Le blogue de Richard Hétu

L'Amérique dans tous ses états

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«Le spectacle de Robert Lepage sur les Autochtones canadiens n’a pas d’acteurs autochtones», peut-on lire dans l’exergue d’un article publié aujourd’hui dans l’édition papier du New York Times sous la signature de Dan Bilefsky, correspondant de ce journal à Montréal. Les admirateurs new-yorkais du metteur en scène québécois peuvent ainsi lire un deuxième article en moins d’une semaine dans le Times le plaçant au coeur d’une controverse de cette nature (on trouve ici l’article de Bilefsky sur SLĀV.

Le correspondant du Times souligne que la production de Kanata intervient trois ans après que la Commission de vérité et réconciliation du Canada a conclu que les pensionnats autochtones, un des sujets de la pièce, étaient un outil de génocide culturel. Et il cite la militante Maïté Labrecque-Saganash. «Nos plaies sont encore vives et cette production est comme un western où vous avez des Américains qui jouent des Indiens. Le manque d’inclusion culturelle mine la réconciliation et donne l’impression que nous sommes colonisés de nouveau. Désolé, Robert Lepage, mais nous n’avons pas besoin de vous pour parler en notre nom.»

Après avoir pris connaissance des controverses autour de SLĀV et Kanata, les admirateurs new-yorkais de Robert Lepage, sensibles à la diversité culturelle, s’étonneront ou s’inquiéteront peut-être de certains de ses choix artistiques.

(Photo Getty Images)

164 réflexions sur “Ô Kanata

  1. Sebseb dit :

    Malgré tous mes efforts je ne comprend pas ces débats. Le rôle d’un acteur est de s’approprier un sujet et de le « rendre » avec sa propre vision et celle de l’auteur/réalisateur. Les Nord-Americains en sont donc rendus à annihiler les acteurs pour désormais demander à chacun de jouer uniquement son propre rôle. Comme Donald?

    1. GBernier dit :

      L’inverse est aussi vrai, peux-t-on voir des acteurs de la diversité joués des rôles non stéréotypés? Pas évident? Alors imaginez quand il y a des rôles qu’ils pourraient faire où ils ne peuvent mêmes pas auditionnés.

      1. nickoleterrible dit :

        Il y a des choses pires dans la vie, mais faire un effort pour en intégrer quelques uns ça aurait été bien…

      2. Rene Arbour dit :

        Si les Lepage de ce monde se retire comme producteur qui aurons-nous pour poursuivre la présentation de notre histoire. Un Canadien doit comprendre les différentes races car nous sommes tous immigrés et même les Premiières Nations. Alors qu’ils soient noir, blanc, rouge, jaune ils sont canadiens égaux et donc capable de représenter notre culture. Je suis tanné des CONS…..

    2. Stéphane Chouinard dit :

      En général, vous avez raison. La profession d’acteur exige qu’on joue une autre personne que nous-même. Il faut par contre faire preuve de jugement et comprendre que certains sujets sont sensibles pour des humains quand les plaies sont encore vives. Même en étant artiste ou humoriste il faut faire preuve de sensibilité. Quand vous parlez des Nord-Américains qui annihileraient les acteurs, prenez-vous en compte que 99.999% des productions cinématographiques ou théâtrales ne sont pas visées par des critiques d’appropriation culturelle?

      Le rôle d’un acteur exige qu’il soit crédible. C’est très difficile à vendre lorsque vous vous éloignez trop de ce que l’acteur est à la base. Par exemple, essayez de monter un film grand public qui parle du combat féministe et où tous les rôles clés des femmes seraient joués par des hommes. Difficile d’être crédible et probablement qu’il y aurait un tollé médiatique, avec raison.

      C’est aussi quand même un peu simpliste de simplement dire « Montez-en un spectacle si vous êtes pas contents! » mais dans cet argument on oublie que certains systèmes sont très difficiles d’accès pour des minorités culturelles. Le système d’attribution des commandites pour créer des spectacles favorise beaucoup les producteurs déjà connus et établis et c’est difficile de se faire un nom lorsque pendant des générations ta culture se fait marginaliser.

      Bref, en général le monde accepte très bien les productions artistiques. Quand ça touche un sujet sensible c’est probablement la responsabilité du metteur en scène / réalisateur de s’assurer que ça ne blessera pas personne. Dans ce cas précis on peut dire qu’il y a une apparence claire d’insensibilité de la part de Robert Lepage puisqu’il n’y a aucune représentativité de la culture qu’il veut défendre dans son spectacle.

      1. Nycole L. dit :

        Je partage votre opinion Stéphane C. Je ne comprends vraiment pas pourquoi les personnages que la pièce met scène ne sont pas joués par des personnes qui en sont les contemporains; l’excuse qu’il n’y a pas beaucoup de comédiens , comédiennes qui sont autochtones ou noirs selon la pièce jouée, ne passe pas pour moi, ce n’est qu’une excuse, un prétexte, pas plus que l’affirmation que l’acteur doit pouvoir jouer d’autres personnages qui ne soit pas lui personnellement (foutaise)dans ces deux mises en scène mais vrai dans beaucoup de rôles exemple: un comédien doit jouer un gangster, un soldat, un pape (ils sont loin de sa personne réelle mais, comme lui, elle, ils sont blancs). D’après moi, il y lieu de croire que M. Lepage est complètement insensible à la détresse bien réelle qu’ont vécu les personnages dont il dit vouloir raconter la triste histoire. C’est en tout cas ce que moi j’en déduis, surtout que c »est la deuxième controverse dans un mois !

      2. Pierre Marcel Montmory dit :

        La liberté ne se négocie pas. Nous avons le droit de tout dire, même des sottises ! Personne n’est obligé d’écouter tout ce que l’on dit ! Et vous pouvez toujours exercer votre esprit critique. Le mot chien n’a jamais mordu personne ! Votre sensiblerie ne profite qu’aux coupeurs de langues !

    3. Bidulen dit :

      On n’engage pas les ethnies. On engage surtout des Blancs même dans le rôle des ethnies.

    4. Pierre Marcel Montmory dit :

      La liberté ne se négocie pas. Nous avons le droit de tout dire, même des sottises ! Personne n’est obligé d’écouter tout ce que l’on dit ! Et vous pouvez toujours exercer votre esprit critique. Le mot chien n’a jamais mordu personne ! Votre sensiblerie ne profite qu’aux coupeurs de langues !

  2. Nina de Villeneuve dit :

    Je suis divisée: je comprends la frustration des autochtones parce qu’il y n’y a aucun acteur de leur communauté, idem pour Släv. Mais quand on dit  » Désolé Robert Lepage mais nous n’avons pas besoin de vous pour parler en notre nom » je me dis  » Mais montez-en un spectacle pour parler de vous ». Je n’ai évidemment pas vu ce dont on parle, de quelle façon on en parle, mais me semble que si c’est bien fait et que c’est représentatif des faits on ne devrait pas s’en offusquer. Est-ce qu’on blâme un auteur masculin parce qu’il fait une oeuvre qui parle de la condition féminine ?

    1. Thomas Mongeau dit :

      En fait, ça fait longtemps que le mouvement féministe demande aux hommes de ne plus parler à la place des femmes. Il y a longtemps que les ministres de la condition féminine ne sont plus des hommes, non plus.

      Il existe du théâtre et des acteurs et actrices autochtones. On ne les connaît pas car il leur est plus difficile d’accéder aux subventions des Conseils des arts (qc-can), que leurs sociétés ont d’autres problèmes à gérer (avoir de l’eau potable!) et que, comme il est mentionné, les pensionnats autochtones ont cherché à anéantir explicitement leur culture.

      1. sorel49 dit :

        En deux courts paragraphes, vous exprimez la confusion populaire.
        Le premier exprime parfaitement et avec justesse les revendications dans le domaine de la politique et le deuxième plus discutable de la « rectitude » dans la création artistique.

      2. Achalante dit :

        @Sorel49: Je ne vois pas ce qu’il y a de discutable à comprendre les raisons qui font que dertaines catégories d’artistes sont sous-représentés et à chercher à compenser en faisant de la discrimination positive, ou à tout le mouns, en faisant un effort supplémentaire pour aller les chercher.

      3. sorel49 dit :

        Justement @Achalante, vous, moi et les autres participants discutont.

    2. Henriette Latour dit :

      👏

      1. Henriette Latour dit :

        Mes applaudissements allaient à Nana de Villeneuve

  3. Niouininon dit :

    Nous n’avons vraiment pas besoin de recevoir des leçons des états-uniens, eux qui ont exploité les prisonniers africains pour en faire des esclaves, combattu les amérindiens de l’ouest pour implanter le chemin de fer et exploiter les mines, etc, etc Je leur recommande amicalement de régler leurs problèmes actuels avec leur gouvernement auquel on peut attribuer un ensemble de qualificatifs négatifs dont celui de « raciste ».

    1. jcvirgil dit :

      @niouininon 07h51

      C’est en effet assez ironique de recevoir des leçons du sud de la frontière avec tout ce qui s’y passe présentement et ce qui s’y est passé au cours de leur histoire. Ce journaliste Dan Bilefsky qui n’est ni noir ni amérindien s’approprie t-il le rôle de leur défenseur dans ce dossier qui devrait revenir aux gens de ces communautés ?

      1. Achalante dit :

        Très drôle. Donc, moi qui ne suis ni noire ni autochtones, je ne devrais pas utiliser ma voix pour amplifier celle de ceux qui le sont? Vous seriez certainement tranquilles, puisque vous n’entendriez alors au plus que des murmures.

        Le rôle d’un allié dans le combat pour l’équité sociale est de se taire quand les gens moins privilégiés parlent, et de leur faire écho lorsqu’ils ne sont pas entendus. Que les États-Unis ont des problèmes plus importants à régler présentement ne fait pas de doute, comme il ne fait pas de doute que certaines personnes vivent des conditions pires que nos autochtones (réfugiés syriens, femmes iraniennes, etc.) Mais on peut chercher à avancer sur plusieurs fronts en même temps. Et plus certains groupes deviennent forts, plus ils sont en mesure d’aider ceux qui ne le sont pas, d’où l’importance d’avoir de bons alliés — et d’être soi-même un bon allé quand la situation le demande.

      2. jcvirgil dit :

        @ achalantr
        C’est exactement ce que fait Robert Lepage avec ses pieces qui sont une denonciation du racisme et des pages d’histoire a ce qu’on m’a dit. Je n’ai cependant pas pu les voir vu que des extremistes ont reussi a les enlever de l’affiche !

      3. Achalante dit :

        @jcvirgil : L’une des règles pour être un bon allié, c’est de donner d’abord la voix aux personnes directement concernées. Si ça préoccupait vraiment M. Lepage, pourquoi n’a-t-il pas plutôt soutenu le projet d’un artiste autochtone, et de lui prêter la force de son nom? Est-ce que ça ne serait pas plus logique?

        Ah, peut-être parce que ça ne correspondait pas à sa vision du sujet. Mais sa vision en est une d’une personne extérieure au problème. Comme quand on regarde l’intérieur d’une pièce par la fenêtre. On peut voir certaines choses, mais il y en a d’autres, tout particulièrement celles qui sont sur le même mur que la fenêtre, qui reste invisibles à l’observateur extérieur. Celui-ci est incapable de voir l’ensemble de la pièce de la même façon que le ferait une personne à l’intérieur de la pièce. Donc, décrivant cette pièce, l’observateur externe aura immanquablement un point de vue restreint, voir même faussé, de la pièce. D’où le besoin de donner la voix d’abord à l’observateur interne, qui pourra donner une idée beaucoup plus exacte de l’état de la pièce. Quand deux visions s’affrontent, il faut donc d’abord croire la personne à l’intérieur, plutôt que celle à l’extérieure. Cette dernière aura beau être de la meilleure foi possible, elle est incapable de donner l’heure juste de par sa position.

    2. Henriette Latour dit :

      👏👏

    3. quinlope dit :

      Bien dit.
      Qu’ils se mêlent de leurs affaires.
      Ils en ont assez avec leur gros jambon qui dit oui une journée et non, le lendemain.

  4. Mario Dupuis dit :

    Et pourtant, il y a SUREMENT d’excellents artistes autocchtones dans ce beau et grand pays. Prenez garde M. Lepage, votre belle reputation va en souffrir et ce serait vraiment dommage, tellement votre curriculum est impressionnant..

  5. Richard Desrochers dit :

    Désolé, président Lincoln, nous n’avons pas besoin de vous pour parler en notre nom.

