Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

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«Leur comportement ne constitue pas une voie à suivre. Ils menacent de partir, ce qu’ils ont fait à Seattle pour la faire plier. Amazon est gros, mais il n’est pas plus gros que New York. Ils ne peuvent pas nous dire quoi faire.» Cette déclaration d’un élu démocrate de Queens a été publiée hier dans le New York Times, qui faisait état de la grogne soulevée par l’annonce de l’installation d’un campus d’Amazon dans cet arrondissement de New York. Vingt-quatre heures plus tard, l’entreprise de Jeff Bezos annonce qu’elle renonce à installer son HQ2 à Long Island City, quartier de Queens. Ce revirement illustre l’influence croissante des activistes de gauche à New York et aux États-Unis ainsi que des politiciens qui sont issus de leurs rangs ou qui sont alliés à leurs causes.

Ces activistes et leurs alliés politiques, dont la représentante démocrate de New York Alexandria Ocasio-Cortez, se sont élevés contre les subventions et avantages fiscaux totalisant 3 milliards de dollars offerts par la Ville et l’État de New York à Amazon. Ils ont également protesté contre le refus du géant de garantir la syndicalisation des quelque 25 000 employés qui devaient être embauchés sur le campus au cours des 12 prochaines années.

Avant même l’annonce d’Amazon, certaines villes qui avaient été écartées par l’entreprise de Seattle au profit de New York et de Washington se préparaient déjà à la courtiser de nouveau en cas de rupture avec la Grosse Pomme.

P.S. : Même si vous n’êtes pas aussi riches que Jeff Bezos, je vous invite, chers lecteurs, à participer à la première campagne de financement de ce blogue en 2019, campagne qui prendra fin demain. Merci à l’avance de votre précieux soutien! Et, contrairement à Bezos, je vous promets de ne jamais vous quitter.

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(Photo Getty Images)

55 réflexions sur “Amazon frappe un mur à New York

  1. Léo Miquis dit :

    Ils vont pouvoir venir s’installer à Québec, vu que le gouvernement québecois vient de décider de remplacer ses fonctionnaires en informatiques par des serveurs dans le cloud…

    1. gl000001 dit :

      Ils pourraient s’associer avec Vidéotron. Ils pourraient récupérer l’arène vide. Ca ferait le Centre Vidéozon !!

    2. A.Talon dit :

      «le gouvernement québecois vient de décider de remplacer ses fonctionnaires en informatiques par des serveurs dans le cloud»

      Cette décision du gouvernement caquiste est tout simplement stupide. Mettre l’essentiel des données personnelles des 8 millions de citoyens québécois entre les mains de ces ogres voraces qui n’hésiteront pas à en faire ce qu’ils veulent relève tout simplement de la pure inconscience. Sans parler de la possibilité de se livrer pied et poingt liés au chantage de ces gigantesques entreprises (ou des gouvernements étrangers desquelles elles dépendent) advenant le cas où des tensions politiques mettraient le Québec dans une fâcheuse position. Vous ne voulez pas faire ce que nous (ou nos commanditaires) voulons? Très bien, dites adieu à vos données.

    3. Gilbert Duquette dit :

      @ Léo Miquis

      Ou à Memphis Tennessee vous savez, où le fabricant d’appareils électroménagers Electrolux, qui avait fermé en 2014 son usine de L’Assomption, au Québec, pour la relocaliser à Memphis, au Tennessee.

      Eh bien, ils annoncent maintenant la fermeture de cette usine qui emploie plus de 530 travailleurs à Memphis ce, 5 ans après avoir quitté L’Assomption.

      L’usine était censée produire 600 000 fours par année tout en employant 1200 travailleurs. Memphis qui avait déployé de grands efforts à l’époque, dont des congés de taxes et 800 acres de terres agricoles gratuites, pour obtenir ce projet . Incitatifs qui totalisaient 150 Millions en pour la Ville de Memphis, le comté de Shelby et l’État du Tennessee.

      En gros, après avoir empoché on déménage la production de Memphis vers Sprinfield (Tennnessee) et Springfield va surement leur offrir des incitatifs généreux pour qu’Electrolux concrétise leur projet d’agrandissement de 250 Millions pour leur usine de cette localité.

      Il était à peu près temps que la population s’élève contre ce B.S. corporatif qui siphonne les municipalités, les comtés et les États.

      1. Superlulu dit :

        Bart et Omer vont y travailler?

  2. Gilles Morissette dit :

    C’était à prévoir. Les avantages fiscaux consentis à Amazon avaient suscité la grogne un peu partout.

    Ces entreprises vont s’apercevoir qu’elles ne peuvent plus exercer aussi facilement les formes de chantage déjà utilisés du genre: »Donnez moi ce que je veux ou j’irai ailleurs ».

