Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

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Donald Trump serait-il aujourd’hui président des États-Unis sans l’aide des pirates et «trolls» russes lors de l’élection de 2016? «Non», a conclu la chercheure américaine de renom, Kathleen Hall Jamieson, au terme d’une analyse rigoureuse. Elle étale ses conclusions de façon méthodique dans Cyberwar, un ouvrage publié aujourd’hui et dont la journaliste du New Yorker Jane Mayer a reçu un exemplaire en primeur. Dans un long papier mis en ligne hier, Mayer présente les arguments de Jamieson, qui à l’âge de 71 ans est toujours professeure de communications à l’Université de Pennsylvanie. Plus qu’un simple compte-rendu, son article soumet les thèses de Jamieson à des acteurs clés de la campagne présidentielle, tant du côté démocrate que républicain. Une lecture fort instructive.

Kathleen Hall Jamieson ne tente pas de faire la preuve que les Russes ont manipulé l’élection en truquant, par exemple, les machines de votes. «Je soutiens que les Russes ont persuadé suffisamment d’électeurs de voter d’une certaine manière ou de ne pas voter du tout», a-t-elle expliqué à Jane Mayer.
La journaliste rappelle que la candidate Hillary Clinton a obtenu 2,9 millions de votes de plus que Donald Trump. Ce dernier a remporté le scrutin grâce au Collège électoral, qui lui a donné la victoire en raison d’environ 80 000 votes en sa faveur dans les États du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie.

«Jamieson fait valoir que l’effet de la cyberguerre russe a été renforcé grâce à sa cohérence avec le message véhiculé par la campagne de Trump et par son alignement stratégique avec les objectifs géographiques et démographiques de la campagne. Si le Kremlin avait tenté de pousser les électeurs dans une toute autre direction, ses efforts auraient pu échouer. Jamieson estime que les saboteurs russes ont amplifié avec finesse la rhétorique de Trump, notamment sur les immigrants, les minorités et les musulmans, tout en ciblant les circonscriptions électorales qu’il devait atteindre.»

– Extrait de l’article de Jane Mayer

Grâce à différentes campagnes de désinformation menées sur les médias sociaux, les «trolls» russes ont notamment tenté de dissuader les Afro-Américains de se rendre aux urnes. Ils ont aussi diffusé de la propagande et des fausses nouvelles pour doper la cote de Donald Trump auprès des vétérans et des chrétiens pratiquants.

Kathleen Hall Jamieson examine aussi le rôle des «hackers» russes. Elle pose notamment son regard sur le «timing» de la publication des courriels volés du directeur de campagne de Hillary Clinton, John Podesta, qui a suivi de près la diffusion de la vidéo d’Access Hollywood dans laquelle Donald Trump se vantait d’être un prédateur sexuel.

Autre lecture passionnante : ce grand dossier du New York Times publié le 20 septembre, qui tente de reconstruire les pièces du puzzle entourant l’ingérence russe dans la présidentielle. Sans se prononcer de façon définitive comme Jamieson, le Times évoque également la possibilité que l’ingérence russe ait fait la différence dans l’élection de Donald Trump.

(Photo Amazon.com)

60 réflexions sur “Comment les Russes ont élu Trump

  1. gigido66 dit :

    C’est dur sur l’ego, de savoir que l’on n’a pas été élu normalement, qu’il a fallu un coup de pouce des Russes. C’est pour ça qu’il répète inlassablement qu’il n’y a pas eu de collusion..il veut se convaincre qu’il n’est pas un imposteur et un président illégitme! Un Fake president élu sur des Fake news alimentées par la Russie!

    1. Henriette Latour dit :

      👏🤣 comme vous le dites si bien, c’est dur pour l’ego. Quand on sait que c’est tout ce qu’il a et il est démesuré.

    2. Pierre dit :

      @ gigido69

      Rien à voir avec son égo, c’est un bandit et lui et sa gang mérite la prison…

      1. A.Talon dit :

        L’un n’exclut pas l’autre. Traficoter avec les Russes pour truquer les élections à son avantage n’empêche pas de vivre ensuite dans un monde de fantaisie pour chercher à oublier tout ce qui peut troubler son ego.

