Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

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«La mort d’un homme est une tragédie. La mort d’un million d’hommes est une statistique.» Ces paroles attribuées à Staline semblent décrire parfaitement la réaction du monde occidental, et notamment des médias américains, à la suite de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Assassinat auquel semble avoir été mêlé le même régime qui mène dans l’indifférence générale une guerre sale soutenue par les États-Unis au Yémen, où plus de 10 000 personnes sont mortes depuis trois ans et où 13 millions d’habitants risquent de mourir de faim si l’Arabie saoudite ne met pas fin à ses bombardements, selon l’ONU. Pourquoi cet émoi face au traitement infligé à Khashoggi et cette insensibilité face au sort des Yéménites?

Le New York Times explore cette question aujourd’hui dans cet article. La réponse tient en partie à la psychologie humaine. Chaque individu peut comprendre ce qui est arrivé à Jamal Khashoggi, alors que le conflit yéménite, avec sa multitude de victimes et son faisceau d’alliances, devient une abstraction géopolitique face à laquelle le cerveau décroche.

Il y a aussi le fait qu’une tragédie individuelle, par exemple celle du petit réfugié syrien Aylan Kurdi échoué sur une plage, représente parfois un point de non retour qui nous fait comprendre l’ampleur d’une tragédie collective et change le cours de l’histoire. Le naufrage de cet enfant innocent a notamment contribué à la décision de l’Allemagne d’accueillir un million de réfugiés, avec les conséquences que l’on sait.

Or, malgré l’indignation et le dégoût qu’il provoque ces jours-ci, l’assassinat de Jamal Khashoggi ne représentera vraisemblablement pas un tournant dans les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite. La décision du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin de ne pas participer au «Davos du désert» où MBS doit prendre la parole plus tard ce moi-ci ne représente sans doute pas le début d’une rupture diplomatique. Il s’agit surtout d’éviter de mal paraître.

Et les Yéménites continueront de mourir sous les bombes achetées aux Américains et larguées sous les ordres du boucher qui tient le rôle de prince héritier d’Arabie saoudite.

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(Photo AFP/Getty Images)

52 réflexions sur “La mort d’un journaliste, la famine d’un pays

  1. joslapatate dit :

     »Et les Yéménites continueront de mourir sous les bombes achetées aux Américains et larguées sous les ordres du boucher qui tient le rôle de prince héritier d’Arabie saoudite »

    Le mot  »boucher » me semble approprié.

    1. Pierre dit :

      Parce que le problème du Yémen appartient autant aux démocrates qu’aux Républicains tandis que le journaliste assasiné est traité dans les médias par les CNN de ce monde parce qu’à chaque respire par l’agent orange 🍊 ont juste le goût ( avec raison ) d’attaquer le débile orange 🍊

  2. treblig dit :

    La guerre au Yémen est tout simplement le prolongement des luttes religieuses entre l’Iran chiite et l’Arabie sunnite pour l’hégémonie au moyen-orient. Par milices interposées. Une « proxy war » quoi!

    Un peu comme les guerres moyen-âgeuses entre catholiques et protestants sur le continent européen. Il a fallu la ruineuse guerre de trente ans pour y mettre fin.

    1. Marco dit :

      J’arrive du Yémen et ce n’est pas une guerre proxy. On utilise l’Iran comme excuse exactement comme on a utilisé les armes de destruction massive de Saddam Hussein pour contrôler le pays.

      1. Louise Lefebvre dit :

        _______________
        @ Marco / 18/10/2018 à 13:42

        Serais-je trop culottée de vous demander ce qui vous a mené au Yémen ? Je suis les péripéties de cette horrible guerre. Sentez-vous libre de partager votre périple. Merci.

    2. kintouai dit :

      Ce qui démontre bien que l’islam, conformément à l’égire qui fixe la date d’aujourd’hui aux alentours de 1400, est une religion moyennâgeuse et barbare qui n’a rien à voir avec la réalité d’aujourd’hui.

      1. kelvinator dit :

        Kintouai, ce n’est pas la religion le problème, c’est son interprétation.
        Les anti-homosexuels américains qui veulent tuer les gays, lisent le même livre que les congrégation européenne ouverte aux homosexuels. Ce n’est pas le livre qui influe le plus sur les idées, c’est le contexte culturel dans lequel il se trouve. Le Moyen-Orient est en guerre permanente de puis 70 ans, le contexte culturel de cette région n’est pas du tout comparable à l’Amérique du Nord qui a connu son dernier conflit lors de la guerre civile américaine pour contrer l’esclavage. Même les arabes n’allaient pas jusqu’à s’entretuer entre frère pour avoir le privilège de conserver des esclaves… Évidemment, les esclavagiste s’appuyaient sur la bible pour légitimer leur actions. Citation biblique encore utilisé par le GOP aujourd’hui, ironiquement. Alors ne croyez-pas que l’Islam est pire, alors que des américains vivant dans une des société les plus ouverte au monde réclâme les même chose que ces terroristes…

        Vous saviez que l’Algérie a interdit le niqab dans les emplois publics, pour question d’identification?

