Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Ce matin, le centre-ville de Washington est complètement bloqué : des sections sont complètement fermées à la circulation. Ça fait quelques jours que le ballet des voitures de luxe a commencé, que les sirènes de cortèges officiels se multiplient et que des hélicoptères tournent au-dessus de ma tête (alors que je n’habite pas au centre-ville). Du 12 au 14 avril se tiennent les « Réunions du printemps » du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington, un des deux rendez-vous annuels où les les dirigeants du monde viennent discuter de l’état de l’économie mondiale (et discrètement renégocier leurs prêts).

Christine Lagarde, directrice générale  du FMI, a lancé l’événement par un avertissement : une économie fragile qui fait face à de nombreuses incertitudes. Elle a relevé qu’alors que, il y a un an, 75% de l’économie globale était en croissance, la croissance a désormais ralenti dans 70% des pays.

Tout au long du discours, Christine Lagarde a souligné qu’un des responsables, c’est la guerre économique lancée par les États-Unis, sans pointer du doigt. Mais pas que. Elle a notamment pointé du doigt la faiblesse du secteur corporatif, dont l’endettement risque d’exacerber une crise économique, si ce n’est pas carrément en déclencher une. Sur le qui-vive du FMI, la Chine, mais aussi plusieurs économies du G-7, dont la France et le Canada. Mme Lagarde, qui n’est pas une prêtresse de l’austérité à tout prix, a aussi repris son crédo des derniers mois : il faut lutter contre les inégalités sociales grandissantes et soutenir une réglementation efficace pour encadre le secteur financier. 

Son message n’est donc pas particulièrement en ligne avec celui de l’administration américaine.

Il y a une raison pour laquelle les sièges sociaux des institutions internationales financières sont à Washington plutôt qu’ailleurs : les statuts précisent que le siège social doit être au pays qui offre la plus grosse contribution. Il faut savoir aussi que le FMI et la Banque mondiale fonctionnent comme une compagnie publique : les décisions sont prises à la majorité selon la part du capital investie. Dans ce système, les États-Unis ont 16,5% des droits de vote et les membres réunis de l’Union européenne environ 30% (vous comprenez pourquoi les chefs respectifs du FMI et de la banque mondiale sont respectivement toujours européen ou américain…). Le Canada a 2,88% des droits de vote. Il est important de souligner que ces « quotas de contribution » sont négociés : il ne suffit pas de débarquer avec une enveloppe d’argent pour subitement avoir son contrôle augmenté. Le système est donc plus rigide qu’il ne pourrait le sembler.

Un des contentieux cette année était donc d’augmenter la contribution globale. Les pays du G20, devant la menace d’une crise économique globale, ont souligné leur accord pour que le fond de crise, qui est déjà à 254 milliards US$, soit augmenté 

L’administration Trump s’est évidemment mise en porte-à-faux des autres pays. Par l’intermédiaire du secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, les États-Unis ont signifié leur refus d’augmenter leur contribution au fond d’urgence, mais aussi au capital général de la Banque mondiale et du FMI.

En gros, les États-Unis ne veulent pas donner plus d’argent. Et, paradoxalement, ils ne veulent pas que d’autres mettent plus d’argent et perdre de l’influence dans ces institutions. Pour changer les quotas, il faut 85% du vote des actionnaires : les États-Unis ayant donc plus de 15%, ils peuvent donc bloquer tout changement.  

La semaine dernière, le conseil d’administration de la Banque mondiale a accepté la nomination de David Malpass comme président. Le nouveau président remplace un autre Américain dont la démission subite à trois ans de la fin de son mandat (s’il n’y a pas de raisons officielles données, la rumeur souligne un lien avec #metoo). M. Malpass est reconnu comme un critique des « institutions mondialistes » : ses positions multiples contre le consensus international, avec les présentes règles, pourraient justement affaiblir la position américaine plutôt que la renforcer, comme le souligne Foreign Policy.

Peu importe votre opinion sur les institutions financières internationales de Bretton Woods, la politique américaine est un paradoxe: vouloir garder le contrôle en refusant une réforme nécessaire pour, après coup, dénoncer les institutions pour leur incapacité à remplir leur mandat. Pour le moment, c’est surtout ce qui est mis en scène derrière tout le bruit des derniers jours.

(Photo APF)

63 réflexions sur “La grand-messe du FMI et le paradoxe américain

  1. ghislain1957 dit :

    « En gros, les États-Unis ne veulent pas donner plus d’argent. »

    Et lorsque que la prochaine crise financière frappera, gracieuseté des politiques commerciales déjantées du gros clown 🤡 , j’espère que les autres membres du FMI l’enverront promener.

    1. igreck dit :

      Malheureusement les Zétats-DéZunis sont, comme le disent si bien les Français : too big to fail !

      1. ghislain1957 dit :

        igreck

        Pourtant il ont un président Too BIG et c’est un gros fail! 😀

  2. treblig dit :

    Un fond d’urgence de 254 milliard ? Ça semble beaucoup. En fait c’est très peu.

    À lui seul , le déficit américain, selon les données les plus probables, sera quelque part entre 1 000 et 1 200 milliards d’ici la fin de l’année financière qui se termine en octobre. Avec une dette publique dépassant les 22 000 milliards. Juste les intérets sur cette dette américaine dépassera largement les 600 milliards en 2019.

