Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

American Flag Hanging in Classroom

Parce qu’ils n’ont jamais reçu de cours d’éducation à la citoyenneté, des élèves issus de l’école publique au Rhode Island estiment que leurs droits constitutionnels ont été bafoués. Ils poursuivent maintenant l’État pour avoir échoué à les préparer à devenir des citoyens capables de voter, de servir sur un jury et de comprendre la vie économique et politique américaine. Cette cause est non seulement fascinante dans le climat politique actuel, elle risque de faire jurisprudence.

La poursuite a été déposée jeudi en Cour fédérale par les élèves et leurs parents, a rapporté le New York Times.

Saviez-vous qu’aux États-Unis, l’accès à une éducation de qualité égale pour tous n’est pas un droit garanti par la Constitution? L’avocat qui a déposé la poursuite au nom des élèves du Rhode Island pense avoir trouvé une brèche dans la décision de la Cour suprême rendue il y a 45 ans qui a cristallisé ce principe.

Comme l’explique le New York Times dans son article: en 1973, dans la cause San Antonio vs Rodriguez, la Cour Suprême a statué à 5 contre 4 que l’État du Texas n’avait pas enfreint la constitution en finançant davantage les écoles dans les quartiers riches que dans les quartiers pauvres. En juillet dernier, un juge du Michigan a refusé de remettre le précédent Rodriguez en question en statuant que l’accès à l’alphabétisation n’était pas un droit constitutionnel pour les enfants de Détroit.

Dans l’affaire Rodriguez, le juge qui avait écrit l’opinion de la majorité avait cependant appuyé une des juges dissidentes sur un point : que l’inégalité dans l’éducation pourrait se hisser au niveau d’une violation constitutionnelle si cela empêchait les étudiants d’exercer leur «droit de parole et de vote».

Selon la poursuite, l’État du Rhode Island n’exige pas que toutes ses écoles donnent des cours d’éducation à la citoyenneté et n’offre pas de formation aux professeurs dans ce sujet. Les écoles fréquentées par des enfants favorisés bénéficient cependant souvent d’un cursus et d’activités parascolaires riches en la matière.

L’avocat des plaignants, Michael Rebell, est aussi professeur de droit à la prestigieuse Université Columbia, à New York. Au début du mois d’octobre, il a publié un éditorial intéressant sur la question dans le tabloïd Daily News. Il y souligne que moins de la moitié des Américains sont capables de nommer les trois branches du gouvernement.

«L’élection présidentielle de 2016 et les événements survenus depuis ont mis en lumière les tendances troublantes de notre démocratie qui peuvent manifestement être associées au déclin de l’éducation civique dans nos écoles : le refus d’entrer en lien avec les personnes qui ont des opinions opposées aux nôtres, l’échec des électeurs de se concentrer sur les enjeux politiques de fond ainsi que l’acceptation généralisée de la fausse information», écrit-il.

L’école et spécialement l’école publique, conclut-il, est l’un des derniers bastions dans la société où des gens issus de différents contextes sociaux et économiques ont la possibilité d’être valorisés lorsqu’ils débattent de manière rationnelle sur des questions polarisantes. Reste maintenant à voir si les arguments de Me Rebell sauront convaincre le magistrat qui sera attitré à la cause.

(Photo Getty)

65 réflexions sur “Les cours d’éducation à la citoyenneté sont-ils un droit?

  1. lechatderuelle dit :

    La justice penchera du côté du pouvoir…. le vide éducationnel est une des mamelles du pouvoir…. malheureusement….

    L’éducation, un peu partout, est de plus en plus une coquille vide….
    quand un enfant passe 12 ans de sa vie sur les bancs d’école et ne parvient pas à écrire de façon cohérente une idée simple sur un sujet d’actualité, quand il peine à lire un livre de plus de 150 pages et qu’il ne connait rien de son Histoire et de son actualité politique, ça laisse songeur ….

    Si un juge en 1973 a accepté l’écart entre les « riches » et les « pauvres », on voit mal comment les juges conservateurs de 2018 renverseront cette « vision » qui les nourris si bien….

    1. simonolivier dit :

      @lechatderuelle vous décrivez l’actuel Président dans votre deuxième paragraphe.

  2. Pour les pauvres ce qui compte pour l’État c’est le travail mal payé et la mort sans rien connaitre.

  3. Apocalypse dit :

    Madame Cameron: ‘excellent billet’!

    Une société qui n’offre pas un accès égal à l’éducation pour tous ses citoyens, c’est ce qu’on appelle se tirer une balle … dans la tête. L’éducation pour tous et toutes est un investissement pour TOUTE la société, mais comme toujours, une minorité n’est intéressé que par le bien d’une minorité.

    Au Québec, notre système d’éducation n’est pas parfait, loin de là, mais venant d’une famille qui n’était pas riche, mais pas du tout, cette société m’a donné l’opportunité et la chance d’avoir une bonne éducation. On a raison de parler d’éducation et de son importance pour la société, malheureusement, ça n’entre pas dans la (petite) tête de certains.

    On dit que les partisans de Donald Trump sont généralement moins instruits, on voit la catastrophe que cela peut-être pour une société; en effet, ces gens ont littéralement mis un incompétent, et peut-être bien un criminel, à la Maison-Blanche.

    Je vais être très intéressé à suivre la démarche de ces jeunes du Rhode Island, je leur souhaite de tout coeur d’avoir gain de cause.

    Mieux financer les écoles pour les nantis que celles des étudiant(e)s venant de milieu plus pauvres, BRAVO les gars, la bêtise dans toute sa triste splendeur.