    Amazon trouvera sûrement un endroit qui acceptera de leurs donner ce que NY était prête à leurs verser.

  3. jeanfrancoiscouture dit :

    «…des serveurs dans le cloud…» appelée aussi en français «l’infonuagique».

    Non mais quel abus de sémantique de la part des chevaliers du «data».. Les données dans un «nuage !!??». Tout pour cacher le fait qu’il ne s’agit en réalité que d’une nouvelle manière ésotérique et moins menaçante de surnommer la «boite noire».

    Le «nuage»?? Un simple entrepôt de données géré on ne sait trop par qui et on ne sait trop comment. Mais quand la «firme» est américaine, on sait cependant que des énergumènes comme Donald Trump peuvent s’organiser pour venir y mettre leur gros nez et leurs grosses pattes.

    Des «nuages»? Mettons. Mais alors, pas des gentils cirrus tout effilochés comme de la dentelle de Bruges mais plutôt de gros cumulonimbus noirâtres, chargés d’électricité, annonciateurs de mauvais temps.

    Celui ou celle qui a inventé ce terme pour dissimuler la réalité d’une simonac de base de données a vraiment trouvé l’euphémisme parfait.
    Le nuage !! Je n’en reviens juste pas.

    Quant au nœud que vient de frapper Amazon, on peut s’en réjouir si cela nous chante mais ne nous méprenons pas. D’autres vont se pointer qui n’auront pas les mêmes scrupules que New-York. C’est écrit dans les nuages.

    1. Guy LB dit :

      @jeanfrançoiscouture :
      Excellent commentaire !
      N’empêche que ça marche, cette façon de nommer les choses en les enrobant d’un halo vague et mystérieux. Avez-vous déjà essayé d’expliquer à monsieur et madame tout-le-monde que le « nuage » mal nommé n’est qu’un ordinateur caché ailleurs, quelque part, et que d’y accéder consomme de la bande passante ? Mission très difficile. Ils sont nombreux ceux qui préfèrent les idées vagues et les concepts éthérés enrobés de magie…

    2. gl000001 dit :

      La nuage à l’origine (milieu 90) représentait des serveurs de données ou de traitement connectés « on ne sait comment et on s’en fout ». De cette façon, les développeurs n’ont pas à se préoccuper des choses aussi terre-à-terre que de savoir sur quel disque on écrit, quand est-ce que le système est down pour le backup ou autre maintenance. D’autres le font pour nous. Le gèrent pour nous.
      C’est l’évolution normale de l’informatique. On rajoute des couches pour se concentrer sur des choses à un plus haut niveau, à plus de valeur ajoutée.

    3. A.Talon dit :

      «Mais quand la «firme» est américaine, on sait cependant que des énergumènes comme Donald Trump peuvent s’organiser pour venir y mettre leur gros nez et leurs grosses pattes.»

      On l’a d’ailleurs vu avec Boeing tout récemment.

    4. sifu26 dit :

      Le nuage fait allusion à l’illustration sur papier d’internet (exemple votre routeur de maison est connecté sur internet et l’illustration d’internet est un nuage) et les gens sont comme resté hypnotisés que les données allait au ciel, sans être méchant. Mais techniquement, ce sont de simples disques durs comme dans nos ordinateurs sur lequel nos données sont sauvegardées ou utilisé en direct en passant par internet.

  4. treblig dit :

    Dans une ville très densément peuplée comme New-York, l’ajout de 25 000 emplois pose problème. Ajouter à ça, les fournisseurs, la circulation lourde et les sous-traitants et vous avez un mal de tête carabinée.

    Par exemple, les égouts sont saturés et demandaient à être élargis pour faire place aux nouveaux utilisateurs . En plus, de nouvelles rames de métro, de nouvelles rues, de nouveau logements, des autobus, du stationnement, des policiers et des pompiers en surplus… et un cadeau fiscal de 3 milliards. Le « deal » n’en valait pas la peine.

    Je ne suis pas un spécialiste mais je crois qu ‘un développement en périphérie d’une ville moyenne est préférable

  5. Apocalypse dit :

    Qui a dit que les murs, ça ne fonctionnait pas! On apprend qu’il y en a un à New York, ce que je ne savais pas, et qu’il empêche Amazon de s’y installer; Donald Trump va être jaloux :-).

  6. lechatderuelle dit :

    pourquoi toujours parler de « gauche » quand unbn groupe conteste les affairistes???

    c’est jouer le jeu de ces gens, non?

    en quoi est-ce à gauche de ne pas tripper sur la culture Amazon???