  6. Apocalypse dit :

    Un article sur ce sujet qur j’ai aimé (L

  7. Apocalypse dit :

    On recommence …

    Un article sur le sujet que j’ai bien aimé et qui apporte de la rationalité dans le débat (Le Devoir):

    https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/532607/l-art-n-est-pas-la-politique

    1. jcvirgil dit :

      En effet c’est un excellent billet de Francine Pelletier qui fait la part des choses en soulignant que si Robert Lepage aurait du s’assurer d’une meilleure représentation des noirs et des autochtones dans ses deux pièces , sa démarche artistique n’en est pas moins de faire connaitre et de sensibiliser le public en général à leur histoire.

      Bref on tire sur le messager en oubliant son message.

      1. Achalante dit :

        Mais si le messager garde les récompenses au lieu de les remettre à l’auteur original du message? C’est correct, ou on peut alors blâmer le messager?

      2. jcvirgil dit :

        @achalante 13h31

        J’ai vu la video qui fait quand même du sens . Tous n’ont pas une chance égale en partant dans la vie . La vie est injuste que voulez vous, mais cela étant dit certains savent tirer leur épingle du jeu . On a qu’à penser au président Obama comme exemple. 🙂

        La discrimination positive a un effet pervers. J’ai vu dans un domaine où elle s’applique un candidat dire à un autre *Eille le gros pourquoi je me forcerais , j’ai qu’à avoir la note de passage 70% , quand même que t’aurais 90% je vais passer avant toi !*

        Au Québec en tout cas , on est pas dans les états esclavagistes des années 50 aux États-unis, ceux qui veulent faire leur place travaillent et prennent les moyens pour la faire. Leur donner tout cuit dans le bec sous prétexte de discrimination passée ne les sert pas bien. On peut faire en sorte qu’ils aient des chances égales en améliorant le système d’éducation et les infrastructures sociales dans les quartier où ils habitent en majorité , mais leur donner des postes qui ne vont pas au mérite , je ne crois pas que c’est une bonne idée.

    2. Henriette Latour dit :

      Bravo madame Pelletier. Merci à Apocalypse.

    3. Guy LB dit :

      Oui, je seconde fortement la recommandation faite par Apocalypse : à lire ABSOLUMENT.
      La chronique de Francine Pelletier dans Le Devoir de ce matin est ce que j’ai lu de plus sensé et de plus intelligent sur la question. Un incontournable pour se faire une tête sur ce délicat sujet.

      1. Achalante dit :

        Lu. Et comme nombre de blancs qui ne comprennent pas la source du problème… Elle ne comprend pas la source du problème. Comme cet autre animateur à la radio qui était contre la discrimination positive parce que le talent, la compétence doit passer en premier, selon lui. Oui mais… Et si on se privait de talent et de compétence provenant de milieux non-blancs, non-masculins, etc. parce que les personnes de ces milieux n’ont pas eu la chance de développer leurs talents? Est-ce qu’on ne doit pas faire un effort supplémentaire pour aller chercher ces talents peut-être encore à l’état brut, pour les développer? Leur donner la chance de devenir des exemples pour leur communauté, d’une part, et d’augmenter leur visibilité envers le grand public d’autre part? Ces talents existent; ou ils existeraient si ils avaient la même chance de se développer que les communautés qui ne sont pas tenues en échec par un système qui les retient en arrière.

      2. jcvirgil dit :

        @ achalante 11h51
        Vous soulevez un bon point. Dans la plpart des services gouvernementaux et municipaux du Quebec il existe des programmes d’acces a l’egalite qui donne preseance a l’emauche aux membres des minorites tant que leur pourcentage au sein des organismes n’aura pas atteint le pourcentage qu’ils representent dans la societe.

        C’est correct pour eux mais tout a fait injuste pour les candidats dont les connaissances et les habiletes pour remplir l’emploi sont superieures alors qu’ils sont laisses de cote en vertu de cette *discrimination qu’on dit positive*.

        Ce que dit probablementl l’animateur que vous evoquez est qu’une societe qui me discrimine pas en choisissant l’excellence est appellee a etre moins performante dans un monde ou la competition est feroce.

        Une bien grande question. Doit-on corriger les abus d’hier avec des injustices d’aujourd’hui ?

      3. Achalante dit :

        @jcvirgil : Ce qu’on oublie souvent dans les cas de discrimination positive, c’est la règle « à compétence égale, on prend la personne provenant de la minorité ». À compétence égale. Et même si c’était « à compétence presque égale, de prime abord »; je peux vous assurer que la personne de la minorité visible est plus compétente. Comme cette vielle phrase : une femme doit être deux fois plus compétente qu’un homme pour être reconnue à la même valeur.

        J’ai déjà partagé cette vidéo, mais c’est un excellent exemple de ce dont je parle; vous me pardonnerez donc la redite : https://www.youtube.com/watch?v=yZ670ooc6Qc

  8. NiCMeF dit :

    Adieu Lincoln Memorial…Bientot…César le simien tronera. (Planet of the Apes).

  9. Guillaume Thérien dit :

    Le Royaume du Danemark voudrait faire savoir qu’il s’insurge vigoureusement contre l’auteur controversé William Shakespeare, sa pièce Hamlet, ainsi que toutes les productions de ladite pièce depuis 1609 qui n’ont inclus aucun membre de la royauté danoise. M. Shakespeare ne parle ni au nom du Royaume ni au nom de la famille royale. Le Royaume du Danemark exige que tous les exemplaires de la pièce Hamlet soient brûlés sur le champ.

    1. quinlope dit :

      Excellente réflexion.

    2. Achalante dit :

      Fausse équivalence. Le Danmark ne fait pas partie d’une communauté ayant été asservie et spoliée pendant des générations.

  10. NiCMeF dit :

    Vraiment saveur de fin de monde….Une dystopie non écrite qui se développe sous nos yeux. Ou est-ce une exaggération.

  11. jeanfrancoiscouture dit :

    Encore un autre spectacle que personne n’a vu mais dont tout le monde parle…..en mal. Et surtout, pas de «bénéfice du doute» en faveur d’un artiste dont l’universalité, l’absence de préjugé et surtout de racisme sont des marques de commerce.

    «Toué, tais toué» disait un certain Maurice Duplessis. Le bon vieux temps effectuerait-il un retour?

  12. noirod dit :

    Rectitude quand tu nous tiens ! En 2018 on devrait plutôt dire : rectitude quand tu nous empêche !

    L’idée n’étant pas de prétendre savoir qui a tort, qui a raison dans ce débat mais c’ est épuisant a la longue ! Un iota a coté de la coche et tu as a justifier tes choix devant le jugement populaire. Jugement populaire qui vient d’ une voix ou une dizaine de voix plus fortes que les autres. Un peu comme les gens de la meute. Une trentaine de chums qui veulent révolutionner le Québec a qui on donne beaucoup (trop) de place.

    Je crois qu’ il y a du positif dans les deux visions qui s’ affrontent mais de nos jours, le positif c’ est pas ben ben winner….

    1. Anne-Marie dit :

      Je suis d’accord avec vous. Monsieur Lepage a consulté les premières nations pour développer son spectacle. Je pense que les opposants ont raison de réclamer plus de place dans la culture en général, mais je crois aussi qu’ils font fausse route en traitant Robert Lepage de raciste et de suprémaciste blanc. Il parle d’eux et de toute évidence, les gens qui vont voir ce type de spectacle sont en majorité sensible à la cause des Noirs et des communautés autochtones. Et oui, un acteur doit être capable de jouer autre chose que lui-même.

      1. nickoleterrible dit :

        Ils ne l’ont pas traité de raciste et de suprématiste. Qui plus est c’est quelques personnes qui lui ont adressé des reproches. Robert Lepage n’est pas une figure connue chez les autochtones, pas autant que chez les Québécois.

  13. sorel49 dit :

    Je ne comprend pas non plus. Les groupes activistes se sont emparés de l’espace de la création artistique et imposés leur revendications. Pour eux , il faut maintenant des noirs pour interpréter des rôles de noirs, un transgenre pour un transgenre, un autochtone pour un autochtone. Et quoi encore après ?

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      Richard Martineau, ce chroniqueur que plusieurs aiment détester, répond peut-être à votre question dans cette chronique en forme liste de coupables d’appropriation culturelle…ou autre.

      http://www.journaldemontreal.com/2018/07/17/la-liste-noire

      1. Apocalypse dit :

        Merci! Et la liste est looooonnnngue :-).

      2. Henriette Latour dit :

        Pour une fois que je suis d’accord avec Richard Martineau.

      3. sorel49 dit :

        Merci. Martineau a dû faire une recherche pour écrire son article.

      4. Bartien dit :

        Si on enlève les gais et lesbiennes de la liste à Martineau, elle devient courte cette liste de minorités!!

      5. Richard Desrochers dit :

        Il a oublié les Othello, Macbeth, Marc-Antoine, Cléopâtre , Jules César, pour me limiter à Shakespeare.
        On dirait bien que des gens ne font pas la distinction entre la reconstitution d’une histoire et la représentativité d’une communauté dans les rôles qu’on peut accorder. Il est certain que des minorités, sinon toutes, sont sous-représentées au théâtre ou au cinéma, mais c’est un problème différent de ce qui relève du script ou de la narration. Si des auteurs tiennent à traiter de sujets qui peuvent conscientiser, motiver, informer, en traitant ces sujets avec respect, on ne peut certainement pas les blâmer. À plus forte raison, quelqu’un qui dispose d’un pouvoir de changer les choses ou d’amener la population à prendre conscience de certains enjeux ou de certaines injustices, n’a pas seulement le droit, mais même le devoir de le faire. La possibilité ou la décision de choisir des acteurs qui accentueront la vraisemblance ne dépend pas uniquement je suppose du créateur (union des artistes, syndicats et visibilité et disponibilité des minorités dans ces instances pouvant obéir eux-mêmes à certains impératifs ou certaines contraintes défendables ou non mais sur lesquels le créateur n’a pas un contrôle absolu).
        Bref, les minorités n’ont pas intérêt à s’aliéner les alliés qui peuvent contribuer à leur cause en cherchant à les museler. N’allons pas condamner Brecht parce qu’il n’est pas ouvrier, pas plus que la musique de Kurt Weill, mais n’allons pas non plus dans la caricature du « chanteur de jazz » qui a inauguré le film parlant (chantant, plutôt), quoiqu’il y a dû y avoir dans l’histoire du théâtre pas mal d’Othellos grimés.

    2. el_kabong dit :

      @sorel49
      « Et puis quoi après? »

      Des femmes pour interpréter des rôles féminins?…

      1. gl000001 dit :

        Des vrais meurtriers pour jouer des meurtriers ?
        Des vrais morts pour jouer des cadavres ?

    3. Achalante dit :

      Prenez vos dix émissions de télé préférées. Et prenez un sac de Smarties (un gros!). Pour chaque personnage blanc dans l’une ce ces émissions, mettez une Smarties dans un bol. Pour chaque personnage noir, mettez une Smarties dans un autre, ainsi de suite. Un bol différent pour chaque minorité visible. Combien de Smarties dans chaque bols, à la fin? Comparez avec les statistiques de Statistique Canada; est-ce représentatif de notre société? (J’ose prédire que non.)

      Maintenant, le vrai exercice commence. Prenez une Smarties du bol des Blancs, et mettez-la dans un autre bol. Voyez-vous une différence dans le bol des Blancs? Est-ce que ça fait une différence dans l’autre bol? Puis, faites l’opération inverse. Prenez une Smarties du bol d’une minorité visible, et mettez-la dans le bol des Blancs. Proportionnellement, est-ce que la minorité ciblée perd plus ou moins que les Blancs gagnent? Quelle communauté est la plus lésée par la perte d’un personnage?

      Certaines choses étaient admises « dans le temps » sans que personne ne lève un sourcil. J’ose espérer que les choses ont changé. Mais à voire certains commentaires ici, il y a lieu d’en douter…

  14. Apocalypse dit :

    @jeanfrancoiscouture

    Dans cette histoire, on nage en plein délire; comme l’article du Devoir le dit, l’art n’est pas de la politique. L’art est là pour provoquer, faire réfléchir, donner un autre point de vue, même choquer et voilà qu’en 2018, il faudrait qu’on ne dérange pas Monsieur et Madame Tout le Monde et même qu’on leur plaise en tout temps … sérieusement?

    Comme vous dites, Robert Lepage n’est pas un imbécile ou un deux de pique, mais une sérieuse pointure dans son domaine, alors qu’on le laisse faire ce qu’il veut.

