Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

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Extrait d’une dépêche de l’Associated Press :

«Après avoir voyagé pendant six mois et 482 millions de kilomètres, [la sonde InSight de la NASA] devra passer d’une vitesse de 19 800 km/heure à zéro en six minutes en traversant l’atmosphère martienne, déployer son parachute, lancer ses moteurs de descente et, il faut l’espérer, atterrir sur trois pattes.»

Le taux de réussite d’une mission vers Mars : 40%.

«Atterrir sur Mars est l’une des réalisations les plus difficiles dans l’exploration spatiale», a déclaré le scientifique principal d’InSight, Bruce Banerdt. «C’est tellement difficile, c’est tellement dangereux. Il y a toujours une chance assez importante que quelque chose ne tourne pas rond.»

L’atterrissage, qui serait le huitième des Américains sur Mars et le premier en six ans, doit avoir lieu aux alentours de 15 h. L’engin de 360 kg utilisera un bras robotique de 1,8 mètre pour placer une taupe mécanique et un sismomètre dans le sol.

«La taupe à automartelage creusera sur une profondeur de cinq mètres afin de mesurer la chaleur interne de la planète», explique l’AP. «De son côté, le sismomètre tentera de détecter les éventuels séismes. Rien de tel n’a encore été tenté sur la planète la plus proche de la Terre.

«En examinant les profondeurs ténébreuses de Mars, qui demeurent inchangées depuis les premiers jours de la planète, les scientifiques espèrent créer des images 3D qui pourraient révéler comment les planètes rocheuses se sont formées dans le système solaire, il y a 4,5 milliards d’années et pourquoi elles sont si différentes. Un des grands mystères est de découvrir ce qui a rendu la Terre si accueillante à la vie.

«Mars avait jadis des rivières et des lacs ; les deltas et les lacs sont maintenant secs et la planète est froide.»

Ce lien de la NASA permettra de suivre l’atterrissage en direct.

(Photo AP)

58 réflexions sur “Rendez-vous sur Mars à 15 h

  1. Henriette Latour dit :

    Imaginez toutes les personnes qui pourraient bénéficier d’une assurance-maladie, toutes les infrastructures qui pourraient être réparées avec l’argent dépensé dans ce projet qui ne sert à rien d’autre qu’à la gloriole des EU.

    Je n’ai rien contre la recherche scientifique mais les besoins de base des Américains devraient être comblés d’abord.

    1. Cyto dit :

      La recherche fondamentale m’est pas ce qui est le plus dispendieux. En fait, c’est plutôt bon marché. Et les innovations les plus importantes qui ont amélioré notre vie et notre santé en dérive. Même si l’utilité n’apparaît pas immédiatement, ou que ça s’avère complètement inutile, les informations obtenues ont toujours un potentiel.

      À vrai dire, c’est des coûts astronomiques comme ceux de la conception de la première bombe atomique qui ont hypothéqué la société américaine au point d’avoir un impact sur l’éducation et la santé encore aujourd’hui.

    2. gl000001 dit :

      Pas d’accord. Qu’ils coupent dans l’Armée en premier ! Avec 10% du budget de l’Armée, il n’y aurait plus de pauvres aux USA !

    3. J.C.Virgil dit :

      @Henriette Latour

      C’est vrai mais il faut bien chercher la possibilité pour l’être humain de migrer vers d’autres planètes une fois qu’il aura épuisé les ressources et rendue celle sur laquelle il se trouve présentement invivable.

      Imaginez les millions de possibilités offertes par la conquête de l’espace dans ce vaste univers d’aller en ruiner d’autres…

    4. rdnsls dit :

      Si la mission sur Mars permet de comprendre comment la planète a perdu ses lacs et rivières, on pourrait faire en sorte que ça n’arrive pas sur Terre, s’il nest pas déjà trop tard. Éliminer la maladie et la pauvreté est certes une excellente idée, mais pour que ça en vaille la peine, il faut que la Terre reste vivable.