    1. gl000001 dit :

      C’est la gauche qui pense plus au tissu social d’habitude. Mais vous n’avez pas tort de ne pas vouloir associer la grogne juste à la gauche. Amazon, c’est la business non-traditionnelle. Disruptive (mot à la mode). Et la droite n’aime pas l’interventionnisme par les subventions.

      1. Lecteur_curieux dit :

        Donc économiquement je suis à droite là-dessus. Car on fausse les règles du jeu.

        Comme si on pète une main à un adversaire avant le combat de boce. La mafia fait cela dans le film Bomber avec Bud Spencer. Le gouvernement qui subventionne outre dans les cas d’externalités et de biens publics fausse le match. Il agit en arbitre corrompu philosophiquement parlant.

        Ceci dit je suis pour la redistribution des revenus, la.progressivité de l’impôt, l’économie verte mais ne venez pas fausser le jeu de la concurrence sauf dans un pays vraiment très social-démocrate où personne ne sera jaloux et que les règles changent. La compétition est moins le moteur que la concertation. La confiance aussi, le dialogue. Ce n’est pas des manifs à tout bout de champ sauf qu’ils en ont pas besoin ils sont écoutés. Pas besoin de crier quand on prend le téléphone et on nous répond ou encore on élève un peu le ton mais les conflits se règlent rapido.

        Social-démocratie et sociocratie il faut un vrai partenariat et non juste avoir des mesures sociales gagnées par des luttes syndicales constantes et avec le milieu communautaire. On est pas pantoute en social-démocratie au Québec malgré les programmes sociaux. C’est axé sur la confrontation et encore plus dans le secteur public.

    2. kintouai dit :

      « pourquoi toujours parler de « gauche » quand unbn groupe conteste les affairistes??? »

      Peut-être parce que affairistes = salopards de dretteux

    3. Guy LB dit :

      @lechatderuelle :
      👌 En effet ! Comme si la conscience était l’apanage de la gauche…

  7. toile dit :

    Trop d’entreprises emploient la méthode « tu me subventionne ou je pars ». Des pétucles du public, et de un, et de deux, ils partent pareil et le public se trouve gros jean comme devant. Bonne fin de l’histoire pour Amazon à NY et espérons une leçon à comprendre, bien que je redoute que d’autres lieux adopteront l’aplaventrisme.

    1. Guy LB dit :

      @toile :
      pétucles ???
      Je cherche, mais ne trouve pas.

      1. gl000001 dit :

        Pécules ?

      2. toile dit :

        oups…pécules. Merci

  8. A.Talon dit :

    «Ce revirement illustre l’influence croissante des activistes de gauche à New York et aux États-Unis ainsi que des politiciens qui sont issus de leurs rangs ou qui sont alliés à leurs causes.»

    FAUX. Ce n’est pas être «de gauche» que de s’opposer à une forme de capitalisme prédateur n’ayant pour but que d’éliminer toute résistance, toute opposition et toute concurrence. Le capitalisme est un animal sauvage qui doit être domestiqué pour devenir utile à la société. Concrètement, il doit tout d’abord être strictement réglementé et respectueux de la culture et des autorités politiques en place.

    1. Richard Hétu dit :

      Euh, excusez-moi, mais c’est la réalité. Les groupes qui se sont organisés contre l’arrivée d’Amazon à NY appartiennent à la gauche. Certains s’identifient aux Démocrates socialistes d’Amérique, le parti dont est issu OAC, d’autres représentent le monde syndical. Pourquoi nier cette réalité?

      C’est vraiment une révélation pour moi cette réaction épidermique à une description exacte.

      1. A.Talon dit :

        Je ne suis pas gauchiste (1), M. Hétu, et pourtant je considère que les conditions exigées par Amazon aux autorités publique de New York étaient purement scandaleuses. Insister pour dire que l’opposition à cette folie n’était que le fait des «gauchistes» revient à dire qu’il n’est pas possible d’avoir des conservateurs modérés ayant les mêmes opinions. C’est surtout contribuer à mettre sur pied un nouveau cloisonnement idéologique empêchant davantage la société d’évoluer.
        ________________
        (1) Disons centriste (il y a de bonnes idées à droite comme à gauche), ascendant social-démocrate. Je crois aux avantages d’un capitalisme bien policé, je crois tout autant à ceux de la solidarité sociale.

      2. Lecteur_curieux dit :

        M. Talon je vous dirais environ à 30% sur l’axe du libéralisme économique mais il faudrait faire le test, il y a aussi celui l’axe de la liberté personnelle.

        C’est un diagramme parmi d’autres équivalent à une carte perceptuelle en marketing pour définir le positionnement politique de chacun.