    Je m’intéresse à la musique classique et si certains compositeurs avaient écouté le peuple autour d’eux, de nombreux chefs d’oeuvres n’auraient jamais vu le jour et on compte parmi ses compositeurs Beethoven, Richard Wagner et Stravinsky. C’est sans doute la même chose en littérature.

    On a vraiment l’impression que notre civilisation recule :-(.

    1. quinlope dit :

      @apocalypse

      Vous écrivez bien et semblez avoir une belle culture, mais vous paraissez avoir de la difficulté avec les possessifs et les démonstratifs.
      Les compositeurs dont vous parlez n’appartiennent à personne et il aurait fallu employer le démonstratif «ces».
      Ceci dit, sans enlever aucun mérite à vos propos, mais, que voulez-vous, on me tournait l’oreille quand je faisais une faute de syntaxe!

    2. Nycole L. dit :

      @Apocalypse 8:31h.
      Robert Lepage n’est pas un deux de pique ni un junior de la mise en scène mais je persiste à dire que peu m’importe l’article du devoir, celui de Francine Pelletier ou de Richard Martineau( ils ont droit à leur opinion),mais que ce ne sont pas eux qui sont lésés dans ces controverses mais des personnes directement touchées par les 2 pièces; ce sont des journalistes blancs qui défendent un metteur en scène de renom et lui-même blanc. Je suis une femme blanche qui n’a rien à voir avec les sujets traités dans ces deux pièces mais, je me mets à leur place (d’avoir été ignorés et possiblement blessés de tant d’insensibilité et manque de tact) et je me dis qu’à leur place j’aurais été aussi déçue et fâchée qu’eux.

    3. ___________
      @ Apocalypse 18/07/2018 à 08:31

      Entièrement de votre avis. 🙂

  15. el_kabong dit :

    Ben oui, hein?… Sont ben fatikants, ces noirs et maintenant ces autochtones avec leurs revendications bizarres…
    Ils ne pourraient pas continuer à rester dans leur trou pendant que ceux qui les ont tassés depuis des siècles racontent leur touchante histoire… de comment on les a tassés depuis des siècles…

    1. J’ai peut être manqué quelque chose, mais il me semble bien qu’aucun spectacle ayant été monté par un autochtone ou un noir n’a été « tassé » pour permettre à Lepage de présenter les siens… Je me trompe?

      1. el_kabong dit :

        @eve l.

        Je ne crois pas que vous vous trompiez… c’est seulement dans la compréhension de mon point que vous êtes à côté de la plaque…

    2. Ce que je comprends de votre point de vue est que vous semblez dire qu’on demande aux gens faisant partie de ces minorités de se « tasser », simplement parce que l’on croit que Robert Lepage à le droit de présenter un spectacle qui représente SA vision artistique des choses. On peut ne pas être d’accord avec sa façon de faire et avoir le droit de l’exprimer, mais empêcher la présentation du spectacle est tout simplement de la censure.

      1. Achalante dit :

        Ce que vous ne comprenez pas, c’est que pendant des générations, on les a parqué dans des réserves, pillé leur patrimoine culturel pour le mettre dans nos musées, on les a forcé à vivre « comme des blancs » (sinon pas d’argent!) et séparés de leurs enfants. Et maintenant qu’ENFIN! on reconnaît la justesse de leur revendications, ce sont encore des blancs qui en tirent profit… Ça coûtait quoi à M. Lepage d’engager un co-réalisateur/trice autochtone? Des acteurs autochtones? Des costumiers autochtones? Rien. À part peut-être partager la gloire avec eux; les amener avec lui en conférence de presse, pour qu’ils puissent parler en leur propre nom; se faire connaître; faire voir qu’ils existent.

        Un peu comme l’histoire d’Ella Fitzgerald. Si ce n’était de Marilyn Monroe, elle ne serait peut-être pas aussi célèbre aujourd’hui. Mme Fitzgerald ne serait certainement pas devenue aussi populaire de son vivant. Mme Monroe (ou Mme Baker, de son vrai nom) a insisté pour qu’une salle de spectacle qui n’engageait pas de noirs produise Mme Fitzgerald, disant qu’elle serait alors au premier rang tous les soirs, et qu’ils pourraient se servir d’elle comme publicité. Elle s’est servie de sa popularité pour faire engager quelqu’un qui n’aurait pas eu cette chance autrement. Voilà ce que c’est d’être un bon allié. Et voilà ce que l’on demande à M. Lepage.

      2. Comme vous ne me connaissez pas et que vous connaissez encore moins mon héritage génétique, je vous saurais gré de m’épargner votre jugement sur ce que je connais ou ne connais pas de l’histoire. Parce que vous présumez bien mal, on peut connaître l’histoire, en être horrifier, tout en donnant le droit à un créateur de monter un spectacle qui parle de cette histoire, même si il n’en a pas vécu les affres. Vous avez parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec la démarche artistique de Robert Lepage, mais vous ne pouvez pas lui imposez votre point de vue. Tout au plus, vous pourrez vous abstenir d’aller voir son spectacle, si sa vison des choses ne vous convient pas. On appelle cela la liberté d’expression et ça va de paire avec la liberté de penser. Et vouloir faire taire un créateur parce que ça façon de livrer son oeuvre ne nous plait pas est, que vous le vouliez ou non, de la censure!

      3. Zut : …vous ne pouvez pas lui imposeR votre point de vue…

      4. Oui je sais… il y a d’autres fautes : en être horrifié… La prochaine fois je vais me relire trois fois avant d’envoyer.

  16. treblig dit :

    Personnellement, j’exige que la pièce les Belles soeurs soit jouée uniquement par des femmes de descendance française avec un test d’ADN certifiant le tout. On ne sait jamais peut étre qu ‘une actrice à quelques gouttes de sang amérindien dans son arbre généalogique. Inadmissible.

    Je dénonce aussi Nana Mouskiri qui n’est pas une canadienne errante. Ça fera l’appropriation culturelle.

    1. gl000001 dit :

      Il faut qu’elles soient toutes belles-soeurs. Et qu’elles viennent d’un milieu défavorisé.

      1. Richard Desrochers dit :

        Et qu’elles sachent coller des timbres…

      2. el_kabong dit :

        Les débats de ce type amènent nécessairement ce genre de « dérape » imbécile, par des gens qui, on l’espère, font seulement semblant de ne pas comprendre…

      3. Achalante dit :

        @el_kabong: N’est-ce pas? Ça serait trop dérangeant pour certains de se mettre à penser aux autres, plutôt que de continuer à vivre leur petite vie confortable sans se soucier des autres…

        Fausses équivalences, hommes de pailles, « whataboutisme »… Au moins, en fréquentant un site à tendance féministe intersectionnel, j’en ai vu passer, et j’ai appris comment répondre. Bien qu’il me reste encore beaucoup à apprendre, j’en suis certaine.

  17. Apocalypse dit :

    @quinlope

    Merci pour la correction!

    Une erreur de ma part; je connais bien la différence entre ‘ces’ et ‘ses’ :-). Effectivement, il fallait utilliser ‘ces’.

  18. Gilles Morissette dit :

    On assiste à un beau débat entre la liberté artistique et l’Histoire. Je comprends très bien la réaction de la communauté autochtone face à « Kanata ». Cependant, je respecte beaucoup Robert Lepage en tant que metteur en scène. Il a su nous faire honneur à travers le monde.

    Une chose est certaine. La rectitude politique est devenu un cancer qui s’est propagé dans pratiquement toutes les sphères de notre société vie incluant le domaine de la création artistique. Dommage pour Robert Lepage et pour tous ces créateurs pour qui la liberté artistique est un bien précieux qu’il faut protéger.

    Il n’y a pas de solution miracle. Le problème est généralisé. L’actrice Scarlett Johansson a dû récemment refuser un rôle où elle aurait personnifié une personne trans-genre. La communauté trans-genre prétendait qu’elle ne pouvait tenir ce rôle du fait qu’elle ne l’était pas. Complètement ridicule. Un acteur ne doit-il pas être capable de jouer des personnages qui sont différents de ce qu’il est dans la vrai vie? Au nom de quel principe, par exemple, un acteur hétérosexuel ne pourrait jouer le rôle d’un personnage homosexuel?

    Le débat n’est pas facile à trancher et les opinions sont parfois diamétralement opposés.

    Merci à monsieur Hétu pour nous avoir fait partager cette réflexion.Ça nous change des conneries du « Gros Lard ».

    1. Henriette Latour dit :

      @Gilles Morissette

      👏👏

    2. ___________

      J’applaudis votre commentaire.

  19. karma278 dit :

    Re Richard Martineau

    Toujours à côté d’la track celui-là!
    Y’a rien, mais rien de rien compris à l’appropriation culturelle.
    NIET! comme dirait camarade Doh!nald.

    ET je ne savais pas qu’être gai est une « culture » au même titre que la Culture Amérindienne, Québécoise, etc.

    Ça lui tenterait pas de retourner à l’école celui-là?

    1. gl000001 dit :

      A propos de la culture gaie, il faut distinguer « LA culture » et « UNE culture ».
      Le dictionnaire dit ceci : « À la faveur d’une ressemblance formelle, culture est parfois utilisé (mis entre guillemets ou glosé) pour le mot allemand Kultur qui désigne « un mode-système de vie », une « civilisation »  »
      Donc « une culture » dans le sens de « un mode de vie ».
      Et j’aime Martineau pour le fait qu’il brasse la cage. Mais des fois(souvent ?), c’est trop.

    2. Achalante dit :

      Pour la culture gaie… Oui, dans un certain sens. Vous souvenez-vous, dans les années 80 (si vous étiez assez vieux pour vous en souvenir) à quel point les gais étaient caricaturés dans la culture populaire? Je me souviens d’une blague qu’on m’avait raconté à l’école et à laquelle je n’ai rien compris; on me demandait de me « casser » le poignet (à la façon dont les gais étaient représentés à l’époque), puis on m’a demandé si ça me faisait mal. En d’autre termes : est-ce que ça fait mal d’être gai? Ça m’était passé complètement par-dessus la tête, je ne savais même pas ce qu’on me demandait de mimer. Encore heureux qu’on n’en soit plus là, et que la visibilité et l’acceptation sociale des gais (au moins dans la majorité des foyers québécois) font en sorte qu’on voit les gais et lesbiennes comme des personnes normales, qu’il n’y a pas lieu de pointer du doigt.

      C’est à ça que sert de rendre visible les groupes minoritaires.

  20. Apocalypse dit :

    @Gilles Morissette

    Excellent post!

    Pour ce qui est de Scarlett Johansson, je pense que son rôle dans ‘Ghost in the Shell’ était plus problématique que celui qu’elle a abandonné (i.e. trans-genre). Elle aurait très bien pu jouer ce rôle. Comme vous dites, leur travail est justement de se glisser dans la peau d’une autre personne à l’écran.

    1. Pour faire la biographie d’un homme trans, la moindre des choses aurait quand même été d’engager /au moins/ un homme cisgenre, si on voulait à tout prix ne pas engager un homme trans, non? La question n’est pas de savoir si Scarlett Johanson est capable de faire semblant. Pourquoi, dans le cadre d’une biographie, choisir quelqu’un qui n’a pas la moindre expérience commune avec la personne dont on souhaite parler?

      1. gl000001 dit :

        Un acteur n’est pas un meurtrier. Pourtant plein d’acteurs tuent des gens dans des films !

      2. C’est absolument impossible d’argumenter avec quelqu’un qui est soi-disant incapable de faire la différence entre un criminel et une personne dont l’identité sexuelle est différente de la sienne. Votre mauvaise foi est triste à voir.

      3. gl000001 dit :

        C’est la même comparaison pourtant.
        Et votre « soi-disant incapable de faire la différence … » Je me demande ou vous prenez ça. Je suis parfaitement capable de faire la différence.
        Et si vous ne voulez pas argumenter avec moi là-dessus, ne rejetez pas les torts sur moi. C’est VOUS qui ne voulez pas.

      4. Vraiment? Entre un meurtrier et une personne trans, vous ne voyez pas la différence?

        La question, ce n’est PAS de savoir si un acteur est incapable ou non de faire semble d’être trans pour un rôle. Tout le monde sait que Scarlett Johansson aurait été capable de faire semblant d’être un homme. La question, c’est qu’il y a des acteurs trans qui ne sont même pas considérés pour les rôles en question ET qu’ils ne sont pas considérés pour les rôles de personnes non-trans non plus. Et qu’il ne s’agit pas d’une question de manque de talent ou de disponibilité.