  2. Martin cote dit :

    Il est certain qu’il a été élu avec l’aide des trolls russes et de leurs fakes News qui ont créé une certaine peur dans certaines catégories de la population surtout les afro-américains…il reste maintenant à savoir jusqu’à quel point le 45 à ete impliqué avec les russes…et ca c’est à souhaiter que Mueller va pouvoir se rendre jusqu’à la fin de son mandat pour pouvoir le certifier…

  3. Pierre S. dit :

    ————————-

    Trump s’en fout il est à l’abris de tout pour 4 ans à la MB

    1. A.Talon dit :

      «Trump s’en fout il est à l’abris de tout pour 4 ans à la MB»

      Peut-être beaucoup moins. Quoiqu’il en soit, lui et les siens ne seront pas à l’abri de la justice éternellement. De durs lendemains de veille l’attendent après le «derby de démolition» auquel on assiste présentement. Au menu pour les prochaines années: arrestations, poursuites en justice, condamnations, prison ou cavale et exil permanent. Peut-être aussi une mort violente.

  4. A.Talon dit :

    «Je soutiens que les Russes ont persuadé suffisamment d’électeurs de voter d’une certaine manière ou de ne pas voter du tout.» (K.H.Jamieson)

    Il s’agit donc d’un attentat terroriste à peine déguisé de la part d’un gouvernement hostile aux Occidentaux. Dans cette optique, le Drumpf doit être perçu comme une arme de destruction massive, une bombe explosant au ralenti. Contrairement au 11-Septembr,e où tout s’est joué en quelques heures, cet attentat prendra des années à faire effet puis à se résorber. Du travail de maître.

  5. Pierre dit :

    Ce n’est pas un lien mais le titre pour vous rendrent au lien… c’est pas mal simple finalement sauf que les démocrates n’ont pas fait comme les républicains

    Facebook « embeds, » Russia and the Trump campaign’s secret weapon

  6. Layla3553 dit :

    Poutine a admis de mémoire, qu’il a donné l’ordre d’aider DT, ce me semble lors de la conférence de presse avec DT. La WH a même essayé de ne pas inclure cette partie dans la transcription de la conférence de presse, on se demande bien pourquoi?😉

    1. monsieur8 dit :

      @Layla : «Poutine a admis de mémoire, qu’il a donné l’ordre d’aider DT ».

      Pas tout à fait. Poutine a admis être content que Trump ait gagné, mais il a toujours nié l’implication de son gouvernement dans l’élection.

      1. Layla3553 dit :

        @monsieur 8

        Je vais pouvoir retrouver sur le site de la WH d’ici ce soir, ce passage, qui me donnera “possiblement ”raison. Mais je peux me tromper. A la question d’un journaliste il a répondu.
        * oui je l’ai fait*. Layla

      2. Layla3553 dit :

        JOURNALISTE (Jeff Mason de Reuters): Président Poutine, avez-vous voulu que le président Trump remporte l’élection et avez-vous demandé à l’un de vos fonctionnaires de l’aider à le faire?

        PUTIN: Oui, j’ai fait. Oui je l’ai fait. Parce qu’il a parlé de ramener la relation États-Unis / Russie à la normale.

      3. monsieur8 dit :

        @Layla : « Yes I did » (wanting Donald trump to win the presidential race, even though Putin repeatedly denied Russian interference and collusion with the Trump campaign…).

        https://www.theatlantic.com/international/archive/2018/07/putin-trump-election-translation/565481/
        (In Helsinki, the Russian president didn’t confess to meddling, but he left no doubt about who he wanted to win the US election)

        Si vous avez un extrait plus équivoque, je suis preneur.

      4. Je ne crois pas que Putin ait eu le temps de comprendre la traduction de la 2e partie de la question avant de répondre « yes I did ».

      5. Layla3553 dit :

        Monsieur 8
        La transcription venait du site vox.com
        REPORTER (Jeff Mason from Reuters): President Putin, did you want President Trump to win the election and did you direct any of your officials to help him do that?

        PUTIN: Yes, I did. Yes, I did. Because he talked about bringing the US/Russia relationship back to normal.

        Et celle ci de la WH que je viens de retrouver.
        Q President Putin, did you want President Trump to win the election? And did you direct any of your officials to help him do that?

        PRESIDENT PUTIN: (As interpreted.) Yes, I did. Yes, I did. Because he talked about bringing the U.S.-Russia relationship back to normal.

