Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

Pour Glenn Greenwald, il n’y a pas de doute possible. L’arrestation et l’inculpation de Julian Assange constitue une grave menace à la liberté de la presse. En fait, il n’y aurait pas de doute possible si le fondateur de WikiLeaks avait été inculpé pour avoir fait ce que les journalistes et les médias les plus réputés font souvent, à savoir publier des informations classifiées qui leur ont été fournies par des lanceurs d’alerte ou des activistes. Or, il n’en est rien.

Assange est accusé d’avoir participé à un complot en vue d’aider l’ex-analyste militaire Chelsea Manning à pirater illégalement un ordinateur du gouvernement américain. Il aurait tenté de trouver un mot de passe qui aurait permis à Manning de s’introduire dans cet ordinateur en cachant son identité. «Pas de chance jusqu’ici», lui aurait-il écrit pendant ses tentatives. Ce comportement allégué ne fait pas partie des méthodes traditionnelles du journalisme d’enquête.

Ce qui ne veut pas dire que l’acte d’accusation dévoilé hier par la justice américaine ne comporte pas des éléments inquiétants pour les journalistes, comme l’explique le New York Times dans cette analyse. La poursuite mentionne notamment les efforts d’Assange pour camoufler ses communications avec Manning en utilisant un service de clavardage spécial et en effaçant certains historiques de ce clavardage. Elle note également qu’Assange a aidé Manning à lui envoyer des documents en créant un dossier spécial dans lequel les déposer.

Il s’agit de méthodes journalistes qui n’ont jamais été contestées en cour. Elles ne le seront peut-être jamais, mais le seul fait qu’elles soient mentionnées dans l’acte d’accusation du gouvernement américain inquiète plusieurs journalistes et défenseurs de la liberté de la presse.

Mais que pense Hillary Clinton de tout ça? Après tout, de façon directe ou indirecte, l’ancienne candidate présidentielle a été ciblée deux fois plutôt qu’une par WikiLeaks. Elle était secrétaire d’État lorsque le site de Julian Assange a publié quelque 250 000 milliers de cables diplomatiques levant le voile sur plusieurs aspects controversés de la politique étrangère des États-Unis et de leurs alliés. Après coup, elle a notamment et vigoureusement dénoncé une publication sans discernement et précaution qui mettait en danger des informateurs travaillant pour les ambassades américaines dans des pays dictatoriaux ou des zones de guerre. Et point n’est besoin de revenir sur ce qui s’est passé lors de la campagne présidentielle de 2016.

Voici donc comment elle a réagi hier soir à New York à l’arrestation et à l’inculpation d’Assange :

«Je pense qu’il est clair à la lecture de l’acte d’accusation qu’il ne s’agit pas de punir le journalisme. On parle d’une aide pour pirater un ordinateur militaire afin de voler des informations appartenant au gouvernement américain. […] Au bout du compte, il doit répondre de ses actes, au moins de ceux dont il a été accusé. Je pense qu’il est pour le moins ironique qu’il soit peut-être le seul étranger que cette administration veuille accueillir aux États-Unis.»

(Photo EPA-EFE)

36 réflexions sur “Julian Assange, la liberté de la presse et… Hilary Clinton

  1. ghislain1957 dit :

    WikiLeaks, un organe de presse? 🤔

    1. Jean Fredette dit :

      Il mérite une bonne fessée pour avoir aidé à l’élection de Trump…

      1. karma278 dit :

        « Il mérite une bonne fessée(…) »

        DANGER!!!!
        Ça risque de mener à sa ré-érection!

      2. Otto10 dit :

        Je ne suis pas entièrement d’accord avec vous. Les courriels de H. Clinton révèlent que l’argent (pour enrichissement personnel) peut être une motivation tout aussi destructrice pour la démocratie américaine, qu’on soit Démocrate ou Républicain. Mais on entend très peu parler de ça. Le financement des partis politiques pousse tranquillement les É.U. vers le gouffre.

      3. Richard dit :

        Hilary Clinton beaucoup dr squelettes dans le placard…..