    1. Rustik dit :

      « Bêtise dans sa triste splendeur », difficile de dire mieux, alors je vais me contenter d’un exemple de cette bêtise :
      Il y a 15 ans (ça ne me rajeunit pas), j’avais une copine qui pour son travail allait de temps à autre à Houston. Voici une discussion avec une consoeur de métier dans cette même ville de Houston :
      Elle : « Pourquoi les trottoirs s’arrêtent-ils ici alors que la rue continu en ligne droite? »
      Sa partenaire de travail de Houston : « C’est normal on entre dans un quartier plus pauvre et les gens ne paient pas assez de taxes pour avoir un trottoir ».

      Qu’un juge de ce coin de pays ait une mentalité semblable me déçoit, mais ne me surprend pas. Que ce jugement nauséabond serve de jurisprudence au reste du pays est une indécence!.. « la bêtise dans sa triste splendeur ».

  4. Gilles Morissette dit :

    Cette cause est en effet fascinante car elle illustre l’état lamentable dans lequel se trouve le système d’éducation au pays du Gros Enfoiré.

    il est assez incroyable de constater que la Constitution de ce pays qui se targue d’être le « summum de la civilisation » ne garantit pas une qualité d’éducation égal pour tous.

    Il est vrai que pour certains politiciens, des citoyens éduqués ayant développé un esprit critique, sont moins malléables et moins perméables aux idées rétrogrades et aux mensonges véhiculés par ces mêmes politiciens.

    Les fefans lobotomisés du Gros Taré sont un bel exemple des effets pervers d’une éducation de piètre qualité. Il suffit d’aller faire un tour sur les réseaux sociaux et de lire leurs commentaires pour s’en convaincre. Un beau ramassis d’ignorance pour ne pas dire de préjugés sur fond de xénophobie, d’intolérance, d’étroitesse d’esprit et de racisme.

    Garder le peuple dans l’Ignorance est à la base même des régimes autoritaires et despotiques. L’Histoire est rempli d’exemples de ce genre.

    1. joslapatate dit :

       »Garder le peuple dans l’Ignorance est à la base même des régimes autoritaires et despotiques. L’Histoire est rempli d’exemples de ce genre. »

      En commençant par chez-nous, avec Duplessis et le clergé

      1. Lecteur-curieux dit :

        Il y a du vrai là-dedans mais pas au cours classique mais réservé à une élite.

        Il y avait quand même une éducation populaire et politique notamment par le journal mais qui pouvait être d’allégeance libérale et l,homme vote rouge que l’Église dise que l’enfer est rouge et le ciel bleu cela ne l’impressionnait pas. Il reste croyant pareil. C’est comme la contraception. Êtes-vous fou la personne parente ne voulait pas 12 enfants alors elle s’était fait poser un stérilet. Bon mais en allant voir un prêtre qui lui avait dit que c’était correct. Un prêtre complaisant ? Un prêtre intelligent. Par ailleurs, elle avait été maîtresse d’école jeune femme ou même ado. Figurez-vous aussi qu’elle écoutait la radio. Léo Ferré et Jean Ferrat sont parmi ses préférés.

        L’homme lui ? Alys Robi et tiens Bourvil.

        Juste eux.

        J’ai connu aussi un ex-religieuse née disons en 1925 donc plus jeune qui m’avait aidé dans mon cours d’histoire du Québec et Canada pour un travail au secondaire. Religieuse elle avait quitté le Québec pour une autre province je crois l’Ontario pendant les années Duplessis car les rapprochements entre l’État et l’Église étaient malsains à ses yeux. Elle est revenue au Québec après. Plus tard elle a quitté sa communauté à la suite de désaccords. Mais oui, elle restait croyante. Les croyants ne sont pas forcément des niaiseux.

      2. lanaudoise dit :

        Dans une conférence récente, Gilles Laporte raconte qu’au XIXe siècle, les Québécois se sont rebellés contre la création du ministère de l’éducation et ses taxes scolaires. Belle occasion perdue. Tout cela sur fond de virage ayatollien du clergé catholique, pour qui il était dangereux que leurs ouailles puissent lire la bible. Et pour qui les bibliothèques publiques constituaient un grand danger, à preuve sa lutte contre l’Institut canadien. Encore aujourd’hui, nos bibliothèques marquent le pas par rapport à l’Ontario. Aux dernières élections, n’y-a-t-il pas un candidat qui cabalait contre la construction d’une bibliothèque? Les routes, c’est plus vendeur.

      3. chrstianb dit :

        @lanaudoise https://richardhetu.com/2018/12/02/les-cours-deducation-a-la-citoyennete-sont-ils-un-droit/#comment-69082)

        Ça me surprends un peu ce que dit Gilles Laporte. Il me faudrait un lien…

        L’idée d’une université universelle au Québec date de 1790 (oui, 1790) suite au lègue par Simon Sanguinet d’une partie de sa fortune pour l’établissement d’une université non-confessionnelle. Ce lègue a été contesté par la famille supportée par l’évêque de Québec ainsi que l’Église catholique. Sans cette contestation, on aurait eu au Québec une université francophone non-confessionnelle 25 ans avant McGill…
        http://www.memoireduquebec.com/wiki/index.php?title=Sanguinet_(Simon)

    2. karma278 dit :

      « Un beau ramassis d’ignorance pour ne pas dire de préjugés sur fond de xénophobie, d’intolérance, d’étroitesse d’esprit et de racisme. »

      Comme vous dites, bô rame assis dit gno rance.

