Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

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Douze ans en Afrique m’ont familiarisé avec le bruit; celui de la rue, celui du climatiseur, celui des muezzins. Mais, depuis mon arrivée à Washington, il y a plus d’un an, ce qui m’agresse le plus, c’est le bruit des gens. Impossible d’aller dans un restaurant ou un café sans subir la conversation de son voisin. Dans la rue, dans les transports publics ou au gym, je continue de sursauter alors que les locaux n’hésitent pas à parler haut et fort. Quand ce n’est pas en parlant, il faut faire du bruit en écoutant des vidéos sur un téléphone sans écouteurs.

Bref, il me semble que les Américains sont assourdissants. La question est peut-être comportementale ou culturelle, du moins, certains le pensent. D’autres iront au-delà et y verront un problème de conception des restaurants ou une stratégie marketing. Cette obsession n’est pas que la mienne. L’autre soir, dans mon autobus, cinq personnes utilisaient des écouteurs avec suppression de son.

Puis, ça m’a frappé. J’ai observé une première personne utiliser son téléphone pour évaluer le nombre de décibels dans un restaurant. Puis une seconde. Rapidement, j’ai découvert l’application Soundprint, véritable phénomène, qui a débuté à New York et  qui se repend à travers les États-Unis. L’application permet de mesurer le niveau du bruit en décibels d’un endroit public et de le partager, offrant à ses utilisateurs la possibilité d’avoir une carte des endroits plus ou moins bruyants de la ville. Les restaurateurs de DC commencent même à se vanter d’être sur la «Quiet List» de l’application.

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Et comme n’importe quoi à Washington, l’affaire a vite pris une tournure politique. Au cours des derniers mois, plusieurs restaurants se sont vu retirer leur licence de terrasse au nom de la quiétude. Et d’autres se sont vu empêcher d’en construire une. La question du bruit a été maintes fois débattue durant les élections locales à l’automne dans le dossier sur le contrôle des logements Airbnb, dans celui de l’extension du réseau de métro, et dans celui  de la construction de nouveaux bâtiments.

L’été dernier, la ville a par ailleurs retiré le Amplified Noise Emergency Act, un projet de loi qui cherchait à limiter le bruit des performances musicales dans la rue, sans pour autant mettre fin au débat. Ça s’ajoute aux nombreuses plaintes liées aux vols d’hélicoptères du Pentagone, ou aux vols à l’aéroport Ronald-Reagan, en plein centre-ville.

Il y a donc un véritable enjeu. Mais changer de comportement? Comme l’a résumé ce matin ma voisine dans le café où j’écrivais ces lignes, et qui l’a hurlé à son amie: « IT’S SO AMAZING TO BE IN A QUIET PLACE. I FEEL EVERYBODY IS SCREAMING ALL THE TIME!!! »

Voilà. Ça s’appelle un choc culturel.

(Photos iStock et Soundprint)

49 réflexions sur “Le droit au silence

  1. P-o Tremblay dit :

    Okay et?… pourquoi c’est sur ce blog de texte?

    1. Léo Miquis dit :

      Parce que c’est dans le thème du blog intitulé « L’Amérique dans tous ses états » ?

    2. Gilbert Duquette dit :

      Simplement parce que le bruit est agressant tout comme une grande majorité de gens qui ne semblent plus réaliser qu’ils ne sont pas les seuls au monde.

    3. RICK42 dit :

      …peut-être pour nous changer un peu des éternelles folies du gros Orange « in charge »… sans oublier que le bruit est très présent aux States… donc, c’est intéressant à savoir comme trait de société…

  2. Léo Miquis dit :

    C,est vrai qu’à l’étranger, on reconnaît rapidement l’américain parce que c’est celui qui va tout le temps parler très fort

    1. kintouai dit :

      Tout comme on reconnaît facilement les Anglo-Saxons en général par leur grande gueule, où que ce soit dans le monde. Que voulez-vous ? Ces trouducs se croient supérieurs au reste de l’humanité !

      Excellent article, M. Boisvert ! Ça nous change des dégueulasseries trumpiennes !

      1. Madalton dit :

        Que dire des espagnols et italiens. Ahurissant !

      2. Philippe Bernard dit :

        Vous trouvez que les anglo-saxons sont tous des trouducs et se croient supérieurs au reste de l’humanité? Votre commentaire est édifiant et tout en nuances, comme vous contribuez de manière positive à la discussion! Je peux vous dire que des grandes gueules, il s’en trouve de toutes les nationalités, meme des bons Québécois. Alors svp un peu de respect.

        D’ailleurs, l’auteur de cette entrée s’appelle M. Hétu et non M. Boisvert. On voit que vos idées sont bien alignées.