    Alors 254 milliards c’est très peu.. Très très peu.

  3. Henriette Latour dit :

    C’est ce qu’on appelle vouloir le beurre et l’argent du beurre.

    1. gl000001 dit :

      Et la vache qui fournit le lait et le steak. Mais quand tu as du steak, tu n’as plus de lait et de beurre. Paradoxe !!

      1. Haïku dit :

        👌👏

  4. Toile dit :

    La position des Etats Dézunis est conforme à la réalité depuis 2 ans soit provoquer le chaos. Tout est mis en oeuvre à cette fin. Demeurer les gendarmes tout en bâillonnant toute opposition. C’est tu vraiment comme cela que tu préserves ta « grandeur » alors que la castratrophe nous guette de partout et quand je dit nous, c’est d’une façon planétaire qu’il faut comprendre. Ah, le nous, le moi, le je américain. La terre est vraiment plate au bout de leur lopin , au bout de leurs armes.

    1. RICK42 dit :

      Le chant « God bless America »le dit bien: l’Amérique, c’est EUX! Le reste du continent américain n’existe pas, ou si peu.

  5. Réal Tremblay dit :

    Le cercle vicieux de la position américaine est déroutante. Un aveugle qui ne voit pas le mur devant lui.

  6. Apocalypse dit :

    S’en aller à Washington pour un sommet devant une administration, celle de Donald Trump, qui se fout de vous autres: ‘Bravo les gars’. Ca va vous prendre combien de temps avant d’allumer? Donald Trump vous veut à genoux et on se demande si ce n’est pas ce que vous allez faire…

    En 2019, le concept d’orgueil a pris le bord, ‘how sad’… A un moment donné, tu mets ton pied à terre et tu dis, ça arrête là quelque soit les conséquences pour moi.

    Ne vous en faites pas, il n’y a aucune chance que cela arrive avec cettte bande de licheux…

    A un moment donné, l’administration Trump va plonger le monde dans une autre grave ou très grave crise économique et là, certains vont dire … oups … on aurait dû allumer (bien) avant…

    1. kintouai dit :

      C’est comme l’excellent article (HS mais pas trop) de Paul Journet dans La Presse sur «Trump le tricheur».

      Ces infos vitales ont sans doute déjà été publiées, totalement ou en partie, dans des médias américains. Comment se fait-il alors qu’il y ait encore 40% de demeurés aux USA (et combien d’autres ailleurs ?) qui continuent de soutenir aveuglément une telle ordure ? Ça dépasse l’entendement.

      Il faut sans doute en conclure, comme Yuval Noah Hariri, auteur de «Sapiens: une brève histoire de l’humanité», que l’homo sapiens est la pire saloperie qui pouvait arriver à notre planète. Non seulement a-t-il éliminé toutes les autres espèces du genre Homo, mais il a aussi détruit, partout où il est passé, la faune géante qui avait survécu aux extinctions précédentes. L’être humain n’est qu’un être cupide, égocentrique et destructeur, dont la Grosse Crapule qui squatte la Maison Brune est le parfait spécimen,

      Vous concluez, Apocalypse, en disant que, quand la crise va arriver, tous ces débiles profonds qui encensent le «Commander in Cheat» vont dire :« Oups ! On aurait dû allumer bien avant ! » Malheureusement, ce n’est sans doute même pas ce qu’ils diront. Ils feront comme leur idole, ils mettront la faute sur n’importe qui (ou n’importe quoi) d’autre.

      1. jcvirgil dit :

        @Kintouai
        J’ai lu l’essai de Yuval Noah Harriri *Sapiens une brève histoire de l’humanité * et je n’y ai vu aucune condamnation de* l’être humain* , mais plutôt beaucoup d’espoir qu’il saura relever les défis qui se présentent , surtout celui de la destruction de son environnement , pour continuer la longue marche de l’évolution qui le conduit à *l’homo Deus*, qui est le sujet de son deuxieme essai.

  7. Guy LB dit :

    **********************
    «la politique américaine est un paradoxe: vouloir garder le contrôle en refusant une réforme nécessaire pour, après coup, dénoncer les institutions pour leur incapacité à remplir leur mandat. »

    Position paradoxale en effet — quand on aborde la question avec logique — mais parfaitement cohérente avec la logique nombriliste et illogique qui guide le président Trump. Les Américains de Trump sont difficiles à suivre au vu d’un objectif d’avancement de l’humanité, mais limpides quand on finit par admettre que leurs objectifs n’ont rien à voir avec le bien commun, mais tout à voir avec la destruction des institutions qui ont précédé leur arrivée au pouvoir et auxquelles le président sans éducation ne comprend rien. Pour cet homme ignare et inculte, toute règle, toute institution structurée n’est qu’un obstacle à renverser.

    1. igreck dit :

      Vous avec parfaitement raison.

  8. Apocalypse dit :

    @treblig – 07:47

    Merci!

    ‘Juste les intérets sur cette dette américaine dépassera largement les 600 milliards en 2019.’

    Epeurant :-(. Et qu’est-ce que mes fous ont fait? Ils ont baissé le fardeau fiscal des riches, ça ne s’invente pas!