      L’Éducation permet de bâtir des fondations solides pour une société.
      Pourquoi les ultra-riches refusent historiquement de la financer?

  5. bloganon dit :

    Le précédent Rodriguez est tout simplement ignoble. Je souhaite bonne chance à Michael Rebell.

  6. christal dit :

    DONALD TRUMP ÉLU PRÉSIDENT
    « J’ADORE LES GENS PEU INSTRUITS ! »

  7. treblig dit :

    Tiens donc, on s’alarme du niveau inégal des écoles aux États-Unis ?

    C’est pourtant la norme. Un diplôme d’un « High school » du Mississippi ( 50e sur 50 états pour la qualité de son réseau scolaire) n’a pas la même valeur qu’un diplôme du Massachusetts beaucoup plus exigeant. Dans un même état, la différence entre les écoles publiques blanches et noires peut être énorme.

    C’est tellement le cas que les universités sérieuses font passer un test d’admission standardisée comme le SAT ( School assessement test) pour admettre les étudiants.

    Maintenant, est-ce ce un droit constitutionnel d’avoir une école de qualité dans mon  » county  » ?

    1. Guy LB dit :

      @treblig :
      Le SAT n’est pas un ´School Assessment Test’, mais un ´Scholastic Assessment Test’, donc un test qui mesure l’aptitude aux études des candidats. Les écoles secondaires privées au Québec utilisent le même filtre pour écrémer la clientèle et s’assurer que les moins doués restent à la charge du système public.

      1. karma278 dit :

        « Les écoles secondaires privées au Québec utilisent le même filtre pour écrémer la clientèle et s’assurer que les moins doués restent à la charge du système public. »

        Vous imaginez le chaos si les preppies des écoles privées devaient côtoyer la descendance du peuple au quotidien?
        Oh! La La », Le chaos toi! OUF!

        Ces gens croient fermement au risque de « 1 seule pomme pourrie est suffisante pour contaminer la masse ».
        On évite tout contact pour éviter de contaminer l’élite…
        (N.B. ils ne disent pas « pourrite », eux autres, ça les aide, apparemment, à distinguer les dignes des indignes!)

      2. Emma dit :

        Oui… et non.

        C’est une situation un petit peu plus complexe pour plusieurs des parents.

        Mes deux fils ont fréquenté l’école privée au secondaire dans les années 2000. J’étais secrétaire et mon mari, malade, ne travaillait plus depuis plusieurs années. Revenu familial annuel brut mirobolant de 52 000 $. Le revenu annuel moyen brut des familles des enfants qui fréquentaient ce collège privé tournait autour de 45 000 $. On est loin en titi du 1%. Mais on avait tous comme but commun d’offrir le mieux à nos enfants. Et le mieux, ben c’était malheureusement pas l’école du quartier.

        Nous habitions en face d’une école primaire que mes enfants n’ont pourtant jamais fréquentée. « Envoye grouille mon tabarnak, j’ai pas le temps de niaiser » d’un parent à sa petite puce de 5-6 ans, je l’ai entendu 1000 fois. « L’ostie de grosse vache » (la directrice, l’éducatrice, l’enseignante ?) mille fois aussi. La violence sous-jacente permanente. Le manque de respect évident envers l’institution et ses représentants. Le mépris tout aussi évident du personnel envers la « clientèle » (ça, curieusement, on en parle jamais… Pourtant le dédain, c’est pas un one-way…). Bref, plutôt que marcher 25-30 pieds, on marchait 25-30 minutes pour se rendre à une autre école primaire, dans un autre quartier. Publique elle aussi mais à des années-lumières de celle d’en face.

        Quand est venu le temps du secondaire, la décision n’a pas été difficile à prendre. Une seule visite à la polyvalente du quartier et on était fixés. On y est retournés quand même pour deux autres rencontres d’information. Les deux premières fois, les policiers se sont pointés pour arrêter des élèves qui se battaient dans la cour. La troisième fois, la situation avait déjà dégénéré mais nous avons quitté les lieux avant l’arrivée des policiers. Et on a opté pour le collège privé. Je les y ai toujours sus et sentis en sécurité. En avions-nous les moyens ? Pas pantoute. On parle de 4-5000$/an/enfant. Près de 50 000 $. Ça nous a pris 12 ans payer ça. 12 ans pas de vacances, pas de linge neuf pour les adultes, peu ou pas de sorties, plus de voiture, budget serré au max. Le célèbre 75$/semaine de Couillard pour une famille de 4, je l’ai connu. Pas cool. Est-ce que je le referais ? Sans l’ombre d’une hésitation. Est-ce que ça m’a fait plaisir de me priver de 50k sur 12 ans alors que je payais déjà des impôts pour couvrir, entre autres, un système universel d’éducation ? Non. Mais une fois qu’on a dit et juré que l’instruction était primordiale, ben faut que les bottines suivent les babines… Coûte que coûte.

