Le New York Times souligne aujourd’hui le 100e anniversaire de naissance de Jackie Robinson, pionnier du baseball et héros américain, en lui consacrant une section spéciale dans son édition papier et cet espace sur son site internet. Plusieurs admirateurs du premier Afro-Américain à avoir porté l’uniforme d’une équipe des ligues majeures, dont votre fidèle serviteur, y découvriront des rares et très belles photos (il y en a 100 au total), dont certaines montrent le natif de Georgie pratiquant d’autres sports dans sa jeunesse, du basketball au football en passant par l’athlétisme. L’homme excellait dans toutes les disciplines.
D’ailleurs, quand un journaliste noir du Pittsburgh Courrier dénonça en 1941 l’injustice de la ségrégation raciale dans les sports professionnels, il ne parlait pas de baseball mais de football, une pratique où Robinson avait brillé dans l’uniforme des Bruins de l’Université UCLA. Le titre de l’article, que je ne traduirai pas : Exhibit A in So-Called Democracy, the Case of Jackie Robinson.
Les Montréalais ont évidemment une affection particulièrement pour Jackie Robinson, qui a joué pour les Royaux, club-école des Dodgers, avant de faire ses débuts en avril 1947 pour la grande équipe de Brooklyn aux côtés des Pee Wee Reese, Duke Snider et Eddie Stanky.
Dans la photo qui coiffe ce billet, Robinson serre la main d’un de ses coéquipiers des Royaux, George Shuba, après avoir claqué un circuit dans un match contre l’équipe de Jersey City en 1946. Cette poignée de main devait vite acquérir le statut d’un symbole, celui de l’acceptation, de la reconnaissance de l’humanité et de l’égalité d’un athlète de couleur. Évidemment, la suite n’a pas été facile pour autant, loin s’en faut.
Affaibli par une attaque cardiaque et diminué par le diabète, Jackie Robinson est mort très jeune, à 53 ans. Quelques années auparavant, son ami Martin Luther King fils avait rendu un hommage par écrit à cet ardent militant de la cause des Noirs, qui avait ouvert la voie au mouvement des droits civiques des années 1950 et 1960 : «À l’époque où l’intégration n’était pas à la mode, il a éprouvé le choc, l’humiliation et la solitude qui vient avec le fait d’être un pèlerin qui marche le long des voies secondaires vers la Liberté. Il était un sit-inner avant les sit-ins, il était un freedom rider avant les Freedom Rides.»
(Photos Getty Images)
On n’en dira pas autant de Tiny lorsqu’il aura 100 ans.
Assertion acquise: il a 72 ans et completement ciré depuis des décénies.
Bientôt, on lui mettra un casque semblable à ceux sur cette photo (après lui avoir coupé 1 mètre de cheveux allant du jaune pisse à l’orangé) et on l’enfermera dans une chambre capitonnée. On le retrouvera perché sur la tête de son lit… bleu de colère. Tweet tweet tweet !!!
Le paternel était un fan fini de Robinson. Ils doivent drolement causer ensemble désormais. Les modeles de lutte contre la ségrégation raciale ont plus que jamais leurs places, surtout chez nos voisins du sud-sud.
Mon père l’a vu jouer. Pas souvent car il n’était pas riche. Il allait plus au Stade Delorimier pour les danses organisées dans les salles sous les gradins. Les filles, c’était plus le fun que le baseball !!
Mon père n’en a pas parlé souvent. Il avait de drôles d’idées sur la « place » des gens !
Il y avait un lanceur noir en même temps que Mr Robinson. Mais il n’a pas eu son succès.
On peut lire sur Wiki cette citation gravée sur sa tombe
« A life is not important except in the impact it has on other lives. »
(« une vie n’est pas importante excepté par l’impact qu’elle a sur d’autres vies »)[197].
Layla3553
Il ne faudrait pas que DT prenne connaissance de cette citation car il pourrait l’utiliser, lui qui se prend pour Dieu le père et le plusssss grand président ever…
@Henriette Latour
S’il utilisait cette situation il se ferait une fois de plus rabaisser.