        On n’engagera jamais un meurtrier pour un rôle de meurtrier, parce que, newsflash, tuer quelqu’un c’est un crime (gasp!). Être trans, c’est pas un crime. Et y’a personne de mieux placé pour jouer un rôle trans qu’une personne trans, en particulier dans le cas Johansson, où l’on parle d’une biographie.

        Faque tout ça pour dire que, non, la comparaison se tient pas.

      5. gl000001 dit :

        « Entre un meurtrier et une personne trans, vous ne voyez pas la différence? »
        Vous faites exprès pour me faire dire des choses que je n’ai pas dit ?
        Je vous souhaite une bonne journée même si vous ne voulez pas argumenter de façon respectueuse !!

      6. Et vous faites exprès de ne pas répondre à un seul des points que j’ai soulevés? Je ne pense pas que cette conversation vous intéresse vraiment.
        Bonne journée quand même.

  21. La section des commentaires de ce blogue est généralement un endroit où je trouve des gens partageant mes opinions, mais dès que le sujet de l’appropriation culturelle et de la représentation dans les médias est évoqué, l’hostilité qui surgit me jette à terre. Est-il vraiment si difficile de concevoir que les gens de la diversité (tant lorsque l’on parle de la race, de la diversité sexuelle ou autre) puissent souhaiter travailler à opportunités et à chances égales avec les créateurs blancs/cisgenres?

    Le manque d’écoute et d’empathie fait peine à voir. Tout le monde se garroche pour protéger une « liberté d’expression », et on crie à la rectitude politique. Est-ce vraiment si inconcevable de voir que les artistes et créateurs blancs partent avec une longueur d’avance lorsqu’il s’agit de créer leurs projets, et que des sujets délicats concernant l’histoire de certains peuples devraient peut-être être abordés avec plus de tact?

    Du côté de ceux qui protestent sur la représentation dans les médias (« pourquoi engager une personne transgenre pour jouer le rôle d’un transgenre? »), on entend l’excuse que le propre de l’expression artistique est d’interpréter et de « jouer », mais le problème est que pour les minorités, les opportunités de démontrer leur talent sont fortement moins nombreuses, et ce n’est PAS dû à un manque de talent.

    De dire que tout le monde doit être égal et que tout le monde devrait pouvoir interpréter ce qu’il veut sans se voir faire le moindre reproche, c’est beau en théorie, mais ça part de l’idée que tout le monde dispose d’opportunités égales et des mêmes chances. Présentement, ce n’est pas le cas. Il existe des regroupement d’acteurs autochtones qui auraient certainement appréciés se joindre au projet de Robert Lepage. Des artistes et auteurs qui auraient aimé avoir l’opportunité de faire un co-projet avec lui. Mais Robert Lepage a choisit de faire un projet solo, sans impliquer les groupes concernés par l’histoire même qu’il souhaite présenter. Et personne ne semble réaliser que c’est peut-être… déplacé? Impoli? Un ti-peu grossier? Peut-être un tantinet irrespectueux?

    On voit même circuler le nom de Richard Martineau, qui a toujours le don qu’on lui connait de traiter de sujets épineux avec classe et une délicatesse remarquable… Son article, c’est quoi? Juste une série de noms. Pas de contexte, pas d’argumentation, rien. Le problème, c’est pas que les artistes noirs n’existent pas. C’est qu’ils se voient offrir beaucoup moins d’opportunités de travail intéressant que les blancs. Je pense à Ayisha Issa, l’actrice que l’on a pu voir dans le rôle de Bouba, dans Unité 9. Super talentueuse, superbe dans son rôle de « méchante ». Pourtant, contrairement aux autres actrices incarnant les autres « méchantes » marquantes de la série (Jeanne Biron et la fameuse Agente Prévost), Ayisha Issa n’a pas été vue en entrevue sur les plateaux télé et n’a pas obtenu la même visibilité auprès du public. Et aux dernière nouvelles, elle a choisi de retourner acter en Ontario, en anglais, parce que les opportunités qui se présentaient à elle au Québec étaient trop rares.

    Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié cette entrevue sur la nouvelle exposition du Musée des Beaux-Artis de Montréal. Cette exposition auraient facilement pu faire face à la même controverse que SLAV. Pourtant ce ne fut pas le cas.

    http://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/201807/16/01-5189655-slv-les-lecons-a-tirer-du-musee-des-beaux-arts.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_arts-visuels_395_section_POS3

    1. Je ne veux pas me mêler du débat, je suis trop partagée, incapable de me faire une idée. Par contre, vous avez absolument raison concernant le talent de Ayisha Issa. Ne voulant rien enlever à Guylaine Tremblay ou à Ève Landry elle aurait mérité un prix pour son interprétation de Bouba. J’aurais pensé qu’elle a eu peu de visibilité en raison de sa langue mais si c’est vraiment parce qu’elle est noire, peut-être que ma balance va pencher un peu plus d’un côté.

      1. Je pense que le manque de visibilité d’Ayisha Issa a peut-être été partiellement dû à sa langue aussi, quoique je n’ai jamais eu l’impression qu’elle était inconfortable à s’exprimer en français. J’aurais bien aimé remettre la main sur l’article que j’avais lu où elle mentionnait le sujet, mais pas moyen de mettre la main dessus! S’il y a des pros de Google dans la place…

    2. jeanfrancoiscouture dit :

      O.K, le l’admets, j’ai fait un peu exprès de proposer à Sorel49 cette drôle de liste de Richard Martineau. Je me doutais bien des réactions qu’il provoquerait.

      Maintenant, s’agissant de l’attitude à adopter dans ce débat, j’essaie, comme d’habitude, d’être du côté du bon sens et je ne cacherai à personne que de voir et surtout entendre un quarteron de protestataires n’ayant rien vu de cette pièce accueillir des spectateurs se présentant au TNM en leur hurlant «RACISTES», cela a eu le don de me hérisser. Affirmer qu’AUCUNE personne de race noire ne fait partie de la distribution ou encore que les deux qui en font partie ne sont que des «token black» et que le député Maka Kotto s’est fait servir la même rengaine du «noir de service», cela ne provoque pas non plus chez moi le goût de «collaborer». L’importation au Québec du problème américain ne fera pas avancer le débat.

      Le débat avec les autochtones est d’une autre nature. L’essentiel, voire la totalité de cette question est «d’ici» même si l’essentiel des stupidités date d’après ce qu’on a appelé la «Conquête» et par l’application de concepts sociaux et législatifs inspirés du Droit britannique dont l’invraisemblable Loi sur les Indiens du Parlement canadien qui date du XIXe siècle et qui fut à l’origine des «réserves» et de la marginalisation des autochtones. Il ne faut pas oublier non plus d l’invention des «pensionnats autochtones» avec cette intention de les «intégrer» en les dénaturant. Une vraie honte nationale.

      Mais est-ce que tout cela fait de Robert Lepage un «raciste», insensible et incapable de comprendre et rendre artistiquement et respectueusement une réalité socio-culturelle? Doit-on «exécuter» son oeuvre avant même de l’avoir vue? On peut lui reprocher de ne pas avoir eu le réflexe de consulter des «créatifs» issus de la culture autochtone. Mais lui aurait-on alors reproché de ne pas avoir consulté la «communauté», sans savoir vraiment ce qu’est la communauté dont nous savons qu’elle est très diverse selon que nous sommes au sud, au moyen nord ou carrément au nord?

      Bref, je pense que tout cela est bien mal parti.

      .

      1. Personnellement, je pense que le manque d’empathie de Robert Lepage est une forme de racisme en soi? Pas un racisme dû à du mépris ou de la haine, mais plutôt à de la simple ignorance ou à un manque de sensibilité. Ça ne veut pas dire qu’il était mal intentionné, et ça ne veut pas dire que tout son projet doit être jeté à la poubelle. Ça partait d’une bonne intention, et c’est pour ça que le sujet provoque des réactions aussi vives. À mon avis, il y a toutefois place à repenser le processus créatif derrière le projet. Surtout en ce qui concerne Kanata (puisque Slav était à l’origine un projet majoritairement conçu par Betti Bonifassi, la part des responsabilités est différente, même si à mon avis les mêmes questionnements auraient dû avoir lieu): s’il souhaite aborder ce sujet parce que ça lui tient à coeur, pourquoi ne souhaite-t-il pas mettre de l’avant les personnes touchées par l’histoire qu’il veut conter? Kanata n’est pas encore un projet fini, il est encore temps de le retravailler et de l’améliorer.

        Je pense qu’on peut faire une comparaison avec deux films de Disney : Pocahontas et Moana. À l’époque de sa sortie, Pocahontas n’a pas vraiment impressionné grand monde, et beaucoup de communautés autochtones y trouvaient des stéréotypes frustrants et limite insultants. La représentation des amérindiens y était faite sans particulièrement d’attention. Moana, film sorti l’an dernier, a eu droit à une conception complètement différente. Disney a rassemblé tout un groupe de personnes issues des communautés polynésiennes, tant pour diriger le film que pour travailler à titre de consultants que pour y acter. Cette attention aux détails et cette sensibilité transparaissent dans l’oeuvre finale, et c’est d’autant plus vrai pour les gens issus de la culture représentée dans le film, qui s’y reconnaissent. C’est un sujet tellement vaste et compliqué, qui touche aussi à toute l’histoire du colonialisme… Une vidéo intéressante qui explique cette comparaison vastement mieux que je le fais, pour les bilingues : https://www.youtube.com/watch?v=2ARX0-AylFI !

        Pour la distribution de SLAV, les deux actrices noires n’étaient pas nécessairement des « token black », mais je pense que tout le problème revient au final à la façon dont le sujet a été traité? Bonifassi a dit vouloir traiter de l’esclavage d’une façon très large, mais l’imagerie et les termes qu’elle a utilisés ramenaient fortement le focus sur l’esclavage des personnes noires en particulier. Lorsqu’elle a été questionnée là dessus, elle a dit ne pas voir la couleur. C’est… moyen, comme réponse.

        Après, pour la façon dont les protestataires ont géré ça… Effectivement, je ne crois pas qu’il y avait place à crier des injures aux spectateurs. D’un autre côté, la controverse sur le spectacle de Betti Bonifassi n’était pas nouvelle, et ce n’est pas comme si les discussions que l’on a pu voir de la part des « pro-Robert Lepage » étaient particulièrement civilisés non plus 😛 Je ne dis pas que je suis d’accord, mais cette situation ne devrait pas être au centre de la discussion comme elle l’a autant été.

        Disclaimer (un peu en retard, mais quand même!), je ne prétends vraiment pas être spécialiste sur le sujet, hein. Mais le côté sur la représentation de la diversité sexuelle à l’écran en est un qui m’interpelle beaucoup, et même si les deux thèmes ont d’énorme différences, on peut quand même faire quelque parallèles et certains questionnements sont parfois similaires.

      2. gl000001 dit :

        « le manque d’empathie de Robert Lepage »
        Il fait un spectacle sur une cause qui ne l’a pas touché directement et il manque d’empathie ??? Décidement …

    3. Nycole L. dit :

      Wow, entièrement d’accord avec vous !

    4. Achalante dit :

      Au moins, je lis aujourd’hui plus de commentaires pro-progrès-social qu’il n’y en avait dans le dernier billets à ce sujet de M. Hétu. Ou peut-être me suis-je découragée trop vite la dernière fois?

      Il faut continuer de faire du bruit, jusqu’à ce que les gens y pensent à deux fois avant de dire des inepties qui retiennent les membres des communautés visibles dans la quasi invisibilité; et qui donnent au membres des groupes privilégiés les lauriers qui reviennent à d’autres.

      Je laisserai ceci (en anglais) pour ceux qui ont encore besoin d’aide à comprendre. https://www.youtube.com/watch?v=g9n_UPyVR5s

  22. Richard Desrochers dit :

    J’aimerais encore ajouter ceci.
    On ne devrait parler d’« appropriation culturelle » (puisque l’expression semble désormais inévitable) que lorsqu’un groupe s’approprie le mérite de créations, d’événements ou de situations qu’il n’a pas créés. Il ne s’agit pas ici d’individus qui adoptent ou « empruntent » un style ou un genre (Eric Clapton joue du blues, Yoyo Ma joue du Hendrix, ceux-là ne font que diffuser un genre dont ils ne s’attribuent pas le mérite et le font connaître à beaucoup qui l’auraient autrement totalement ignoré). Il faut que le terme se limite un vol de propriété (de création, avec prétention d’originalité, de préséance) culturelle.