    1. treblig dit :

      Question de vous encore plus peur. Le remboursement des intérêts sur la dette va dépasser les 7 000 milliards au cours de la prochaine décennie ( en 2028) si la trajectoire budgétaire de Trump se maintient. Soit plus que les dépenses militaires

      Trump prévoyait une croissance économique de 4%. Il sera chanceux si elle dépasse le 2%.

  9. Lecteur_curieux dit :

    Hummm… Les Américains dans la lignée de la rhétorique de Trump, veulent plutôt l’affaiblissement de ces institutions et non leur réforme pour les rendre encore plus grosses, bureaucrates et technocrates servant des supposées élites déconnectées du peuple.

    Ils n’ont pas le contrôle sur elles mais une influence plus que sensible qu’ils ne veulent surtout pas perdre au profit d’Européens adorant les mesures socialistes, bureaucrates et technocrates.

    Évidemment que la gang ayant du cash soutenant Trump ne s’occupe vraiment pas plus des intérêts des peuples mais de leurs intérêts financiers très égoïstes d’abord et avant tout.

    C’est le peuple qui vit un paradoxe ou pire une fatalité? Il va se faire avoir d’une manière ou de l’autre. Comme cela se produit depuis des décennies ou pire depuis la nuit des temps.

  10. Pierre Laurin dit :

    Lu dans le Washington Post hier que sa Trumpltude aimerait voir sa fille Ivanka à la tête de la banque mondiale  » parce qu’elle est tres bonne avec les chiffres et très calme et d autres niaiseries . euh! … Non merci la banque n’a pas besoin d’une caissière !

    1. igreck dit :

      Ah Ah Ah !

      1. Haïku dit :

        Je seconde !

    2. RICK42 dit :

      Je suis sûr qu’Ivanka ferait balancer la caisse! 😂 Encore une idée stupide du Stupid in chief!

  11. Lecteur_curieux dit :

    Si on veut juste prendre Trump lui-même. Rappelons les organismes de réglementation des casinos qui n’ont jamais vraiment été capables de l’empêcher de faire ce qu’il voulait.

    Mais sans leur présence, l’ampleur des souffrances aurait été encore pire ? C’est très probable.

    Ce n’est pas l’éducation d’abord et la culture des Américains qu’il faut améliorer pour qu’ils cessent de tomber dans des pièges aussi grossiers. Il y a aucune raison qu’un petit investisseur non téméraire achète des Junk Bonds pour son casino comme à l’époque. Zéro raison pour quiconque réfléchit un peu de s’inscrire à Trump University dans le programme le plus dispendieux. Zéro avec une éducation économique de base et un peu d’esprit critique. Zéro raison aussi pour investir à Toronto dans les condos-hôtels quand on fait ses devoirs avant d’investir.

  12. claudinepru dit :

    Les Etats-Unis veulent rien donner mais tout avoir en même temps…….c’est du pur Trump!!!!

    1. lechatderuelle dit :

      claudinepru : Faut admettre que c’est comme ça depuis pas mal plus longtemps que le mandat de Trump…. Les USA sont très directifs depuis toujours….
      Maintenant avec Trump à la présidence, les tendances sont exacerbées et plus exposées…. mais ce pays bloque plusieurs dossiers un peu partout dans le monde et mine plusieurs institutions…..

      La culture du capitalisme sauvage y est bien implantée et ce, malgré Trump….
      Trump n’est qu’un « produit » de cette culture….

      il ne sert à rien….. ni positivement, ni négativement en ce qui concerne l’économie mondiale….

      L’économie mondiale a son propre rythme … plusieurs Chefs politiques laissent croire que ce sont eux les « tireurs de ficelle » mais c’est faux…

      Cependant la présence de Trump à la tête du pays donne plus d’assurance aux gestes qui paralysent, un peu plus, les institutions mondiales….rabrouant les multiples efforts diplomatiques pour une meilleure représentativité ou équité….
      Suffit de voir tous ceux qui lèvent la tête, ici et là, en sortant de l’ombre pour s’en convaincre….

      Une chose semble assurée…. après le passage de Trump, le Président en place aura un mandat « facilement » positif….

  13. titejasette dit :

    Bonjour M. Boivert,

    Billet très informatif. Merci

    « Une économie fragile qui fait face à de nombreuses incertitudes…Christine Lagarde a souligné qu’un des responsables, c’est la guerre économique lancée par les États-Unis »

    C’est une guerre créée par Trumphf et sera terminée dans quelques semaines. Le peuple sera en liesse et Trumphf sera accueilli comme le Messie « Personnage providentiel qui mettra fin à l’ordre présent, imparfait ou mauvais, et instaurera un ordre de justice et de bonheur ».

    Par ailleurs, l’hoome-tarif n’a plus de choix car le Canada vient de menacer de ne pas signer le 2è ALÉNA si les tarifs sont encore en vigueur. Méchante bataille qui dure depuis presque 2 ans !

    « Les États-Unis ne veulent pas donner plus d’argent… les États-Unis ayant donc plus de 15%, ils peuvent donc bloquer tout changement … les États-Unis ont signifié leur refus d’augmenter leur contribution au fond d’urgence, mais aussi au capital général de la Banque mondiale et du FMI.»