      3. Emma dit :

        Oups !
        En réponse à karma278 17:39

      4. Benton Fraser dit :

        J’ai passé ce test (sans doute avec succès) pour ainsi être accepté dans une école privée. Mon meilleur ami, qui passa le test en même temps que moi, et qui était sans doute la personne la plus intelligente qui soit, a été interrompu par un prêtre (c’était un séminaire) lorsqu’il s’est aperçu que mon ami avait un oeil de verre!
        Le prêtre lui a dit de déposer son crayon et sortir le la salle. Mon ami revient par la suite pour terminer son test admition.
        Il me dit par la suite qu’il ne pouvait pas être admit à cause de son handicap mais ses parents avaient négociés qu’il termine son test…

        Pour ma part, j’avais des troubles auditifs… mais les prêtres n’y ont rien vus. (Ni même entendus!) Évidemment, lors de ma première année à cette école privée, certains prêtres m’ont fait savoir que je ne devrais pas être ici et qu’à la moindre faiblesse dans mes résultats, je ne serais pas de retour l’année suivante.

        Comme quoi, ils ne sélectionnent pas seulement les plus brillants, mais ne tolère que très peu les handicaps, même chez les catholiques!

        Pour la petite histoire, j’ai fais mes 5 années de secondaire dans cette école privée….

      5. Guy LB dit :

        @Emma (à 21h28) :
        Belle — et nécessaire — mise au point que vous faites.
        Pour tout dire, je pourrais pratiquement faire un copier/coller de la situation personnelle que vous nous présentez. Quelques chiffres à ajuster, quelques détails à modifier, et ce que vous racontez devient mon histoire.
        Ce que je disais du SAT, et que karma278 développait, c’était pour préciser qu’il n’y a pas qu’aux US que l’on écrème la clientèle des établissements privés. On le fait joyeusement chez nous aussi. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut condamner tout le système en bloc.
        Il y a dans tout ça beaucoup de matière à réflexion et à discussion, comme le démontrent d’ailleurs les commentaires des participants.

  8. lanaudoise dit :

    « I love the poorly educated »- 🍊

  9. Lecteur-curieux dit :

    Nous ne connaissons pas assez le système américain mais ils devraient s’inspirer de celui québécois malgré ses lacunes.

    Il faut un cursus scolaire de base enseigné à tous : le programme du Ministère.

    Ensuite, il y a plein de disparités notamment entre les écoles privées et publiques et celles publiques de programmes d’excellence. Au privé le jeune peut être dans un groupe enrichi. Vous avez des programmes sports-études vous avez des écoles avec plus de cours de musique.

    Pour les Américains que chaque État en fasse un cours obligatoire à leur cursus scolaire s’ils veulent cela ce cours. Remarquez que nous à l’école élémentaire notre maire, notre député provincial et notre député fédéral étaient tous venus nous rencontrer. Nous avions aussi visité l’Hôtel de Ville et nous avions fait des élections où un élève était devenu maire, une autre députée provinciale et un député fédéral.

    Que les Américains débattent pour de vrai et s’arrangent pour obtenir des résultats. Nos bons enseignants étaient des personnages très fort comme il ne s’en fait plus. Bien que je ne vais pas dans les écoles mais j’ai des proches qui y sont comme élèves et alors le portrait n’est pas le même que dans les médias et c’est sûr c’est un cas à la fois.

    Pour la notion d’égalité, il y a plusieurs types d’égalité. Mais pour l’égalitarisme notre prof de philo d’éthique et politique voyait cela comme un immense leurre. Si on est différent, on ne peut pas être égal. Bon mais ensuite ? On peut tenter d’être juste. Oui encore mais très souvent la vie est et restera injuste. On fait quoi alors ? L’amitié, la fraternité, etc.

    Faire de la philo à ses yeux c’est combat dans un monde dépoétisé.

    Pas des deux de pique nos anciens enseignants et profs.

  10. Anne-Marie Allaire dit :

    Je trouve un peu triste vos réflexions sur la situation des écoles et de l’éducation en général aux EU. Peut-etre auriez-vous intéret a vous intéressez un peu plus a la pauvreté de nos écoles et des coupures éternelles que TOUS nos gouvernements ont fait depuis 1970. Encore cette semaine, la CECM qui coupe dans l’éducation aux adultes. Or, on sait, que les ados qui décrochent finissent souvent par finir leur secondaire une fois devenus adultes. Regardons notre nombril et nous y verrons beaucoup de laine a tricoter comme nous le dit si bien Fred Pellerin.

    1. treblig dit :

      @Anne-Marie Allaire.

      Je suis d’avis qu’il n’y a pas place à la complaisance ni au misérabilisme quand on parle du réseau scolaire québécois. Soyons plutôt lucide.

      En 1962, la moyenne de scolarité était de 8 ans au Québec, elle est de 15 ans en 2018. De plus, 80 % ( 85% chez les filles) des étudiants ont complété un secondaire 5. Le test PISA confirme que le Canada ( et le Québec) se situe environ au 8e rang au niveau international en math, en science et en lecture. Pas si mal

      Mais comme Legault l’a souligné cette semaine, on peut faire mieux. En fait , pour concurrencer les autres pays dans l’avenir, on doit faire mieux. Si on stagne, en fait on recul. D’autres pays vont nous devancer.

      1. karma278 dit :

        « Mais comme Legault l’a souligné cette semaine, on peut faire mieux.  »

        Le niveau du français écrit est plus que déplorable, il est catastrophique. « C’est la caca, c’est la cata, c’et la catastrophe. »
        Au niveau universitaire, les profs « doivent diplômer » des étudiants qui sont incapables d’écrire une seule phrase sans faute grossière. « Diplômé universitaire, ne sachant pas écrire, cherche emploi. »

  11. P-o Tremblay dit :

    C’est dingue d’imaginer un pays « civilisé » qui n’a pas l’éducation comme priorité mais bien porter des guns

  12. noirod dit :

    Les droits et obligations varient énormément selon que vous êtes nantis ou pauvres matériellement ou intellectuellement. C’ est connu et démontré clairement en Amérique land of the free. Les quelques commentaires publiés jusqu’ a maintenant résument adéquatement la réalité. Parce que bien sur il y a aussi la théorie et la pratique…Ca devrait être comme ci, ca devrait être comme ca…Si la santé est a couverture variable ,la richesse réservée a une minorité alors l’accès a l’ éducation aussi varie selon une foule de critères allant du genre de l’ individu ,de l’institution ou elle est véhiculée jusqu’à la race du citoyen malheureusement.