  3. bloganon dit :

    Il ne sort rien de bon de l’Arabie saoudite. C’est un pays qui mériterait d’être isolé dans son désert par le reste du monde.

  4. Alysanne dit :

    Non mais, regardez-moi le pauvre petit coeur sur cette photo. Comment des hommes (et des femmes aussi, j’en conviens) peuvent être aussi méchants?

  5. Danielle Vallée dit :

    « La décision du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin de ne pas participer au «Davos du désert »
    Ça m’a scié les jambes de voir qu’il n’irait pas profiter d’un ou deux repas gratuits avec sa dulcinée. Et d’une tonne de selfies….

    @treblig: « La guerre au Yémen est tout simplement le prolongement des luttes religieuses entre l’Iran chiite… »
    Du point de vue de l’Iran, ils se sont simplement impliqués pour aller défendre des chiites qui étaient attaqués.
    La chose la plus vraie que l’ayatollah ait jamais dite c’est que l’Iran n’avait jamais commencé une guerre.
    Je ne suis pas une fanatique de l’Iran mais je ne les cloue pas au pilori non plus. Ils sont moins hypocrites que d’autres dans la région,

    1. kelvinator dit :

      Danielle Vallée a raison, expliqué dans ce texte d’Al-Jazeerah.
      Oui les Houtis sont d’une autre mouvance religieuse, mais ce n’est pas ce qui les a menés à se rebeller et attaquer le gouvernement démocratique. C’est des raisons économiques et politiques. Ce qui a créé la guerre civile fut l’annulation des subvention au pétrole pour les citoyens, déjà pauvre. Ensuite, comme tout conflit, les religieux ont utiliser ce prétexte pour attiser les haines, comme les USA font abondamment chez eux.

      https://www.aljazeera.com/news/2016/06/key-facts-war-yemen-160607112342462.html

  6. Pierre s. dit :

    ————————

    Trump qui méprise le G7 et qui préfère entretenir des
    liens avec des régimes voyous …

    la chute de l’empire américain.

  7. jcvirgil dit :

    La guerre sale au Yemen avec ses bombardements de populations civiles où l’arme de la famine est largement employé par le rat saoudien est un crime contre l’humanité.

    Va t- il falloir attendre comme au Rwanda que le genocide soit complété pour que la *communauté internationale* prenne des mesures pour arrêter le massacre ?

    On dirait bien que oui . Puisque les Etats-Unis sont une fois de plus de la partie, leurs alliés préfèrent regarder ailleurs.

    1. Henriette Latour dit :

      👏👏

    2. Aurélienne Morin dit :

      C’est plus commode et ça permet de ne pas se sentir coupable quand on vent des armes et qu’on sait très bien à quoi elle vont servir.🤢

    3. kelvinator dit :

      Il ne faut surtout pas oublier de se remettre en contexte.
      L’affaire Khashoogi ranime l’animosité anti-saoudienne, mais il ne faudrait pas généraliser l’ensemble du conflit à partir de ce seul fait.

      Pour ceux qui l’ignore, les milices Houtis ont envahi et occupé la capitale du gouvernement yéménite élu. Vous feriez quoi si le gouvernement élu de votre voisin avec lequel vous avez de bonnes relations était remplacé par des milices béllicistes qui font la guerre au gouvernement depuis déjà 10 ans à cet époque? L’Arabie saoudite a fait une coalition de plusieurs pays : Kuwait, the United Arab Emirates, Bahrain, Egypt, Morocco, Jordan, Sudan and Senegal.

      En gros, les révolutionnaire Houtis voulaient renverser le gouvernement par l’ex-president Ali Abdullah Saleh qui fut lui aussi renversé en 2011. Je rappel que ce Saleh était un dictateur fraudeur qui s’est enrichi au détriment de la population. Les autres présidents ne sont pas sans taches, mais rappellez-vous que les Houtis voulaient mettre au pouvoir par la force un dictateur féroce et tueur.

      Qu’est-ce que l’Arabie saoudite aurait du faire?
      Approuver et légitimer ce dictateur qui a pris le pouvoir par la force??

      Laissez de coté votre anti-saoudisme, et voyez plutôt le conflit comme il l’est vraiment.
      Une bande de milice qui tente de s’accaparer le pouvoir par la force. Vous ne pouvez dénoncer les pouvoirs de MSB tout en appuyant un groupe rebelles qui prend le pouvoir par la force, non?

    4. kelvinator dit :

      L’arme de la famine est utilisé par les deux camps.

      Un rapport de l’ONU précise qu’aucune preuve démontre que le bombardement de civils étaient intentionnels.