      1. igreck dit :

        Pas besoin d’aller sur Mars pour trouver de quelle manière un environnement propice à la vie peut être détruit. On est entrain de réaliser cela ici même sur Terre et à grande vitesse !

    5. @ Henriette Latour

      Je ne peux qu’être en accord avec Cyto. la recherche fondamentale que ce soit en Astronomie, en exploration spatiale, en physique, chimie, mathématique ou autre est à la base de l’évolution de nos société. Souvent, cette recherche a été utilisée à fins malignes mais parfois les fruits de ces recherches servent et moi qui sur pour l’environnement, je crois fermement que la recherche fondamentale associé à un changement de mode de vie du 10% des nantis de la terre aidera à trouver des solutions à cette quadrature du cercle qui est de vivre avec son environnement sans le dégrader.

      Pour terminer, les deux  »projets » Américains qui saignent leurs économie sont :
      1- Les dépenses militaires
      2- Les refontes de la fiscalité qui depuis 40 voir 50 ans privilégie les riches et entreprises au dépend de la classe moyenne ce de plus en plus à chaque refonte de celle-ci.

    6. Pierre dit :

      @Henriette
      C’est réfractaire comme commentaire… mais ce qui aurait donné une valeur ajoutée c’est un passager comme le Potus 45. Aller simple…

      1. Richard Desrochers dit :

        C’est ce que je me disais après avoir lu «C’est tellement difficile, c’est tellement dangereux. Il y a toujours une chance assez importante que quelque chose ne tourne pas rond.»

    7. ______________
      @ Henriette Latour / 26/11/2018 à 07:15

      Quand on connait les conditions dans lesquelles vivent un grand nombre d’Américains, on ne peut que souscrire à votre opinion. Bonne journée.

    8. A.Talon dit :

      @ Henriette Latour 7h15

      Vous avez tout faux. Notre confort moderne ainsi que notre sécurité bénéficient extraordinairement de la technologie spatiale. En commençant par les microprocessurs qu’on retrouve maintenant tout autour de nous, jusqu’aux satellites de communication et météorologiques. Des centaines de milliers de vies ont sûrement déjà été épargnées ces 60 dernières années grâce à elles. Toutes ces sommes d’argent investies dans la recherche spatiale (considérables, il faut l’admettre) constituent en fait un excellent placement dans l’avenir de l’Humanité.

      1. igreck dit :

        Ce sont donc des retombées… indirectes. Pourquoi l’amélioration de la vie sur Terre ne serait pas l’objectif PREMIER des travaux de recherche.

      2. JeDu dit :

        Il faudrait ajouter que le but est de conserver les pauvres… sans eux les riches ne sont riches par rapport à personne!
        Le système est conçu pour profiter d’une part de la population, au profit des autres. C’est plate de même.

    9. Mouski dit :

      Bien raison mais imaginez si nous nous n’avions pas dépensé autant d’argent pour l’exploration de l’univers. Il n’y aura jamais de fin à tout ça. Et c’est bien ainsi.

  2. gl000001 dit :

    A chaque fois qu’il se passe quelque chose sur Mars, il faut que je me retienne de relire la trilogie Martienne de Kim Stanley Robinson. Je vais peut-être relire les Chroniques Martiennes de Ray Bradbury. Elles sont moins réalistes mais plus amusantes !

  3. Pierre s. dit :

    ———————

    Faut ABSOLUMENT que Donald soit le premier a y aller …
    Billet aller seulement ha ha ha !

    Blague à part cette obsession de Mars est absolument ridicule.
    Présentement l’enjeu qui est primordial pour l’humanité c’est de donner
    un solide coup de barre au niveau environnemental pour tenter de
    sauver le seul endroit qu’il nous est réaliste d’habiter …

    Et les dégâts sont lourds, et les obstacles nombreux.

    1. gl000001 dit :

      Primordial ne veut pas dire de tout arrêter autour. Si le Projet no 1 prend 15 ans à régler, on aura végété dans tout le reste pour 15 ans. Le Projet no 2 est probablement presqu’aussi important.

    2. Henriette Latour dit :

      Pierre s.