    Idéalement une formation de citoyen devrait être une obligation a suivre et a donner. Mais quels en seraient les critères et applications ? Qui serait juge du mérite et du contenu dans ce pays si bigarré ?

    Ca règlerait ben des affaires alors que la xénophobie ,le racisme, la haine et l’intolérance gangrènent le tissus social partout sur la planète.

    Oui une cause qui sera intéressante a suivre mais faudra pas se surprendre que le führer et ses despotes aient aussi le dessus sur l’issue finale. Le nivellement par le bas ne mène t il pas jusqu’au plus haut somment ? Triste.

    1. lanaudoise dit :

      Au royaume des aveugles, les borgnes 🍊sont rois.

  13. Toile dit :

    « Il y souligne que moins de la moitié des Américains sont capables de nommer les trois branches du gouvernement ». Cette moitié comprend leur président faque….

  14. jeanfrancoiscouture dit :

    “LES COURS D’ÉDUCATION À LA CITOYENNETÉ SONT-ILS UN DROIT?”

    C’est bien plus qu’un droit. C’est une nécessité. Tous les pays démocratiques devraient voir à ce que les citoyens comprennent ce que la citoyenneté implique en matière de droits et de devoirs et comment on en fait usage.

    Et plus on commence jeune à apprendre, moins on peut être recruté, influencé et embrigadé par des fanfarons et des discutailleurs qui, emn démocratie, monopolisent trop souvent la politique comme c’est maintenant le cas à Washington. Cela est comparable aux sectes voire aux religions qui ont bien compris que plus on recrute et embrigade jeune, plus on dispose de disciples faciles à manipuler. Et n’oublions pas que selon un type comme Donald Trump, les «poorly educated» sont toujours des disciples de choix.

    Le problème qui se pose ici est que ceux qui décideront du contenu des programmes d’éducation à la citoyenneté sont justement ceux qui ont profité jusqu’ici des lacunes à cet égard. Souvenez-vous de ce qu’étaient les programmes d’éducation religieuse dans nos écoles quand c’était le clergé qui était à la tête du système d’enseignement. Voyez ce que sont les cours dits «Ethique et culture religieuse» maintenant que ce sont d’autres sortes d’idéologues qui sont aux commandes. Je me suis d’ailleurs toujours demandé ce que l’éthique pouvait bien avoir en commun avec les religions. On dirait un terme utilisé comme le sucre sur une pilule, juste pour la faire mieux passer.

    Une éducation de qualité, non biaisée et favorisant la liberté de choisir, un défi qui demeurera toujours un «vaste programme» comme aurait pu dire le Général De Gaulle. Ou, comme le dit Robert Lepage, un «work in progress», .

    1. karma278 dit :

      « Ixcilllllint », dirait Mister Burns.

      « Si vous croyez que l’éducation coûte cher,
      Essayez l’ignorance » disait…?

      1. karma278 dit :

        Droit à l’éducation universelle?
        NIET!
        Droit à des soins de santé universels?
        NIET »

        « The country’s never been better », prétend Tiny Brain Champtignon.

  15. Toile dit :

    « l’accès à l’alphabétisation n’était pas un droit constitutionnel pour les enfants de Détroit ».
    « l’inégalité dans l’éducation pourrait se hisser au niveau d’une violation constitutionnelle si cela empêchait les étudiants d’exercer leur «droit de parole et de vote».

    Je veux bien croire que la constitution est la bible de tout jugement mais ce qui tombe sur le sens commun du mieux être de tes citoyens ne devrait pas être subordonné à la constitution.

    Ça c’est pour l’éducation. Des cours de citoyenneté, ça aussi ça tombe sur le sens. Apres tout, vous passez le test pour l’obtenir. Enfin.

    https://www.unicef.ca/sites/default/files/2016-11/crcposterfr_fa.pdf

    « L’éducation est un droit fondamental qui représente les espoirs, les rêves et les aspirations de millions d’enfants et de familles partout dans le monde. C’est le moyen le plus fiable pour permettre aux enfants de développer leur plein potentiel, de sortir de la pauvreté et de se construire de meilleures chances d’avenir ».
    Article 28
    Tu as droit à une éducation de qualité.Tu dois pouvoir poursuivre tes études selon tes capacités.
    Article 29
    L’éducation doit te permettre d’utiliser tes talents et tes aptitudes. Elle doit aussi t’aider à apprendre à vivre en paix, à protéger l’environnement et à respecter les autres personnes.

    1. karma278 dit :

      100% d’accord
      Je me permets d’ajouter:
      Plus à exercer un jugement critique permettant de bien distinguer les avantages à court terme et leurs inconvénients des avantages à long terme et leurs inconvénients face aux choix de société qui se présentent à nous.

      Les prédateurs exploitent l’ignorance.
      Éliminer l’exploitation à la racine passe par l’éducation.