      « He notes that the report – which contains a number of specific examples of possible violations and abuses by both sides to the conflict – does not at any point accuse the coalition forces of deliberately targeting civilians and civilian infrastructure, although it does catalogue several specific incidents involving airstrikes that caused large numbers of civilian casualties. »
      https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=16518&LangID=E

      Un autre document complet de l’ONU qui dresse un background de la guerre, précisant son déroulement.
      Les bombardements sont une réponses aux violations des droits humains faits par les Houtis d’abord. Le blocus n’aide surement pas, mais sans blocus la guerre s’éterniserait encore plus qu’elle ne l’est présentement. Vous auriez fait quoi à la place de la coalition qui combat les Houtis?
      Une guerre est une guerre après tout. On pourrait difficilement défendre l’idée de se laissé faire pour éviter des dommages collatéraux, non? Se soumettre à une dictature pour éviter des morts?
      https://www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/RegularSessions/Session30/Documents/A_HRC_30_31_ENG_.docx

  8. Sylvie Girouard dit :

    Je ne sais pas comment les responsables de ce gâchis font pour soutenir le regard de cet enfant. Dans tous les lieux où des décisions sont prises par des politiques, des photos d’enfants devraient être accrochées aux murs.

    1. eau-vive dit :

      Sylvie Girouard

      Cest triste à dire mais ils en viendraient à ne plus les voir.

      1. Mariette Beaudoin dit :

        Vous avez raison. Vous vous souvenez de Trump qui faisait semblant d’être triste pour les enfants de la Syrie ? Il n’aurait qu’un mot à dire pour faire cesser ces choses innommables. Et il oublie aussi l’autre horreur sans nom qu’est l’utilisation des enfants-soldats. Certains élus ont énormément de pouvoir et ne s’en servent nullement pour faire le bien. C’est plutôt le contraire. Et ils laissent croire, avec leur beaux habits et leur richesse, qu’ils sont de bonnes personnes ! Abominable.

  9. quinlope dit :

    Et qui sont les complices du BOUCHER?

    Tous ceux qui s’enrichissent en fournissant des armements à MBS et aux autres bouchers (parce qu’ils sont nombreux)

    Et l’ensemble des êtres qui vivent sur la terre, c’est ce qu’on appelle l’humanité?

  10. eau-vive dit :

    M.Hétu

    Merci pour les 2 liens dans ce billet. Ça éclaire sur les comportements des personnes qui sont témoins d’un drame humain qui se déroule loin de leurs yeux, dont ils ne comprennent pas toujours les origines et qui les dépasse dans l’horreur et la cruauté.

    Une tragédie individuelle nous fait comprendre l’ampleur d’une tragédie collective parce que le cerveau peut l’imaginer et le coeur peut se laisser toucher.
    Par exemple le journaliste qui a été tué pourrait être notre conjoint, notre frère ou notre ami. On peut alors éprouver de la colère, de l’indignation ou de la tristesse parce qu’on peut s’identifier à sa souffrance. C’est la même chose pour le petit Syrien mort sur la plage parce que ça pourrait être notre enfant.
    Si la mort de Jamal K sert à réveiller les consciences et que la lumière des médias se porte sur le Yémen pour faire changer les choses, il ne sera pas mort pour rien. C’est ce que j’espère de tout mon coeur.

  11. karma278 dit :

    « Et les Yéménites continueront de mourir sous les bombes achetées aux Américains et larguées sous les ordres du boucher qui tient le rôle de prince héritier d’Arabie saoudite. » RH

    Comment justifie-t-on de telles horreurs?

    The show must go on?
    Business as usual?
    Look at how well the economy is doing?
    Good people on both sides?
    Such a great rally last night?
    Enemy of the people?
    Et combien d’autres?

    L’enabler in chief fournit personnellement chacune des étincelles qui allument les colères de son troupeau.

  12. Apocalypse dit :

    Dans le cas de Jamal Khashoggi, nous avons un nom, un visage, une histoire, une mort horrible et on en parle tous les jours. Donc, nous avons du temps, et même beaucoup, pour s’immerger dans ce drame.

    Dans le cas du Yémen, on parle de milliers de victimes sans visage, sans nom et on en parle rarement dans les médias, alors ce drame est, d’une certaine manière, loin de nous, de nos préoccupations quotidiennes. Qu’on nous parle de cette guerre tous les jours avec des images et des histoires horrifiantes et ça va (finir par) nous toucher. D’ailleurs, c’est ce qu’on devrait faire, cela finirait par mettre de la pression sur les gouvernements du monde pour arrêter cet autre carnage insensé.

    1. kelvinator dit :

      Dans le cas du Yémen, nous avons une affaire complexe mettant en scène différent groupes aux intérêts divers, chacun ayant ses torts et ses aspirations légitimes.
      Le gros problèmes, c’est que les gens ne s’intéresse pas d’eux-même à ces conflits, ils attendent comme vous l’indiquez d’être des témoins passifs, ils attendent qu’on leur donne l’information, plutôt que faire une petite recherche de quelques minutes pour mieux comprendre.