      3. gl000001 dit :

        Et la droite non-interventionniste ne réagit pas ? Intéressant !
        Quand il y a de l’argent à faire, la droite plie facilement.

    2. Lecteur_curieux dit :

      Vouloir réglementer le capitalisme est une position forcément de gauche. La gauche n’a pas à être 100% socialiste et vouloir tout nationaliser ou vouloir éliminer l’argent pour être de gauche.

      Mais chacun dessine ses quadrants. La sociale-démocratie je la mets en plein centre du cadran de la gauche en haut sur le diagramme de Nolan. Et sur l’axe du libéralisme économique on pourrait les mettre entre 20% et 40% maximum. La gauche très radicale est en bas de 20%.

      Pour notre part dans le contexte nord-américain on pourrait être entre 47 et 52%. Des libertariens seraient disons à 70 ou 75% et plus.

      Vous êtes à gauche, je suis au centre économiquement tout en aimant les idées champ gauche.

    3. Lecteur_curieux dit :

      Test politique proposé: https://www.idrlabs.com/fr/coordonnees-politiques/test.php. Chacun aime se définir lui-même mais tout est toujours une question de positionnement et on peut avoir nos propres frontières. On peut se tenir proche d’une ligne mais jamais la traverser alors celui qui semble proche en distance ne peut pas être un allié alors que celui un peu plus loin peut représenter le meilleur compromis. Pas de gauche ? Go le test pas besoin d’être 100% à gauche… Dans le passé je l’ai fait une fois où j’étais 2,4% à droite environ. Cela aurait pu être à gauche dans les mêmes eaux.

      1. RICK42 dit :

        25% Gauche, 8,3% Communautariste… voici mon résultat à votre test, fort juste à mon avis… mais il me semble que c’est relatif…si je vivais aux USA, on me considérerait comme socialiste, voire communiste… tout est affaire de perception.

      2. P.L. dit :

        77,8% à gauche pour moi… et 55,6% libertaire. Intéressant, je trouve. On ne pourrait pas me taxer de communiste avec un aussi haut score de libertarisme, même si je suis autant de gauche. Une première pour moi ! On me comprend enfin ! 😛

      3. Lecteur_curieux dit :

        2,8% à droite bien que dans un autre test j’étais dans le quadrant gauche mais 44,4% libertaire puis en Amérique du Nord et l’influence du prof de philo et son individualisme qui n’a rien à voir dans son cas avec celui néolibéral peut influencer.

      4. Lecteur_curieux dit :

        @P.L. En effet votre score n’est pas celui d’un communiste mais vous pourriez avoir des affinités avec les anarchistes de gauche ou vous en rapprocher mais sans en faire partie.

    4. Lecteur_curieux dit :

      @gl. La droite non interventionniste ce sont des économistes et non des politiciens. Il y a des hommes d’affsires aussi mais qui vont juste se plaindre un peu.

      Si tu es un vrai capitaliste tu n’aimes pas tellement les politiciens ni les subventions. Bon mais il faut faire certains compromis.

      La philosophie est que tu réussis parce que tu es bon.  » C’était moi le meilleur  » et non parce que tu te fais engraisser par l’État espèce de quêteux. Bon mais ce n’est qu’une mentalité. Si tout est légal les comptables n’ont pas à imposer leurs goûts personnels. Qu’ils lancent leur propre entreprise ou deviennent PDG.

      Sinon ils sont au max bras droit pour la bonne marche des finances. Mettez vous au service de celui en qui vous croyez. Jouez pour la bonne équipe et ralliez-vous. Si vous n’êtes pas un des grands leaders, vos propres idées doivent s’intégrer à l’ensemble ou sinon il faut se contenter de faire son travail. Sinon les patrons ne seront pas contents.

      1. gl000001 dit :

        Intéressant votre test. Je suis gauchiste légèrement libertaire.
        Il non, il y a des politiciens qu non non-interventionnistes. On pourrait mieux les décrire par « dérégulateur ». C’est mieux ?

      2. Lecteur_curieux dit :

        Oui Gl les libertariens politiques sont assez ainsi mais sont pour les élus américains dans le parti républicain.

        Oui ils ont coupé dans la règlementation mais sont dans un sens obligé de subir Trump et aussi de s’allier à des conservateurs et avec Trump à des populistes.

        Et leur définition des libertés personnelles et économiques sont discutables.

        Le parti libertarien comme tel lui peut être plus right on dans cette idéologie.

        Prenons maintenons alors le mot libéral à la place et voyons le PLQ souvent ils sont plus opportunistes, affaristes ou bourgeois que libéraux. Bon personne ne partage exactement la même définition, ils ont vraiment des côtés libéraux autant dans le social que l’économique et le politique.

        Le libéralisme plus social et celui économique peuvent aussi se contredire.