      👏

  4. RICK42 dit :

    Et moi ç me rappelle le film Mars attacks, une satire féroce de la société américaine…

  5. Apocalypse dit :

    @rdnsls – 07h54

    La disparition des lacs et rivières sur Mars n’est pas la résultante des activités d’une civilisation comme la nôtre sur Terre, mais de phénomènes naturels (ex. planète pas assez massive pour garder son atmosphère).

    Sur Terre, nous sommes directement responsable de la dégradation de la planète et il n’en tient qu’à nous de faire quelque chose pour changer les choses. La question est: la volonté est-elle là?

    Bien entendu, je suis favorable à l’exploration scientifique et celle de l’univers, mais à la vitesse où vont les choses, nous n’aurons JAMAIS le temps de développer une technologie pour envoyer des gens ailleurs dans l’univers. S’il y a une grande quantité d’eau (gelé) sur Mars, on pourrait ‘terraformer’, mais encore là, pas proche d’avoir la technologie pour le faire.

    Notre civilisation est très jeune, ainsi que sa technologie, et il faudra beaucoup, beaucoup de temps pour développer les moyens pour explorer un tant soit peu l’univers. Les problèmes sont, pour le moment, bien au-delà de l’intelligence humaine et on se demande comment de temps il reste à notre civilisation, alors …

    1. gl000001 dit :

      « au-delà de l’intelligence humaine  »
      Pas toute l’intelligence humaine parce que c’est juste une question de ressources et l’intelligence émotionnelle qui répartit très mal l’utilisation de ces ressources. Si on arrêtait de guerroyer pour tout et pour rien, il n’y aurait plus de pauvreté, de famines, de problèmes environnementaux. Et il resterait plein d’argent pour explorer l’espace. Et si on était plus intelligent émotionnellement, aurait-on encore ce concept d’argent ?

      1. MarcoUBCQ dit :

        C’est là que le bât blesse: Pour que notre intelligence émotionnelle s’épanouisse il faut être bien entouré, enfant, de gens ayant eux-mêmes une bonne E.Q. (emotional quotient). Tant qu’on adoptera une approche aggressive et violente envers ceux qui en manquent ces derniers resteront bien fermement ancrés sur leurs positions.

      2. gl000001 dit :

        Bien vu. Un exemple simple de ça : à l’école, ils apprennent qu’il faut circuler à droite à vélo. Pourtant je vois plein de jeunes qui roulent à gauche. Une fois, j’en ai apostrophé un … « Oui mais mon père dit qu’il faut rouler face aux autos !! ». Un autre qui va scrapper sa sécurité et celle de sa descendance !!

    2. A.Talon dit :

      @ Apocalypse 8h18

      «S’il y a une grande quantité d’eau (gelé) sur Mars, on pourrait ‘terraformer’, mais encore là, pas proche d’avoir la technologie pour le faire.»

      Je ne crois pas à la possibilité de terraformer Mars dû à son absence de champ magnétique. C’est ce champ magnétique qui devrait justement protéger l’atmosphère martienne contre le décapage solaire et protéger les espèces vivantes à sa surface (dont l’Homme) contre l’extrême nocivité de ces mêmes radiations solaires. Déjà qu’on n’a pas encore solutionné la façon de protéger efficacement les astronautes tout au long des dangereux douze mois de voyage (aller-retour) qui seront requis pour voyager vers Mars…

  6. fallaitquejteuldise dit :

    Trump a prévu, après l’atterrissage de InSight, d’annoncer aux Martiens, via les hauts parleurs de la sonde, qu’il est le maître incontesté de la planète… les pauvres..🙄

    1. gl000001 dit :

      Earth attacks !
      A chaque fois que je verrai trump, je vais avoir l’image de ces envahisseurs la tête sous leur cloche de verre !!

      1. fallaitquejteuldise dit :

        Oui, un cornichon dans un pot de verre!

    2. Richard Desrochers dit :

      Et qu’ils le traitent injustement.

