Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

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Michelle Obama fait un tabac avec Becoming, son livre vendu à plus de 2 millions d’exemplaires depuis sa sortie le 13 novembre, ce qui en fait le best-seller de 2018. Depuis hier soir, l’ancienne première dame fait aussi parler d’elle pour le gros mot qu’elle a utilisé pour critiquer le féminisme défendu par Sheryl Sandberg, numéro deux de Facebook, dans son livre Lean In, et l’idée que les femmes «peuvent tout avoir».

Vous me permettrez de ne pas traduire les propos tenus par Obama en réponse à une question de son amie, la poétesse Elizabeth Alexander, devant 19 000 personnes entassées dans le Barclays Center de Brooklyn. Je pense que la traduction enlèverait beaucoup de saveur à ce message terre-à-terre où la fille du quartier South Side de Chicago fait entendre sa voix :

Michelle Obama devait se rendre en Europe pour poursuivre sa tournée, qui attire pas mal plus de monde que celle des Clinton. Elle l’interrompra pour assister mercredi à Washington aux funérailles d’État de George Bush père.

42 réflexions sur “Le gros mot de Michelle Obama

  1. Lol
    Les Clingon, un lapsus?

    1. chrstianb dit :

      Je ne suis pas certain que ce soit un lapsus… :o)

    2. danielm2757 dit :

      Pas vraiment, je crois que c’est la voix du subconscient de M.Hétu qui s’est exprimé. Ah ces bons vieux clingons (klingons), comme Donald les regrette en ce moment!

  2. Tupperfan dit :

    C’est sur que d’habitude, les gens fuient plus les tournées des Clingon (sauf peut-être au bar chez Quark’s) qu’ils y sont attirés, mais je serais quand même curieux d’entendre leurs vues sur la géopolitique interstellaire.

    1. Richard Hétu dit :

      J’ai malheureusement fait la correction…

      1. Jean Saisrien dit :

        🙂

    2. dynopax dit :

      Quelque chose comme: « trump maghwI’ fiend je. rur ghaH maH! »

  3. Effectivement c’est un mensonge comme l’est devenu le American dream.

  4. jeani dit :

    « Look her up! »

    Voyons, c’est ben pire (selon les adorateurs de la chose) que toutes les bêtises que le gros parvenu a pu dire depuis un peu plus de deux ans. Lâchez pas Mme Obama et laissez-vous aller. Je trouve que vous avez été encore trop polie.

    1. Layla3553 dit :

      @jeani 17:03

      Vous avez bien raison c’est pas mal plussss pire que le «  son à bitch » de Tiny. 😉Layla

  5. igreck dit :

    Hum… les Clingon… ???… Tiens donc !?!

  6. igreck dit :

    HS mais pas tant que ça !

    À lire absolument pour ceux qui, comme moi, craignent de contracter une jaunisse orangée d’ici 2020 si le vaccin Mueller n’est pas disponible avant !

    https://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/201811/30/01-5206326-guide-de-desintox-de-trump-en-deux-etapes-faciles.php

    1. danielm2757 dit :

      Bon conseil. D’ailleurs j’aime bien le parallèle de Boisvert avec l’administration Bush fils.

    2. quinlope dit :

      Quel journaliste avec un excellent raisonnement et ses commentaires toujours appuyés d’autorités.

    3. Achalante dit :

      Pour sa deuxième étape, il y a un risque, par contre. Celui que, en n’élevant pas la voix contre les stupidités de ce type, que d’autres ici tentent de faire la même chose… Que des gens pensent que c’est correct, qu’il n’y a pas de quoi en faire tout un plat. Trop dangereux pour que je cesse de m’en faire. (Sans compter mes amis au sud de la frontière qui eux, sont directement mis en danger par les errements de ce type.)

      Quand à la première… Bush jr. a peut-être créé une guerre externe, mais ce type est en train de causer une guerre civile, ou à tout le moins, un clivage social qui ne se résorbera pas facilement. Ce n’est peut-être pas pire, mais ce n’est certainement pas bénin.