Pour faire suite SHS avec ce que Dieu a voulu…Dieu a voulu que je soulage mon portefeuille ce matin de 1000$US soit 1402$ CAN pour mon auto. Misère vaut mieux en rire.
Pour me remonter le moral , quoique c’est moins sûr avec l’Amérique dans tous ses États avec DT , je vais essayer de me mettre a jour. Layla
Une très belle citation. On ne s’imagine pas tout le courage qu’il a fallu jour après jour à Jackie Robinson pour mener son combat dans une société encore profondément raciste qui ne voulait pas de noir pour héros et surtout pas d’un noir qui leur était supérieur dans le sport national des Américains.
Parmi les cent photos du New York Times, celle d’une lettre de menace….
L’horrible lettre que l’on peut voir dans les cent photos n’est qu’un aperçu de toutes les menaces qu’il a subies. Dans une exposition au musée Ford en 2016, à côté du célèbre autobus de Rosa Parks, un diaporama où on pouvait voir des articles de journaux réclamant que Jackie s’abstienne de venir dans leur ville!
«Les Montréalais ont évidemment une affection particulièrement pour Jackie Robinson, qui a joué pour les Royaux, club-école des Dodgers, avant de faire ses débuts en avril 1947…»
En effet, car sans Montréal et ses Montréalais il n’y aurait pas eu de Jackie Robinson. Qu’elle grande ville nord-américaine de l’époque aurait accepté un Noir parmi ses représentants, à part cette étrange communauté de langue française encore largement dominée par les WASPs? Et combien de temps aurait-il encore fallu attendre avant que ce miracle d’intégration ne se produise? Curieusement, les Américains mentionnent rarement ce fait.
Que deux photos de Jack Robinson dans l’uniforme des Royaux. Une à Cuba, une au Ebbets park. Aucune à Montréal. Curieux.
Ils ne l’invoquent pas parce qu’au fond, ils sont pour un bon nombre toujours aussi racistes et donc, de ce fait les exploits de Jackie Robinson ne les impressionnent pas. Dommage, dans un pays qui se veut celui de la liberté, pays où tous les rêves sont permis à ceux qui veulent les réaliser.
«son ami Martin Luther King fils avait rendu un hommage par écrit à cet ardent militant de la cause des Noirs, qui avait ouvert la voie au mouvement des droits civiques des années 1950 et 1960»
1946-47, c’est la prémisse de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. C’est le retour d’Europe des soldats américains où les Noirs ont connu respect et admiration de la part des populations locales. C’est aussi le retour à la «normale» du mépris et de la discrimination, parfois violente, dans leur propre pays. Un exploit d’intégration comme celui accompli par Robinson ne pouvait sûrement pas passer inaperçu parmi ces gens à la recherche d’équité et de dignité.
HORS SUJET, quoique…
«Paris Blues» (1961), avec Sidney Poitier, Paul Newman et la ravissante Diahann Carroll. Une histoire de musiciens de jazz américains à Paris, terre de respect et de liberté pour les Noirs alors ostracisés en Amérique. À voir pour sa valeur historique et sociologique. Remarquez la date, c’est l’Histoire sur le vif.
L’un des principaux personnages, interprété par Poitier, choisira-t-il de profiter bien peinard des bienfaits de la liberté parisienne ou son sens du devoir civique, ranimé par la passion pour la justice de Ms Carroll, le poussera-t-il à rentrer au pays pour participer à l’émancipation de son peuple?
Voici le film complet (N&B, 1:38:45). Superbe musique de Duke Ellington. Présence remarquée de Louis Armstrong et de Serge Reggiani. À écouter autant qu’à voir.
DT est rendu à 10 messages ce matin rien sur Jackie Robinson ( peut- être pense t il qu’il est de la famille de Michèle?)