    2. Layla3553 dit :

      @Toile

      Merci pour tout mais surtout le lien de l’UNICEP. Tu as le droit… dit tout simplement. Layla

  16. P Lacerte dit :

    Article fort instructif sur l’éducation supérieure aux USA….

    https://www.monde-diplomatique.fr/2004/11/FANTASIA/11696

  17. Guy LB dit :

    Au vu des inepties exprimées par le Président ignorant (« I love the poorly educated » et autres sottises), il est tentant de critiquer à boulets rouges le système scolaire américain. Mais quand on y regarde de plus près chez nous, il n’y a pas vraiment de quoi pavoiser. On est seulement plus discret sur nos inégalités.

    Le billet de Daphné Cameron est fort intéressant en ce qu’il attire notre attention sur une inégalité fondamentale et très dommageable à long terme. Belle occasion de déplorer l’inacceptable, mais en se gardant quand même une petite gêne. D’ailleurs, quelqu’un saurait-il nous dire si l’accès aux études est un droit garanti par notre Charte canadienne des droits ?

    Je lève mon chapeau à cet avocat américain au nom prédestiné qui a su trouver une approche originale pour ramener au-devant de la scène une question qui ne peut que préoccuper tous les gens épris de justice sociale.

    1. karma278 dit :

      « D’ailleurs, quelqu’un saurait-il nous dire si l’accès aux études est un droit garanti par notre Charte canadienne des droits ? »

      Essayer de googler « droit à l’éducation Québec »…
      Tsé veux dire?

      1. L’éducation est un droit humain reconnu dans la Déclaration universelle. Le Canada et le Québec l’ont reconnu par leur adhésion au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) en 1976. Cette adhésion leur impose des obligations précises qui ont été établies par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU.

        http://liguedesdroits.ca/?categorie=droit-a-leducation

      2. Guy LB dit :

        @karma278 (à 19h05) :
        « Essayer de googler « droit à l’éducation Québec »…
        Tsé veux dire? »
        Non, justement, je ne sais pas ce que vous voulez dire. Tout et son contraire peuvent être sous-entendus dans « Tsé veux dire? ». Ce qui me donne l’impression qu’il faudrait aller en prendre une grosse ensemble à la taverne du coin pour faire le tour du sujet. Oupse… mon âge dépasse; ça me revient tout à coup: les tavernes n’existent plus.
        Par contre, googler « droit à l’éducation Québec » était une excellente suggestion pratique. Cela s’est révélé fort instructif.

  18. Danielle Vallée dit :

    @lanaudoise: « l’église catholique, pour qui il était dangereux que leurs ouailles puissent lire la bible »
    Un relent des guerres de religion européennes….des milliers de protestants sont morts, plusieurs brûlés vifs, pour avoir osé traduire la bible en anglais, et l’avoir lue.

    Alors ils sont venus s’installer en Amérique pour bénéficier de la liberté de religion, très incomplète d’après moi.

    1. karma278 dit :

      « Alors ils sont venus s’installer en Amérique pour bénéficier de la liberté de religion, très incomplète d’après moi. »

      Ou serait-ce la liberté de LEUR religion?
      Bref, leur domination sur les autres, objectif premier de tous les britanniques depuis toujours…

  19. treblig dit :

    Il est vrai que plusieurs protestants, surtout en terres catholiques , ont quitté l’Europe pour jouir de plus de liberté religieuse. Cependant, un groupe, les Puritains, protestants extrémistes, ont rejoint l’Amérique pour une raison inverse. L ‘Angleterre dans un souci de réconciliation, après la boucherie de la guerre de trente ans entre cathos et protestants, était devenu trop tolérant envers les catholiques selon eux.

  20. Richard Hétu dit :

    Un lecteur de ce blogue vient de me signaler une faute dans ce billet en me demandant si nous accueillons avec bienveillance ou non les corrections. Nous aimerions que ces corrections ne soient pas nécessaires mais nous les accueillons avec reconnaissance!

    1. Normand Baril dit :

      Qu’en des termes élégants ces choses sont dites. La reconnaissance est réciproque, votre blogue est une source hautement estimable d’informations sur la politique américaine. En toute amitié.

  21. ddescarreaux dit :

    Monsieur Hétu
    D’abord merci pour nous tenir à jour.

    Juste un petit commentaire.
    J’ai tiqué lorsque j’ai lu «…l’acceptation généralisée des faits erronés»,

    Je me suis dit, on a dépassé l’ère des fake news, on est rendu dans l’ère des oxymores.

    Mais je suis aller voir dans le texte, et c’est juste un mauvais traduction: de : «,,, the widespread acceptance and circulation of one-sided and factually erroneous information.» qu’il faut avouer n’est pas facile à traduire.

    Que diriez-vous de : «… de l’information factuellement erronée.»?

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      « widespread acceptance and circulation of one-sided and factually erroneous information.»

      Que dites-vous d’une traduction comme celle-ci?

      « l’acceptation et la diffusion à grande échelle d’informations partiales et erronées.»

      Et cela n’est que du «Google Translate» mais je trouve que ça n’est pas mal du tout et que ça rend bien le sens voulu en anglais. Quand je dois traduire, je cherche toujours à conserver le sens sans jamais m’attacher au «mot à mot». Et quand la version en français est plus courte qu’en l’anglais je me dis que c’est une preuve que le préjugé voulant que le français soit incapable de brièveté n’est pas toujours vrai.

  22. ddescarreaux dit :

    Monsieur Hétu
    D’abord merci de nous tenir à jour aussi bien
    J’ai une petite correction à signaler.