  2. spritzer dit :

    On fait quoi de ce que Greenwald écrivait l’automne passé, ça ne compte pas?

    Then there’s the claim that WikiLeaks does more than publish documents: it helps its sources steal them. This was the claim made last night by former CIA agent John Sipher when trying to justify the Trump DOJ’s actions in response to concerns from a journalist about the threats to press freedom this would pose:

    What Sipher said there is a complete fabrication. When the Obama DOJ explored the possibility of prosecuting Assange, that was the theory it tested: that perhaps it could prove that WikiLeaks did not merely passively receive the documents from Chelsea Manning but collaborated with her on how to steal them.

    But the Obama DOJ concluded that this theory would not justify prosecution because – contrary to the lie told by Sipher – there was absolutely no evidence that Assange worked with Manning to steal the documents. As the Post put it: “officials said that although Assange published classified documents, he did not leak them, something they said significantly affects their legal analysis.”

    1. kelvinator dit :

      Le simple fait que Greenwald répète que Sipher dit un mensonge sans absolument rien savoir sur sa véracité, démontre qu’il se prononce sans savoir de quoi il parle, tout le contraire d’un journaliste.

      Donc non, pas mal tout ce qu’il écrit depuis qu’il est personnellement impliqué dans l’affaire ne compte pas, parce que ce n’est plus un journaliste. C’est un chroniqueur au même titre que Martineau ou Bock-Coté, rien de plus. Quelqu’un qui donne son opinion, pas quelqu’un qui rapporte des faits (ou plutôt qui utilise les faits pour les faire agencé avec son opinion). C’est flagrant lorsque l’on regarde son site.

      1. spritzer dit :

        Pourquoi Holder et Obama ont laissé tomber les poursuites contre Assange dans ce cas? Êtes-vous de l’avis qu’Obama est un pleutre qui n’a pas su faire ce qu’il fallait?

      2. kelvinator dit :

        D’un coté Greenwald affirmait l’automne passé qu’il n’existe aucune preuve qui justifie une poursuite contre Assange.

        Aujourd’hui, le DOJ poursuit Assange pour cet exacte raison.
        Croyez-vous vraiment que le DOJ fait de tel poursuite sans preuve, ou vous préférez croire quelqu’un comme Greenwald qui est éminemment partisan et ne se gène pas pour répéter des mensonges?

        Je suis loin de me fier aveuglément au compte rendu de Greenwald sur les conclusions de Holder. Avez-vous le rapport original, je ne le trouve pas?

      3. kelvinator dit :

        https://www.justice.gov/usao-edva/pr/wikileaks-founder-charged-computer-hacking-conspiracy
        Ça semble pas mal « leggit » comme accusation.

      4. spritzer dit :

        « Je suis loin de me fier aveuglément au compte rendu de Greenwald sur les conclusions de Holder. Avez-vous le rapport original, je ne le trouve pas? »

        Non, mais dans l’extrait que j’ai mis on lit: « As the Post put it: “officials said that although Assange published classified documents, he did not leak them, something they said significantly affects their legal analysis.”

        Des officiels du DoJ du temps d’Holder se sont exprimés ainsi, rapporté par le Post. On peut penser que l’administration incompétente de Trump a fait une percée et trouvé des preuves d’un délit que Holder n’avait pas vues, mais je préfère pour l’instant me fier aux conclusions
        des officiels cités plus haut: que Assange n’a pas participé au piratage des documents.

        Eric Holder, pas plus tard qu’il y a deux semaines, affirmait que le statut de journaliste de Assange le protégeait, sauf s’il avait collaboré avec une nation étrangère. C’est le point sur lequel Holder voudrait juger Assange parce que le DoJ à son époque avait conclu que Assange n’avait pas participé au piratage des documents!
        https://www.msnbc.com/the-beat-with-ari/watch/eric-holder-feds-may-indict-assange-if-he-is-not-a-journalist-1469056579847

        Et à la fin de cette entrevue il parle au conditionnel d’une conspiration avec la Russie parce qu’ils n’ont pas de preuve là non plus.

        Pourquoi il n’est pas question du mot de passe que Assange aurait tenté de trouver et qui est la base des accusations présentes est sujet aux interprétations.