        Quelle est la vraie définition de libéral?

        Le PLC est encore moins libéral économique mais social l’est parfois plus.

        Les étiquettes ou la typologie peuvent varier c’est pour cela aue.les cartes de.positionnement sont utiles sauf qu’ils font une moyenne à partir de vos réponses alors cela peut demander fes ajustements.

        Political Compass et la boussole électorale c’est le même principe du mapping très utilisé en marketing.

        Pour la carte perceptuelle de.produits les consommateurs peuvent voir le marché d’une manière très différente de l’entreprise.

        En politique c’est pas mal la même affaire que gérer sa marque de commerce. Les profs de marketing devraient vraiment être plus consultés, le hic c’est qu’ils ont peur de se mouiller politiquement ou de se faire identifier à un camp ou l’autre.

        Alors ils font leur analyse après coup et en disant très bien que cela ne signifie aucunement un appui.

  9. RICK42 dit :

    Il pourrait y avoir des lois pour empêcher ces pratiques qui privent les gouvernements de milliards de dollars…tant au Canada qu’aux USA.

  10. A.Talon dit :

    «Vingt-quatre heures plus tard, l’entreprise de Jeff Bezos annonce qu’elle renonce à installer son HQ2 à Long Island City, quartier de Queens.»

    Ouf! Montréal l’a échappée belle en perdant le concours de beauté organisé par Amazon. Imaginez-vous notre belle petite ville à la merci de cet ogre vorace et sans pitié? Tout comme pour Seatle, Amazon n’aurait pas hésité à presser le citron au maximum pour en tirer le maximum d’avantages possibles aux dépens de la population locale et du tissu urbain qu’il aurait carrément mis en pièce. Mais pourquoi donc l’administration du maire libéral Denis Coderre a-t-elle voulu mettre tout ses oeufs dans ce panier percé, en premier lieu? Ah oui, les «Vraie$ Affaire$»…

    1. chrstianb dit :

      L’arrivée d’un «monstre» comme Amazon dans une ville crée beaucoup de perturbations dans l’offre et la demande d’emplois en informatique. Ces compagnies vont chercher beaucoup de programmeurs et en laissent peu pour les petites entreprises locales. En fait, pour une ville comme Montréal, les petites entreprises en informatique ont dû pousser une soupir de soulagement en apprenant qu’Amazon ne déposera pas ses gros sabots en ville.

      1. gl000001 dit :

        Je ne serais pas allé travailler pour Amazon mais pour me garder, mon salaire aurait augmenté. Dommage si je pense juste à moi 😉

  11. A.Talon dit :

    «Ces activistes (…) se sont élevés contre les subventions et avantages fiscaux totalisant 3 milliards de dollars offerts par la Ville et l’État de New York à Amazon.»

    Ce n’est pas du «gauchisme» que de s’opposer à ces indécents cadeaux publics faits à une société privée multi-multi-multi-milliardaire réputées pour ravager tout sur son passage. Ce n’est que du simple gros bon sens. «Privatiser les profits et socialiser les pertes», c’est plus que du capitalisme, c’est du pur banditisme.

    Précisons la taille actuelle d’Amazon: 800 milliards $US de capitalisation boursière, rien de moins.
    https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/capitalisation-boursiere-amazon-depasse-microsoft-apple-n82349.html

    1. Lecteur_curieux dit :

      Les économistes de droite néo-classiques et libertariens s’opposent à ses aides aussi et plus que la gauche quo est interventionniste et qui gaspille les fonds publics.

      Contre des jobs syndiqués garantis les gauchistes de notre point de vue sont prêts à subventionner.

      Tout est une question de positionnement du temps du Cégep avec notre prof très à gauche Landry et Parizeau étaient décrits comme la droite du PQ. Après à l’Université mais pas avec les profs de la filière de gauche mais ceux d’économie et de fiscalité et la montée de l’ADQ plus tard… Deux interventionnistes, étatistes encourageant l’obésité de l’État. Les.profs de management y voyaient plus le capitalisme d’État.

      Ils sont à gauche à HEC mais disons Omar Aktouf et Foglia que des étudiants croyaient à un bon match cela était un échec. Pourtant Aktouf dès le premier cours.ou premières lectures on le voyait comme socialiste mais pas pur. Il peut être en faveur d’un capitalisme comme chez Cascades dans le temps avec les frères Lemaire. Pierre Péladeau par contre il ne l’aimait pas du tout contrairement à notre prof de philo au cégep qui était fier de ce diplômé en philosophie et en détestant le jovialiste André Moreau un bouffon venant nuire à leur réputation.