    J’ai tiqué lorsque j’ai lu: «…l’acceptation généralisée des faits erronés».
    Je me suis dit, nous avons dépassé l’ère des fakes news, nous sommes dans l’ère des oxymores.

    Mais je suis aller voir le texte original qui est : «…the widespread acceptance and circulation of one-sided and factually erroneous information.»
    Qui, il faut l’admettre, n’est pas facile à traduire.

    Que diriez-vous de : «.. de l’information factuellement erronée.»?

    1. Richard Desrochers dit :

      C’est mieux, mais j’aurais préféré aussi, puisqu’on y est, de « l’admission et la transmission généralisées… ». Mais je chicane pour des broutilles, là…

  23. Samati dit :

    En matière d’éducation, les États Unis excellent par contre au niveau de l’enseignement supérieur. Ce pays dispose des meilleures universités de la planète (MIT, Harvard, Stanford, Caltech, Chicago, Princeton, Cornell, Yale, Columbia, Penn State, John Hopkins, etc.).

    Une partie de la domination des États Unis vient de ce réseau universitaire de haut niveau.

    1. jeanneymard dit :

      « En matière d’éducation, les États Unis excellent par contre au niveau de l’enseignement supérieur. Ce pays dispose des meilleures universités de la planète (MIT, Harvard, Stanford, Caltech, Chicago, Princeton, Cornell, Yale, Columbia, Penn State, John Hopkins, etc.).»

      Classement établi, bien sûr, par des salopards d’Anglo-Saxons…donc. plutôt suspect !

      1. Samati dit :

        Commentaire qui ne vous fait pas honneur!

      2. papitibi dit :

        @ Samati 0h57

        Pas sûr que le commentaire de jeanneymard sur la réputation des umiversités anglo-saxonnes soit aussi abject que vous semblez le croire.

        Non pas que Yale, Berkeley, Caltech, Princeton et autres soient des usines à cons! Mais c’est pas vrai que les meilleures universités en pays non-anglophone reçoivent toute l’attention à laquelle la qualité de leur enseignement devrait les destiner.

        Cela dit, j’ai bien connu autrefois une maman qui est sans doute très fière du parcours académique de son fils, qui a entrepris son cursus dans une université canadienne et qui fait un post-doc fellowship dans une institution qui, à elle seule, a vu éclore plus de lauréats du Prix Nobel que l’ensemble des universités canadiennes – toutes langues confondus.

        Disons que les budgets attirent de bons profs et des étudiants doués, quelle qu’en soit l’origine ethnique et la langue maternelle; des travaux de grande qualité sont publiés en mandarin, en espagnol ou en français, mais leur diffusion dans une langue ALIEN tend à les occulter.

        Ça aussi, ça fait partie de l’équation..

  24. karma278 dit :

    Les 3 branches du Garnement? LOL,
    FACILE maâan! (Bonjour Daphné)

    Branche 1 : La Vieille branche. Bien connue depuis longtemps.
    Ex : Mitch McConnerie.
    « “Si la branche vieillit, tu ne pourras plus la courber.” Proverbe oubykh
    « “On plie une jeune branche, mais pas un vieil arbre.” »Proverbe belge

    Branche 2 : La branche molle, dépérissante, comme dans :
    « “Etre dur de la feuille n’empêche pas pour autant d’être mou de la branche et réciproquement.”
    Ex-1 : Tiny*.
    * Réf : Stormy.
    En bonus, dans son cas, dur de la feuille en a fait un être totalement débranché ; SAD
    Ex-2 : Le parti républicain depuis 2 ans; mou mou mou et à 4 pattes devant Tiny.
    Sans négliger ce qu’ils font « les mains dans l’dos », pour ne pas que ça paraisse: leur sabotage systématique et maladif du principe démocratique de 1 citoyen 1 vote, que l’État devrait (doit!) promouvoir et non tenter d’annihiler.

    Branche 3 : La jeune branche féminine, porteuse de fruits, d’équité et de renouveau
    « “Une femme a l’importance d’un nid entre deux branches.”
    Jules Renard / Journal 1887-1892
    Ex : AOC et TOUTES LES FEMMES élues lors de la dernière élection, au congrès, sénat, état, municipal, peu importe.
    Ex-2
    « L’avenir sera matriarcal ou il ne sera pas. Point barre! » karma278

  25. gl000001 dit :

    Tout le monde comprend « fake news » ! Pourquoi chercher une traduction ?
    En laissant ça en anglais, ça montre que ça vient d’eux et ça montre le mépris qu’on devrait avoir pour ces entourloupettes langagières 😉

  26. RICK42 dit :

    Un peu HS….Un article sur CNN pour nous remonter le moral:
    https://www.cnn.com/2018/12/02/opinions/trump-attacking-fbi-losing-battle-campbell/index.html

    1. Layla3553 dit :

      @Rick42 18:49
      Merci excellent lien, mais j’avoue que la première phrase m’a fait un petit velours, comme quoi que tout nous revient. Cette chère SHS.

      « When you’re attacking FBI agents because you’re under criminal investigation, you’re losing, » Sarah Sanders, then a Donald Trump campaign aide, famously said of Hillary Clinton supporters before the 2016 presidential election. » Layla

  27. treblig dit :

    Hors sujet ( mais d’actualité)

    Kevin McCarthy élu chef de la minorité républicaine à la chambre des représentants sans débat ou presque. Aucune remise en question n’est à l’ordre du jour. Même pas la perte massive de la Californie ou des états de la Nouvelle-Angleterre. Ou, surtout, la perte du vote des femmes blanches de la banlieue, clientèles acquises aux républicains depuis des lunes. Une catastrophe

    Trump contrôle encore son parti après des midterms désastreuses.