  23. Ricky In Tampa dit :

    Les activistes, c’est comme la pluie; trop c’est comme pas assez. Les femmes, les autochtones, les pailles en plastique, les transgenres, alouette. Le monde est rendu tellement susceptible, vaut mieux en rire. https://youtu.be/9mkaNQYrgv8

    1. A.Talon dit :

      Le problème, c’est que les véritables fascistes profitent de la confusion ambiante pour faire avancer leurs pions. On a déjà connu le même phénomène dans les années ’30 où une gauche tonitruante a souvent servi de prétexte aux réactionnaires pour s’attaquer à la démocratie.

      1. Ricky In Tampa dit :

        @A.Talon
        Effectivement. Ces opportunistes de l’opinion publique (i.e. activistes de fin de semaine) aident la cause de ceux qu’ils « combattent »…

    2. ____________
      @ Ricky In Tampa 9h47, 11h32

      Malheureusement, les vidéos proposées ne sont pas disponibles au Canada. Du moins au Québec. 🙁

      1. Ricky In Tampa dit :

        @Louise Lefebvre
        https://www.snotr.com/video/422/Eddie_Murphy_goes_undercover

  24. Ricky In Tampa dit :

    Je viens de réaliser que Mingo l’Indien dans la série Daniel Boone était joué par Ed Ames, un Juif-Américain.
    Catastrophe.

    1. el_kabong dit :

      Vous avez bien raison, on se demande pourquoi on n’a pas poursuivi dans cette veine, comme pour les black-faces…

      1. Ricky In Tampa dit :

        Black-face/white-face, faut juste s’aimer.
        If you don’t know or understant what it is, it must be ART.

        Eddie Murphy, le premier comédien qu’il m’a fait pleuré de rire:

      2. el_kabong dit :

        Ricky In Tampa dit :
        « Black-face/white-face, faut juste s’aimer. »

        Yeah, right… vous essayerez ça, un spectacle de black-face à Tampa…

      3. Ricky In Tampa dit :

        @el_kabong
        « Yeah, right… vous essayerez ça, un spectacle de black-face à Tampa… »

        a) vous n’avez rien compris de mon commentaire
        ou
        b) vous êtes raciste

      4. el_kabong dit :

        @Ricky

        À la lumière de vos commentaires,
        a) je vous ai très bien compris
        b) vous faites de la projection

      5. Ricky In Tampa dit :

        @el_kabong 14:01

        a) Je ne fais pas de projection
        b) Pardonnez mon commentaire
        ☮ ✌

    2. NiCMeF dit :

      Ricky In Tampa dit :
      18/07/2018 à 09:58

      Je viens de réaliser que Mingo l’Indien dans la série Daniel Boone était joué par Ed Ames, un Juif-Américain.
      Catastrophe.

      ===

      Ricky in Tampa
      Oui. Il vaut mieux en rire. D’ailleurs Rick AMES est passé à la postérite comme une des soirées les plus hilarantes du Tonight Show. Le célebre lancer du Tomahawk pendant que Johnnyyyyyy était plié en huit.

      1. Ricky In Tampa dit :

        @NiCMeF Merci!
        C’est trop drole, drette dans les « parties ». Made my day!

      2. Ricky In Tampa dit :

        Et selon Wiki, ce Rick Ames a aussi joué le role d’Mexicain!

        *Ames played a Mexican bandit on a 1962 The Rifleman episode and guest-starred as Kennedy in the 1963 episode « The Day of the Pawnees, Part 2 » on ABC’s The Travels of Jaimie McPheeters, with Kurt Russell in the title role.

      3. chrstianb dit :

        C’est Ed Ames et pas Rick Ames (Aldrich Hazen Ames) qui est une taupe du KGB arrêté dans les années 90 par le FBI. Je crois qu’il croupi dans une prison à perpette…
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldrich_Ames

      4. Ricky In Tampa dit :

        @chrstianb Je parlais de Ed

      5. NiCMeF dit :

        Ricky In Tampa dit :

        Parlant de Rifleman. Je rate rarement les épisodes en rafale qui joue le Dimanche sur AMC. Petite Trivia. Chuck CONNORS, la star du show était un fichu de bon joueur de baseball. Il a joué pour les Royaux à Montréal. Il a cotoyé Don NEWCOMBE, J-P ROY, Duke SNYDER, Tom LASORDA.

      6. Ricky In Tampa dit :

        @ NiCMeF

        Jackie Robinson?

      7. Ricky In Tampa dit :

        @NiCMeF Je suis effectivement un peu trop jeune pour m’aventurer dans l’histoire des Royaux de Montreal:)

    3. RICK42 dit :

      Ricky: …et que dire de Guy Provencher, ce canayen pure-laine qui s’approprie le rôle de Wabo, l’indien alcoolo de la première mouture des Belles histoires des Pays d’en-haut…

      1. Ricky In Tampa dit :

        @RICK42 Le chat de votre « émoticon » est magnifique.

      2. NiCMeF dit :

        Ricky In Tampa dit :
        18/07/2018 à 14:17

        @ NiCMeF

        Jackie Robinson?

        ===

        Je pense qu’il a raté Jackie R de quelques saisons.

  25. Luc Godbout dit :

    Pour info :
    Ex Machina est donc une compagnie multidisciplinaire qui réunit des comédiens, des auteurs, des scénographes, des techniciens, des chanteurs d’opéra, des marionnettistes, des infographistes, des cameramans vidéo, des contorsionnistes, des acrobates et des musiciens.

    Est-ce que Monsieur Robert Lepage ne devrait pas pour certains spectacles utiliser sa troupe. Sérieusement !

    Donc ex-machina ne devrait participer aux spectaclex de Monsieur Lepage seulement si ceux-ci ne font appel qu’à des blancs.

    Finalement, les extrêmes à la Trump gagnent, chacun dans sa petite case. Fini le melting pot.

    1. Si le sujet des conflits raciaux et culturels intéresse tellement Robert Lepage, n’y a-t-il pas lieu de se demander pourquoi il ne tient pas plus que ça à montrer les personnes concernées par le sujet? Il peut utiliser sa troupe tant qu’il veut, mais ça n’enlève pas aux gens le droit de questionner et critiquer la façon dont il présente ses oeuvres. Ça aussi, ça fait partie de la liberté d’expression.

      1. nickoleterrible dit :

        Exactement ! Vous venez d’exprimer simplement ce que je ressens en rapport avec cette mini controverse. Pis… je le suis indien et il me semble qu’il a manqué une occasion.

    2. Nycole L. dit :

      Où est le melting pot dans Kanata et même Slàv ( blanc blanc à 98%) ? Vous charriez pas mal quand vous mélangez l’ignare bouffon de la Maison Blanche aux débats du sujet d’actualité aujourd’hui.

      1. Nycole L. dit :

        😐 Mon message s’adressait à Luc Godbout 10:03.

      2. Luc Godbout dit :

        Veuillez lire la chronique suivante de SIMON-PIERRE SAVARD-TREMBLAY.

        http://www.journaldemontreal.com/2018/07/04/ils-vont-inventer-un-trump-quebecois.

  26. xnicden dit :

    Sur la notion d’appropriation culturelle et sa transposition au Québec, je reviens souvent à ce texte qui comporte plusieurs pistes de réflexion. Il débute avec un rappel de le controverse suscité en 2008 par une autre oeuvre de Robert Lepage, Zulu Time:

    « (…) l y a dix ans, ce cabaret technologique mettant en scène un monde d’aéroports où, forcément, de nombreuses cultures se croisent portait des représentations de personnages de différentes origines – représentations qui avaient suscité des réactions fort différentes selon les milieux.

    Plusieurs anglophones et membres de communautés immigrantes avaient réagi négativement à ce qu’ils considéraient comme des visions stéréotypées et réductrices. De leur côté, « les commentateurs [francophones] traitent fréquemment le spectacle en termes d’universalisme ». Une variété de réactions qui, selon Fricker, souligne à quel point il est dur d’établir un consensus sur une valeur universelle, un universel qui ne peut prendre forme que dans un contexte local. « Le fait que des observateurs provenant de contextes autres que le contexte francophone québécois trouvent certaines de ces représentations de la différence problématiques, tandis que ce n’est pratiquement jamais le cas des critiques québécois francophones, souligne la présence de codes et d’attentes spécifiques à la culture québécoise quant à la représentation de la différence. » (…)

    https://www.ledevoir.com/societe/531938/slav-l-appropriation-culturelle-entre-deux-miroirs

  27. Dan Lebrun dit :

    Mais, qui va jouer le rôle des extra terrestres, au cinéma?

    1. jeanfrancoiscouture dit :

      @Dan Lebrun: «Mais, qui va jouer le rôle des extra terrestres, au cinéma?»

      Euh…Donald Trump? Steve Bannon?

      1. ___________
        @ jeanfrancoiscouture 18/07/2018 à 10:40

        Oui, oui, oui !

  28. Danny dit :

    Je suis moi-même des Premières Nations et j’aimerais vous mettre en situation, peut-être que ça aura une influence sur votre point de vue:
    – Un grand producteur de l’Alberta présentera à l’international l’histoire du Québec vu par sa relation avec le reste du Canada. L’ensemble des metteurs en scène, acteurs et autres membres de la production seront Albertains ou tout au moins du ROC. Pour s’assurer d’avoir le point de vue des Québécois, le metteur en scène a engagé UN Québécois choisi par lui-même. Cette référence, personne n’a idée c’est qui ni pourquoi elle a été choisi, ni son expertise, ni ses valeurs. Ce que l’on se doute par contre, c’est que c’est quelqu’un de probablement très conciliant avec le metteur en scène. Il serait étonnant qu’un metteur en scène choisissent quelqu’un qui a un point de vue diamétralement opposé au sien et on peut évaluer que les chances que le Québécois-référence soit un fédéraliste sont assez élevé.

    Question: Vous pensez vraiment que l’Actualité, le Journal de Montréal et de Québec, le Devoir n’aurait pas réagi à cette annonce? Vous pensez vraiment que ça aurait passer comme dans du beurre? Que Mathieu Bock, Richard Martineau, Nathalie Pétrovski et les autres n’auraient eu aucun point de vue sur cette pièce?

    Autre question: Ne trouveriez-vous pas normal que des gens demandent à rencontrer le metteur en scène pour savoir premièrement qui est cette fameuse personne référence ? Savoir quel est ce fameux point de vue Québécois? Et poser la question à savoir pourquoi aucun Québécois n’est assez qualifié pour participer à la pièce? N’est-ce pas raisonnable de demander quel est la vision du Québec que ce metteur en scène veut présenter à l’international?

    Merci! Bonne journée!

    1. gl000001 dit :

      Si c’est bien fait … ou est le problème ? Si c’Est mal fait, là on pourra le critiquer.
      C’est comme pour Lepage. Son spectacle Slav était bien fait. Ils ont critiqué pareil. Et à tort.

    2. jeanfrancoiscouture dit :

      @Danny: «Ce que l’on se doute par contre, c’est que c’est quelqu’un de probablement très conciliant avec le metteur en scène.»

      Ah! Et pourquoi devrais-je me «douter» que cette hypothétique personne serait la «potiche» du producteur? Chose certaine, je n’irais pas me mettre à balancer des pancartes et des injures à sa porte avant d’avoir vu de quoi cela retourne. Je n’ai jamais critiqué un livre que je n’ai pas lu ni une pièce ou un film que je n’ai pas vus ni un discours que je n’ai pas entendu.

      Je laisse la liberté à quiconque souhaite faire quelque chose mais je conserve intact mon droit de louanger ou critiquer en détail le produit fini. Il va de soi que, par exemple, quand un fédéraliste avéré et convaincu, disons André Pratte ou un indépendantiste disons Mathieu Bock-Coté se penchent sur les relations fédérales provinciales je sais à peu de choses près comment ils vont s’exprimer. Il ne me viendrait jamais à l’esprit de leur suggérer de s’adjoindre des gens qui ne pensent pas comme eux afin qu’ils puissent leur fournir une autre perspective. Aux gens qui ne les suivent pas d’écrire eux aussi leurs points de vue.

      La censure qu’elle soit à priori ou à posteriori, cela ne fait pas partie de mes valeurs. Par contre, la recherche de compétence, de faits, de preuves, cela a toujours fait partie de ma technique d’écriture depuis la toute première leçon de journalisme que m’a donné mon prof de Français de l’époque quand j’ai cherché ses conseils en vue d’écrire mon tout premier billet dans le journal étudiant. Je n’ai jamais oublié ni regretté de l’avoir consulté. J’avais alors 17 ans.