  7. Pierre s. dit :

    —————————

    Soyons francs ….

    les américains veulent coloniser Mars mais ne sont même pas capable
    d’accueillir 3000 migrants pauvres et affamés.

    Une analogie p-e un brin démagogue mais quand même une image forte sur
    le niveau de déconection de ce pays sur les droits humains et le sens réel
    des valeurs. Un peu d’humanisme serait apprécié.

    1. Richard Desrochers dit :

      Et incapables d’empêcher une moyenne de 35 000 décès annuellement par arme à feu. Je suis un peu HS mais quand même…

    2. igreck dit :

      Le mot est très juste COLON-niser ! Comme ce qu’ils ont fait dans tous les pays où ils ont mis leurs sales grosses pattes d’abuseurs.

  8. jcvirgil dit :

    Se préparer à investir de nouvelles planètes n’est peut-être pas aussi farfelu qu’on peut penser. L’article mis en lien nous dévoile que la surpopulation est un enjeu majeur dont on entend peu parler qui épuise les ressources de la terre. *À part la Chine qui a mis en place une politique de contrôle des naissances sérieuse – pour le reste du monde, ce fut un échec historique. *

    *Dans la discussion ci-dessous, Bernard Gilland discute des problèmes auxquels nous serons confrontés pour tenter de stabiliser la population humaine, principalement en termes de dégradation du système agricole en raison de sa dépendance à des ressources non durables.
    Ce n’est pas le seul problème, le changement climatique pouvant potentiellement causer encore plus de dégâts à l’agriculture. Dans le même temps, les nombreux jeunes des pays pauvres pousseront la population sur une trajectoire toujours croissante. Si ces deux tendances, la croissance démographique et le déclin de l’agriculture, s’effondrent, le résultat pourrait bien être une falaise de Sénèque. pour la population humaine mondiale.*

    https://cassandralegacy.blogspot.com/2018/10/why-overpopulation-keeps-being.html

    1. quinlope dit :

      Peu rassurant cet article. Heureusement que mes jours sont comptés.

  9. lentagoniste dit :

    L’espace, la prochaine frontière pour l’impérialisme américain.

    1. Bartien dit :

      Bien hâte de voir le mur à cette frontière

    2. Richard Desrochers dit :

      Mais ça va prendre un mur pour se protéger, parce qu’ils se les gèlent là-bas.

      1. Bartien dit :

        @Richard Desrochers

        On a pensé à la même chose pas mal au même moment!!

  10. quinlope dit :

    Nous avons une planète que nous ne pouvons habiter correctement et consciencieusement.
    Alors, pourquoi tenter d’aller en conquérir une autre?
    Les terriens U.S.A. ne sont même pas capables d’élire un président respectable et les terriens de Chambly ont élu pour un troisième mandat un maire qui mérite d’être destitué.
    S.V.P. qu’on m’explique…

    1. monsieur8 dit :

      @quinlope : « Nous avons une planète […] alors, pourquoi tenter d’aller en conquérir une autre? »

      Parce que nous sommes humains, c’est dans notre nature de vouloir savoir, comprendre, explorer, découvrir.

      Vous savez ce que Malory a répondu à un journaliste qui lui demandait pourquoi il voulait tant aller au sommet de l’Everest ? « Parce qu’il est là. » (Because it’s there).

      Ne cherchez pas d’autres raison. Mars « est là», donc nous voulons (devons) y aller.

    2. karma278 dit :

      C’est votre critère « habiter correctement et consciencieusement » qui fait problème.
      Franchement! Vous f’rez jamais d’$$$$ avec ça.

      Il Capital a besoin de re$$ource$ à exploiter jusqu’à épui$ement pour croître.
      D’où la nécessité de trouver d’autres ressources à exploiter…

  11. A.Talon dit :

    «Le taux de réussite d’une mission vers Mars: 40%.»

    Le taux de réussite de la NASA est cependant plus élevé: seulement 5 échecs sur 23 missions (78% de réussite) ou 5 échecs sur 27 missions (81% de réussite), dépendamment de la manière dont on calcule. Tout les espoirs sont donc permis pour cette mission, au demeurant plus simple à réaliser que pour les précédentes avec rovers.