    2. RICK42 dit :

      …Et c’est une des raisons pour lesquelles j’aime bien aller sur les plages de Cuba… pas d’Américains tapageurs et grandes gueules sur les plages … 😉

  3. J.Boulais dit :

    C la même chose ici à Montréal. Qui parle le plus fort dans le métro et sur la rue? Les anglophone et les français. Celà devient un vrai problème de santé publique

  4. Gilbert Duquette dit :

    Il est important de noter que Soundprint est pour la technologie Iphone.

    Pour ceux qui ont un Cellulaire Samgung ou autre il y en a d’autres qui font amplement le travail.

  5. gl000001 dit :

    On a des bureaux de plus en plus ouverts donc de plus en plus bruyants. Ils sont mal éclairés car trop éclairés. Ca réveille les gens qu’ils disent. C’est bon !!
    Après ça, il faut parler de santé mentale au bureau. Il ne faut pas le cacher. Il faut prendre soin de soi !!
    Quand tu soulève le point des bureaux de plus en plus stressant, tu « résistes au changement » !! C’est mauvais !!
    Ce n’est donc pas juste un choc culturel, c’est un choc contradictoire.

    1. Achalante dit :

      Et qu’est-ce qui a été répondu aux fonctionnaires qui s’inquiétaient du bruit dans les nouveaux bureaux à aires ouvertes? « Pas de problème, on va mettre un émetteur de bruit blanc! » Et qu’est-ce qui va arriver? Les gens vont parler plus fort pour s’entendre par-dessus le bruit blanc.

      (Je suis partie avant.)

      1. gl000001 dit :

        J’appelle ça du bruit brun …

  6. Réal Tremblay dit :

    On s’habitue au bruit constant et ça devient aliénant sans s’en rendre compte. Tout le monde est dans sa bulle. Le civisme? J’existe, donc c’est mon droit diront certains.

  7. Math dit :

    Bien content de ne pas à Washington!
    signé: Un gars des régions

  8. Denis Bergeron dit :

    C’est exactement le genre de réflexion que nous nous sommes fait voici déjà quelques décennies lors de notre premier voyage chez nous voisins du Sud…. Ça cries partout, tout le temps…

    1. jeani dit :

      @Denis Bergeron

      Je ne sais pas pourquoi vous avez choisi l’image d’une motocyclette pour vous représenter, mais…

      L’une des plaies que les concitoyens doivent subir est justement l’utilisation de toutes les Harleys de ce monde. Lors de l’achat de ces motos, il faut, bien entendu, pour le nouveau propriétaire qu’il fasse changer le gugusse qui s’appelle un silencieux pour qu’il soit le plus bruyant possible. Et, aux coins des rues, pour que ces amants du silence s’assurent que tout le monde les a bien vus (et, surtout bien entendus), il leur faut tordre la poignée de leur bolide à quelques reprises, quel plaisir!

      Il s’agit que l’un de ces spécimens sur deux roues fassent la rue pour faire suer un grand nombre de personnes.

      1. jaylowblow dit :

        Ici au Texas, en plus de ces satanés motos il y a l’inimaginable plaie sociale que sont les ****** de pick-up. Un véhicule sur trois est un pick-up ici et les nouveaux modèles sont de plus en plus gros, prennent de plus en plus de place (sur la route comme dans les parkings), réduisent la visibilité et le pire, c’est que plusieurs propriétaires de ces mastodontes les font modifier pour qu’ils fassent le plus de bruit possible. Des fois le sol en tremble tellement ils sont bruyants.

        Dans ma petite ville qui en est une universitaire, une grande proportion de ces camions sont conduits par des étudiant(e)s qui s’en servent uniquement pour se déplacer de leur appartement au parking de l’université. Ils n’ont pas besoin d’un F-150 pour ça mais « hey, nous sommes au Texas alors on roule en pick-up géant tsé ».

        Ma femme m’a raconté que l’état du Texas immatricule gratuitement les pick-up, une disposition qui avait pour but au départ de soutenir les fermiers et que c’est pour ça qu’il y en a autant mais l’immatriculation c’est 60$ par année. Combiens ça coute de plus en essence à un étudiant pour faire rouler ça?

        Heureusement, toujours selon ma femme qui est arrivée ici quelques années avant moi, c’était pire avant et on voit de plus en plus de voitures normales de même que des vélos, en plus que nous avons déménagé récemment dans un quartier tranquille loin des routes achalandées et on ne se fait donc plus réveiller la nuit par ces horribles trucks modifiés.