    J’aime la dernière phrase de votre billet:

    « Pour le moment, c’est surtout ce qui est mis en scène derrière tout le bruit des derniers jours. »

    Mais qu’est-ce que les gens peuvent s’attendre de la Réunion du printemps sous cette Administration ? Moi, personnellement pas grande chose et vous-autres ? NEXT….

  14. noirod dit :

    Tant que les ti namis du gros épais a Wall street vont faire comme si tout était beau et prometteur , la chute ne va être que plus brutale. Tu ne peux pas agir en intimidateur, fermer tes frontières ,revenir sur ta parole et être un roc sur lequel bâtir. Cette réunion restera donc un meeting du country club stérile.

    Le Titanic coule pendant que ses passagers prennent des selfies. Ca fait dur.

  15. A.Talon dit :

    «[Mme Lagarde] a relevé qu’alors que, il y a un an, 75% de l’économie globale était en croissance, la croissance a désormais ralenti dans 70% des pays.»

    L’effet Drumpf. Si on ne le neutralise pas au plus tôt, il nous entraînera tous dans le trou.

    1. spritzer dit :

      On a finalement vu dernièrement de quoi à l’air ce trou vers lequel il nous amène tous.
      https://img.bfmtv.com/c/1256/708/20721/b339547aca6609899f729888b5d.png

      1. A.Talon dit :

        Inconsciemment. j’ai sans doute fait le même rapprochement que vous! Remarquable image, en passant. Deviendra-t-elle l’un des symboles de cette caricature d’administration, aussi incompétente que corrompue?

    2. spritzer dit :

      Oups, j’avais pas vu que vous parliez de ce trou à 10h06

      1. igreck dit :

        Trompe : Il y a longtemps que l’on sait que ce trouduc est un « beigne » !

  16. A.Talon dit :

    Mme Lagarde nous dessine le portrait d’une économie mondiale fragilisée qui risque de s’embourber durablement dans une grave crise économique. Justement le genre de crise dont profite les extrémistes de droite pour monter au pouvoir (Bolsonaro) ou pour raffermir le leur (le Connard à l’Orange). Cette ligue de médiocres assoiffés de pouvoir est en train de nous préparer de sombres lendemains…

  17. Mariette Beaudoin dit :

    Je ne m’y connais en rien, côté chiffres. Je ne suis qu’une idéaliste. J’ai quand même soumis au FMI une idée il y a quelques années quand la Grèce était en difficulté. Il s’agissait de convaincre les consommateurs de tous les pays en meilleure santé financière d’acheter des produits de toutes sortes du pays le plus en difficulté, durant par exemple un mois, sans oublier leurs achats habituels, selon leur bon gré et leurs capacités. Le second mois, ils seraient invités à faire de même pour le 2e pays près de la banqueroute et ainsi de suite. À la fin, chaque pays aurait été avantagé, tout en gardant à l’idée d’être juste pour chacun. Mais cette idée de partage n’a pas été retenue. J’ignore si je suis dans les patates ou non, à cause de la fragilité actuelle des finances mondiales où la valeur de l’argent est devenue plus virtuelle qu’autre chose. Qu’en pensez-vous ?

    1. Samati dit :

      @ Mariette Beaudoin

      Les problèmes de la Grèce étaient plutôt d’ordre structurel que conjoncturel (votre solution).

      Pendant des années, le gouvernement a manipulé les données économiques du pays afin de pouvoir emprunter massivement à l’étranger. La population grecque, toute classe économique confondue, ne payait pas sa juste part des impôts et taxes; l’état avait mis en place des programmes sociaux généreux qui n’étaient financés que par l’emprunt (à l’étranger); les sociétés publiques étaient toutes déficitaires en raison d’une mauvaise gestion; etc.

      Lorsque les prêteurs ont réalisé l’état des finances publiques grecques, ils ont décidé de fermer le robinet et mis l’économie grecque en danger de faillite. Les institutions financières internationales et européennes ont consenti à supporter le gouvernement si celui-ci mettait en place des mesures de correction afin de mettre fin à l’évitement fiscal généralisé, aux mesures sociales trop généreuses (âge de retraite inférieure à ce qui existait ailleurs en Europe, et pensions proportiellement plus élevées qu’ailleurs …et financés par l’emprunt plutôt que par les cotisations).

      De nombreux documents ont été publiés sur cette crise dont la source principale était liée à une gestion déficiente des finances publiques, basé sur le mensonge et la tromperie.

      Le gouvernement de gauche au pouvoir semble avoir mis un peu d’ordre dans les finances publiques et produit maintenant des données financières plus crédibles.

      1. igreck dit :

        En effet, ce n’est pas en sirotant du ouzo au soleil toute la journée et en dansant le sirtakis toute la nuit que l’on construit une économie forte !

      2. jcvirgil dit :

        C’est de la grosse boulechite cette histoire.
        Ce qui a ruiné la Grèce c’est la soumission de ses dirigeants a la finance mondiale et aux banques par des emprunts inconsidérés pour acheter entre autre des milliards de quincaillerie militaire dont les Grecs n’avaient nul besoin , mais qui faisait partie du *deal* foireux concocté par les fameux genies economiques de la banque *Goldmab Sach* .
        Ceux-la memes , qui ont aidé à créer et inondée l’économie americaine et mondiale avec les fameux papiers commerciaux créant ainsi la crise économique de 2008.

    2. Lecteur_curieux dit :

      Il faudrait plutôt revenir aux fondements du capitalisme tout en acceptant la modernité.