Mais pire encore rien sur le froid qui sévit
« Good Samaritan picks up hotel tab for 70 homeless in Chicago amid life-threatening cold » on peut lire sur un journal de Chicago.
Mon père a vu jouer Robinson à quelques reprises au Stade Delorimier; il s’y rendait en p’tit char (comme les montréalais désignaient les tramways).
Vers 1955-57, il m’a amené une ou deux fois au Stade. À l,époque, je n’avais que 6 ou 7 ans, mais je lisais les pages sportives du Montréal-Matin et je connaissais les stats de la plupart des joueurs! Faut croire qu’il m’avait transmis la fièvre! Par contre, c’st moi qui l’ai amené aux Expos, une ou deux fois par saison, aussi longtemps que son cancer l’y a autorisé.
il n,arrêtait pas de parler de Jackie Robinson. Avec des larmes de fierté dans les yeux. Papa était un fier US born American Citizen. Pas sûr qu’il en serait aussi fier aujourd’hui… du pays, s’entend!
Je me souviens d’y être allé dans ces mêmes années 56-57 avec des camarades de classe, le billet d’entrée coûtait 0.07 sous avec un siège assis et tout était en fonction des revenus.
Ma mère a vu Jackie Robinson quand il est allé faire un tour à l’Exposition de Saint-Hyacinthe. Il doit bien y avoir un article dans Le Courrier de St-Hyacinthe. C’est fou comme il a été aimé par les Québécois de l’époque.
Robinson et Jesse Owens sont les 2 plus grands freedom riders de l’histoire des Noirs aux USA,
On devrait rappeler au gros taré que plusieurs hommes et femmes issues de différentes ethnies ont plus que participé aux différents efforts de guerre de son pays.
Pas encore réveillé s’abstenir 😂
https://youtu.be/r-7Ac2LVVYU
Les choses ont pris du mieux pour la communauté afro-amércaine aux Etats-Unis, mais nous sommes en 2019 et on devrait être pas mal plus avancé; on peut se demander si 50% du chemin est fait. De plus, avec la présente administration, dirigé par un homme qui est carrément raciste, on peut se demander si on ne va pas reculer :-(.
Je dois admettre que pour certains, et même plusieurs, l’idéal serait de vivre dans un monde où tous et toutes sont blancs est pour la moins particulier et … troublant. La diversité a pourtant infiniment meilleur goût et rend les choses beaucoup, beaucoup plus intéressantes.
« De plus, avec la présente administration, dirigé par un homme qui est carrément raciste »
*soupir*
Vous avez raison, il y a de quoi soupirer.
Et, il y a encore des gens pour se fermer les yeux et se boucher les oreilles face à ce simili-président
Belle occasion de voir ou revoir le film « 42 the true story of an american legend » sur Netflix.
Avec en vedette Chadwick Boseman, mieux connu comme l’acteur principal de « The Black Panther ».
PS: le #42 de Robinson est retiré par TOUTES les équipes de baseball.
Le dernier joueur à l’avoir porté, Mariano Rivera, vient d’etre élu au Hall of Fame.
https://youtu.be/GlaUzQgRKPI
J’aurais aimé voir une photo quand les Royaux ont gagné le championnat grâce à Robinson, entre autres, et qu’il a été porté sur les épaules des partisans. Un journaliste avait écrit que pour une fois, une foule de blancs s’était emparée d’un noir non pas pour le lyncher mais pour le porter en triomphe. Probable qu’il n’existe pas de photos de cet événement.
Au-delà de l’athlète, c’est l’homme qui m’a toujours impressionné. M. Robinson était toute une personne. Un peu (pas comparable) mais dans le même moule que les Nelson Mandela, M.L.K. Rosa Park et tous ces gens qui ont cru en une cause plus grande que leur vie.