  9. Apocalypse dit :

    M. Boisvert, comme billet, c’est rafraichissant!

    On se demande pourquoi les gens sont de plus en plus incapables de penser; le bruit, une raison de plus à ajouter à la liste avec les cellulaires et autres satanés machins électroniques dont plus personne ne peut se passer. Vous voulez reprendre le contrôle, trouver un endroit tranquille, un verre de vin et un bouquin, ça permet de remettre les choses en perspectives.

    Tout va à 200km, pourquoi donc? Sommes-nous plus intelligents, plus heureux, plus en paix avec nous-mêmes? Oh pas certain, pas certain… Nous n’apprécions plus rien, on a hâte à quelque chose, cette chose n’est même pas terminé qu’on a déjà la tête dans à la prochaine chose. On court après tout et on échappe… tout. Peut-être qu’à un moment donné, on va allumer?

  10. Apocalypse dit :

    @P-o Tremblay – 13:56

    Ca ne va a sans doute pas passé par l’esprit, mais vous n’êtes pas obligé de commenter sur tous les billets de ce blogue. On commente parce qu’on pense avoir quelque chose à apporter sur le billet qu’on vient de lire, autrement on passe son tour.

  11. marcandreki dit :

    J’aime beaucoup votre texte, M Boivert. Comme on dit, il y a de l’ambiance.

    Perso, devoir vivre aux États-Unis, à Washington de surcroit, à deux pas de la créature du marais, je pense que j’aurais envie de crier tous les jours. Ou de pleurer, c’est selon.

  12. kelvinator dit :

    Les américains sont comme leur président, des grandes gueules qui n’écoute pas.
    Ils cajolent leur drapeau tout en ayant des relations extra-conjugale avec une pornstar pendant qu’ils vont à la messe le dimanche en laissant paraître l’image d’un chrétien pratiquant…

    Le problème des resto trop bruyant vient peut-être de la tendance sociologique à vouloir vivre une expérience, mais sans la savourer pleinement, plutôt pour la partager avec les réseaux sociaux. Profiter du moment présent est moins intéressant que profiter du moment futur meublé de commentaires sur les médias sociaux. C’est pourquoi certains prennent des photos de leur nourriture, on ne veut pas simplement savourer un repas, on veut montrer aux autres à quel point c’est beau et bon. On vit donc davantage au crochet de l’opinion des autres, vivre une expérience seule semble moins intéressant.

    Si en plus les gens écoutent FOX, les animateurs parlent souvent fort, et ça leur donne une habitude.

  13. gérard séguin dit :

    Le meilleure endroit, pour se retrouver, est le silence total. Lorsqu’on s’en donne la peine, de réfléchir en silence. Encore une fois tout est relatif. Il y a de ces gens, qui se nourrissent d’effets (sonore). Illusion qu’on existe.

  14. Syl20_65 dit :

    En vacances en dehors des états-désunis, évidement, tu peux toujours pointer les états-uniens et les anglo canadian juste à les entendre gueuler.
    Dernièrement, à mon dernier voyage au Costa Rica, on entends un troupeau arriver sur la plage en gueulant, en fumant des gros cigares et buvant à même la bouteille de Jack Daniel. Mon conjoint me dit: je ne serais pas surpris que ce soit des états-uniens du Texas. BINGO, le plus gueulard de la gang a bien fait savoir à tous ceux qui étaient à un mile à la ronde, qu’ils étaient de la race supérieure états-unienne. Même les femmes du groupe les suppliaient de se fermer la gueule.
    Même chose quand je prenais l’autobus jadis naguère pour l’école, les seuls que tu pouvais entendre étaient les anglos de l’école d’à côté.
    Je ne sais pas si c’est dans la nature de la langue ou dans la culture que de gueuler ainsi mais c’est définitivement  »annoying ».

    1. igreck dit :

      Je dirais que c’est le propre des nations coloniales (impérialistes) : USA, U.K., France pour ne nommer que les pires !

  15. Henriette Latour dit :

    J’ai connu quelqu’un chez qui, dès le matin, la télévision et la radio fonctionnaient et cela, du réveil au coucher. J’ai l’impression que les gens ont peur du silence car celui-ci leur permettrait de s’interroger sur leur vie, leurs désirs, leurs besoins, et d’analyser leur mal-être. La fuite en avant est à l’ordre du jour et est accélérée par toute la technologie qui nous entoure.

    1. gl000001 dit :

      Prenez-vous des patients pour une psychanalise ? 😉

    2. kintouai dit :

      @Henriette Latour Excellent constat ! Comment mettre son vide intérieur dans un selfie !