      5. kelvinator dit :

        Greenwald fait des spéculations sans fondement, après avoir attaqué les Main Stream Media de faire des spéculations sur la collusion russe… Deux poids, deux mesures. Pas très honnête dans ses attaques, ou disons qu’il exige des autres vrais journaliste ce que lui-même est complètement incapable de fournir : une analyse neutre et objective.

      6. spritzer dit :

        Ce n’est pas sujet aux interprétations, c’est que cette histoire de mot de passe n’avait aucune valeur pour Holder.

      7. kelvinator dit :

        C’est une interprétation gratuite basé sur absolument aucune preuves… Que des spéculations sans fondements. Vous n’en savez rien à quoi pensait Holder, pas plus que Greenwald. Or, vous préférez croire que le DOJ de TRump accuse sans preuve, c’est votre interprétation qui laisse de coté ce qu’il y a de plus vraisemblable pour mettre de l’avant une spéculation qui innocente Assange. Ce n’est surtout pas le travail d’un journaliste, ne trouvez-vous pas? C’est plutôt le travail d’un activiste qui cherche un spin à donner à la nouvelle pour flatter sa base, à peu près ce que fait FOX.

  3. treblig dit :

    Au temps de la guerre froide, est-ce que un journalisme américain pouvait divulguer le nom d’un informateur russe bien placé dans la hiérarchie soviétique ? Ce qui équivalait à une sentence de mort.

    Et pas de fausses sensibleries, tous les pays importants ont des services de renseignements et surtout de contre-espionnage.

    1. ddescarreaux dit :

      En fait, la CIA a déjà livré un de ses plus précieux informateurs, ce qui a équivalu à une sentence de mort.

      Écoutez le podcast de MALCOLM GLADWELL: http://revisionisthistory.com/episodes/12-the-road-to-damascus

  4. Gilles Morissette dit :

    Pour une rare fois,je suis d’accord avec Clinton.

    Les journalistes ont besoin de sources pour obtenir des informations sur des dossiers précis. On ma qu’à penser au scandale des commandites qui a amené la Commission Gomery et à la corruption dans l’industrie de la construction qui a finalement débouché sur la Commission Charbonneau.

    Les journalistes sont conscient que l’utilisation de sources ne se fait pas n’importe comment et qu’il se doivent de corroborer avec d’autres sources toute information qu’il reçoive d’un source. Les règles journalistiques sont sans équivoque là-dessus.

    Pirater un ordinateur et aider un tiers à voler des documents ne font pas partie des méthodes des journalistes d’enquête, bien au contraire.

    Je partage les inquiétudes des médias en matière de liberté de la presse dans ce dossier mais je pense qu’il faut faire la part des choses. Assange est un fripouille qui aurait dévoilé des informations susceptibles de mettre ne cause la sécurité nationale voire celle de personnes opérant dans des zones à risque.

    Ça n’a plus rien à voir avec la liberté de la presse.

  5. jaylowblow dit :

    « He attended many schools, including Goolmangar Primary School in New South Wales (1979–1983)[30] and Townsville State High School,[38] as well as being schooled at home.[28] He studied programming, mathematics, and physics at Central Queensland University (1994)[39] and the University of Melbourne (2003–2006),[27][40] but did not complete a degree. » wikipedia

    Est-ce qu’il suffit à un pirate informatique de se creer un site web et de s’auto-proclamer journaliste pour gagner la sympathie de ses « pairs » et se retrouver protégé par la liberté de presse?

  6. Gilles Morissette dit :

    HS

    Tiens donc. Le TDC-En-chef et la ramassis de larbins et d’insignifiants qui l’entourent ne sont pas intéressé à ce que le rapport Muëller soit rendu public dans sa version intégralité.

    De quoi ces enfoirés ont-ils peur? Se pourrait-il que le rapport contienne des choses embarrassantes pour eux?

    Lorsque le rapport du FBI sur les courriels de Clinton a été rendu public, on a eu droit à la version intégrale, ce qui a permis de comprendre comment celui-ci en était arrivé à tirer les conclusions qu’il a formulé.