      6. monsieur8 dit :

        @Layla : voir le commentaire de marie4poches. C’est ce que Poutine a dit lui aussi (il répondait à la première question). Il a toujours nié que son gouvernement soit intervenu dans l’élection.

        Vous imaginez la crise diplomatique s’il l’avait admit? Déjà qu’on le couvre de sanctions parce qu’on le soupçonne de l’avoir fait; s’il l’avait avoué, ce serait probablement la guerre…

  7. Gilles Morissette dit :

    Ce dossier très étoffé, du moins si on se fie au compte-rendu, va sûrement apporter de l’eau au moulin de l’enquête du Procureur Muëller. Rien ne prouve que le Gros Salopard ait été impliqué dans ce stratagème mais il y a des coïncidences qui soulèvent plusieurs questions.

    Ça ne changera strictement rien à la situation mais ça devrait servir d’avertissement aux Démocrates. Le « hackers russes sont loin d’être des amateurs du genre « ticounes en bobette cachés dans le fond d’un sous-sol. » On a affaire à des « pros » qui utilisent des techniques de manipulation très sophistiqués afin d’arriver à leurs fins.

    Que les Démocrates soient prévenus. Ça risque de se reproduire peut-être pas lors des Mid-Terms mais certainement lors de la prochaine présidentielle. Putin a encore besoin du Gros Larbin pour un autre quatre ans afin de parachever son oeuvre destructrice.

    1. sorel49 dit :

      L’article de The NewYorker peut très bien être
      un brief preview du rapport de la Commission d’enquête Mueller. Il ne reste que les implications du candidat l’Andouille.

  8. bloganon dit :

    Poutine ne recule devant rien pour parvenir à ses fins, le mensonge, le meurtre, l’emprisonnement, la manipulation, l’invasion, etc. Ce pourquoi Donald l’admire et l’envie.

    Vladimir avait une dent contre Hillary, et tant qu’a y être, s’est-il dit, pourquoi pas mettre la pagaille à l’ouest? Malheureusement, ses années au KGM lui ont enseigné où appuyer pour faire le maximum de mal.

    1. C’était voulu mais il ne s’attendait pas à cette réaction!!!

      1. gl000001 dit :

        Moé, chu pas supris de sa réaction !! Il réécrit tout. Et ses suiveux le croient !!

      2. Layla3553 dit :

        @gl000001
        Pas surprise non plus 😉fanfreluche number two😉

        Il voulait faire rire la salle…ben oui parole d’évangile. Mais qu’est ce que l’égo peut te faire dire…ri-di-cu-le ce DT

      3. Richard Desrochers dit :

        Quand quelqu’un fait une blague et que les autres rient, il ne dit pas ensuite « It’s OK ».

  9. Apocalypse dit :

    ‘… qui lui a donné la victoire en raison d’environ 80 000 votes en sa faveur dans les États du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie.’

    A tout ce qu’on a dit pour expliquer ce 80k de votes qui ont fait la différence, ne jamais oublier la sortie ‘hallucinante et révoltante’ de James Comey quelques jours avant le vote pour dire que l’enquête sur les courriels, dont on avait tant parlé, était rouverte. Je pense que ce seul élément pourrait expliquer le 80k de votes, imaginer si on ajoute à cela tout ce que dit Madame Cameron.

    Madame Clinton s’est fait volé la présidence et les américains ont hérité du pire des pires, par ‘a long shot’, présidents que les Etats-Unis ont jamais connus.

    Lorsqu’on dit qu’il est important de voter, voilà pourquoi!

  10. treblig dit :

    L’erreur stratégique est venu des démocrates qui ont continué à faire campagne dans des grands états déjas acquis à leur cause ( New-York, Californie., Massachusetts…) ou dans des états ou ils n’avaient aucune chance de l’emporter ( Texas, Floride…).

    Car effectivement les grands électeurs du Michigan, de la Pennsylvanie, du Wisconsin ( auxquels on peut ajouter l’Ohio) ont basculé dans le camp républicain par une mince marge. Erreur coûteuse.

    Ne donnez aucun mérite à Trump pour cette stratégie. Ne connaissant rien aux élections fédérales , Trump à suivi le plan de match de l’establishment républicain .

    1. Madalton dit :

      La Floride n’est jamais gagnée d’avance. Souvent serré comme résultats.