      La base vient du travail et de l’épargne et non pas de la consommation et encore moins de s’endetter pour consommer si on revient à Benjamin Franklin.

      Ce qui est trop puritain à mon goût mais en étant plus prudent.

      Distinguer aussi l’économie du commerce. Ce qui est nommé économie est en fait le commerce. Le commerce qui est une bonne chose mais quand il repose sur des bases solides. Il vaut mieux un peu moins de commerce à court terme et une progression plus lente mais bâtissant une prospérité future qu’une croissance non soutenable dopée par des illusions.

      Vivre selon nos moyens.

      Ensuite ayez des belles valeurs humaines.

  18. A.Talon dit :

    HORS SUJET

    Remerciements à M. Hétu pour nous avoir offert un beau billet il y a 4 jours sur cette remarquable photo d’un premier trou noir. Dommage de ne pas avoir pu y contribuer personnellement. Continuez à nous faire part à l’occasion des remarquables avancées de la science et de la technologie américaine. Il est bon de savoir que le meilleur peut encore sortir de ce grand pays déboussolé malgré la médiocrité brune-orangée installée à son sommet.

  19. Mariette Beaudoin dit :

    Il faudrait aussi que chacun apprenne à maximiser son pécule en étirant ses dollars. Beaucoup de pauvres sont d’excellents professeurs en la matière, car ils font des miracles avec trois fois rien.

  20. A.Talon dit :

    «les États-Unis ont signifié leur refus d’augmenter leur contribution au fond d’urgence, mais aussi au capital général de la Banque mondiale et du FMI.»

    Ben oui, quoi. On provoque des catastrophes un peu partout dans le monde puis on s’en lave les mains en refusant d’en assumer les conséquences. Une mentalité de vandales, rien de moins. Et ça pousse ensuite l’inhumanité jusqu’à refouler à ses frontières les réfugiés économiques créés par ces mêmes décisions irresponsables…

    1. igreck dit :

      Très juste!

  21. A.Talon dit :

    «En gros, les États-Unis ne veulent pas donner plus d’argent. Et, paradoxalement, ils ne veulent pas que d’autres mettent plus d’argent et perdre de l’influence dans ces institutions.»

    Une mentalité de crime organisé, aussi. Non seulement la clique orangée est-elle moralement dépravée et dénuée de tout humanisme mais elle cherche également à corrompre de la même façon les alliés traditionnels des États-Unis. Pour se sentir moins seul dans le camps des sans-coeurs irresponsables, j’imagine…

  22. titejasette dit :

    @Mariette Beaudoin – 10h03

    Je ne crois pas que votre idée soit la bonne. Prenons l’exemple de la Grèce (durant sa crise de la dette publique)

    Il existe 2 autres pays (voisins de la Grèce) qui exportent à peu près les mêmes biens & services (tourisme, vins, olives, tomates, tabac, marbre, etc) soit l’Italie et l’Espagne.

    Les agriculteurs et industriels italiens et espagnols ne sont pas contents si « les consommateurs de leur pays – pays en meilleure santé financière – achètent des produits de la Grèce – pays le plus en difficulté »

    Charité bien ordonnée commence par soi-même. » Il faut penser à soi avant de s’occuper des autres »

    Un mois de « charité » ne fera pas beaucoup de différence. Pour une période plus longue, c’est de l’idéalisme – comme vous l’aviez si bien dit.

  23. MarcoUBCQ dit :

    Une amie à moi, Sibérienne d’origine, a dit: « Les Russes ont élu Poutine, alors ils doivent l’assumer ». On peut donc dire: Les États-Uniens ont élu Donald Trump en pensant qu’il présiderait sur leur pays, alors ils doivent assumer. J’ai bien peur qu’une fois que le mauvais sort, qui s’est emparé du pays pour que Donald et al soient au pouvoir, vienne à échéance, le réveil sera brutal et entre autre extrèmement brutal pour le portefeuille. Ironiquement, ceux qui ont mis au pouvoir ce groupe de personnes exceptionnellement incompétentes seront celles qui en souffriront le plus. La vie est une éternelle surprise…

  24. igreck dit :

    On apprenait cette semaine que les astronomes ont enfin découvert un trou noir à 50 millions d’années-lumière de la Terre. Au plan politique, des Terriens ahuris ont découvert un trou noir géant en janvier 2017 au 1600, Pennsylvania Avenue à Washington et depuis, ce dernier détruit tout autour de lui !

    1. A.Talon dit :

      Mais le trou du 1600 Pennsylvania Avenue ne serait-il pas plutôt de la catégorie des «trous bruns»? Avec toutes les immondices qui en sortent quotidiennement, sans parler de l’infecte diarrhée verbale de la Chose qui l’habite, ça me semblerait plus approprié, non?

      1. igreck dit :

        En effet, on a sans doute découvert une partie de la matière « sombre » !?

  25. jeanfrancoiscouture dit :

    @Lecteur_curieux,14/04/2019 à 08:36: « C’est le peuple qui vit un paradoxe ou pire une fatalité? Il va se faire avoir d’une manière ou de l’autre. Comme cela se produit depuis des décennies ou pire depuis la nuit des temps.»