    Mariner 3 (1964) survol: échec
    Mariner 4 (1964) survol: succès
    Mariner 6 (1969) survol: succès
    Mariner 7 (1969) survol: succès
    Mariner 8 (1971) orbiteur: échec
    Mariner 9 (1971) orbiteur: succès
    Viking 1 (1975) orbiteur + atterrisseur: succès
    Viking 2 (1975) orbiteur + atterrisseur: succès
    Mars Observer (1992) orbiteur: échec
    Mars Global Surveyor (1996) orbiteur: succès
    Mars Pathfinder (1996) atterrisseur: succès
    Mars Pathfinder + Sojourner (1996) atterrisseur + rover: succès
    Mars Climate Observer (1998) orbiteur: échec
    Mars Polar Lander + Deep Space 2 (1999) atterrisseur + pénétrateurs: échec
    Mars Odyssey (2001) orbiteur: succès
    Mars Express (2003) orbiteur: succès
    Spirit (2003) rover: succès
    Opportunity (2003) rover: succès
    Mars Reconnaissance Orbiter (2005) orbiteur: succès
    Phoenix (2007) atterrisseur: succès
    Dawn (2007) survol: succès
    Curiosity (2011) rover: succès
    MAVEN (2013) orbiteur: succès

    https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_missions_to_Mars

  12. Pierre s. dit :

    ———————-

    mettre autant d’effort, d’argent et de génie humain sur une lubie comme
    Mars alors qu’on est en train d’imploser sur terre est d’une stupidité crasse.

    1. A.Talon dit :

      «Mettre autant d’effort, d’argent et de génie humain sur une lubie comme l’Amérique alors qu’on est en train d’imploser en Europe est d’une stupidité crasse.» (un quidam de la fin du XVe siècle)

      1. Guy LB dit :

        @A.Talon (à 09:26) :
        👌

      2. igreck dit :

        Je ne me pèterai pas trop les bretelles avec ce qu’on fait les conquistadors auprès des peuples qui vivaient en Amérique depuis déjà très longtemps : vols de territoires, extinction de cultures, meurtres, épidémies sans oublier le viol des consciences par l’évangélisation. Non, vraiment, les Européens auraient mieux fait de rester chez-eux et s’occuper de leurs semblables plutôt que d’aller détruire la vie de d’autres humains… ailleurs « Au nom de (leur) Dieu et de (leur) Roi (ou Reine)» !

    2. fallaitquejteuldise dit :

      La résolution de problèmes complexes, tel que la conquête spatiale, a permis à travers l’humanité d’améliorer le destin de l’homme. Ici il faut faire la distinction entre l’amélioration de problèmes connus sur la condition humaine dont l’application des solutions sont sous la volonté politique des gouvernements et non par le manque de moyens.

  13. ProMap dit :

    En 2019, le budget de la NASA sera de 19,9 milliards contre 716 milliards pour le budget militaire.

    https://www.nasa.gov/news/budget/index.html et http://www.rfi.fr/ameriques/20180814-etats-unis-budget-record-le-pentagone

    de ce 19,9 milliards :

    « Provides $19.9B, including $10.5B to lead an innovative and sustainable campaign of exploration and lead the return of humans to the Moon for long-term exploration and utilization followed by human missions to Mars and other destinations. »

    L’autre moitié du budget de la NASA est consacré en grande partie à la science, dont celle visant à mieux connaître la terre. Le combat et l’adaptation aux changements climatiques a besoin de cette science, à mon avis. L’occupation de la Lune et les premiers voyages d’humains sur Mars sont effectivement très discutables, bien que certaines retombées ne soient pas négligeables : un 10 milliards qui pourraient servir aux plus démunis ou encore à l’aide aux pays qui sont et seront affectés par les changements climatiques.

    Mais que dire du 716 milliards! Y’a là comme du « gras obèse » à couper et redistribuer, à l’image du beau bedon du POTU (Président of the Universe).