  7. gl000001 dit :

    «  »That’s a lie. And it’s not always enough to lean in, because that shit doesn’t work all the time. »
    Traduit en Klingon donne :
     » ‘ej ‘oH reH vay’ yap qech, wo’ mo’ poH doesn’t Qap shit.  »

    Mon traducteur est trop poli !! En fait, il ne traduit aucun des synonymes.
    « Fascinating » dirait Spock !!

  8. Daniel A. dit :

    @igreck – Ca fait au moins 2 moins que j’applique ce principe. Et oui! Ca marche. C’est leur pays, leur président et leur foutues affaires.

  9. jeanfrancoiscouture dit :

    « I forgot where I was for a moment! » (Michelle Obama) Je ne crois pas que ce soit «where I was» qui a posé problème quand elle a prononcé le mot interdit «shit». C’est bien davantage «who she is» ou plutôt «who she has become» en passant par le statut de «First Lady». Les professionnels de l’indignation sont toujours moins indignés quand c’est la «plèbe» qui tient des propos «interdits».

    À moins que ce ne soit un reproche fait par les mieux pensant(e)s à, comme vous l’avez appelée, «la fille du quartier South Side de Chicago (qui) fait entendre sa voix ». Ces gens-là feraient mieux de se préoccuper des folies d’un certain Donald au lieu de prendre la mouche pour un reproche pertinent qui n’a eu comme seul tort de n’avoir pas été formulé en termes plus «choisis». Comme le dit Richard Desjardins dans Le Bon Gars, «moé su mon bord» y’a des fois où je trouve que la clarté du type «Chicago South Side» fait meilleur effet. CQFD.

    1. Richard Hétu dit :

      Ma femme vient du même quartier. Et même si elle n’utilise pas le terme s…, she doesn’t take shit from no one. C’est plus dans ce sens là que j’ai utilisé le terme “fille du quartier…” C’était loin d’être un reporche!

      1. jeanfrancoiscouture dit :

        Monsieur Hétu, le substantif «reproche» ne s’adressait pas du tout à vous et encore moins à votre conjointe que je ne connais malheureusement pas. Je tirais la langue aux «mieux pensant(e)s» chez qui la faculté de s’indigner est généralement à fleur de peau et qui ont tout aussi généralement le don de me terre en «bocal vert» avec leurs jérémiades sur des détails langagiers ou autres.

        Ah! Et B.T.W. je connais un peu Chicago pour y avoir passé du temps, y être allé au théâtre, y avoir goûté les spécialités et l’avoir pas mal visitée en compagnie de «l’héritier» qui y avait accepté un contrat. À un gars du coin, sachant que j’arrivais de Montréal et qui me demandait comment je trouvais Chicago, j’ai répondu, prenant le ton de la confidence comme pour ne pas être entendu à Montréal: «Je trouve que ça ressemble à Montréal,…..mais en mieux,.» Et vous, vous répondez quoi à cette question?

  10. A.Talon dit :

    Bill Klingon??? Je crois plutôt que Dohnald Klingon (from the ‘House of Drumpf’) me semble beaucoup plus approprié. Remarquez la morgue du personnage, correspondant parfaitement aux hauts dirigeants corrompus de la planète Qo’noS.

    http://www.freakingnews.com/Klingon-Trump-Pictures-147901.asp

  11. A.Talon dit :

    «I forgot where I was for a moment!» (M.Obama)

    Hilarant et rafraîchissant. Et oui, elle est humaine! 🙂

  12. A.Talon dit :

    On parie que les grenouilles de bénitier répulibanes vont faire énormément de millage politique anti-démocrates avec le «gros mot» lâché par inadvertance par Ms Obama? Quelque chose comme: tout les Démocrates sont des mal engueulés sans éducation, des iconoclastes qui ne respectent rien et des propagateurs de violence…

    1. Mrmiketi dit :

      Moi! A la place de ces morons je me retiendrais un peu? Car tout la M!!!de qui sort de la bouche du Gros M!!!n chaque jour y a pas de quoi de faire du millage avec cela????

  13. treblig dit :

    Sheryl Sandberg s’est fait connaître dernièrement pour avoir utilisé les ressources de Facebook pour enquêter sur Georges Soros qui avait critiqué cette entreprise. La firme Definer’s a été embauchée à cette fin. Très mauvais choix. Très très mauvais choix.