      Qu’Est-ce qui est pire?
      Affamer une ville complète en l’Assiégeant et en causant le déplacemment de millions de gens, ou tuer des civils lors de bombardement pour répondre à cet attaque en premier lieu??
      Je rappel que ces bombardement se font en réponse à d’autres tueries, d’autres meurtres. On aurait tort de jeter le blâme unilatéralement comme M. Hétu et tout ceux qui reprennent sa ligne de pensés. Tout n’est pas aussi noir ou blanc qu’on peut le penser.

  13. Henriette Latour dit :

    Le 16 octobre à 08:25, je posais justement la question lors de la parution d’un billet. L’explication fournie par monsieur Hétu répond partiellement à mes nombreuses questions mais ne règle pas le problème. Quelqu’un sur ce blogue se souvient-t’il d’une d’une photo d’un jeune Biafrais lors de la guerre de sécession de ce pays? Celui-ci ressemblait étrangement à celui qu’on peut voir aujourd’hui et avait ému la planète entière. Quarante ans plus tard, la folie des hommes de pouvoir est toujours la même et l’histoire se répète.

    L’humanité n’évolue pas malgré les richesses de plus en plus grandes de certains particuliers et de certains pays, au contraire. On pensait angéliquement que plus il y aurait d’argent, plus l’humanité serait prête à partager avec les moins chanceux à la loterie de la vie et c’est loin d’être le cas.

    On est prêt à commettre les pires actes pour que les AUTRES respectent nos droits, nos religions, notre identité et nous, que faisons-nous pour respecter les droits, les religions et l’identité des AUTRES? Mais qu’en est-t’il de la responsabilité qui doit aller de pair avec les droits?

  14. RICK42 dit :

    Le Québec s’est beaucoup ému puis impliqué dans l’aide humanitaire lors du terrible tremblement de terre d’il y a quelques années en Haïti. Pourquoi? Parce que beaucoup d’Haïtiens de la diaspora habitent ici, certains depuis plus de 45 ans… Aussi, ce pays est tout près de nous et nous manifestons plus d’empathie pour des gens qui nous touchent de plus près… Le tremblement de terre aurait eu lieu en Mongolie ou au Montenegro, nous n’en aurions jamais entendu parler…à part un 60 secondes aux nouvelles …Ainsi est fait l’être humain…

  15. Niouininon dit :

    La mort d’un journaliste, peu importe sa nationalité, c’est un pas vers la disparition de ce métier. Qu’on pense aux horreurs faites à un blogueur saoudien canadien encore détenu chez MBS, à un journaliste russe récemment relâché de prison, à ceux assassinés au Mexique. Il y a partout ces gestes illégaux (mais tolérés?!) des personnes au pouvoir pour se débarrasser de ceux qui les contestent ouvertement. On connaît l’opinion du POTUS à ce sujet et il aimerait bien pouvoir passer à l’acte pour faire taire ses détracteurs usant des médias pour mettre au jour ses magouilles. Lui-même se fait « journaliste » à ses heures dans Twitter pour dénoncer ceux qui le dénoncent et rabaisser leur profession et les entreprises qui les emploient. Mais il est encadré et contrôlé par l’opinion publique qui écoute et lit ces journalistes, protégés en quelque sorte par les lois permettant de s’exprimer. Cette population qui écoute et lit ses opinions, pour en retenir le meilleur mais plus souvent le pire…

  16. RICK42 dit :

    Hors sujet: Je me réjouis de voir sur ce blogue de très nombreux commentaires signés par de nouvelles et nouveaux participants…c’est un signe de la vitalité de notre « drogue » favorite, le blogue de Richard Hétu. Bienvenue à tous!

    1. Fanfouine dit :

      Je viens de contribuer pour une première fois et je me risquerai peut-être à commenter un jour!

  17. Rustik dit :

    On ‘en parle pas? C’est qu’il y a aussi que les yéménites qui souffrent des actions de l’Arabie Saoudite sont en majorité des Chiite. Tandis que les yéménites qui profitent de ces exaptations sont sunnites.

    Ok, la guerre religieuse/pouvoir du Yémen est assez compliquée. De l’unification nord-sud en 1990, une population totale à majorité Sunnites qui voyaient les chiites (35%-40% de la population) occuper le pouvoir, la chute d’Ali Abdallah Saleh en 2012 sous des pressions sunnites, et le désir des « rebelles chiites » de reprendre le pouvoir (surement aidé par l’Iran) et ensuite le bombardement « Tempête décisive » mené par l’Arabie Saoudite. Une guerre, c’est rarement simple.

    Mais bon, si les chiite gagnaient, soyez certain qu’on en entendrait parler! Là, c’est le triangle d’or des fous (USA-Israël-Arabie Saoudite) qui mène, alors, « les morts, la famine, c’est pas grave ».

