs cela ne va pas avec une vraie sociale-démocratie ou patrons et syndicats sont main dans la main.

      Alors on ne parlerait pas du 1% être vraiment social-démocrate. Les patrons seraient pourtant riches mais leurs excès moindres ? Ils ne se feraient pas traiter de voleurs car ils auraient une conscience sociale.

      Que les capitalistes maximalistes à vue à court terme, utilitaristes et productivistes à l’os entrent dans la grande famille socialiste est une utopie. Mais en être moins loin ?

      Je compare cela aux relations de travail où la mise en avant du partenariat était valorisée dans mes années d’études. Sauf que dans trop de cas les syndicats ont considéré avoir été floués donc on revient au rapport de force.

      Le rapport de force plutôt que le partenariat est un signe que la sociale-démocratie n’est pas réellement là. Pourtant des mesures sociales sont adoptées? Plusieurs de hautes et longues luttes. Oui il existe des dirigeants plus ouverts mais ils ne sont pas assez nombreux.

      Madame Warren est comme nos syndicalistes voulant dompter le patronat. C’est obligé, il y en a trop qui sont radins, accaparateurs, spoliateurs. Et qui sont en plus célébrés.

      Le juste équilibre.

      N’empêche que le vrai prof de gauche était plus clair à notre époque. Notre société est déjà suffisamment riche c’est le partage de la richesse. Vraie gauche donc pas totalement ennemi de l’URSS tout en déplorant le manque de démocratie. Très sympa envers Cuba qui était soutenu par l’URSS.

      Vraiment à gauche au cégep ce prof.

      La gauche de Aktouf elle était plus pragmatique bien que… Cela n’est pas appliqué par les patrons alors ses propositions seraient maintenant assez radicales lui proche de la retraite. Plus que madame Warren.

      Et pour la décroissance économique dans les pays riches. Comment faire pour mettre cela en pratique ?

      Gagner encore les élections avec la dite croissance économique qui détruit le tissu social, l’environnement et fait des millions de victimes.

      On achète ou pas ce discours ? Oui et non.

      C’est une question de degré mais on ne serait pas plus écoutés encore moins.

      1. Lecteur_curieux dit :

        https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Alan_Blinder

        C’est plus Blinder qui resterait une de mes références mais son influence est moins grande qu’avant, il est plus vieux que Trump mais bien plus sage.

        Un économiste plus jeune peut le citer mais surtout pour renforcer ses propres positions. Le vétéran dit la même chose sur un point et on peut les classer dans la même école mais ils ne disent pas exactement la même chose.

        Allez on retourne voir le débat.

    3. kintouai dit :

      @Danielle Vallée Je reviens sur l’excellent article que vous avez suggéré et pour lequel je vous remercie. Je ne sais si l’auteur a saisi l’essence de la psyché américaine, mais si c’est le cas, la phrase suivante de son texte est fort révélatrice :

      «…a supermajority of Americans would choose growing the economic pie faster ahead of dividing it more fairly. »

      Préférer la croissance à tout prix — aux dépens, par exemple, de l’écologie et de la justice sociale — montre bien à quel point ce peuple est égocentrique et cupide.

      On comprend dès lors parfaitement pourquoi un salopard comme Trump a pu être élu contre tout bon sens et contre toute logique, pourquoi toute référence à un partage plus équitable des richesses est mal vu par ces gens, qui se sont engraissés des rapines effectuées par leur État dans le reste du monde et qui voudraient bien continuer, eux qui ne représentent que 5% de la population mondiale, de consommer 25% des ressources de la planète, sans honte ni regret, tout simplement parce qu’ils croient dur comme fer que leur Dieu a voulu qu’il en soit ainsi (saligauds de WASPs).

      Ce peuple me débecquette.

  13. FlorentNaldeau dit :

    @kintouai, 20h48
    « Tout comme l’abus de langage qui fait que les États-Uniens se décrivent comme Américains et désignent leur shithole country comme étant l’Amérique ! »

    C’est abusif en effet et typique de l’arrogance de nos voisins du Sud, mais les autres pays les ont laissés faire et ont même emboîté le pas en utilisant la même terminologie, de sorte que c’est passé dans l’usage.

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