    Quand il s’agit du sort du «peuple» (Ce «people» dont Donald Trump aime se gargariser), on dirait que nous nous inspirons tous les deux du même philosophe. Voici ce qu’il a écrit sur le sort du «peuple»:

    «Et le peuple? dira-t-on. Le penseur ou l’historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le ‘’peuple’’, on sait trop bien à quoi il est destiné: subir les événements et les fantaisies des gouvernants en se prêtant à des desseins qui l’infirment et l’accablent. (….) Point de chef d’État , ni de conquérant qui ne le méprise; mais il accepte ce mépris, et en vit. Cesserait-il d’être veule ou victime, faillirait-il à ses destinées, que la société s’évanouirait, et, avec elle, l’histoire tout court.» (Cioran)

    Quant à Donald Trump et sa conception étriquée de l’État, jetez donc un œil sur cette recension du livre de David Cay Johnston.
    Donald Trump est l’aboutissement ultime de la déconstruction de l’État entamée depuis Reagan, accélérée par Dick Cheney sous l’œil incompétent et complaisant de Gédoublevé.

    http://www.washingtonindependentreviewofbooks.com/index.php/bookreview/its-even-worse-than-you-think-what-the-trump-administration-is-doing-to-ame

    1. kintouai dit :

      @JFCouture Merci pour la référence. Comme disent les Angliches : « It is chilling ! »

      Tout ça sous l’oeil hébété et le cerveau éteint de la plèbe américaine, imbécile et méchante, qui ne demande que du pain et des jeux !

    2. Samati dit :

      @ jeanfrancoiscouture

      En ligne avec votre message ci-dessous une entrevue avec David Cay Johnston : (c’est un peu long, mais cela en vaut la peine)

  26. Apocalypse dit :

    @A.Talon – 10:13

    J’ai lu l’éditorial de M. Journet (très) tôt ce matin. Donald Trump est élitiste à 200km avec ses commentaires sur le golf et ce qu’il appelle le monde ordinaire. Comme on a souvent dit, Donald Trump se c*lisse de ses partisans, qui sont tout ce qu’il y a d’ordinaire, de Monsieur et Madame Tout le Monde, il ne s’intéresse qu’à eux parce qu’ils et elles l’ont mis à la Maison-Blanche. Donald Trump n’en a que pour l’argent, les riches et les puissants.

    Il attaque et attaque le ‘Deep State’, pour plaire à ses partisans, bien entendu, et au final, il est bien, bien, bien pire que ce ‘Deep State’. Vous ne vouliez pas d’Hillary Clinton et son ‘Deep State’, vous méritez celui que vous avez mis à la Maison-Blanche et le plus ironique, il se fout de VOUS!

  27. jeanfrancoiscouture dit :

    @Lecteur_curieux,14/04/2019 à 08:36: « C’est le peuple qui vit un paradoxe ou pire une fatalité? Il va se faire avoir d’une manière ou de l’autre. Comme cela se produit depuis des décennies ou pire depuis la nuit des temps.»

    Quand il s’agit du sort du «peuple» (Ce «people» dont Donald Trump aime se gargariser), on dirait que nous nous inspirons tous les deux du même philosophe. Voici ce qu’il a écrit sur le sort du «peuple»:

    «Et le peuple? dira-t-on. Le penseur ou l’historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le ‘’peuple’’, on sait trop bien à quoi il est destiné: subir les événements et les fantaisies des gouvernants en se prêtant à des desseins qui l’infirment et l’accablent. (….) Point de chef d’État , ni de conquérant qui ne le méprise; mais il accepte ce mépris, et en vit. Cesserait-il d’être veule ou victime, faillirait-il à ses destinées, que la société s’évanouirait, et, avec elle, l’histoire tout court.» (Cioran)

    Quant à Donald Trump et sa conception étriquée de l’État, il faut lire le livre de David Cay Johnston. «ITS EVEN WORSE THAN YOU THINK» sous titré: What the Trump Administraion is doing to America.

    Donald Trump est l’aboutissement ultime de la déconstruction de l’État entamée depuis Reagan, accélérée par Dick Cheney sous l’œil incompétent et complaisant de Gédoublevé.

    P.S. J’ai enlevé le lien car mon «post» original est encore dans les limbes de la «modération» par la grâce, je suppose, d’un quelconque algorithme du dimanche. Y’a des fois…..! 🙁

  28. ddescarreaux dit :

    Il y aurait pourtant un solution simple au paradoxe de la position américaine au sujet de la banque mondiale et du FMI, les autres pays on juste à en créer de nouvelles institutions parallèles. Il me semble avoir lu que la Chine avait déjà commencé.

  29. jcvirgil dit :

    La banque mondiale et le FMI sont les bras financiers de l’imperialisme économique mondial.

    Des espèces de shylocks de la dette des pays en développement qui leurs prêtent selon la loi des fameux programmes d’ajustement structurels ( PAS0) ,assortis de conditions d’ouvertures sans contraintes de leurs marchés, de l’exploitation de leurs ressources naturelles et de leurs services a la population aux grandes entreprises trans-nationales et à la privatisation .

    Des pays tentent en effet de se regrouper pour échapper à leurs diktats.