  11. jeanfrancoiscouture dit :

    Les Russes connaissaient déjà Hillary Clinton et savaient qu’ils n’auraient rien eu à attendre d’elle. Il est plausible qu’ils aient utilisé certains stratagèmes pour favoriser Donald Trump en tenant pour acquis qu’il serait plus bienveillant à leur égard. Cela dit, quand on regarde aller Donald Trump face à la Russie, on ne parle plus simplement de «bienveillance». Rien qu’à comparer sa manière de traiter les alliés des USA avec sa manière de faire avec les Poutine, KJU et quelques autres «infréquentables» in ne peut que conclure qu’il y a autre chose, mais quoi?

  12. Lecteur-curieux dit :

    Oui et non. C’est l’exemple de la goutte d’eau qui déborder le vase. Sans cette goutte Trump n’est pas élu c’est Clinton qui gagne.

    Ou prenons deux verres à remplir et c’est très serré. Le petit plus fait gagner Trump.

    Prenons un match de hockey avec un but chanceux ou une erreur de l’arbitre et cela fait la différence dit-on mais on ne parle pas du tout des erreurs de son propre club. 3 ou 4 filets ouverts manqués. 3 punitions stupides menant à 2 buts de l’adversaire.

    Bref matante Hillary avait les deux pieds dans le même patin.Donald Trump a beau avoir joué les Broad Street Bullies, un unijambiste sourd et muet et non-voyant par-dessus le marché l’aurait battu 7 à 0. Ok avec l’aide des Russes The Donald aurait perdu 7 à 1 ou 7 à 2. Madame Clinton a perdu 6 à 5 en prolongation. Sans disons la Russie elle aurait gagner 5 à 4 en temps régulier sauf qu’il était battable avec une meilleure candidate.

  13. Apocalypse dit :

    @treblig – 17h11

    ‘L’erreur stratégique est venu des démocrates…’

    Hello, la terre appelle ‘treblig’.

    Les russes tout azimut dans la campagne, le salissage d’Hillary Clinton par les républicains qui a duré de nombreuses années, le Collège Electoral tout croche qui appartient au lointain passé, le gerrymandering, les médias qui essaient de mettre sur un même pied les deux candidats, wikileaks, la fameuse sortie de James Comey du FBI et j’en oubli sans doute …

    et VOUS venez nous parler de l’erreur des démocrates … sérieusement?

    Lorsqu’on veut battre un chien, on trouve toujours un bâton … s’applique parfaitement à vous.

    SVP … un peu d’objectivité et de rationalité!

    1. monsieur8 dit :

      @Apocalypse, 17h11 : « SVP … un peu d’objectivité et de rationalité! »

      L’objectivité et la rationalité serait justement de reconnaître que les dems ont fait pas mal d’erreurs dans cette campagne. Mettre tout le blâme sur le dos des Russes, c’est justement contraire à toute objectivité et rationalité. Pourquoi avoir passé tant de temps dans les États acquis ? Pourquoi avoir tant négligé les swing states (du rust belt en particulier) ? Ce sont des erreurs assez grossières. Ne pas reconnaître ses erreurs, c’est s’exposer à refaire les mêmes.

      Mon avis en tout cas.

    2. treblig dit :

      Je persiste et signe.

      Les démocrates connaissaient le principe des grands électeurs avant les élections (que ce principe soit juste ou pas). D’ailleurs ces grands électeurs sont présents dans la constitution depuis le début.

      Ces grands électeurs obligent les deux parties à consacrer plus de ressources aux petits états et aux états intermédiaires qui sont ainsi surreprésentés dans le collège électoral. C’est une caractéristique majeure du système de vote des États-Unis et il fallait composer avec ça dès le départ. Comme les bons stratèges de Obama et de Clinton l’ont fait mais pas Hillary.

      Le gerrymandering ne s’applique qu’à la chambre des représentants. Aucune influence sur le vote présidentiel ou sur celui des sénateurs

    3. gl000001 dit :

      Les républicains et Trump ont fait plein d’erreur également. Et ils ont été élus pareil !! Ce fut la tempête parfaite avec l’affaire Sanders et le FBI qui s’en est mêlé !!

  14. Apocalypse dit :

    @bloganon – 16h59

    ‘Vladimir avait une dent contre Hillary…’

    En fait, c’est probablement toutes les dents de Vladimir. Il déteste Madame Clinton qui est bien plus intelligente que lui et qui avec qui il aurait été bien plus difficile de ‘dealer’.