  12. xnicden dit :

    Les médias rapportaient dans les derniers mois que la vente de condos avait explosé à Long Island City après l’annonce initiale d’Amazon. Et il y avait eu même quelques cas d’achat par des employés d’Amazon avant l’annonce… Certains se demandent maintenant comment ce marché va être affecté. Quelques spéculateurs doivent être inquiets.

  13. Lecteur_curieux dit :

    Well économiquement je suis plutôt libéral ( en faveur du marché plus que l’État).

    Une compagnie qui veut des subventions et des avantages fiscaux tout peut être légal mais économiquement cela vient fausser le marché. De gauche ou de droite pas besoin de subventionner des gros B.S. de luxe. Un capitaliste de pacotille qui demande l’aide de l’État et ayant ainsi un avantage injuste sur ses compétiteurs. Criff de tricheur! Philosophiquement parlant dans le libéralisme.

    Et ce même libéralisme n’aime pas la demande de garantie d’emplois et syndiqués en plus. Nous ne sommes pas anti-syndicaux mais on ne s’entendra pas avec des syndicalistes anti-capitalistes mais Bezos en quêteux en habits du dimanche ou en maître chanteur. Il faut les envoyer promener. Tu viens sans subvention en gagnant ? Bienvenue. Tu es un milliardaire quêteux? Mange un char…

    Bon mais la demande d’emplois garantis c’était en échange des subventions.

    Et maintenant attention possible incohérence je peux être pour un modèle plus social démocrate mais dans un pays scandinave. C’est comme le partenariat en relations de travail, cela prend une confiance mutuelle et un dialogue constant. Pour un pays cela.prend vraiment une gouvernance partagée. Il peut toujours y avoir des activistes aussi mais il y a plus de gens à des tables.pour négocier et au boulot à travailler. Des militants de gauche aimeraient cela aussi mais avec nos dirigeants actuels et encore plus ceux américains cela est impossible.

    Social-démocrate ou libéral? Cela dépend de la population plus que moi… Les militants très à gauche le sont-ils ? Ils ne peuvent pas l’être ils ne font pas confiance aux riches capitalistes qui eux se battent pour conserver leurs privilèges. Dans une vraie sociale-démocratie ils acceptent de partager et donc admettent la composante sociale ou socialiste comme étant bonnes pour tous et le social lui aime un degré de capitalisme qui enrichit le pays pour le bien commun encore sans que ce soit la perfection. Leurs riches restent privilégiés.

    C’est mettre en commun si on a les bons représentants et la bonne mentalité et en travaillant ensemble on peut tous y gagner. Mais si on n’a pas confiance le marché va être un meilleur arbitre sauf pour les échecs du marché.

    Bezos fait du chantage de BS corporatif! Trump en a obtenu en masde dans le passé? Bien oui mais ses compétiteurs le dénonçaient.

    Un vrai de vrai dirait qu’il en a pas de subventions lui… Ou peut-être que des chercheurs universitaires avaient développer l’idée avant… Et plus tard ce sont les industriels innovateurs qui s’étaient enrichis et ensuite tous les copient et terminé la rente temporaire. Là cela c’est Fairplay. Bezos qui demande à être subventionné c’est comme partir la game de hockey avec un score de 2 à 0 en sa faveur ou vouloir interdire à Guy Lafleur de se servir de son lancer frappé. On appelle cela vouloir dénaturer la compétition.

  14. Constance Poitras dit :

    Bonjour M. Hétu,

    J’ai participé à la campagne de financement avec mes maigres moyens d’étudiante hier! 🙂
    J’adore votre blog et votre podcast!
    Je me demandais, sans nous révéler les chiffres, est-ce une possibilité de nous faire un compte rendu du succès de chaque campagne?
    Peut-être quelque chose en pourcentage (exemple: on a atteint 95% de mon objectif, le montant moyen est X, ou quelque chose du genre).
    Je ne suis certainement pas la seule qui veut voir si elle investi dans un projet viable et fortement soutenu par sa communauté.

    Merci

    1. Richard Hétu dit :

      Je ferai le point sur cette question samedi. En attendant, merci de votre précieux appui!

    2. InfoPhile dit :

      Bonjour Mme Poitras.

      On peut dire que ce blogue fonctionne rondement depuis mai dernier. Et je constate avec plaisir qu’il y a une relève parmi le lectorat. Ce sont des signes positifs.

      Sur un ton plus personnel, j’aimerais bien que les plumes allumées de Candela et de Ralbol, autrefois des commentateurs largement appréciés, se joignent à celle des autres et s’y expriment de nouveau dans toute leur splendeur. Une bouteille à la mer! … Sait-on jamais!

      Également, je salue Onbo et l’encourage à venir témoigner de sa sagesse sagace plus que sporadiquement.