      Si quelqu’un juge bon ne pas avoir besoin de l’aide d’autrui dans une création, ou bien il produira un chef d’oeuvre dont il sera seul responsable et bénéficiaire ou bien il se mettra les pieds dans le plat et cette fois aussi, il sera le seul responsable et assurera seul sa défense devant la critique. Mais de grâce, n’élevons pas en étape obligatoire le fait de consulter à tout vent et ne transformons pas à priori en satyre quelqu’un qui ne le ferait pas. Nous aurons tous bien le temps de descendre en flammes toute oeuvre qui sombrerait dans l’irrespect crasse et saluer le génie d’un vrai créateur.

      1. Henriette Latour dit :

        👏

      2. Danny dit :

        Pour ce qui est de la potiche: j’ai travaillé longtemps en culture, assez pour avoir moi-même été consulté comme personne-référence. Trop souvent (plus de 90% du temps à vu de nez), les responsables nous disaient à quel point notre point de vue était trop différent de la vision qu’ils voulaient partager. Ils avaient déjà une vision de leur oeuvre ou de leur projet et on nous demandait d’extraire le coeur de nos idées pour en garder quelques parties qui s’accordaient à leur vision. L’autre solution était de réengager d’autres consultants avec une expertise douteuse qui accepteraient leur vision du projet (les potiches). Par la suite l’ensemble de ces gens/organismes prenaient la peine d’écrire dans leur présentation qu’ils avaient consultés les Premières Nations. De plus, ça pouvait leur donner droit aux subventions pour les autochtones à l’occasion puisqu’il y avait eu des autochtones « intégré » au projet.

        Pour ce qui est de balancer des pancartes et des injures à sa porte, je crois que vous faite référence à Slav. La lettre des artistes des Premières Nations était polie et ne demandait pas le retrait de la pièce. Il ne faudrait pas confondre la réaction des Premières Nations avec les militants anti-Slav, ce serait nous juger pour des actions que nous n’avons pas commises.

        Pour ce qui est de l’ouverture sur la vision de l’autre, je dois avouer que c’est une approche à laquelle je crois personnellement. Aussi, du point de vue société, le Canada de 2018 est dans une période de réconciliation avec les peuples autochtones. Une réconciliation qui va demander une véritable ouverture sur le point de vue de l’autre; où on doit arrêter de lui faire dire ce que l’on veut mais entendre ce qu’il a à dire.

        Pour ce qui est du processus de création, je suis bien d’accord. Par contre la pièce est décrite comme une relecture de « l’histoire du Canada à travers le prisme des rapports entre Blancs et Autochtones ». Ça fait quand même bien 400 ans que vous nous décrivez, que vous nous définissez entre vous, que vous définissez notre histoire (qui a entendu parler des pensionnat indiens avant l’an 2000?). Votre vision de nous s’imprègne beaucoup plus des représentations de nous des 400 dernières années que de la réalité. Les français qui iront voir la pièce vont peut s’intéresser à notre opinion sur cette oeuvre et vont plutôt la juger selon l’accord de cette pièce avec leur vision de la réalité autochtone.

        Merci!

  29. La pièce est prévue en France dans un théâtre français avec la troupe de ce théâtre,maintenant comment les autochtones qui ont quand même évolués n’ont jamais approcher Robert Lepage pour faire la mise en scène d’une pièce conçue par eux,il l’aurait exportée à l’internationale et ils auraient les éloges avec lui.Il peut le faire avec son génie.

    1. el_kabong dit :

      « La pièce est prévue en France dans un théâtre français avec la troupe de ce théâtre,… »

      Je me demande comment serait reçu un spectacle de cette même troupe, portant sur l’histoire coloniale française en Afrique, et qui n’inclurait aucun interprète noir…

  30. A.Talon dit :

    Messages aux activistes de la gaugauche ethno-culturelle bien-pensante:

    1) On dit qu’il faut savoir bien choisir ses combats, histoire de pas gaspiller ses énergies ou de ne pas nuire à la cause que l’on défend. Que cela fasse votre affaire ou non, une production théâtrale mettant en exergue la souffrance des esclaves noirs ou les guerres amérindiennes n’aura pas la même résonance historique ou culturelle au Québec qu’aux États-Unis. Nous n’avons tout simplement pas la même histoire que nos voisins du sud, voilà tout. Calquer systématiquement sur la société québécoise des grilles d’analyse typiquement américaines est aussi ridicule que stérile.

    2) On dit aussi qu’on doit savoir reconnaître ses alliés en cas de conflit. Toute la carrière de Robert Lepage a été marquée par un esprit d’ouverture hors du commun. Depuis la «Trilogie des dragons» il y a 30 ans, il n’a cessé de nous faire voyager à travers les lieux, les époques et les langues. Un regard humaniste proposant une meilleure compréhension de l’Autre. Désolé de vous l’apprendre mais Robert Lepage est votre allié, pas votre ennemi. Dire que vous avez eu l’idiotie de vous en prendre à lui parce qu’il a commit une légère erreur d’appréciation sur la nécessité d’intégrer des comédiens issus des minorités visibles.

    1. « gaugauche ethno-culturelle bien-pensante » vous sonnez comme quelqu’un de la droi-droite condescendante, là…

      Dans le cas de la communauté LGBT+, le propre d’un bon allié est de soutenir les membres de la communauté et de ne pas parler par-dessus eux. La situation avec Robert Lepage est différente, mais je pense que la comparaison se tient. Qu’il le veuille ou non (et je suis d’accord sur le fait que ses intentions étaient sans doute bonnes), sa voix a plus de portée que celle des minorités dont il souhaite parler dans ses spectacles. Ça ne veut pas dire que sa carrière et ses projets n’ont pas de valeur. Seulement que la façon d’aborder les sujets épineux change avec le temps, et que si des gens se sentent blessés par la façon dont une oeuvre a été montée, il y a peut-être lieu d’examiner pourquoi et d’ajuster la démarche artistique en conséquence.

      La dernière phrase de ce paragraphe de l’article que je mentionnais plus haut touche à ce que vous disiez, je pense:

      « Lorsqu’on demande à Mme Bondil comment parvenir à éviter d’être plongé dans une controverse «d’appropriation culturelle» comme celle qui a entouré la pièce SLĀV, elle répond sans hésiter. «Écouter et actualiser sa sensibilité avec empathie et bienveillance. La culture est une matière vivante qui évolue de génération en génération. Ce n’est pas parce qu’on a une approche réussie qu’à un certain moment, elle ne doit pas être repensée.» »

      1. Lecteur-curieux dit :

        Ce qui est ridicule c’est que Talon est un gauchiste lui-même tout comme mon amie péquiste liée au TNM.

        Je redonne le texte suivant :

        https://urbania.ca/article/quest-ce-qui-cloche-avec-le-prochain-spectacle-de-betty-bonifassi/?intref=authorRelated

        Certaines bonnes questions mais au final ?

        Deux discours gauchistes victimaires qui s’affrontent. Qui fait le plus pitié ?

        « C’est vrai que la pauvreté est un problème, mais l’esclavage, c’est plus que ça : c’est un racisme systémique qui mène à considérer certains êtres humains comme des biens meubles. C’est ce racisme qui est à la source des chants d’esclaves, mais il est effacé du discours qui les entoure. » Cela existe pour de vrai mais le mot racisme est inapproprié.

        L’approche systémique serait bonne mais pas victimaire.

        Les Noirs que je fréquente sont fiers mais pas arrogants bien que vous en avez. Les femmes sont fières de leurs courbes, leur féminité et celles LGBTQ ? Fières de leur force physique, leur puissance athlétique. En lisant Bock-Côté dire des âneries je ne pouvais m’empêcher de voir Britney Griner devant lui! Fake homme viril et même fake intellectuel aussi du moins dans le Journal de Montréal.

        https://www.youtube.com/watch?v=QJhnghKpgd8

        Les hommes noirs hétéros sont fiers de leur virilité bon mais trop agressif c’est pas mieux sauf que les médias nous présentent une gang de castrés ou de bobos qui contre toute logique ont honte de leurs atouts.

        C’est comme être complexé par sa réussite, son argent. En avoir un peu c’est normal pour ne pas être dans l’arrogance,être dans la fierté.

      2. A.Talon dit :

        @ karvolf 11h23
        «vous sonnez comme quelqu’un de la droi-droite condescendante, là…»

        Euh, non. Si vous vous étiez donné la peine de me lire quelque peu au cours des dernières années, vous sauriez que je ne loge VRAIMENT PAS à droite, encore moins chez les dretteux. Je serais plutôt du genre centriste, voyez-vous, ascendant social-démocrate. Il y a de bonnes idées à droite (croissance économique) comme à gauche (justice sociale) et j’essaie habituellement de faire la part des choses.

      3. Je traîne sur ce blogue depuis quelques années, effectivement, et je me souviens de vous. De façon généralement positive, si mes souvenirs sont bons! Je commente peu parce que j’ai généralement l’impression d’avoir peu à apporter aux conversations, mais je lis tout ça de près 🙂

        C’est en partie ce qui me surprend concernant la réaction agressive de la majorité des membres du blog sur ce billet (et ce sujet en général). Habituellement je trouve ici une majorité de gens avec qui je partage beaucoup d’idées. Pas aujourd’hui, faut croire. On s’entend sur d’autres points, mais pas sur celui-là. Too bad, comme on dit…

      4. Lecteur-curieux dit :

        Social-démocrate ? Ce n’est pas être au centre mais de Gauche.

        Évidemment cela dépend toujours du mapping fait du diagramme utilisé et seulement deux axes c’est réducteur et une moyenne même pondérée c’est trompeur.

        Nolan:

        http://porteentrouverte.canalblog.com/archives/2007/06/05/5192408.html

        Social-démocrate c’est au centre du carré de gauche. Nolan est libertarien.

        Perso? Cela dépend des questions posées et du contexte et ici en Amérique du Nord je suis sois dans le carré des libéraux et assez élevé pour les libertés individuelles mais sans aller au max, proche de la frontière du carré de la gauche ou encore je suis dans le carré gauche proche de la ligne. Les centristes sont dans le carré orange du milieu, je suis plus haut qu’eux en libertés individuelles et sociales.

        En groupe ou dans les pays scandinaves , je serais social-démocrate, ce qui est très loin de passer son temps à manifester ou dénoncer les riches. Normal? Leurs riches sont moins accaparateurs et acceptent le contrat social donc un consensus social pour être au centre du carré de gauche.

        Malheureusement les Républicains américains sont dans le carré de droite, ils briment les libertés individuelles et sociales alors que pour les libertés économiques, ils sont incapables de se modérer. L’argent bon serviteur devient un mauvais maître.

        Refaîtes les tests pour votre positionnement.

        https://www.idrlabs.com/fr/coordonnees-politiques/test.php

        https://www.politicalcompass.org/test/fr

        Le premier je l’avais fait : https://www.idrlabs.com/fr/coordonnees-politiques/2/2,8/1/44,4/result.php

        Classé à droite mais à peine, politicien le moins éloigné? Bill Clinton sauf qu’Obama est vu comme plus libertaire.

        Je suis dans le libéralisme à la frontière entre la gauche et la droite.

        Il y a des communautaristes de gauche sur les blogues.

        Voyez aussi à quel point Obama était à gauche, selon les réponses à leurs questions.

        Le no brainer restait là avec Bill et Barack.

        https://www.politicalcompass.org/analysis2?ec=-3.25&soc=-5.59

        Ici je suis plus à gauche que néolibéral et bien plus libertaire qu’autoritaire selon mes réponses quand j’avais fait le sondage. Alors le Cabinet de Trump? Il est très loin de mon positionnement.

        C’est Gandhi qui est le plus proche, il est plus à gauche mais moins libertaire.

  31. A.Talon dit :

    Reprise d’un commentaires paru précédemment sur le billet «Rushdie, Baldwin et SLĀV». Ce que j’y disais à propos de la précédente controverse s’applique encore parfaitement à celle-ci.