  14. A.Talon dit :

    «Atterrir sur Mars est l’une des réalisations les plus difficiles dans l’exploration spatiale» (B.Banerdt)

    Exact. On dirait que cette planète porte malheur aux concepteurs de missions spatiales. Et encore, on ne s’est contenté jusqu’à maintenant que d’y expédier de petits engins relativement légers. Les problèmes à l’atterrissage décupleront sans aucun doute au moment de concevoir des atterrisseurs lourds prévus pour transporter des être humains.

    «How will landing on Mars work? – Challenges of a Mars Landing»
    https://science.howstuffworks.com/landing-on-mars1.htm

  15. A.Talon dit :

    «C’est tellement difficile, c’est tellement dangereux. Il y a toujours une chance assez importante que quelque chose ne tourne pas rond.» (B.Banerdt)

    Exact et on pouvait en dire tout autant des premières traversées océaniques des XVe et XVIe siècles, de même que des expéditions polaires du tournant du XXe siècle. L’exploration est dans la nature humaine et notre destinée est dans l’espace.

    «La Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau.» (Constantin Tsiolkovski, 1911)

  16. spritzer dit :

    Magnifique photo de Mars.

    Si les canaux qu’on voit sont les lits d’anciennes rivières, le paysage devait être complètement différent avec de la végétation, de la vie, mais quelle sorte de vie? Il y a sûrement quelque chose d’enfoui.

    1. A.Talon dit :

      «le paysage devait être complètement différent avec de la végétation, de la vie, mais quelle sorte de vie?»

      Ce n’est pas parce qu’il y avait un atmosphère, des lacs et des rivières qu’il y avait nécessairement de la vie autrefois sur Mars. En fait, nous ne connaissons pas encore très bien toutes les conditions minimales nécessaires à l’apparition de la Vie. La bonne nouvelle, c’est que la Vie semble apparaître très tôt sur une planète dès que les conditions le permettent, si on se fit à l’histoire de la seule planète du genre que nous connaissons.

      La mauvaise nouvelle, c’est que la vie martienne, si elle a déjà existé, devait sans doute se limiter à des formes extrêmement simples de type bactérien. Comme les Archaea, se nourrissant de sels minéraux en solution. C’est d’ailleurs la seule forme de vie ayant existé sur Terre durant ses deux premiers milliards d’années d’existence et ce sera fort probablement la dernière forme de vie qui y subsistera durant ses deux derniers milliards d’années.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Archaea

  17. A.Talon dit :

    «La taupe à automartelage creusera sur une profondeur de cinq mètres afin de mesurer la chaleur interne de la planète»

    Il serait toutefois préférable qu’on ausculte systématiquement la planète Mars à l’aide d’une technologie comparable au Radarsat canadien. Rien de mieux pour avoir un portrait géologique et hydrologique détaillé sur plusieurs mètres de profondeur.

    http://www.asc-csa.gc.ca/fra/satellites/radarsat2/applications.asp

    Et pourquoi pas imaginer un engin hybride constitué d’un Radarsat canadien et du nouveau module de service européen dérivé de l’ATV? Ça fait rêver. D’autant plus qu’il y aurait de l’avenir pour un tel vaisseau spatial: Pluton, Europe et Ganymède nous attendent avec leurs océans mystérieux. On estime qu’il y aurait au moins une dizaine de corps glacés semblables dans notre système solaire. Ça aussi, ça fait rêver.

  18. Gilles Morissette dit :

    Enfin quelque chose de différent. L’exploration spatiale a toujours fasciné l’être humain. Rappelons-nous les premiers voyages sur la Lune. C’est comme un mélange de curiosité et de science.

    Tout le monde aura compris qu,il n’y a pas de « petits bonhommes verts » sur Mars. Cependant, on sait que l’évolution de cette planète présente certaines similitudes avec celle de la Terre, d’où l’intérêt de l’étudier de plus près.

    Certains diront que tout l’argent dépensé pour la conquête spatiale pourrait être mieux utilisé ailleurs. C’est un point de vue qui se défend.