  16. RICK42 dit :

    Je choisis mes sorties au restaurant en tenant compte du bruit ambiant… fini pour moi les petits restos surpeuplés et noyés par la musique et les conversations croisées de dizaines de convives…

  17. Louise dit :

    J’ai eu l’occasion de faire quelques séjours à Washington et chaque fois j’ai été surprise et agressée par le bruit. Non seulement les gens parlent fort mais il y a beaucoup de bruit causé par les sirènes qui se font entendre toutes les cinq minutes, par les hélicoptères et par les cortèges de motos qui accompagnent des dignitaires. On se croirait dans une ville assiégée, en état d’urgence.
    La ville est très belle mais je ne vivrais pas là parce que je ne suis pas habituée à tout ce bruit et cette agitation.

    Il y a de plus en plus de monde sur la terre et ça paraît quand on vit dans une ville et même en banlieue. Plus de trafic sur les routes,
    plus de monde dans les magasins, plus longues files d’attentes partout et par conséquent plus de bruit.
    Quand on a connu le silence et la tranquillité des campagnes,on aspire toujours à y retourner pour le contact avec la nature et pour le calme. C’est mon projet à moyen terme. Ça me fait rêver !

    1. Guy LB dit :

      @Louise à 15h26 :
      J’ai une maison à la campagne, achetée pour la tranquillité et le silence que je croyais y trouver. Mes amis citadins sont pareils à moi : ils rêvent du calme de la campagne, dont ils parlent abondamment et à voix haute au resto. Mais vous savez quoi ? Mes voisins, à la campagne — de vrais campagnards, depuis toujours, de génération en génération — ne rêvent que de développement et d’action. Alors, chez eux, ça pétarade tout le temps : en bateau, en moto, en 4X4, même en scie à chaîne. Infernal !

      « Où sont passés le calme et la sérénité ? », demandez-vous. Mais en ville, voyons, à Montréal, dans ma petite rue perdue, où, depuis 40 ans, l’heure de pointe c’est 3 voitures le samedi.

      1. Richard Hétu dit :

        Je me souviens de la maison de mes parents à la campagne où je m’installais pendant mes séjours au Québec. Je ne parvenais pas à dormir aux aurores en raison du chant des oiseaux. Mais aucun problème avec les sirènes de police, les alarmes de voiture et autres bruits de la jungle new-yorkaise!

      2. kintouai dit :

        @Guy LB Comme vous dites, la campagne n’est plus la solution. L’été, ce sont les cortèges de tarés sur leur moto pétaradante (ou sur leurs tout-terrain) et l’hiver, ce sont les cortèges de tarés (peut-être les mêmes) sur leur motoneiges assourdissantes !

      3. Louise dit :

        Guy LB Richard Hétu Kintouai

        Aïe Aïe Aïe! Vous venez de péter ma baloune, Ça fait mal. Merci quand même pour cette leçon de réalité.
        Je vais prendre mon temps pour chercher un petit coin tranquille. C’est un projet de famille alors vaut mieux ne pas se tromper.

      4. Bob inette dit :

        Une amie couchant chez moi à la campagne
        me dit qu’elle n’avait pas pu fermer l’oeil de la nuit parce qu’elle n’entendait que le bruit du vent.
        À l’époque, elle habitait sur le blvd St-Joseph à Montréal !

  18. Samati dit :

    Le pays le plus bruyant qu’il m’est arrivé de visiter est l’Inde. Les bruits de la rue sont assourdissants, tellement que l’on continue de les entendre lorsque l’on se couche.

    Tout comme les américains, les australiens ne donnent pas leur place pour ce qui est de gueuler en public.

    Les grandes villes africaines sont également très bruyantes, presque à l’égal des villes indiennes. Par contre, Johannesburg et Cape Town, sont relativement peu bruyantes (dans les nouveaux quartiers d’affaires et touristiques).

    J’évite les restaurants ou les bars où la musique enterre les conversations.

  19. Gilles Morissette dit :

    Excellent billet monsieur Boisvert. Ça nous change des conneries du Gros taré et de tous ces politiciens à Washington qui essaient de se donner de l’importance.

    La pollution par le bruit est devenu quasiment un problème de santé publique. On le voit présentement à Montréal avec la croisade des résidents habitant près de l’aéroport Montréal-Trudeau contre le bruit causé par le va-et-vient incessant des avions partant ou décollant de cet endroit.

    Les grandes villes sont devenus source de stress causés par le bruit. Il faut pratiquement aller en campagne pour avoir un peu de calme et encore vous risquez de vous faire écorcher les oreilles par un VTT ou une motoneige (en hiver).