  18. Gilles Morissette dit :

    Le sort des milliers de personnes tués au cours de ce conflit devrait nous émouvoir et nous scandaliser. Ce n’est pourtant pas le cas. C’est peut-être parce que les médias en parlent peu souvent sauf lorsqu’il survient un événement qui frappe l’imagination. Le cas du petit Aylan Kurdi est un bel exemple d’un événement qui peut faire basculer l’opinion mondiale et nous faire prendre conscience de l’horreur de la situation. C’est toujours comme ça lorsqu’on met un visage sur une tragédie.

    Que les USA du Gros Salopard soutiennent une telle guerre ne devrait surprendre personne. Le meurtre brutal et sanguinaire de Kashoggi met à l’avant-plan ce conflit où l’Occident se dépêche de regarder ailleurs pour ne pas voir ce qui se passe.

    L’absence de Mnuchin à ce « Davos du désert » n’est qu’un gros « show de boucane » destiné à impressionner le public américain et à lui montrer qu’on prend cette affaire au sérieux. « Tiny Salopard » a attendu que d’autres pays (France, Pays-Bas,Angleterre) agissent avant de réagir. Quelle surprise !!

    Il a sûrement pris la peine de prévenir son grand ami (MSB) « de ne pas se formaliser de cette absence, qu’il se devait de calmer la grogne dans son propre parti et dans l’opinion publique, que ça ne remet pas en cause l’amitié et les liens commerciaux entre les deux pays et bla, bla, bla ».

    100% Bullshit. Le Gros enfoiré est un expert dans ce domaine

    1. Henriette Latour dit :

      👏👏

  19. monsieur8 dit :

    Excellent texte M. Hétu!!

    L’indifférence face à ce qui se passe au Yémen est une honte humanitaire, un scandale. J’estime que nos média en sont largement responsables. Comment peut-on s’indigner pour un événement dont on n’a pas connaissance? Il est là le problème. Ce n’est pas que les gens sont indifférents, c’est qu’ils ne savent pas. J’aimerais tellement qu’on couvre moins les frasques, rumeurs et ragots entourant la Maison Blanche pour donner plus de place aux vrais événements importants qui font l’Histoire. Mais ça ne fait pas vendre, alors cela n’arrivera pas. On préfère se scandaliser d’un tweet malavisé de Trump que de la mort de milliers d’enfants… Sad, comme dirait l’autre.

    1. kelvinator dit :

      « Il est là le problème. Ce n’est pas que les gens sont indifférents, c’est qu’ils ne savent pas. »

      On aurait tort d’accuser les médias lorsque les informations sont très facilement disponibles.
      Le problème est simple, les gens ne s’intéresse pas beaucoup aux nouvelles internationales, parce que sa requiert des connaissances sur les différents pays, leur politiques, leur histoire… Autrement dit, ça prend plus de temps à comprendre, car plus complexe. Les gens préfèrent se dresser un portrait simple(iste) : les bons D’un cotés, les méchants de l’autres, sans même se donner la peine de comprendre pourquoi cette guerre a commencé, et lequel des deux est le plus à blâmer. Tout comme la Crimée, je suis automatiquement contre une milice qui tente de prendre le pouvoir par la force, ce qui est le cas actuellement avec les Houtis.

      Vous indiquez vous-même que les gens sont plus intéressé par le drama, les drama queen, le vide total hérité de la téléréalité. Les émissions d’affaires internationales sont toujours dans les bas-fonds des cotes d’écoutes. C’est dommage, mais ce n’est pas la faute des médias, c’est la faute des gens, de leurs éducations, de leurs intérêts local.

    2. Pile-Poil dit :

      C’est une infime partie des gens qui ont des intérêts pour tout, ou même des points de vue sur tout.

      Je ne crois pas que la faute revient vraiment aux médias. Nous devons tous faire des choix dans cette vie turbulente où l’individu est bombardé de toute part par de l’information.

      Même ici, sur ce blogue, je dois choisir les billets que je peux lire au complet et d’autres en diagonale. Le temps me manque et il y en a beaucoup. Et c’est bien grâce à cet être monstrueux et au travers de ses frasques que je me suis intéressée à la politique américaine. Alors tout est relatif.

      Il en est ainsi de toutes les matières et sujets, aujourd’hui la connaissance est horizontale et non verticale. Et la curiosité intellectuelle n’est pas l’apanage de tout un chacun.

  20. monsieur8 dit :

    Excellent texte M. Hétu!! (suite)

    Contrairement à vous, je crois que l’affaire Khashoggi va constituer un tournant des relations Riyad-Occident (USA en premier lieu). Il n’y a pas que Mnuchin qui renonce à aller au forum économique en Arabie. La liste des annulations s’allonge de minute en minute, et pas juste des acteurs secondaires. C’est un désastre diplomatique bien réel pour Riyad. Une crise majeure.