  28. Danielle Vallée dit :

    @karma278 « Ou serait-ce la liberté de LEUR religion?
    Bref, leur domination sur les autres, objectif premier de tous les britanniques depuis toujours… »

    L’église catholique ne donnait pas sa place non plus à l’époque….

    1. karma278 dit :

      J’pense qu’on parle de la même chose…

  29. Guy LB dit :

    @Toile a écrit (à 14h07)
    « Je veux bien croire que la constitution est la bible de tout jugement mais ce qui tombe sur le sens commun du mieux être de tes citoyens ne devrait pas être subordonné à la constitution. ».
    Excellente idée, que devraient sérieusement méditer nos amis américains.
    On devrait leur proposer ce bout de phrase comme ultime amendement à leur sacrée Constitution qui sert autant de refuge à trop de peureux qui refusent de penser par eux-mêmes, que de prétexte à valider des injustices fondamentales comme celle que relève ce billet de Daphné Cameron.

  30. karma278 dit :

    Ce qui étonne et détonne est que la cour suprême n’ait pas encore convenu des principes d’interprétation de la Constitution. Ils se chicanent encore entre l’interprétation progressiste qui s’adapte au fil du temps et l’interprétation stricte et rigide des mots tels qu’employés jadis.

    Au Canada, l’affaire est entendue depuis 1929. Je ne saurais mieux l’exprimer que la juge en chef de la Cour suprême du Canada Beverley McLachlin:

    « C’est à une personne hors du commun, Mme Emily Murphy, figure emblématique des droits des femmes au Canada, qu’on doit ce débat judiciaire. Au début des années 1920, Mme Murphy accepte que sa candidature au Sénat soit proposée au premier ministre de l’époque, Robert Borden.
    Ce dernier la rejette au motif que les femmes ne sont pas des « personnes » pour l’application de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique (1867) et ne peuvent donc pas occuper une charge publique.

    Mme Murphy demande alors à quatre éminentes Albertaines, Irene Marryat Parlby, Nellie Mooney McClung, Louise Crummy McKinney et Henrietta Muir Edwards, de se joindre à elle pour exiger du gouvernement fédéral qu’il autorise expressément la nomination de femmes à des charges publiques. En guise de réponse, le gouvernement renvoie la question suivante à la Cour suprême du Canada : [traduction] « Le mot “personnes” employé à l’art. 24 de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, 1867 s’entend-il des femmes? »

    Se fondant sur l’interprétation de dispositions semblables dans les pays du Commonwealth, la Cour suprême — formée exclusivement d’hommes, bien sûr — conclut que les mots « personnes ayant les qualifications voulues » figurant dans l’AANB ne visent pas les femmes. Les juges admettent certes que le rôle des femmes au sein de la société a changé depuis 1867, mais ajoutent que c’est un changement à la loi qui pourra le reconnaître.

    Mme Murphy et ses compagnes refusent de baisser les bras. Elles recueillent des fonds pour interjeter appel devant le Comité judiciaire du Conseil privé et obtiennent gain de cause.

    Au nom du Comité, le vicomte Sankey, lord chancelier, infirme la décision de la Cour suprême. Il opine que les temps ont changé, de même que l’idée que l’on se fait des fonctions qu’une femme peut exercer. Selon lui, la Constitution représente [traduction] « un arbre susceptible de croître et de se développer à l’intérieur de ses limites naturelles » et son interprétation doit s’adapter aux nouvelles réalités sociales.

    Deux notions fondamentales se dégagent de la décision : l’égalité des hommes et des femmes et l’interprétation de la Constitution en fonction de la réalité de l’époque. »

    Bin oui! En1929! Gracieuseté d’un anglais…

    *** Égalité juridique hommes-femmes: CHECK!
    ***Interprétation de la Constitution en fonction de la réalité de l’époque : CHECK!

    Le texte en entier de son allocution sur l’importance de la Constitution se retrouve ici:
    https://www.scc-csc.ca/judges-juges/spe-dis/bm-2014-02-13-fra.aspx

    Sûrement une des sources de la division du peuple américain.

    1. karma278 dit :

      « Sûrement une des sources de la division du peuple américain »
      que cette incapacité à s’entendre sur les principes juridiques devant guider l’interprétation de son acte fondateur.

  31. karma278 dit :

    re RH Twitter

    « Preach it sister! Richard Hétu ajouté,

    @kylegriffin1
    « That whole ‘so you can have it all.’ Nope, not at the same time, » Michelle Obama said. « That’s a lie. And it’s not always enough to lean in, because that shit doesn’t work all the time. » The crowd erupted; she said: « I forgot where I was for a moment! » https://www.thecut.com/2018/12/michelle-obama-lean-in-becoming-book-tour.html?utm_campaign=nym&utm_source=tw&utm_medium=s1
    17:54 – 2 déc. 2018

    And that, ladies and germs, ain’t no bullshit.

  32. jeanfrancoiscouture dit :

    « I forgot where I was for a moment! » (Michelle Obama) Je ne crois pas que ce soit «where I was» qui a posé problème quand elle a prononcé le mot interdit «shit». C’est bien davantage «who she is» ou plutôt «who she has become» en passant par le statut de «First Lady». Les professionnels de l’indignation sont toujours moins indignés quand c’est la «plèbe» qui tient des propos «interdits».

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