    Pour le rapport Muëller, il faudrait se contenter d’une lettre de 4 pages ou d’un résumé du rapport qui sera caviardé et expurgé de toute informations susceptibles d’être compromettantes pour le TDC-En-Chef. Son sous-fifre (Barr) l’a presque avoué lors de son récent témoignage devant une commission du Congrès.

    Ces crapules prennent vraiment les Américains pour des connards. Ils croient que ceux-ci vont être assez stupides pour avaler leurs pathétiques explications tordus de « losers »

  7. xnicden dit :

    Greenwald…Le journaliste @ashtonpittman a bien résumé les contradictions du personnage. Monsieur s’indigne de l’arrestation d’Assange mais c’est le même qui affirmait qu’il fallait croire le résumé de Barr du rapport de Mueller.

    Glenn Greenwood on March 26:
    Wow I can’t believe MSNBC doesn’t trust Trump’s DOJ

    Glenn Greenwald on April 11:
    Wow I cant’t believe Democrats trust Trump’s DOJ https://t.co/imF9pA1UZv

    Je me demande s’il fera une autre visite à l’émission de Tucker Calson sur Fox News?

    1. kelvinator dit :

      Ŀe plus pernicieux et malhonnète chez Greenwald, est qu’il attaque souvent CNN ou MSNBC tout en aparaissant sur FOX news ; bref il reprend en grande partie la conspiration des Main Stream Media de la droite.

      J’ai l’impression que FOX est devenu un peu comme RT, c’est le lieu de ralliement de la mouvance anti-américaine (ou plutôt anti-gouvernementale) qui est bien heureuse de partager les nouvelles négatives sur leur ennemis, mais ces auditeurs sont complètement « clueless » à propos du but politique du réseau… Non mais, Greenwald qui va à Carlson… Quel personne respectable apparait dans son émission? Personne…

      1. xnicden dit :

        Réclamer le renvoi de Rachel Maddow en l’accusant d’oeuvrer à faire déclencher une troisième guerre mondiale, il faut le faire.

      2. kelvinator dit :

        J’ignorais cette turpitude Greenwaldesque…
        Disons que a accentue encore davantage ma vision conspirationniste de lui…

        https://observer.com/2018/08/glenn-greenwald-says-msnbc-banned-him-after-he-criticized-rachel-maddow/
        “harsh criticism of the obsession of MSNBC generally, and Maddow specifically, with the Russia story, as well as their numerous errors and reckless speculation.”
        Greenwald qui critique MSNBC de faire des spéculations alors que lui-même est convaincu depuis plus d’un an que l’enquete sur la Russie est completement fausse… Faut le faire pour se contredire de la sorte. C’est du niveau FOX News!

  8. Danielle Vallée dit :

    Liberté de la presse versus neutralité de la presse
    Si on accepte que Sean Hannity est un journaliste (ce que lui-même nie) alors Assange est un journaliste.
    Si on accepte les dires de Sean Hannity lui-même à l’effet qu’il n’est pas un journaliste mais un ‘talk-show host’,
    alors la question c’est: est-ce que ce qu’Assange fait pour son intérêt personnel et ses petites haines personnelles peut s’appeler du journalisme?
    Ou est-ce que c’est du terrorisme?
    Personnellement je crois plutôt la deuxième option.

    1. monsieur8 dit :

      Assange n’est pas journaliste, voyons donc. Il ne l’a jamais prétendu.

      C’est un lanceur d’alerte.

      Du terrorisme ? Expliquez SVP.

  9. V-12 dit :

    Quand même bizarre que les seuls défenseurs d’ASSange soient Greenwald, ex- employé de RT, Tulsi Gabbard, démocrate endossée par David Duke qui défend aussi ASSange, Jill Stein, la plante verte qui mange avec Poutine, les berniebots et l’alt-right comme Posobiec, Fairbanks, etc. … Oh, sans oublier le gouvernement russe qui condamne cette attaque contre le journalisme.