    Cette firme, au passé sulfureux et très proche des milieux républicains, avait déjà insisté sur le caractère juif du milliardaire lors d’une récente campagne plus ou moins anti sémite dans les médias sociaux.

    En insistant sur le judaïsme de Soros, Definer’s reproduisait un stéréotype très répandu dans les milieux extrème droite selon laquelle le parti démocrate est sous l’influence de la « juiverie » internationale.

  14. S word, n word, f word…un peu hypocrite, ils sont incapables de dire le mot mais s’organisent pour qu’on sache de quel mot il s’agit.
    Des fois faut pas avoir peur d’appeler un chat, un chat et le mot ici était employé à bon escient.

    1. RICK42 dit :

      Faudrait le obliger à lire du San Antonio, à tous ces culs coincés! 😂

    2. ducalme dit :

      Je suis bien d’accord avec vous.

      Il y a une pudibonderie de Quaker dans ce refus d’écrire des mots qu’on entend à longueur de journée.

      “If it looks like shit, smells like shit, and feels like shit, you don’t have to actually eat it to know it’s shit.”

      Il faudrait se déconstiper un peu:

  15. jaylowblow dit :

    Ah oui le satané « il suffit de croire en votre rêve pour qu’il se réalise ». La pensée magique que plusieurs qui ont réussi tentent de faire croire à de pauvres jeunes dont 99% n’auront jamais la chance d’y parvenir. Ça coincide bien avec l’autre billet qui parlait du financement des écoles pour les pauvres vs les riches. Quand tu considères l’éducation comme étant un privilège et non un droit c’est carrément cruel de propager de tels inepties et bravo à Michelle Obama de le dénoncer peu importe le langage utilisé.

    1. Henriette Latour dit :

      jaylowblow

      👏👏

  16. ghislain1957 dit :

    Comparativement à toutes les insanitées éructées par le gros clown, il n’y a pas de quoi fouetter un chat…

  17. Absalon dit :

    Michelle Obama comme on l’aime et comme elle aurait dû davantage se montrer dans son livre un peu trop corseté.

  18. ddescarreaux dit :

    Pour ceux et celles qui comme moi ne connaissaient pas l’expression:
    https://en.wikipedia.org/wiki/Lean_In

    1. Lecteur-curieux dit :

      Les Américains sont fort sur la psycho-pop et la motivation rah-rah-rah. Sur des méthodes simplistes plutôt que de se contenter de donner des conseils généraux.

      Certains gens d’affaires ou sportifs ont besoin d’un cadre comme cela. Je préfère et de loin des aphorismes et proverbes.

  19. Gilles Morissette dit :

    Michelle Obama laisse tomber les belles manières pour les gros mots (pas trop) lorsqu’elle s’adresse à une fripouille comme Sandberg, fripouille qui s’associe au Gros Taré et au reste de la racaille du Parti Répugnant.

    Il est à peu près temps qu’on serve à ces gens là, le seul langage qu’ils comprennent.

    Bravo à Michelle Obama.

  20. Syl20_65 dit :

     »Je tirais la langue aux «mieux pensant(e)s» chez qui la faculté de s’indigner est généralement à fleur de peau et qui ont tout aussi généralement le don de me terre en «bocal vert» avec leurs jérémiades sur des détails langagiers ou autres. » jeanfrancoiscouture

    On est tous le  »mieux pensants » de quelqu’un d’autre. Votre indignation envers ces  »mieux pensants » me fait penser à leur indignation et a le don de les  »mettre » en  »bocal Vert » par vos jérémiades au sujet de leur opinion et autres.
    Vous savez que statistiquement, la moitié du monde rit de l’autre moitié? Quelle moitié à raison??? Ça dépend de quelle moitié nous faisons partie.

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      Si je vous ai bien compris, et comme on dit souvent au Québec: «Toutte est dans toutte» et inversement? Mais dans le fond, vous avez probablement raison: Nous sommes tous, à un moment ou à un autre, le «plouc», l’épine au flanc, le caillou dans le soulier (ou autre chose) de quelqu’un. Finalement, le relationnel serait un jeu à sommes nulles. L’idéal serait de ne pas avoir d’opinion donc pas de raison d’entrer en conflit. Tout le monde serait d’humeur égale mais je ne suis pas certain que cela pourrait durer.