    Ben Salmane est l’héritier désigné du Roi Al Saoud, et il est de plus en plus clair que c’est un psychopathe instable. Je fais le pari que les Américains vont faire une pression gigantesque pour que Al Saoud renie MBS et choisisse un autre héritier, plus sensé. Autant les USA que l’Europe souhaitent poursuivre les relations commerciales (pétrole contre armes) très lucratives avec Riyad. Mais avec un MBS à la tête du pays, la pression populaire sera si forte qu’il deviendra très difficile de faire comme si de rien n’était.

    Je pense que les pressions diplomatiques (des Américains surtout) sur Al Saoud vont devenir très intenses dans les prochains jours/semaines. On va lui faire comprendre que, pour le bien ($$) de son royaume, MBS ne doit pas devenir Roi. Et je crois qu’il va l’accepter… enfin j’espère.

    https://www.aljazeera.com/news/2018/10/pr-politics-davos-desert-sees-mass-cancellations-181016133311613.html

    1. danielm2757 dit :

      Merci de votre analyse. Si tout cela est, ce serait une excellente nouvelle.

    2. kintouai dit :

      La table est mise pour un changement de tite nappe su’a tête !

    3. kelvinator dit :

      Par contre, on aurait tort de remplacer MBS par quelqu’un d’autre qui serait encore plus vindicatif.
      On ne connait pas vraiment les autres, il y a de fortes chances que ces remplacants potentiels soient encore moins ouvert sur les politiques sociales. Je ne crois pas qu’un dirigeant sans reproche soit possible de toute façon, il faudra faire avec le moindre mal.

      1. Pile-Poil dit :

        Par contre et ainsi, la communauté internationale envoie un message clair de tolérance concernant l’inacceptable. Accepter en apparence le comportement de cet homme ne serait-il pas tendancieux et préjudiciable?

        Entre deux maux, comment choisir le moindre?

      2. kelvinator dit :

        Je fais une distinction entre la punition pour le crime de meurtre, et l’appel à s’ingérer dans le processus de succession, qui est l’angle principal du commentaire de monsieur8 auquel je répond. Donc mon commentaire ne se veut nullement une acceptation de son comportement, mais un simple appel à la prudence basé sur les expériences récentes.

        En appeler à une solution drastique, comme vouloir désigner le successeur, sans même connaitre les autres prétendants ou les dynamiques du pouvoir saoudiens, peut s’avérer désastreux. Les occidentaux ont souvent fait ce genre d’erreur et on mit au pouvoir des personnes qui ont habituellement renforcé le problème du pays, au lieu de l’atténuer. Il n’y a qu’à penser aux remplaçants en Iraq et en Afghanistan. Maliki en Iraq a complètement attisé les haines religieuses, Karzai en Afghanistan entretenait des trafiquants de drogues de sa famille à de hauts postes, et Sissi en Égypte bafoue abondamment les droits de l’homme.

        Il n’y a jamais de solution parfaite, il y aura toujours quelque chose qui ne va pas. Il faut s’assurer que la solution adopté soit la moins dommageable.

  21. Pile-Poil dit :

    Ce qui m’interpelle énormément lorsque je vois des enfants, c’est la misère dans laquelle la maman, a porté ce bébé et a accouché dans le désespoir et la souffrance. Si elle avait eu le choix, elle n’aurait pas porté ce bébé et les autres qui naîtront durant le conflit.

    Ne pouvoir les nourrir, les regarder mourir de malnutrition, et encore, elle portera des enfants à répétition parce qu’une personne ne pense qu’à son petit bonheur de quelques minutes. Disons les vraies choses. On parle de rien d’autres, ici. Et surtout ne me dites pas que c’est le seul petit plaisir dans cet univers aride. On parle seulement de l’homme, c’est clair.

    Dans notre grand confort pour moins que ça, on s’abstient, donc, tout ça m’horripile. Peut-elle refuser cet assault? On dit, aide-toi et le ciel t’aidera. Bien difficile d’appliquer toute logique dans un tel contexte et avec de telles croyances. Mais disons ce qui en est, ce n’est pas une obligation de procéder sans réfléchir à l’impact d’un soulagement de quelques minutes, qui pourrait très bien se faire autrement. Ne me parler pas du Coran. Parce qu’en d’autres circonstances, on fait bien ce que l’on veut.

    Oh tabou, parler ainsi. Finalement, vous comprenez que je blâme l’homme.

    Je regardais un documentaire qui nous présentait la vie d’une famille syrienne attablée et vivant sous les bombardements, Il y avait 9 enfants en bas âge. Plus, un bébé naissant. Vous me voyez venir.

    Cela m’a terriblement choquée. Lui, chauffeur de taxi incapable de les nourrir convenablement. Ne travaillant plus, n’ayant aucun accès à la nourriture. Et! Un bébé naissant. Posons-nous la question sur ce qui prime dans l’observance de ce qu’on veut bien interpréter.