Oui ma comparaison semble exagérée mais tant et aussi longtemps que nous ne l’avons pas vécu ou n’en avons pas été un témoin direct, nous ne pas imaginer toutes les humiliation, souffrances, toute l’abnégation que M. Robinson a du faire face pour sommes toute jouer au baseball dans une ligue professionnelle blanche. Il savait en réussissant qu’il allait ouvrir les portes non seulement à d’autres athlètes noirs (hommes et femmes) mais qu’il allait ouvrir les portes pour que les gens de toutes les ethnies puissent un jour rêver d’accéder aux plus hauts postes, aux plus hautes fonctions, aux plus hautes sphères de la société Américaine. Sans Jackie Robinson, sans Rosa Parks, sans M.L.K. et tant d’autres, estc-e que nous aurions eu la chance de voir un M. Obama comme POTUS, ou tant d’autres gens qui ne sont pas nés WASP.
@Gilbert Duquette
« Sans Jackie Robinson, sans Rosa Parks, sans M.L.K. et tant d’autres, estc-e que nous aurions eu la chance de voir un M. Obama comme POTUS »
💯excellent💯.Layla.
Plaque commémorative de la Ville de Montréal érigée il y a déjà trente ans à l’honneur de Jackie Robinson. Avec reconnaissance et fierté.
https://brokenbatsbaseball.files.wordpress.com/2013/05/expos-007.jpg
Plus tard je me souviens de la déclaration d’un propriétaire d’équipe lors de l’embauche de Frank Robinson comme premier noir gérant d’une équipe de baseball dans les années 70.
*Je n’ai rien contre le fait d’embaucher un gérant noir, c’est au moment de le congédier que j’aurai un problème !*
Un superbe hommage en musique et images de Jackie, Montréal et le baseball. https://youtu.be/PgYk04tya9Y
Il en aura fallu du courage et de la force de caractère à Jackie Robinson pour passer au travers de tous les embûches et les humiliations qu’on lui a fait subir.
Il a ouvert la voie à la venue d’autres Afro-Américains en transformant à jamais l’idée qu’on se faisait du baseball. Le film « 42, the true story of a american legend » raconte une partie de cette histoire.
Robinson serait probablement attristé de ce qu’il voit aujourd’hui où la cause des droits civiques, recule un peu plus à chaque jour surtout depuis qu’un certain « trou-du-cul » est assis dans le Bureau Ovale à la MB.
https://www.babelio.com/livres/Lewi-Benchitrit-Un-bon-exemple-de-courage–Jackie-Robinson-racont/276909 Il était enseigné aux enfants.
https://youtu.be/5A3GPX_CVWI
@vous M.Hétu et à tous pour vos interventions. Merci! . Maudit! beau humanisme, j’en redemande, en n’en plus finir.
La photo de la pognée de main au marbre, c’était à Montréal ou non? Selon le commentaire de lanaudoise (10:25), ce serait alleurs.
@leonard1625
Prise le 18 Avril 1946, vs les Jersey City Giants au Roosevelt Stadium, Jersey City, N.J
https://www.newsobserver.com/sports/mlb/article10080365.html
@Ricky in Tampa Merci, Il y avait beaucoup de monde! 18 avril, peut-être était-ce la partie d’ouverture de la saison.
Il me revient le souvenir d’une Chronique de Maurice Richard, publiée dans Le Dimanche Matin, dans laquelle il disait que lors de son séjour à Montréal Jackie Robinson avait eu la bonne idée de s’installer dans un quartier populaire canadien-français. Ça lui avait valu une grande popularité, surtout qu’il était un baseballeur surdoué. Mon père, lui-même baseballeur semi-pro avant de se consacrer entièrement aux mathématiques, était un de ses ardents et nombreux supporteurs.
Bonjour InfoPhile, j’aimerais en savoir plus sur votre père
alainlivernoche@yahoo.com
Un sujet qui me tient à Coeur….je travaille présentement sur un projet et Jackie Robinson en est le principal objectif. Arden défenseur des droits humains, Jackie Robinson a fait plus que nous pouvons imaginer. Dans certaines revelations que j’ai reçu grâce à des entrevues en parsonnes, vous allez bientôt découvrir certains faits jamais dévoilés au public.