      Allez, Joyeux Noël, Heureux Solstice, Bonnes Fêtes, au choix. 🙂

  21. Lecteur-curieux dit :

    Tout avoir ? Il peut y avoir des compromis et des choix à faire. On peut être idéaliste mais en faisant preuve de pragmatisme.

    La femme peut essayer de viser un optimum dans toutes les dimensions de sa vie. J’imagine que c’est ce que Michelle Obama tente de faire. Des militantes et militants peuvent mesurer le chemin vers le progrès de manière trop révolutionnaire voulant des changements majeurs mais au final n’obtenant que des clopinettes.

    Son livre semble bon pour ses admirateurs et admiratrices pour les autres, les vérités de la vie s’appliquent aussi, la différence ceux l’entendant d’une personnalité aimée vont les comprendre et les approuver plus facilement.

  22. Lecteur-curieux dit :

    https://www.thecut.com/2018/12/michelle-obama-lean-in-becoming-book-tour.html Le gros mot c’est shit ? Elle peut toujours s’excuser mais cela est un côté un peu trop puritain.

    Bon mais on peut ne pas vouloir insulter ni faire appel à la scatologie. Ah le diable se cache dans les détails ou il est dans les toilettes ?

    Question de dosage et de manière appropriée à la personnalité de celui ou celle qui prononce et à l’auditoire.

    Pour Sheryl Sandberg c’est quoi exactement son discours ? Une méthode ? Je crains la recherche de recette miracle à reproduire, une panacée. Parler de pistes de solutions à explorer et de son propre vécu et de ce qui a fonctionné ou pas. Là ce serait mieux.

    Chaque humain est différent.

    Michelle Obama est moins carriériste que d’autres et avoir été derrière son mari ne la gêne pas.

  23. Syl20_65 dit :

     »L’idéal serait de ne pas avoir d’opinion donc pas de raison d’entrer en conflit. » jeanfrancoiscouture.

    En fait ce que je voulais démontrer c’est que de critiquer la  »bien pensance » des autres et étalant sa propre  »bien pensance » n’a pas beaucoup de poids. Autrement dit, on ne devrait pas pointer l’autre quand on fait la même chose.  »Bien ou mieux pensant »….que veut dire cet épithète autre que de s’attaquer au messager plutôt qu’au message.
    Joyeuses fêtes à vous aussi.

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      Souvenez-vous que tout cela a commencé avec ces reproches faits à Mme Obama qui aurait, aux yeux de certain(e)s, utilisé un substantif dont l’usage serait interdit par une certaine frange qui décide de ce qu’il est bon d’utiliser ou pas. C’est à peu près l’illustration de ce que vous dites quand on «s’attaque au messager plutôt qu’au message».
      Madame Obama qualifiait alors ce que j’appelle une «théorie du bonheur» fondée sur la puissance de la volonté. Elle affirmait, un peu crûment j’en conviens, que le machin (shit) ne marche pas toujours. Ceux (ou celles) que j’appelle les «mieux pensant(e)s ou mieux parlant(e)s», c’est selon, ont préféré l’indignation face au vocabulaire employé plutôt que discuter sur le fond.
      Mme Obama a choisi de présenter des excuses pour ce mot, ce que je n’aurais pas fait puisque ces excuses n’auraient pas été le moins du monde sincères. Cette mode d’exiger des excuses de tout bord tout côté, cela aussi a le don de m’agacer. Je n’ai jamais oublié la tête de ce collègue qui, sur un ton assez inquisiteur, me demandait si les propos de ma part à son sujet et qu’on lui avait rapportés étaient exacts et que je lui ai simplement répondu «Oui». Il s’attendait probablement à ce que je tente de louvoyer, d’atténuer comme c’est généralement le cas en l’espèce.
      Suis-je un «bien pensant»? Je dirais qu’aux yeux de certains je serais plutôt un «mal pensant» mais si cela en amuse de me qualifier autrement, comme on dit en anglais: «Let them be my guest».

  24. stemplar dit :

    « Behind every great man, there’s a great woman. »

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