  30. titejasette dit :

    HS

    La photo de ce gars et la description de sa liste de critères me font penser à quelqu’un sur ce blogue qui joue avec son clavier pour nous montrer ses beaux muscles en format minus-culs. Très bonne ressemblance !

    https://www.journaldemontreal.com/un-gars-sur-tinder-avec-une-liste-de-criteres-juges-racistes-se-fait-ramasser-sur-le-web

  31. onbo dit :

    Le billet porte le nom aimable de: La grand-messe du FMI. Il pourrait tout aussi bien porter le nom de: La messe noire annuelle des ..puissants.

    Comme si ces gens réunis ne savaient pas par coeur que chaque dollar mis dans la haine et dans la guerre, est un dollar de moins pour la santé de la population. Je tiens cela de Greenspan. ci-bas.

    Comme si ces gens en entrant dans la grande salle se mettaient des menottes de night-club aux poignets en se disant les uns aux autres avec des larmes de crocro: « Que voulez-vous qu’on fasse! Si les taux d’intérêts ne montent pas, comment va-t-on pouvoir attirer des prêteurs dans nos banques? » Je dis; Ça serait ben assez pour déclencher la crise économique que James Dimon dit ne pas pouvoir prévoir, alors que ses mots suggèrent tout le contraire. Et si James Dimon prenait de longues longuuues vacances? Est-ce que l’économie ne se porterait pas mieux, et JP aussi! Je mettrait un 2 là dessus.

    Comment ces gens présents à la messe peuvent éluder la question que pose Krugman, à savoir: comment expliquer le mystère qui ferait que: « Plus les salaires sont bas, plus le chômage baisse aux USA? » Dans le mille comme souvent, pour pas dire toujours, ce Krugman allumé.

    Dimon et Greenspan n’ont jusqu’à maintenant pas donné de réponse. Et vous pouvez parier qu’ils ne la donneront pas. Parce je pense qu’ils portent des menottes de dancing à leurs poignets mutuels lorsqu’ils vont à la messe.

    citation de Paul Krugman:
    « Krugman says the average American cares less about GDP and more about their paychecks. Anemic wage growth, despite the low unemployment rate, is “something of a mystery.” He also highlights the weakening of unions as a result of “policy choices” in the United States, which he says, can change. » (Paul Krugman)

    notes: je comprends de cela que: Si on augmente substantiellement le salaire minimum, bien des gens renonceront à leur second ou troisième emploi de survie… n’est-ce pas! Ce qui libèrera des emplois pour des travailleurs sans emploi, donnera du chômage un chiffre réel et permettra à plus de travailleurs, davantage réguliers ‘qu’occasionnels et invisibles’ , de cotiser à un plan national de santé globale, et à un programme de scolarisation gratuite pour tous.

    Autrement dit, s’il y a apparence de plein emploi aux USA, ce serait que le salaire minimum est maintenu bas pour que les gens s’arrachent entre eux le deuxième ou le 3e emploi pour pouvoir fermer leur budget à la petite semaine. D’où la question de Katie Porter, bon génie démocrate du chiffre de la Chambre, adressée à James Dimon:

    « Vous gérez 13 milliards en salaires et dépenses, monsieur Dimon, … et vous ne savez pas comment régler le cas de votre employée à qui il manque 500 $ par mois pour survivre?, (vêtements, garderie, linge d’enfant et autres frais en plus)??? La réponse de Dimon: « elle avait « probablement » un salaire de « débutante » pour lequel on embauche « habituellement » des « filles du secondaire ».

    Voilà pourquoi Krugman met des guillemets devant » something of a mystery ». C’est qu’il n’y a pas de mystère! Et que la réponse est facile, mais politique. Voilà pourquoi on ajoute: .. »policy choices” in the United States, which he says, can change… »
    ______
    citation de James Dimon:
    If you look at the American economy, the consumer is in good shape, balance sheets are in good shape, people are going back to the workforce, companies have plenty of capital,” Dimon told analysts during a conference call.

    “It could go on for years,” he added. “There’s no law that says it has to stop. We do make lists, and look at all the other things: geopolitical issues, lower liquidity. There may be a confluence of events that somehow causes a recession, but it may not be in 2019, 2020, 2021 (James Dimon, JP Morgan.)

    notes:
    – « le consommateur est en bonne posture » vs cette employée chez JPMorgan qui est en détresse financière.

    – « les balance sheets sont en bonne forme » vs Subventions? tarifs? et 1000 subtilités.

    – « les gens se massent pour retourner sur le marché du travail » vs On a compris, c’est ben vrai que les coupures de Paul Ryan dans Medicare, Medicaid et dans les autres charges sociales leur donnent pas ben ben le choix. Car si le salaire est bas et l’emploi irrégulier, vaut mieux avoir deux jobs qu’en avoir une seule et la perdre… Et tous les républicains d’applaudir la performance pourtant inqualifiable de Paul Ryan.

    – « les entreprises ont plein de capital disponible.. » vs C’est vrai, les Trump/Ryan tax cuts ça nuit pas!