    1. bloganon dit :

      En matière d’intelligence, Vladimir et Hillary sont probablement dans la même ligue. Il est beaucoup plus facile de manipuler un cancre qu’un égal.

  15. Lecteur-curieux dit :

    La vérité pour revenir à la métaphore du hockey c’est que les démocrates ont joué comme des «patineurs de fantaisie», du bout de la palette et restant en périphérie plutôt qu’aller dans l’enclave. Ils ne sont pas assez allés dans les coins et ont été trop soucieux du respect des règlements. Un club qui fait dans la dentelle.

    Donald Trump lui s’est monté un club de goons digne de slap shot avec un jeu basé à 90% sur l’intimidation et la tricherie.

    Aucun de ces deux clubs là ne méritait de gagner la Coupe. Trump mériterait d’être banni à vie. Clinton , elle vraiment pas une bonne coach, une mentalité de perdante dans cette course.

  16. Apocalypse dit :

    @monsieur8 – 17h46

    Désolé, mais qu’on ne vienne pas me parler des erreurs d’Hillary Clinton et des démocrates après toutes les SALOPERIES que Donald Trump et les républicains ont faites pour gagner cette élection.

    Hillary Clinton a été victime d’un vol qualifié en perdant cette élection et il y en a encore qui cherche à la blâmer. Il faudrait en revenir et juger les vrais coupables de ce vol.

  17. Apocalypse dit :

    Je peux vous gager tout ce que vous voudrez que si c’est un homme (sympathique) qui avait perdu dans les mêmes conditions contre Donald Trump, il n’y en aura JAMAIS eu un seul pour le blâmer, mais Hillary Clinton, une femme, ça en titille certains, n’est-ce pas?

    1. monsieur8 dit :

      @Apocalyspe, 18h06 : c’est possible, on ne le saura jamais.

      C’est vrai que j’ai un parti pris contre Mme Clinton, el_kabong me le met sous le nez chaque fois qu’il le peut. Mais nier qu’elle (ou son équipe) ait fait des erreurs durant la campagne, et continuellement blâmer le sexisme, les Russes, le FBI, wikileaks, Sanders, et j’en passe, c’est faire preuve d’une partisannerie qui frise l’aveuglement. Mme Clinton, une politicienne trrrrrès expérimentée, a trouvé le moyen de perdre contre le pire des pires. Et maintenant on est pogné avec lui. Je n’aimais pas beaucoup Mme Clinton avant l’élection, disons que je ne l’aime pas vraiment plus maintenant qu’elle nous a offert le Donald…

    2. Guy LB dit :

      @ Apocalypse:
      Oui, certain, et ne vous gênez pas pour le dire et le redire.

      On ne dira jamais trop à quel point le sexisme a joué contre Hillary Clinton pendant sa campagne, ni à quel point il colore encore et toujours les critiques exprimées sur sa campagne et sa défaite.
      Qui, faut-il le rappeler, n’en est pas une, démocratiquement parlant.

      C’est principalement un système archaïque et une mentalité patriarcale qui ont salement joué contre elle.

      (Pour que tout soit bien clair, je tiens à préciser que je ne suis pas du tout fan de madame Clinton. Mais je suis un fan fini de l’analyse éclairée des faits et de la rigueur intellectuelle.)

      Je n’en peux plus de toutes ces analyses à la noix qui concluent de manière tordue que HRC est à blâmer pour sa défaite électorale au profit de l’Usurpateur qui dort à la Maison-Blanche.

  18. el_kabong dit :

    @monsieur8
    « Mettre tout le blâme sur le dos des Russes, c’est justement contraire à toute objectivité et rationalité. »

    Je suis d’accord avec vous…
    Personnellement, je mets la plus grande partie du blâme sur les bernie-bros qui sont restés chez eux le jour du vote…
    Et c’est particulièrement significatif dans les 3 états mentionnés où madame Clinton a recueilli moins de votes qu’Obama en 2012 alors que (sauf pour la Pennsylvanie) le clown orange n’a pas eu plus de votes que Romney. Seulement pour le Michigan et le Wiconsin, le déficit est de plus de 500,000 voix et comme par hasard ces 2 états avaient favorisé Sanders dans les primaires démocrates…
    Si les bernie-bros avaient pu ravaler leur amertume en adulte, se boucher le nez au besoin et voter, les usa ne seraient pas dans ce gâchis…

    Mon avis en tout cas…

    1. monsieur8 dit :

      @el_kabong : LOL! Vous êtes aussi prévisible… que je le suis.