    Le bruit est là pour rester. Il faut juste que les gens soient conscient du problème et que chacun fasse sa part pour en diminuer même modestement l’intensité.

  20. Absalon dit :

    En matière de droit au silence, aux Etats-Unis mais aussi en Europe, je suis moins importuné par les conversations des gens qui font partie de la vie que par les musiques d’ambiance imposées dans tous les espaces publiques, commerces ou restaurants.

    Je recommande l' »Histoire du silence: De la Renaissance à nos jours » d’Alain Corbin dont on peut lire de larges extraits ici :
    https://books.google.fr/books?id=_LfSCwAAQBAJ&pg

    1. Absalon

      Comme si on était incapable de faire ses courses sans la musique. 👏

    2. papitibi dit :

      Il m’arrive de… mais quand je choisis la radio parlée (et plus rarement la musique), je traîne avec moi un casque d’écoute blutooth dont je tasse l’une des deux ‘oreilles’ quand j’arrive à la caisse ou quand j’me fais cruiser par une jeune poulette aux cheveux blancs!

      Rien ne me hérisse davantage le poil des jambes, par ailleurs, que ces m’as-tu-vu qui roulent toutes fenêtres baissées, comme si leur esti de gangsta rap et les boum boum qui s’en échappent devaient être entendus un km à la ronde.

      Grrrr! 🤢🤢🤢🤢🤢

  21. Constance Poitras dit :

    Merci pour ce billet qui témoigne du quotidien à vivre dans une grande ville américaine! C’est intéressant de voir les différences culturelles entre Américains et Canadiens 🙂

  22. Jean Saisrien dit :

    Ouin…
    Quand les grandes villes deviennent trop bruyantes, il existe des plus petites villes où c’est moins bruyant: il faut aller vivre ailleurs.

    1. papitibi dit :

      Ailleurs… comme à Laval? Hi Hi!

      Cela dit, j’ai autrefois suivi ce conseil, pour devenir le voisin de l’exploitant d’une carrière. Re-déménagé, pour entendre cette fois les échos d’une voie ferrée vouée au transport de minerai (c’est l’Abitibi!).

      Re-re-déménagé, cette fois à la campagne, sur un grand terrain boisé loin des bruits de la ville. Assez loin de la ville pour entendre un petit troupeau de vaches quand le vent soufflait dans la bonne (mauvaise?) direction.

      Mais… il y a toujours un MAIS! Chemin de campagne, donc limite de vitesse NON-urbaine. Et des motoneiges qui pétaradent la nuit à 300 mètres. Et, après la saison des skidoos, des VUS dont le conducteur projette sa clisse de musique de m4rde jusque dans ma chambre à coucher, malgré le rideau d’arbres, les fenêtres triple-verre et une bonne couche de laine acoustique!

      Mais BIS. Il y avait quand même ces deux conifères adultes, à moins de 3 mètres de la porte-fenêtre de la chambre, et le gazouillis des oiseaux et les cris des écureuils. En principe, c’est le bonheur total… quoique il y avait aussi des guêpes! Et parfois une perdrix qui s’écrasait la face dans une fenêtre. Bang!

      Sauf que, un m’ment donné, les poils blanchissent, les os craquent, les jambes ramollissent, et là, bin… tu te dis qu’il vaut mieux te rapprocher des services qu’offre la ville.

      Back to square ONE, donc. Retour aux méga-bruits. Et pas de chance, j’ai encore des maudites bonnes oreilles!

  23. Denis Nantel dit :

    Je suis sur une plage en Australie. Tout à coup, le niveau sonore augmente considérablement. À 99%, deux américains / américaines viennent de s’installer.

    1. papitibi dit :

      Bon… au moins, quand ils se prennent en selfie, c’est pas trop bruyant! 😉

  24. jaylowblow dit :

    Et que dire de ces gens qui règlent le volume de la sonnerie de leur téléphone au maximum. On dirait qu’ils ont tellement peur de manquer un appel qu’ils veulent pouvoir l’entendre à 500 mètres à la ronde. Moi le volume de ma sonnerie est réglé à 25%, la vibration activée et si je manque un appel la personne peut laisser un message sur ma boite vocale ou envoyer un texto. Pas besoin de faire scier la terre entière chaque fois que ton cellulaire sonne.

  25. Éric dit :

    For us, « mysophoniac » (4S: Selective Sounds Sensitivity Syndrom) the noise is our everyday nightmare, if you crunch chips within earing distance, I will move further away to not punch you in the face. Restaurants, Cinema, public transports and other place where people are susceptible to crunch or chew are a challenge for us.

  26. 430a dit :

    Le silence est encore présent autour de chez nous pendant de longues heures. Essentiel!

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