    «A.Talon dit :
    05/07/2018 à 16:01
    @ duquettegilbert 14h42 et Nycole L. 15h08

    Je suis d’accord en principe avec vous deux, d’autant plus qu’il y a de nombreux acteurs québécois «de couleur» peinant à se trouver un emploi en temps normal. N’oublions pas cependant que le théâtre n’est que conventions, probablement plus que toute autre forme d’arts d’interprétation. Le spectateur sait fort bien que tout ce qu’il voit sur la scène est faux: les décors sont en carton-pâte, les acteurs n’ont rien à voir avec leurs personnages, le drame qui se joue est simulé et il n’y aura aucune conséquence un fois le rideau tombé. Seul le drame humain qui est présenté est authentique. Tout le reste n’est que conventions, les spectateurs acceptant d’y croire l’espace d’un moment. Rendu là, pourquoi devrait-on être scandalisé de voir des acteurs blancs interprétant des esclaves noirs? Est-ce dire qu’il ne sera jamais possible à un Haïto-Montréalais d’interpréter Duplessis dans «Charbonneau et le Chef» ou Cyrano de Bergerac dans la pièce d’Edmond Rostand?»

    https://richardhetu.com/2018/07/05/rushdie-baldwin-et-slav/

  32. Apocalypse dit :

    @jeanfrancoiscouture – 09h57

    Intéressant post!

    Nous sommes à l’ère des médias sociaux où tout le monde peut donner son opinion. Malheureusement, tout le monde n’a pas les mêmes capacités d’analyses. Pour avoir une opinion ou un point de vue qui se tienne sur quelque chose, il faut un minimum de connaissances, de réflexion et d’ouverture d’esprit, ce qui le cas de tout le monde.

    Nous sommes dans une société où on est en train de faire du nivelage et malheureusement, c’est vers le bas. On veut des règles pour contrôler absolument tout: les gens, ce qu’ils font et ce qu’ils disent. Si on fait cela, on va tuer la créativité, l’originalité et ça va être l’ennui le plus total. Même dans une société civilisé, il faut tolérer un certain chaos, et même un chaos certain, pour nous permettre d’avancer, de rêver, de créer et en fait, d’exister.

    La liberté d’expression des artistes leur donnent beaucoup d’espace pour exprimer leur talent et c’est tant mieux. On ne va toujours bien pas leur demander de créer de manière à plaire à tout le monde, sinon ils n’intéresseront plus personne et ‘bye bye’ la créativité et l’originalité.

    1. Personnellement, j’ai plutôt tendance à dire que l’objectif est de niveler vers le haut : de donner à tout le monde des opportunités égales? Ça rappelle les gens qui protestaient contre le féminisme parce qu’il disait que ça allait enlever des droits aux hommes, alors que l’objectif était de donner aux femmes les mêmes opportunités et les mêmes droits. On a le même genre de réaction concernant les droits et l’acceptation sociale de la communauté LGBT+.

      Donner de meilleures opportunités à ceux qui en ont moins n’enlève rien à ceux qui bénéficient déjà du système en place.

      Si un gars comme Mike Ward, dont la carrière repose sur l » » »humour » » » offensif, arrive encore à remplir des salles je pense qu’on n’a pas à s’inquiéter et que la liberté d’expression est pas près de s’en aller. Il va pouvoir continuer à dire ses niaiseries. L’idée, c’est que les hommes blancs cisgenres hétérosexuels ne soient pas les seuls à avoir la scène. Personnellement, j’ai dans mon entourage (immédiat et indirect) des artistes que beaucoup de gens ici qualifieraient de « faisant partie de la gau-gauche bienpensante ». Ils créent des œuvres et des projets magnifiques. La créativité est loin d’être morte, il faut juste regarder et écouter.

    2. ___________
      @ Apocalypse 11h16

      Excellent commentaire. 🙂

  33. Lecteur-curieux dit :

    Comment dire ? Lepage doit être à l’écoute des autochtones et dialoguer avec eux .

    La militances des autochtones comme celle des Noirs a du bon mais il y a danger de créer un backlash, ce qu’on voyait dans nos cours de politique ou encore ils sont uniquement dans 3 métaphores de Gareth Morgan et les faiblesses ressortent.
    1. Métaphore du système de domination inspirée de la gauche radicale. Avec le féminisme, on tombe dans le même piège. Les méchants Blancs, méchants Hommes, méchants riches.
    2. Prison du psychisme, l’inconscient, les blessures passées sont mal gérés, canalisés.
    3.Métaphore du système politique, divers groupes qui luttent pour faire valoir leurs intérêts. Pour Slàv, aucun Noir dans mon réseau d’amis en a parlé, mais plus des blancs pas très nombreux et qui sont péquistes et liés au milieu culturel. Pour une personnalité ? Celui que j’ai préféré lire c’est Gregory Charles. Pour mes amis Haïtiens, ils n’ont pas discuté de cela sur Facebook, pour mon proche métisse qui est sur Facebook qui est un jeune adulte on est loin de ses préoccupations, pour la fille d’un ami elle a été victime d’un comportement ultra-raciste, il y a environ 2 ans et elle a réagi de la bonne façon. Il y a peut-être un an sur son mur elle avait un sujet traitant du racisme où elle plaidait de faire les différences. Telle chose est à améliorer mais ce n’est pas du racisme, le nommer ainsi dessert ta cause mais je ne retrouve pas son sujet.

    Je peux juste dire que sa façon de s’affirmer comme Femme, comme Noire et comme artiste est relativement éloignée des personnalités militantes présentées dans les médias.Elle a pourtant une personnalité forte et peut déplaire à certains machos qui ont peur des femmes qui s’assument, aiment leur physique avec leurs courbes et tout.

    Les journalistes tendent à interviewer ceux qui leur ressemblent. Pas une «Marie-Claude Lortie» noire ? Se rapprochant de… Évidemment que cela existe mais présenter les Black comme des bobos et des victimaires c’est plus un mensonge, que les clichés et caricatures d’antan.

    Pour la jeune femme, elle ne semble pas aimer Normand Brathwaite alors qu’au début des années ’80 on l’adorait et nos amis Noirs l’aimaient aussi. La société change et les individus aussi ? Bien sûr. Mais la femme de la génération précédente passait à Beau et Chaud, tous fiers d’elle. Je l’ai revue à Haïti en Folie, il y a quelques années. Là tu vas vraiment rencontrer des Noirs et métisses, quelques Blancs ici et là bien sûr.

    1. Achalante dit :

      1) Le titre de « méchant » est souvent auto-attribué. Les gens visés soudainement se sentent attaqués, et se défendent en disant qu’ils ne sont pas méchants; mais qu’ils sont traités comme si ils l’étaient. Les féministes anti-hommes sont bien peu nombreuses; ce sont des extrémistes (il serait intéressant de savoir comment elles en sont arrivées là, par contre : peut-être ont-elles particulièrement souffert de pères trop autoritaires, de maris étouffants, de structures patriarcales qui les ont empêchées de se réaliser pleinement?), mais la vrai définition du féminisme, c’est l’idée que les femmes ont autant de valeur que les hommes, les mêmes droits. Il ne s’agit pas d’enlever des droits aux hommes pour les ramener au niveau des femmes (alors, qui aurait le droit de vote aujourd’hui?), mais de donner aux femmes les droits et les opportunités qui étaient (et sont encore, dans certains cas) l’appanage des hommes. Comme par exemple, celui d’être pris au sérieux quand on parle exploitation agricole, pour prendre un exemple qui m’a été donnée de première main récemment.

      2) Est-ce que de donner une voix aux personnes blessées ne serait pas la meilleur façon de canaliser leur mal-être, et d’éviter le ressentiment?

      3) Aucun groupe n’est homogène. Tous n’ont pas les mêmes expériences, et tous ne réagissent pas de la même façon à ces expériences vécues. Cela ne rend pas la réaction de certains caduque parce que d’autres ne réagissent pas de la même façon. Il n’y a pas de bonne et de mauvaise façon de réagir; il y a une réalité qui appartient à la personne. Pour certaines femmes, c’est correct d’être interpellées dans les rues, de faire constamment face au flirt au travail, etc. Parce qu’elles se sont fait dire que la plus grande valeur d’une femme est d’être belle. C’est ce qu’on appelle internaliser la misogynie. Ça ne veut pas dire pour autant que les femmes qui n’aiment pas ça et qui aimeraient être reconnues pour leur réalisations, pour leur intellect, pour leurs capacités, ont tort de se plaindre.

      Dans toute tentative de progrès social, il y aura toujours un contre-coup de la part des personnes qui sont présentement en situation de pouvoir, et qui ont peur de perdre ce pouvoir. C’est même normal. Le statu quo est toujours bénéfique à certaines personnes, si ce n’était pas le cas, ce ne serait pas le statu quo; il y a longtemps que les choses auraient changé. Ça ne signifie pas pour autant qu’il faut cesser le combat et se taire pour les laisser vivre leur vie sans remise en question.

      1. Lecteur-curieux dit :

        Tellement de choses qui seraient à discuter…

        1. « la vrai définition du féminisme, c’est l’idée que les femmes ont autant de valeur que les hommes, les mêmes droits.» Il n’existe pas de définition unique du terme.

        En sociologie de l’organisation, tous les «ismes» sont des idéologies et c’est le «Nous versus Eux.» Tout de même on voyait l’utilité des mouvements sociaux dans la transformation de la société. Vous n’acceptez pas la critique d’être trop dans la métaphore du système de domination et de voir les défauts pas seulement les qualités.

        En philo avec l’étude de Nietzsche. Critique de l’égalitarisme ( si tu es différent, tu ne peux pas être égal). Critique du christianisme et du socialisme, des philosophies axées sur le ressentiment.

        Évidemment tout doit être nuancé et contextualisé. Bien comprendre la pensée d’un auteur et avoir plusieurs références.

        2.« Pour certaines femmes, c’est correct d’être interpellées dans les rues, de faire constamment face au flirt au travail, etc. Parce qu’elles se sont fait dire que la plus grande valeur d’une femme est d’être belle. C’est ce qu’on appelle internaliser la misogynie. » Peut-être CERTAINES, mais plusieurs sont fières d’être belles, mais jamais elles pensent que c’est la plus grande valeur, peuvent aimer flirter mais pas en tout temps ni avec n’importe qui. Interpeller versus harceler ce n’est pas la même chose. Et faire des compliments c’est l’inverse de la misogynie. Il y a une manière de faire ? Oui mais dans l’échange.

        Chaque personne est différente, il faut être attentif à l’autre. Un peu trop cruiseur mais pas misogyne, un autre plus tout simplement charmant que charmeur. Les femmes aussi peuvent interpeller, faire des propositions, des gays aussi. Certains peu appropriés mais pas criminels.

        Plusieurs comportements humains.

        La beauté ? Les filles devenant mannequins ou miss à la fin du secondaire n’étaient pas du tout les filles qui pognaient le plus ou considérer comme les plus belles mais on était fier d’elles comme on l’était de nos sportives d’élite, perso, plusieurs parmi elles étaient les plus belles,être attiré par les femmes n’a rien de misogyne.

        « Toutes les femmes sont belles » disait ma mère… Certes mais…

        «Chaque torchon trouve sa guénille.»

    2. nickoleterrible dit :

      Personnellement je peux vous dire que personne ne connaît Robert Lepage dans mon village de 300 personnes. Et que si on met les gens au courant de cette controverse ils vont dire: mais pourquoi ils ne prennent pas d’autochtones pour jouer le rôle d’autochtones ? Apparemment cette pièce ne porte pas uniquement sur les autochtones mais effectivement, pourquoi pas ? C’est comme faire un film sur l’abolition de l’esclavagisme sans voir un seul noir. Ou en faire un sur la crise d’octobre en n’employant que des acteurs chinois.Je ne crie pas au racisme et je ne crois pas non plus qu’il faut être autochtone pour parler des autochtones. Mais c’est juste un peu irréaliste vous croyez pas ?

      Je suis Attikamekw de naissance mais j’ai fait un transfert de bande (un peu comme un québécois qui change de province) et suis maintenant un Innu de Pakua Shipi, village très isolé.

  34. Lecteur-curieux dit :

    Crime que tout cela donnerait le goût de répondre en clichés… Ce qui risque de manquer de nuances et même de critiquer des amies avec qui je ne pense pas du tout pareil politiquement mais avec Facebook,je lis leurs murs. On embarque sur le terrain autochtone ? J’ai un ami/connaissance qui est un expert des questions autochtones. Je ne sais pas s’il va parler de Lepage mais il connaît son domaine. Évidemment, ce qu’il dit peut contredire la pensée de mon ex-prof de philo.