    Le Coran est interprété tout le monde le sait, excepté celui qui veut bien prendre ou interpréter ce qui lui convient. Il est même dit que durant le Ramadan, il est possible pour la femme qui a ses règles de s’abstenir de l’observer. Alors…. il y a des dérogations dans des contextes précis.

    Aussi, il est bien connu que la femme doit être vierge pour se marier. Pourtant, sans vous faire un dessin, les pratiques sexuelles complètes, mais autrement se pratiquent. Oui, la sexualité se vit dans l’hypocrisie comme bien d’autres règles desquelles on veut bien dévier.

    Alors, où est le discernement de l’adulte en temps de guerre? Celui qui doit protéger ses enfants, mais surtout ne pas faire en sorte de mettre au monde de petits êtres voués à un traumatisme irréversible, si ce n’est pas la mort de toute façon? L’adulte ne doit-il pas être là, pour faire de bons choix?

    Aussi, il est beaucoup plus facile pour une famille de réfugiés de 3 ou 4 personnes que de 8 ou 9, d’émigrer ou de refaire sa vie.
    Pourquoi faire des enfants en temps de guerre, quand nous savons d’avance qu’il faut juste prendre une pause en souhaitant améliorer notre sort dans un futur probable? Et s’il n’y a pas d’avenir, ni de pain à mettre sur la table, où est la logique? Ne me parlez pas du Coran, mais de l’humain!

    Soit dit en passant, il est toujours possible de manifester de la tendresse et de se réconforter. Mais à défaut de ne pouvoir prendre nos moyens de contraception par conviction religieuse, il est possible de faire autrement tant que notre situation ne s’est pas améliorée. Surtout et aussi les parents peuvent mourir dans de telles circonstances.

    Voilà, j’ai osé peut-être vous choquer avec mes propos. Mais aide-toi et le ciel t’aidera. Tout au moins, essaie.

    Je ne condamne aucunement la maman de ce petit gars, que je considère aussi comme une victime.

    1. danielm2757 dit :

      Je trouve votre texte tout simplement extraordinaire et si introspectif pour nous qui sommes témoins de toute cette fatalité. Je le dis comme ça mais ne pensez-vous pas que l’acte de procréer dans ces circonstances si extrêmes est aussi le dernier grand cri de l’humain qui veut se survivre à lui-même. Sa dernière bouée, sa dernière parcelle d’éternité. C’est tellement difficile de s’imaginer le désespoir de ces gens soumis à des conditions de sous-subsistances inconcevables que notre regard de spectateur bien nanti et bien à l’abri porte souvent des jugements qui nous sont propres. Mais c’est très légitime que l’émotion nous emporte et nous fasse réfléchir.
      Merci encore pour cette belle intervention, danielm.

      1. Pile-Poil dit :

        Danielm

        Je vous remercie. Honnêtement, je ne savais pas du tout comment mon texte serait perçu. Il y a longtemps que je pense à tout ça et n’ose trop le dire. Personne à ce jour, je parle des médias n’évoque le sujet. Je comprends puisque moi-même, je craignais de mal m’exprimer. Mais, il y a le mais qui m’interpelle énormément. Il est possible que ce soit le dernier grand cri de l’humain, mais nous ne le saurons jamais.

        Si cela est son dernier grand cri, est-il accompagné d’une détresse telle qu’il n’y reste que la possibilité d’un prolongement de soi qui s’élève à la vie? Voilà, le questionnement.

        Je suis d’accord, c’est impossible de se mettre à la place de ces gens, vraiment impensable. C’est la raison pour laquelle que je n’osais poster mon texte.

        Il y a cette mémoire cellulaire en chacun de nous dont on ne soupçonne la présence. Qu’est-ce qui, un jour, a déterminé dans ce grand projet qu’est la création sur la Terre, la place que nous y occuperions? Pourquoi moi, plus qu’un autre?

        Quelques fois, je me mets à penser à cette autre vie possible qui nous ramènerait, je ne sais où? Je me dis à ce moment, si c’était au Yémen?

        En tant qu’individus, nous sommes le cumul de toutes les mémoires passées et présentes. Notre esprit est forgé de telle sorte qu’il puisse composer avec ce qu’il connaît. Alors, l’inimaginable, je l’observe et le juge avec la limite de ma compréhension de l’humain qui est cet inconnu.

        Pourquoi est-ce nous qui avons sorti le billet gagnant? Ça, il ne faut jamais l’oublier.

        Alors des êtres (s’ils en sont) comme DT, je me dis qu’il mérite vraiment un châtiment. Lui devrait revenir sur terre et souffrir pour s’élever un peu , quoique pour l’instant, cela me semble peine perdue.

        Bonne fin de soirée Daniel, j’ai toujours le plaisir de vous lire. Vous avez une très belle plume.