      Il ne manque plus que la confirmation de kelvinator que c’est à cause de Sanders que Trump a gagné, et on aura fait le tour. 😉

      1. el_kabong dit :

        @monsieur8

        Oui, c’est cuuute l’humour… surtout quand on n’a rien à répondre…

        Quand vous aurez une explication sur le déficit de vote dans les « états à bernie », je suis preneur…
        (en passant, Clinton a eu pour l’ensemble des usa à peu de chose près le même nb de vote qu’Obama en 2012, c’est fou comme le déficit dans ces états se démarquent)

      2. monsieur8 dit :

        @el_kabong : Vous me demandez une explication sur le déficit des votes dans les États à Bernie? Mais vous l’avez donnée l’explication : ils sont restés chez eux. Qu’est-ce que vous voulez que je dise de plus?

        Finalement, votre message est que si Clinton a perdu, c’est à cause des électeurs qui n’ont pas voté pour elle. Je n’ai aucun argument pour vous contredire…

      3. el_kabong dit :

        @monsieur8

        P.S. Vous pourrez laisser faire les « Justement, madame Clinton n’a pas su aller chercher l’adhésion des partisans de Sanders », les pôv’ ti-pits au coeur meurtri qui avaient besoin qu’on les console… en leur donnant tout le programme à bernie, par exemple…

      4. el_kabong dit :

        @monsieur8
        « Finalement, votre message est que si Clinton a perdu, c’est à cause des électeurs qui n’ont pas voté pour elle. Je n’ai aucun argument pour vous contredire… »

        Alors vous pouvez cesser de dire que c’est la faute à Clinton…
        Les absents ont toujours tort. Qu’ils assument…

      5. monsieur8 dit :

        @el_kabong : «Les absents ont toujours tort. Qu’ils assument… »

        Effectivement, je vous rejoints là-dessus. Qu’ils assument, et j’espère (et je crois) qu’ils le regrettent. Espérons qu’ils vont sortir voter en masse en novembre.

        Mais n’empêche que Clinton…. Ok j’arrête !

  19. xnicden dit :

    Dossier bien étoffé en effet. J’espère qu’à Ottawa on prend des notes, la prochaine élection va venir vite. Et le DGE québécois bien qu’il soit trop tard pour cette année. Quoi que j’aimerais qu’un chercheur d’ici prenne le temps de faire une analyse similaire de la présente élection, j’aimerais être rassurée.

    Cela dit, pour les USA la vulnérabilité de la filière électronique – listes d’électeur, compilation des résultats, même les machines à coter – au hacking a été démontrée par d’autres personnes. Il y a beaucoup de drapeaux rouges qui soulèvent des questions.

    1. xnicden dit :

      *machines à voter

      1. Guy LB dit :

        @ xnicden :
        ** machines à voler ?

    2. A.Talon dit :

      «Quoi que j’aimerais qu’un chercheur d’ici prenne le temps de faire une analyse similaire de la présente élection, j’aimerais être rassurée.»

      Suffit que la bande d’amateurs opportunistes de la CAQ, dénués de toute expérience parlementaire et gouvernementale, prenne le pouvoir et que le dogmatique Québec Solitaire devienne un important parti de blocage pour que le diable soit aux vaches pendant très longtemps au Québec. Les radicaux de toutes sortes vont en mener large et la stagnation/régression qu’on connaît déjà depuis 15 ans continuera de plus belle. Pas sûr qu’on ait besoin des Russes pour souhaiter une situation qui fait tellement l’affaire du ROC…

  20. sorel49 dit :

    Les manœuvres cybernétiques sont exposées dans l’article
    du The New Yorker. Peut -être qu’elles n’étaient pas aussi décisives pour faire pencher la balance, mais là ce n’est pas ma grande préoccupation . Avec le temps l’arme cybernétique devient de plus en plus sophistiquée, plus efficace et nous n’avons pas encore des moyens de la contrer. L’avenir du libre choix des peuples en dépend.