    Mais alors, je dis: pourquoi ils se plaignent et demandent que les taux d’intérêts haussent, alors que c’est bien la dernière chose à faire si quelqu’un souhaite que les entreprises utilisent ce capital pour investir, plutôt que bêtement prêter au gouvernement leurs milliards et s’asseoir paresseusement sur leur derrière et en jouir égoïstement, au lieu de se retrousser les manches et de soumissionner pour les milliers de projets en infrastructures utiles; oui, plutôt que de voir leurs milliards utilisés par un gouvernement militariste pour commander à milliers de milliards de $ des engins de destruction et de guerres. Oui je sais, ma phrase est lourde, désolé, c’est que le sujet est lourd aussi. Quand tu te vantes d’avoir beaucoup de capital de risque mais que tu espères que ta banque hausse ses taux sur placements pour lui confier tes liquidités, soit tu as beaucoup trop de capital, soit tu as peur, donc t’es pas un entrepreneur, juste un follower.
    _____
    Citation de Allan Greenspan…
    The long-time central bank chief repeated his warnings about the weight that Social Security, Medicare and other programs are having on what have been otherwise solid gains over the past few years.

    “I think the real problem is over the long run, we’ve got this significant continued drain coming from entitlements, which are basically draining capital investment dollar for dollar,” he told CNBC’s Sara Eisen during a “Squawk on the Street ” interview.

    “Without any major change in entitlements, entitlements are going to rise. Why? Because the population is aging. There’s no way to reverse that, and the politics of it are awful, as you well know,” (Alan Greenspan)

    Ce que je comprends de Greenspan, …c’est que Paul Ryan a fait une bonne job de bras dans les « entitlements ». …Mais, ça sera pas suffisant à terme, parce que le vieillissement de la population est irréversible, alors … comme ces mosus de dépenses pour les vieux draine du capital qui autrement serait nécessaire pour l’investissement, vous comprenez, faudra couper où ça fait mal.

    Ce que je comprends aussi, c’est que Greenspan ne veut surtout pas se mouiller à propos de ce que vont faire dans la réalité les riches et les plus riches, (eux qui ont déjà des « entitlements privés » par la force de leur pouvoir d’achat). Mais nous savons une bonne partie de la réponse: Car, si les riches veulent une hausse des taux d’intérêt de base et sur les obligations, c’est surtout pas par par leur désir de s’investir dans des Actions pour le bien des citoyens US au pays, mais pour devenir plus riches sans risques, tout en demandant la baisse des « entitlements » pour la population, mais la hausse de leurs revenus… . Que reste-t-il comme débouchés sinon l’industrie de guerre?

    Le raisonnement de Greenspan tombe donc en porte-a-faux avec l’idéologie actuelle des riches et des plus riches parmi les riches. Et il le sait. Ces derniers veulent prêter au Trésor parce que c’est garanti, même et surtout en période ce crise, et aller durant la crise passer du temps de qualité sur leurs bateaux et leurs Iles désertes. J’exagère à peine.

    Face à tout cela je dis comme Marianne Williamson: « Stand Up and Speak Out »! Vont bien finir par se réveiller. Et je vous offre d’écouter cette perle, au niveau de volume qui vous chante! 😉

    1. kintouai dit :

      On ne peut être plus clair. La question : ça va prendre quoi pour déboucher les 100 millions de connards Zaméricains ? Je ne vois qu’une solution : faire comme les embaumeurs égyptiens et procéder à un injection de Drano dans le cerveau !

  32. jeanfrancoiscouture dit :

    @Samati,14/04/2019 à 12:46:

    Merci pour le lien pour l’entrevue de David Cay Johnston. Très intéressant, en effet. La source probablement la plus complète et la plus compétente sur l’individu.. Comme il le dit lui-même, en mai prochain cela fera trente ans qu’il suit la «carrière» de Donald Trump.

  33. Samati dit :

    @ jeanfrancoiscouture

    Pour ceux qui ne le connaisse pas, Seth Abramson, offre un point de vue fouillé et original sur la politique américaine. On peut le suivre sur le site : https://medium.com/@Seth_Abramson

    Il était l’invité de Bill Maher vendredi dernier pour parler de son dernier livre : Proof of collusion.

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      @Samati: Merci pour cet autre lien.On n’en finit plus de constater le côté délétère de Donald Trump mais rien ne semble être capable d’égratigner sérieusement l’épiasse couche de Teflon qui recouvre le personnage. Et la campagne de 2020 qui est déjà en marche! Et les Démocrates qui montent au front en ordre dispersé. Ils risquent de se faire faire le coup de Wolf au Marquis de Montcalm sur les Plaines à Québec en 1759. .

  34. papitibi dit :

    Juste les intérets sur cette dette américaine dépassera largement les 600 milliards en 2019.’
    […]. Et qu’est-ce que mes fous ont fait? Ils ont baissé le fardeau fiscal des riches, ça ne s’invente pas!
    f – Apocalypse, 8h35

    Question : Sa Sérénissime Turpitude serait-il un Libertarien?

    Na! Na! Na! il appartient simplement à cette fange dretteuse qui répugne à laisser un héritage fiscal trop lourd aux futurs petits-enfants de Jr, Eric, Ivanka$h et du p’tit Barron de la pègre des années 2050.

    Alors pour y parvenir, comme l’argent ne rentre plus, va falloir arrêter d’en dépenser. Sauf évidemment pour l’essentiel, comme le big, big wall, le futur Musée National du Hamberder et l’armée intergalactique. Le reste, il s’en torche le pompon.

    Un génie stable, mais têêêllement incompris des sales gauchisses!
    SALUTATIONS CORDIALES À GABRIEL-LES-MAJUSCULES.

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