    Vous savez, ce gouvernement qui a incarcéré 4 membres d’Anonymous United pour avoir fait la même chose que l’on reproche à ASSange et qui héberge Snowden comme réfugié politique. Ce gouvernement qui voit ses anciens membres mourir dans des conditions dites « spéciales ».

    Et, pour une finale de premier plan: Hostkey, qui héberge les données de Wikileaks par le biais de MIR Telematiki, dont les serveurs sont situés à ………. Moscou! Hostkey est reconnue comme un bras du gouvernement russe.

    Journalisme? LOL, pas vraiment.

    1. monsieur8 dit :

      @v-12 : «Hostkey, qui héberge les données de Wikileaks par le biais de MIR Telematiki, dont les serveurs sont situés à ………. Moscou! »

      Le serveur principal de Wikileaks est en Suède. Pour des raisons de sécurités, les copies des données de Wikileaks sont hébergées sur des dizaines de serveurs à travers le monde. Cette architecture redondante empêche de bloquer ou faire disparaître les données. Le journal Libération (à Paris !) est un de ces volontaires qui accepte d’héberger les données de Wikileaks sur son serveur. Selon vous, il y aurait aussi un miroir à Moscou. C’est bien possible. La grosse affaire toi !

    2. kelvinator dit :

      Reconnaitre n’importe quel whistleblower comme journaliste est complètement ridicule, mais c’est la défense à laquelle s’abaisse Greenwald pour défendre
      Assange. Et aussi cette douteuse comparaison avec le rapport d’Holder sous Obama.
      « Puisque Holder n’a pas porté d’accusations, ça veut dire qu’on nous ment, que c’est un coup monté, qu’Assange est innocent parce que les preuves n’existe pas… etc. »
      Cette manie de se prononcer sur une situation complexe dont on ignore tout, mais auquel on s’accroche car c’est la seule défense potable…

      En voulez-vous un bonne sur Greenwald.
      Parce que AOC et Ilham se font attaquer vicieusement par les républicains, la réponse des démocrates est selon lui absente… Donc si elles se font insulter, c’est la faute des démocrates parce qu’ils n’en font pas assez… Il faut être rendu assez loin dans sa partisanerie pour s’abaisser à ce point…

  10. titejasette dit :

    Que va-t-il se passer maintenant ? « Arrestation de Julian Assange : les États-Unis demandent à le juger » – Le Point

    « Washington demande en effet à pouvoir juger le fondateur de WikiLeaks, qui s’était confié au Point en 2013, le considérant comme une menace pour sa sécurité nationale et l’ayant inculpé pour association de malfaiteurs en vue de commettre un « piratage informatique », comme l’a révélé le ministère américain de la Justice. »

    Il y a donc des hommes et des femmes du Ministère de la Justice, du FBI et de la CIA qui travaillent dans l’ombre depuis quelques temps dans ce dossier.

    « Avoir su, je les aurais mis TOUS à la porte » – Le Chief

    Moi qui croyais que Le Chief a réussi à mettre ses pions un peu partout dans l’appareil gouvernemental, toujours prêts à obéir à ses commandements. Fiou !

    « L’arrestation et l’inculpation de Julian Assange constitue une grave menace à la liberté de la presse » Ouais ! « La Presse est biaisée, est l’ennemi du peuple, est opprimée… » J’en ai rien à cirer de ces lamentations.

    En fin de compte, je serais curieuse de voir comment va finir cette affaire.

  11. Apocalypse dit :

    @Gilles Morissette – 10:25

    ‘Les journalistes ont besoin de sources pour obtenir des informations sur des dossiers précis.’

    Tout à fait d’accord avec vous! On veut des journalistes qui fouinent partout pour garder les politiciens et même l’armée, les services de renseignements ‘in check’ juste au cas où…

    Si M. Assange n’a fait que publier l’information, alors qu’on en fasse pas une grosse histoire, mais s’il a fait des efforts documentés pour aider à obtenir l’information, alors là, c’est autre chose…

  12. Superlulu dit :

    Et Pence qui vient de déclarer que l’Idiot en chef n’a jamais affirmé aimer Wikileaks.
    Il n’a pas l’internet?