    Quand le sujet est complexe, les opinions sont variées et heureusement. Où est la vérité ? Au centre de l’attracteur.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_chaos

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Attracteur_de_Lorenz

    1. Le spécialiste des questions autochtones ( lui aussi à tendance péquiste tout comme celle ayant parlé de Slàv mais ne pensent pas tous pareil ) :

    https://www.national.ca/fr/auteurs/eric-cardinal/

    2. Le prof de philo ( individualiste, très fan de Nietzsche,entre autres).

    https://www.lesherbesrouges.com/michel-morin/

    https://www.lesherbesrouges.com/mars-2017/2017/3/22/le-philosophe-singulier

    Pour les autochtones, il y a le refus de la modernité.

  35. quinlope dit :

    @karvolf

    Puisqu’on est dans les polémiques politico théâtrales, vous faites allusion à Pocahontas.

    Or, notre Gros Jambon préféré (dont peu ne doutent de la grande culture)! reproche justement à l’une de ses plus virulentes critiques, la Sénatrice Elizabeth Warren, de s’être proclamée descendante de Pocahontas.

    On n’en finira jamais.

    Bonne journée.

    1. Son Orangeté n’en finira jamais de nous étonner avec toutes sa culture, en effet… 😉

  36. duquettegilbert dit :

    @ gl000001

    Comme vous semblez avoir décidé de commenter par l’absurde avec vos des cadavres pour jouer des cadavres, des meurtriers pour jouer des meurtriers eh bien allons-y.

    Lors qu’un producteur ou metteur en scène écrivent à des cadavres pour jouer dans leurs films ou pièces, leurs demandent restent lettres mortes.

    Lorsqu’ils demandent à des meurtriers ils reçoivent comme réponses des :

    Désolé, je suis captif de mes engagements précédents.
    Désolé, je ne pourrai me libérer pour les dates de tournages, de répétitions et de présentations.
    Ou encore, leurs agents nous répondent qu’ils ont perdus contacts avec eux.
    Et finalement, qu’ils sont indisponible car ils sont à la recherche de nouveau talent pour les rôles de cadavres.

    Le réalisateur ou metteur en scène après avoir fait leurs recherches, se tournent alors vers d’autres sources d’acteurs qui ne sont ni morts ni des meurtriers. Mais au minimum, ils ont fait l’effort de chercher parmi les morts et meurtriers avant de se tourner vers les autres.

    Et c’est cela qui est critiqué : la non-recherche d’acteurs autochtones dans sa recherche d’acteurs.

    @ jcvirgil,

    …C’est en effet assez ironique de recevoir des leçons du sud de la frontière avec tout ce qui s’y passe présentement et ce qui s’y est passé au cours de leur histoire. Ce journaliste Dan Bilefsky qui n’est ni noir ni amérindien s’approprie t-il le rôle de leur défenseur dans ce dossier qui devrait revenir aux gens de ces communautés ?…

    Suivant votre logique, les droits des handicapés mentaux aurait du être défendus que par des handicapés mentaux???
    Suivant votre logique, le droits des foetus ne devraient être défendus que par des foetus.

    Il existe ce que l’on appel la conscience sociale qui nous permet de comprendre ce que l’autre vit et delà tenter de l’aider ce parfois maladroitement mais tenter de l’aider quand même.

    1. jcvirgil dit :

      Voyons Gilbert vous ne voyez pas l’effet miroir de cette affirmation.? C’est exactement comme nier le droit à un metteur en scène blanc de monter une pièce qui traite de l’esclavage et d’en choisir les interprètes

      1. duquettegilbert dit :

        @ jcvirgil

        Nul part ai-je mentionné qu’il n’avait pas le droit de choisir ses interprètes, j’ai dit qu’il était critiqué car il ne semble pas élargir ses choix dans les communautés liés à ses pièces.

        Ce qui est ironique aussi de votre part, c’est que vous semblez nier le droit à un critique de parler des autres communautés (…Ce journaliste Dan Bilefsky qui n’est ni noir ni amérindien s’approprie t-il le rôle de leur défenseur dans ce dossier qui devrait revenir aux gens de ces communautés ?…) mais vous défendez le droit à un metteur en scène blanc de monter une pièce qui traite de l’esclavage et d’en choisir les interprètes.

        Brefs, vous semblez nier le droit de l’un et supporter le droit de l’autre.

  37. steelgun dit :

    Une Amérindienne affublée d’un prénom basque ne doit jamais aborder le thème de l’appropriation culturelle

  38. Quivientdunord dit :

    À l’ère de l’information instantanée, il est habile pour des journalistes, des créateurs artistiques et des activistes de tout acabit, de faire diverger la lumière qui j’aillie des créations de Robert Lepage vers eux. Ont-ils besoin de faire cela pour survivre? Laissons le publique qui paient pour voir ces oeuvres juger de la beauté de ces créations. La tempête médiatique à propos des créations de Robert Lepage n’a pas de valeur tant qu’elle n’a pas été validé par une foule de spectateurs. Où est cette foule? Triste que le Festival de Jazz est précipité le retrait de SLĀV sans qu’on assiste à une représentation. J’ai lu que Drummondville est dans la liste des villes où sera présentée l’oeuvre de Robert Lepage.

  39. J Dion dit :

    Si j’ai bien compris plusieurs ici, Lepage ne pourras plus inclure dans ses créations des noirs, des amérindiens, ou toutes autres races que blanc, des hétérosexuel, ou encore a la limite des femmes, sous prétexte qu’il fait de l’appropriation en tout genre…. Et ben, ça le limite pas mal..!!!

  40. jeanfrancoiscouture dit :

    @ Danny,18/07/2018 à 13:09

    Merci de votre réponse qui me donne votre point de vue sans me faire du «rentre dedans». J’apprécie votre courtoisie dans un débat qui le mérite.

    Et oui, quand je parlais des «vociférants» je parlais exclusivement du cas «SLAV», vous avez donc raison de le penser. Qui plus est, dans mon «post» du 18/07/2018 à 09:57, je faisais expressément la différence entre les deux situations.Je précisais que la situation des autochtones du Canada résultait surtout de décisions prises après la cession de la Nouvelle-France aux Britanniques par le Traité de Paris de 1763, et plus précisément par le Parlement canadien avec ses lois qui ont placé en état de sujétion tous les peuples autochtones du Canada. Cela est inqualifiable. C’est notre société qui doit donc prendre acte et donner suite.

    Quant à la formule qui permettrait aux artistes et créateurs de travailler de sorte à laisser de côté les stéréotypes, les préjugés et les injustices, j’espère que le débat qui vient de s’ouvrir permettra d’en arriver le plus sereinement possible à des approches appropriées sans dénaturer à la fois les actes de création et les diverses cultures de la mosaïque autochtone du Canada.

    1. Danny dit :

      @Jeanfrancoiscouture Merci à vous aussi pour cet échange constructif. C’est de cet façon qu’on va réussir à tous se comprendre.

  41. kintouai dit :

    Bizarre quand même que personne n’ait songé à souligner qu’une grande partie des critiques les plus virulentes contre cet artiste génial qu’est Robert Legage soient venues d’Anglo-Saxons qui, non seulement n’ont jamais vu le spectacle, mais se sont permis de répandre des faussetés à son sujet (ainsi, au début, on affirmait qu’il n’y avait AUCUN Noir dans «SLAV»; quand cette fausseté a été révélée, on s’est empressé de dire que c’étaient des «nègres de service» — tout à fait dans la lignée de Trump et Fox News).

    Les Anglo-Saxons sont des salopards de première qui s’y entendent merveilleusement pour instrumentaliser des groupes (ethniques ou autres) afin de démolir celles et ceux qui leur font ombrage. C’est d’ailleurs sur ce principe («monter les locaux les uns contre les autres») qu’ils ont bâti leur empire.

    Personnellement, je me fous éperdument qu’il y ait un, deux ou même zéro Noir ou Amérindien dans les deux spectacles de Lepage.

    Deux seules choses ont à mon avis de l’importance :

    1- Si les faits sont respectés et que les cultures qui font l’objet du spectacle sont évoquées avec toute la sensibilité voulue, sans condescendance, le reste est anecdotique;

    2- Lepage offre à des laissés-pour-compte de l’histoire une extraordinaire tribune; il devrait en être remercié au lieu d’être vilipendé.

    À tous les Mange-Canayens, je dis donc : «Allez vous faire foutre ! »

  42. Yvon Montoya dit :

    En 1900 on écrivait dans un journal français à propos de voyous, qu’ils étaient  »une tribu d’Apaches »…:

    « Par contre, nous avons l’avantage de posséder, à Paris, une tribu d’Apaches dont les hauteurs de Ménilmontant sont les Montagnes rocheuses. Ceux-ci font beaucoup parler d’eux […]. Ce sont des jeunes hommes pâles, presque toujours imberbes, et l’ornement favori de leur coiffure s’appelle les rouflaquettes. Tout de même, ils vous tuent leur homme comme les plus authentiques sauvages, à ceci près que leurs victimes ne sont pas des étrangers envahisseurs, mais leurs concitoyens français. » (Citation)

    Il est probable qu’il y aurait difficulté à nommer ou à faire agir des personnes issues d’un peuple nommé  »le peuple invisible ». Il est un fait que les amérindiens sont véritablement absents de la réalité sociale, culturelle, politique de la société nord américaine a fortiori québécoise. Pourtant le film  »L’empreinte », (2015) d’Yvon Dubuc et Carole Poliquin (l’acteur en titre est Roy Dupuis qui avouera qu’il vit des amérindiens durant sa tendre jeunesse mais sans avoir de contacts avec eux) tentent de nous dire qu’il y a un héritage des premières peuples dans la structure sociologique des québécois dits de souche. Du reste, il est évident que les premiers peuples n’ont aucune possibilité de participer à la société québécoise alors ces  »Kanata » et  »Slav » expriment plus une forme de continuation (je souligne  »continuation » comme un inavoué) de l’effacement des peuples amérindiens conquis par l’Occident européen. Le théâtre militant est très éloigné de l’art, cela se démontre par les actions désastreuses de Lepage et consorts. Idem pour la question noire parce que si nous écoutons et entendons madame Bonifassi dans son rapport avec les chants d’esclaves afro-américains, on perçoit très bien qu’elle s’identifie (mimésis d’appropriation) aux chants des esclaves alors lui demander de leur laisser leur place propre, le chemin sera encore très long. Dans le fond tout ceci est très superficiel.

    Merci pour votre excellent travail….

    Y. M.

  43. Pierre Marcel Montmory dit :

    En acceptant la censure et en cessant votre travail vous donnez des arguments aux fascistes qui s’en serviront contre d’autres

  44. Pierre Marcel Montmory dit :

    Tournons-nous vers le peuple – c’est-à-dire tout le monde – et pas seulement les Souches qui vivent ici, tournons-nous vers tous les pays – de toutes les nations, qui font ce coin de Terre.
    Le don et la curiosité sont les biens les plus précieux de la culture humaine.
    Occupons-nous de la culture humaine commune et de notre métier d’être humain, de notre art de vivre.
    Peu importe notre façon de faire notre pain, nous mangeons tous à la même table.
    Peu importe la quantité de nos dons, la farine de chacun fait du pain.
    Peu importe notre instruction, la curiosité élargie notre cercle d’amis et renforce notre sécurité.
    Nous avons besoin de forts caractères pour avoir exemples à imiter.
    Nous avons besoin de sentiments sincères pour nourrir nos pensées.
    Et les idées ne sont que des marchandises jamais prêtes à l’emploi.
    Seul un humain, seul et en bonne compagnie de lui-même, seul un humain seul a un cœur pour le courage qui bat sa volonté.
    Nous serons tous artistes travailleurs de la paix si nous vivons avec les autres et que nous connaissons le nom de chacun, l’adresse de tous et comment vit chacun le présent cadeau éternel, dans l’actualité de ce monde entre hier et demain, ici et là-bas.
    Nous ne pouvons pas dialoguer avec les autorités politiques qui ne sont que domestiques de la religion capitaliste mondiale et ne s’intéressent qu’à ceux qui sont utiles au système. On ne discute pas avec des fascistes. Nous disons : NON ! Nous résistons : nous tournons le dos et nous reformons le cercle de notre communauté humaine autour du Grand Mystère de la vie. Nous n’avons de haine contre aucun peuple, nous ne voulons la guerre contre aucun pays, nous ne sommes tous que des otages de la sottise et de la méchanceté. Nous disons non à la violence.
    Allumons nos feux contre ces incendies ultimes !
    Portons parole à nos enfants !
    Amène la joie !
    OUI !
    Pierre Marcel Montmory

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