  21. xnicden dit :

    Assez d’accord avec Apocalypse à 17:36 « Les russes tout azimut dans la campagne, le salissage d’Hillary Clinton par les républicains qui a duré de nombreuses années, le Collège Electoral tout croche qui appartient au lointain passé, le gerrymandering, les médias qui essaient de mettre sur un même pied les deux candidats, wikileaks, la fameuse sortie de James Comey du FBI et j’en oubli sans doute (…) » C’est une tempête parfaite à laquelle madame Clinton a fait face.

    el_kabong parle de bernie-bros qui son restés chez eux dans les États clés et j’ajouterais les voteurs de Jill Stein…

    Je me répète, tempête parfaite.

    @monsieur8 Effectivement la campagne de madame Clinton a fait des erreurs mais je ne crois que les autres facteurs ont eu un plus grand poids.

  22. A.Talon dit :

    Pour le bénéfice de tous, rappelons la facilité de pirater ces désuètes machines à voter américaines. Il n’y a peut-être pas encore eu de détournement massif de démocratie de cette manière mais ne doutons pas que le front technologique sera la prochaine frontière des pirates russes. Cela d’autant plus facilement que l’administration Drumpf reste tout à fait inerte devant ce danger bien réel que ses services de renseignement lui pourtant ont bel et bien expliqués en détails.

    «The ABCs of Hacking a Voting Machine» (2018-07-25)
    https://www.darkreading.com/iot/the-abcs-of-hacking-a-voting-machine/d/d-id/1332386

    1. Daniel Legault dit :

      Toute machine à voter devrait être interdite. Le bon vieux système des bulletins de vote et des êtres humains qui compte est difficile à trafiquer. Un système simple est toujours plus difficile à pirater qu’un système complexe. En plus, il est impossible de corrompre tout le monde.

  23. xnicden dit :

    Je viens de lire le journaliste de CTV @glen_mcgregor qui rapportait ce matin qu’au Council on Foreign Relations, M. Trudeau a déclaré qu’aux élections de 2015 le Canada n’avait pas subi beaucoup d’interférence directe de la part des russes comparativement à d’autres pays. (PMJT says Canada didn’t have “much direct interference” by Russia in 2015 election, compared to other countries. (“…much…”?!) ». M. Trudeau risque de se faire poser des questions…

  24. Lecteur-curieux dit :

    Plutôt que madame Clinton, les Démocrates ou les Russes l’élection de Trump s’explique plus sociologiquement par le backlash . le ressac politique suivant l’élection d’Obama.

    Romney contre Obama n’a pas pu capitaliser là-dessus pareil. Mais le Congrès oui. Trump lui avec les birthers accumulait du capital.

    http://plus.lapresse.ca/screens/faa08f8a-11bd-41e1-9d4b-1698b2dc68da__7C___0.html

    C’est très plate et triste, l’élection d’Obama en 2008 les attentes étaient irréalistes et un ressac de l’électorat blanc.

    Clinton moins populaire car elle est femme ? Le ressac va dans tous les conservatismes mais elle était aussi une figure usée politiquement. La jeune Hillary était très bien vue mais c’est Bill qui se présentait et très raccord avec les Américains.

    Obama aussi est métisse, allez cela en prend un Black ou latino, un ou une.

    Trump surfe encore sur ce ressac il faut que l’autre côté soit plus fort mais pas juste dans une vision militante.

    On en voit très à gauche. Obama était trop centriste ou trop dans le compromis?

    Pour succéder à Obama, un autre Noir mais plus musclé moins intello et pour une femme plus jeune et plus sexy aussi pire que cela peut paraître mais qui ?

    Pas trop nerds mais avec du contenu et des réalisations. Gros max 55 ans.

  25. leonard1625 dit :

    J’avais lu certains détails sur la stratégie des trolls russes pour influencer le vote afro-américain. Premièrement, ils ont tenté de s’introduire parmi cette catégorie de voteurs en publiant, pour attirer leur sympathie, des articles sans rapport direct avec les élections, sur Martin Luther King par exemple. Puis, ceux qui avaient été introduits dans les groupes amis ou « followers » étaient inondés de nouvelles anti-Clinton.

  26. Daniel Legault dit :

    On a souvent tendance à chercher le PROBLÈME pour trouver la SOLUTION.

    Mais dans la vraie vie, souvent une multitude de causes et de petits problèmes en s’additionnant finissent par causer une catastrophe qui dans ce cas a été l’élection de Trump.

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