    Toutefois, l’humanité commence à peine à connaître l’univers qui l’entoure. L’exploration spatiale a eu non seulement un impact certain sur la technologie que nous utilisons à tous les jours mais elle a permis de découvrir des exoplanètes situés hors de notre galaxie et qui présentent un certain potentiel de colonisation par l’être humain.

    De la façon dont les changements climatiques affectent nos conditions de vie, qui sait si un jour, on ne sera pas forcé d’envoyer des gens dans ces exoplanètes dans le but d’y établir des colonies. On ne parle plus de science-fiction car il y a des gens à la NASA qui planchent sérieusement sur un tel scénario pas si lointain que ça..

  19. A.Talon dit :

    «Un des grands mystères est de découvrir ce qui a rendu la Terre si accueillante à la vie.»

    Le fait que la Terre soit plus grosse que Mars, avec un noyaux ferreux beaucoup plus imposant, a sûrement dû jouer en sa faveur. Une gravité plus élevée ainsi que la protection d’un puissant champ magnétique demeurent encore le meilleur moyen de protéger son atmosphère du décapage provoqué par les radiations solaires.

  20. A.Talon dit :

    Voilà, c’est fait. Atterrissage réussi de la sonde InSight sur la planète Mars. Reste plus qu’à savoir dans quel état elle se trouve.

    «Mission controllers at NASA-JPL have received a signal from NASA’s InSight lander on the Mars surface via MarCO OR a beep from InSight’s X-band radio. In the coming hours, engineers will be checking on the spacecraft’s health. A post-landing news briefing expected at 2 p.m. PST (5 p.m. EST).»

    Source:
    «NASA’s InSight Spacecraft Has Touched Down on Mars»
    https://blogs.nasa.gov/insight/2018/11/26/nasas-insight-spacecraft-has-touched-down-on-mars/

    1. 430a dit :

      Quel autre mot qu’atterrissage pourrions-nous employer, M. Talon? Ou, ce dernier est-il le plus approprié?

      1. A.Talon dit :

        J’ai toujours trouvé tout à fait ridicule de créer un nouveau mot pour la même réalité. Le terme alunissage faisait déjà bizarre et «amarsissage» écorche carrément les oreilles. Voici la réponse de Bernard Pivot à ce sujet:

        «Mais qu’en pense l’homme de lettres Bernard Pivot ? « Il faut rester simple et logique et donc garder le terme ‘atterrissage’. En choisissant la voie du néologisme, on s’expose à des complications. Si l’on commence à dire ‘amarsissage’, devra-t-on, à mesure que l’exploration spatiale progressera, parler d’‘avénussissage’ ou de ‘mercurissage’ ? Le mot ‘atterrissage’ désigne l’arrivée depuis l’air d’un véhicule qui se pose sur du solide » plaide-t-il, interrogé par LCI. « . Et l’écrivain d’ajouter : « D’autant qu’’amarsir’, c’est très laid, alors qu’alunir, c’est plutôt joli. Alors laissons à la Lune ce privilège ». »

        Source:
        «InSight va-t-il « amarsir » ou « atterrir » sur Mars ce soir ? On a posé la question à Bernard Pivot»
        https://www.lci.fr/sciences/insight-va-t-il-amarsir-ou-atterrir-sur-mars-ce-soir-on-a-pose-la-question-a-bernard-pivot-nasa-cnes-seis-2105191.html

        p.s.: En passant, il faudrait bien un jour faire le ménage dans tout ces termes de plus en plus excentriques désignant exactement le même métier: astronaute, cosmonaute, spationaute, taïkonaute, alouette…

      2. el_kabong dit :

        Je suis parfaitement d’accord avec Bernard Pivot, d’autant plus qu’en anglais, le terme « landing » désigne tout à fait ce qu’il explique i.e. une chose qui vient des airs et se pose sur du solide..

        Au même titre qu’un hydravion va « amerrir » que ce soit sur un lac, une rivière, un fleuve, etc…

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