  13. Léo Miquis dit :

    Mike Pence :
    Les réactions enthousiastes de Donald Trump aux informations de WikiLeaks concernant Hillary Clinton « n’était en aucun cas l’expression d’un soutien à une organisation dont nous comprenons aujourd’hui qu’elle a contribué à disséminer des informations classées secret-défense par les États-Unis.»

    Soit Pence est un abruti qui croyait que Assange vivait depuis 7 ans dans une ambassade par amour pour l’Équateur, soit c’est un ignoble menteur.

  14. FlorentNaldeau dit :

    Dans un commentaire au premier billet sur l’arrestation de JA hier, je disais que des âmes sensibles allaient certainement être émues par son sort et se porter à sa défense. Greenwald et les autres personnes mentionnées au fil des interventions concrétisent déjà cette prédiction. En fait, ce n’est peut-être pas leur âme qui pèche par excès de sensibilité mais plutôt leur cervelle qui a subi un fatal accès de ramollissement. Qualifier JA de « journaliste », il faut quand même le faire.

    À moins que tous ces gens soient convertis au culte de JA, soigneusement entretenu par celui-ci pour satisfaire à son évident narcissisme (un peu à la L Ron Hubbard). L’essentiel pour JA était de mousser son image en jouant au Grand Arbitre de ce que le public avait le droit ou non de savoir, de manière très sélective et subjective, au gré de ses penchants et préférences politiques. Il serait faux de répondre que tout le monde fait comme lui; peu de gens sont placés dans un contexte où leurs fonctions leur donnent un tel pouvoir, avec des conséquences potentielles d’une telle envergure.

    De plus, la plupart des gens qui ont accès à des informations sensibles pour des raisons professionnelles sont tenus à un devoir de réserve. C’est vrai par exemple pour les fonctionnaires, les policiers, ceux qui traitent des dossiers de relations de travail ou les juristes, sans compter les vrais journalistes. Il n’ont pas le loisir de publier pêle-mêle et sans discernement ce que bon leur semble, comme JA s’en était arrogé le droit.

    Malgré des chefs d’accusation qui forcent quelque peu la note à ce stade initial, comme c’est souvent le cas pour se ménager une marge de négociation, je ne crois donc pas que son arrestation prenne pour cible la liberté d’expression ou soit motivée par un désir de répression de la presse et des médias; elle vise les agissements irresponsables d’un individu, imbu de son pouvoir et de celui de son entreprise.

  15. J.C.Virgil dit :

    Pour l’État américain et ses sbires, il semble qu’Assange a commis le crime suprême ,qui mérite même pour certains la peine de mort. Dans les faits quel est ce crime ? Enquêter et remettre en question les façons de procéder de l’Empire en dévoilant leurs propres violations des droits de l’homme et en prouvant que leurs soi-disantes valeurs n’en étaient pas. (Mais ça Guantanamo et l’entrée en guerre en Irak sous un faux prétexte nous l’avait déjà prouvé !)

    Il doit donc subir une peine maximale pour que d’autres ne soient pas tentés de l’imiter.

    1. kelvinator dit :

      Essayez plutôt « donner les secrets du fonctionnement de la sécurité nationale aux ennemis du pays », et vous serez bien plus près de la réalité.

      Vous oubliez nonchalamment qu’Assange a livré une quantité impressionante de documents top secrets aux ennemis des USA, leur donnant de nouvelle manière d’attaquer électroniquement les infrastructures de la défense américaine. Tout ça parce qu’Assange publiait les documents en batch sans rien vérifier. À peu près ce qu’ on accuse Facebook de faire…

  16. Jay112 dit :

    Hillary Clinton a suggéré, comme secrétaire d’État, l’utilisation d’un drone pour assassiner Assange sur le territoire britannique. Elle porte le même sentiment envers tous ceux qui auraient conspiré pour « voler un mot de passe », vous pensez…? Ou tout cela ne serait-ce qu’une excuse parce que l’empire ne peut supporter qu’on expose ses crimes (notamment la torture tous azimuts et des tueries intentionnelles de civils, il est bon de le rappeler)?

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