      2. danielm2757 dit :

        Mais il faut écrire car votre sincérité émotive transparait dans votre propos dont la pertinence est indiscutable et nous enrichit. Comme humain nous avons toutes et tous un « ADN » planétaire ou la mémoire s’inscrit dans notre cheminement physique et intellectuel. Pourquoi eux et pourquoi pas moi? Qui peut prétendre comprendre les hasards de l’humanité ? Qui sommes-nous et comment pouvons-nous nous définir vis-à-vis de nous-même et des autres? Oui il y a une recherche spirituelle pour chacun d’entre nous. Qui sommes-nous pour juger d’autrui? Peut-être que Donald Trump fut dès son enfance qu’une petite bête effrayée dont il en est résulté le monstre actuel. Qui peut vraiment dire. Mais il reste ce grand mystère de la vie dont nous sommes tous tributaire et qui est le bien le plus précieux de l’humain. L’espoir n’est pas un sentiment vain mais plutôt le levier sur lequel se fonde notre créativité à vivre pleinement. En cette heure tardive je vous souhaite une belle nuit et vous remercie de votre gentille appréciation.

    2. Emma dit :

      @Pile-Poil (20h07)

      Je me souviens m’être posé les mêmes questions dans les années 80 lors des famines en Éthiopie. J’avais vu un reportage dans lequel une médecin qui était aux premières loges (avec l’OMS ou MSF, pas certaine) faisait état de trois phénomènes interreliés :

      1- quand tu n’as même plus accès à de l’eau et de la nourriture, oublie ça, la contraception;
      2- tu ne peux pas passer des mois et des années sans jamais rechercher aucun contact physique avec ton conjoint, c’est du délire. Ça va à l’encontre de l’humanité (les sens, les émotions…) qu’il te reste;
      3- ainsi que le soulignait plus tôt danielm2757, une sorte d’instinct de survie qui fait en sorte que consciemment ou non, tu essaies de mettre au monde le plus d’enfants possible avec le très mince espoir que l’un d’entre eux survivra et perpétuera le nom, la famille, le clan… Ne pas simplement disparaître sans laisser de traces, anonymement.

      1. Pile-Poil dit :

        Emma

        Aucun contact physique,,,

        C’est la raison pour laquelle je parlais de tendresse et réconfort. Donc, ce médecin parlait clairement du contact sexuel essentiel.

        Si c’est le cas, c’est intéressant de connaître le point de vue d’une personne étant sur le terrain.

        Il est clair que notre perception est complètement faussée.

        Ne pas manger, et presque ni boire, doit littéralement propulser le cerveau dans des dimensions que nous n’avons jamais exploitées. Ça aussi, nous en sommes ignorants.

        Merci Emma pour votre post.

  22. danielm2757 dit :

    Un dernier mot concernant cet article. La photo que vous avez choisi, M.Hétu, m’a interpellé depuis sa publication. Je suis photographe et je connais la puissance des images. Mais celle-ci est tellement forte que j’ose à peiner imaginer l’état d’esprit de son auteur(e) après la prise de vue. Je pressens l’histoire en arrière de l’histoire. Car ceux et celles qui risquent leur vie à nous rapporter ces témoignages si extraordinaires sont aussi traumatisés de ces expériences sans commune mesure. Parfois l’impuissance nous submerge devant la puissance du message.

  23. Pile-Poil dit :

    Daniel

    Très juste.

    Il est très douloureux de regarder cet enfant qui me semble avoir la fragilité de l’oiseau, quoique l’oiseau ne soit aucunement démuni.

    Je réfléchissais à cet exemple du Yémen, et à celui de la Syrie. J’ai tendance à percevoir et à intellectualiser celui de la Syrie différemment. Mais aucun d’eux n’est acceptable.

  24. 15ansdemafia dit :

    Toutes les guerres sont condamnables et atroces. Aucune n’épargne les civils dont les enfants. Celle du Yémen est tout aussi inacceptable que les autres. Mais les images peuvent émouvoir. Ce serait oublier les 30.000 civils qui sont morts dans l’attaque américaine de Bagdad, des 100.000 français lors du débarquement des alliés en Normandie et on pourrait en écrire indéfiniment. La constante est que les guerres sont les conséquences de politiques hasardeuses ou délibérément agressives. Mais les électeurs sont à l’origine de ces politiques, donc les principaux responsables.

  25. spritzer dit :

    « Le New York Times explore cette question aujourd’hui dans cet article. La réponse tient en partie à la psychologie humaine. Chaque individu peut comprendre ce qui est arrivé à Jamal Khashoggi, alors que le conflit yéménite, avec sa multitude de victimes et son faisceau d’alliances, devient une abstraction géopolitique face à laquelle le cerveau décroche. »

    Je viens de lire un contre-exemple assez éloquent: Quand Assad et les Russes bombardent des civiles en Syrie les cerveaux de nos dirigeants se mettent à fonctionner tout à coup…

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