  15. InfoPhile dit :

    Tiens, tiens, serait-ce que les Américains sont en train de se prendre en main au lieu de se laisser remplir?

    J’aime à croire que les efforts des militants de OWS, ceux de Bernie Sanders ou ceux d’un mouvement équivalent au Tea Party en terme d’implications vaillantes, mais à gauche du spectre politique américain, commencent à porter fruit.

    Aura-t-il fallu l’élection d’un fieffé parvenu à la présidence, totalement engagé en faveur de l’hyper maximisation du profit – autre façon de dire « presser le citron jusqu’à la dernière goutte » -, pour que les gens en viennent à dire: « ça va faire les névrosés cupides! » ?

    En tout cas, la gauche me semble décomplexée comme jamais. Avant la campagne de M. Sanders en 2016, une très vaste majorité d’Américains ignorait que nous Canadiens bénéficions d’un accès gratuit à des soins de santé de très grande qualité, en dépit de quasi inévitables accrocs, et ce peu importe notre statut économique.

    Qu’il s’agisse de greffes cardiaques ou même de visages, de traitements anti-cancer de pointes, d’accouchements compliqués, tout est gratuit! Et au Québec la couverture inclut presque à 100% les médicaments. De quoi faire des envieux!

  16. kelvinator dit :

    La campagne de démonisation de Bezos et d’Amazon a surement beaucoup à voir dans la manière dont les gens perçoivent Amazon. L’histoire des food stamp accordés à des employés partiel révèle bien que les gens ignore les nuances et les détails pour se concentrer sur les gros titres. J’ai oublié la proportion, mais une bien trop grande se fie uniquement aux gros titres et oublie les nuances, d’autant que parfois ce sont les journalistes eux-même qui font fi de ces nuances par souci de sensationnalisme. On peut surtout le voir avec les articles en science et un peu en économie.

    1. onbo dit :

      @kelvinator

      Les nuances sont importantes pour la bonne compréhension en effet. J’en fais quelques unes ici.
      :

      1- Le mot démonisation concerne la charge de Donald Trump contre Bezos. Pourquoi? Parce que Bezos est le propriétaire du Wapo. Et pourquoi alors? Parce que le Wapo a protesté, avec raison, de toute sa raison sociale, (un journal, indépendant tout à fait de son propriétaire) contre le dépeçage d’un de ses journalistes par une équipe commanditée par un prince égaré dans une époque barbare. Et alors? Il se trouve que le prince a des relations dans la grande maison. Faque, il twiiiiitte gras.

      2- La campagne contre Amazon en New-York en est une, non de démonisation, mais de sensibilisation, puis de conscientisation, aux effets probables et aux conséquences certaines de la venue d’un joueur plus grand que nature dans Queens à New-York. Je me souviens d’avoir rédigé un commentaire où je tentais de faire un premier tour de cette nouvelle annoncée comme sensass! Mon résumé étais que j’étais loin d’être chaud à cette idée d’accueillir un too big to fail dans la grosse pomme, pour un nombre d’arguments qui concluaient à ma désapprobation de ce projet, à la limite fantasque.

      3- Les effets sur la raréfaction de la main-d’oeuvre; la surboum vers des salaires à la hausse pour les chanceux, donc inversément inflationnistes pour les pas chanceux; la gêne de devoir consentir des milliards en versements à Amazon comme prime de bienvenue; la hauteur réelle des terrains convoités vis à vis de l’océan à proximité, versus le niveau actuel de la nappe phréatique et les niveaux anticipés pour la prochaine décennie, tant des marées hautes que des niveaux des égouts pluviaux et des égouts sanitaires.

      4- Au plan de l’Urbanisme et du partage de la richesse sur le territoire américain, on doit éviter, normalement, toute concentration « évitable » qui soit susceptible aussi bien de sur-concentrer la richesse ou pire que de créer un vortex d’appauvrissement à la moindre nouveauté imprévue (c’est presque le propre d’une nouveauté que de prendre les gens par surprise) un vortex si grand qu’il entraine tout Queens dans la dèche. Ce que les petites gens par millions ne veulent pas, parce qu’il faut déjà être riche pour déménager pour s’arracher à la dèche. (Les exilés latinos appauvris qui ont perdu leurs emplois et qui doivent s’en sortir connaissent le prix à payer…)

      5- Au plan national, une entreprise comme Amazon, forte bien sûr de son plan génial de concurrence qui crée le vide autour d’elle, se devrait de remplacer les commerces anéantis par des succursales localisés de façon stratégique versus les routes terrestres, fluviales et aériennes. Les employés qu’elle recherche sont LÀ déjà.

      5a/ Quand on y pense, Amazon ne fait rien de bien extraordinaire. Elle a choisi le plus facile. Amazon ne répare pas, ne construit pas, ne modifie pas le produit. Amazon joue les entremetteuses, avec brio il faut le dire. N’importe quel fabricant pourrait décider de servir personnellement ses propres clients…. Amazon fait de l’informatique, de la robotique. Un jour quelques robots de seconde génération mettront au chômage des centaines d’employés.

      6- Si la venue de l’auto électrique et des voitures à consommation réduite a bouleversé Détroit au point d’en faire une ville en partie désertée, n’importe quelle invention en matière d’achat, de manutention, de transport et d’entreposage des produits courants pourraient avoir pour effet de mettre à pieds des milliers de travailleurs en une seule nuit. (Juste pour dire, combien de fonctionnaires se sont retrouvés sans revenus par le caprice d’un seul homme récemment?

      7- Au lieu de faire une seule annonce mirobolante de 25,000 emplois, monsieur Bezos aurait facilement pu occuper positivement le devant de la scène pendant trois ans, facile, en appliquant son plan par vagues judicieuses de dizaines d’installations de 500 emplois maximum. Ça prend mille buldozers sur des mois de labeur pour amener une montagne moyenne aux pieds de Mahomet. Ça prend deux ou trois jours à un Mahomet préparé et bien chaussé pour gravir la montagne sans même la souiller de ses pieds.

      8- Ceux qui ont protesté ouvertement et qui se sont manifestés dans les instances publiques sont très certainement celles et ceux qui d’habitude ont à coeur le sort de tous, et spécialement de ceux qui sont le plus susceptibles d’être affectés négativement par le passage
      de l’éléphant affamé. Monsieur Hétu a évoqués plus haut leur provenance.

      J’espère n’avoir pas embrouillé le sujet.

      1. papitibi dit :

        Du Onbo pur jus.
        Brillant, cet exposé.

  17. Danielle Vallée dit :

    Le parti républicain est en train de donner un sens péjoratif au mot ‘socialisme’ et cela semble réussir.
    La ville de New York ne peut définitivement pas accueillir un tel géant à moins que Bezoz promette de financer lui-même les infrastructures.

    J’ai toujours été contre les gouvernements qui s’impliquent dans le commerce ( Landry et Gillette, Marois et la Cimenterie, Couillard et Bombardier). Ça n’a pas sa raison d’être.
    Lucien Bouchard l’a si bien dit il y a de nombreuses années: ‘Pourquoi est-ce qu’on produit du porc si on perd de l’argent chaque fois qu’on met un porc sur le marché?’
    Capitalisme des profits, socialisme des pertes…..
    Si Bezoz y croit, qu’il paie. Sinon on va dévoiler le nom de sa maîtresse….

    1. Lecteur_curieux dit :

      On peut appeler ces aides de l’interventionnisme économique.

      Alors que disons dans notre ligne de pensée… Le rôle du gouvernement doit être dans le social d’abord et avant tout et allez-y rondement en santé en éducation, en environnement, soutenez les arts et cultures.

      Mais pour ce qui est du vrai commerce , arrêtez de mettre des bois dans les roues des entrepreneurs gang de ronds de cuir.

      Bon mais aucun parti politique est réellement dans ce.positionnement.

      Lucien Bouchard ? Un ancien progressiste-conservateur sa vraie famille et aussi un nationaliste ce qui a provoqué son départ.

  18. Jemison dit :

    Amazon est comme une personne super riche qui quête un 20$ pour le gaz car elle t’a donné un lift. Ça fais cheap !

  19. jeanfrancoiscouture dit :

    @onbo,14/02/2019 à 16:22
    «5a/ Quand on y pense, Amazon ne fait rien de bien extraordinaire. Elle a choisi le plus facile. Amazon ne répare pas, ne construit pas, ne modifie pas le produit. Amazon joue les entremetteuses, avec brio il faut le dire.»

    Vous avez parfaitement raison. Amazon, c’est la version XXIe siècle du défunt «Distribution aux consommateurs». Les plus anciens parmi les abonnés à ce blogue sur ce blogue s’en souviendront certainement. Et le plus drôle c’est que tout cela n’a été au départ qu’un machin pour expédier des bouquins à des acheteurs trop occupés ou trop loin pour passer à la librairie. Pas de fabrication. Pas de stocks à cause du «just in time». Pas de matière première à acheter à des tyrans capricieux. Des employés pour pas pas cher. Et le casse enregistreuse qui marche à fond de train..Et le gars qui a pensé à ça passe pour un génie. Brillant quand même le Bezos, non? Mais pas assez pour ne pas envoyer de photo de son appareil reproducteur à une flamme du moment. .

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